Langue |
Grec |
Auteur |
Basile de Césarée |
Références |
Homélie IX sur l'Hexaëméron, 3 |
Sujet |
Les traits caractéristiques de certains animaux |
Descripteurs |
animaux; caractère; boeuf; lion; panthère; âne; cheval; loup; renard; chien; fierté; orgueil; voix; agilité; ours; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Basile |
Extrait Grec |
Εὐσταθὴς μὲν γὰρ ὁ βοῦς, νωθὴς δὲ ὁ ὄνος· θερμὸς δὲ ὁ ἵππος πρὸς ἐπιθυμίαν
τοῦ θήλεος· ἀτιθάσσευτος ὁ λύκος, καὶ δολερὸν ἡ ἀλώπηξ· δειλὸν ἡ ἔλαφος· ὁ
μύρμηξ φιλόπονος·εὐχάριστον ὁ κύων καὶ πρὸς φιλίαν μνημονικόν. Ὁμοῦ τε
γὰρ ἐκτίσθη ἕκαστον, καὶ συνεπηγάγετο ἑαυτῷ τῆς φύσεως τὸ ἰδίωμα.
Συναπεγεννήθη ὁ θυμὸς τῷ λέοντι, τὸ μοναστικὸν αὐτοῦ τῆς ζωῆς, τὸ
ἀκοινώνητον πρὸς τὸ ὁμόφυλον. Οἷον γάρ τις τύραννος τῶν ἀλόγων, διὰ τὴν ἐκ
φύσεως ὑπεροψίαν, τὴν πρὸς τοὺς πολλοὺς ὁμοτιμίαν οὐ καταδέχεται. Ὅς γε
οὐδὲ χθιζὴν τροφὴν προσίεται, οὐδ´ ἂν τὰ λείψανα τῆς ἑαυτοῦ θήρας ἐπέλθοι· ᾧ
καὶ τηλικαῦτα τῆς φωνῆς τὰ ὄργανα ἡ φύσις ἐνέθηκεν, ὥστε πολλὰ τῶν
ζῴων ὑπερβάλλοντα τῇ ταχύτητι, μόνῳ πολλάκις ἁλίσκεσθαι τῷ βρυχήματι.
Ῥαγδαῖον ἡ πάρδαλις, καὶ ὀξύρροπον ταῖς ὁρμαῖς· ἐπιτήδειον αὐτῇ τὸ σῶμα
συνέζευκται τῇ ὑγρότητι καὶ τῷ κούφῳ τοῖς τῆς ψυχῆς κινήμασι συνεπόμενον.
Νωθρὰ ἡ φύσις τῆς ἄρκτου, ἰδιότροπον καὶ τὸ ἦθος, ὕπουλον, βαθὺ ἐνδεδυκός.
Ὅμοιον ἠμφίεσται καὶ τὸ σῶμα, βαρὺ, συμπεπηγὸς, ἀδιάρθρωτον, πρέπον τῷ
ὄντι φωλάδι κατεψυγμένῃ.
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Traduction française |
Le boeuf est constant, l’âne tardif, le cheval ardent pour courir après la femelle, le
loup inapprivoisable, le renard rusé, le cerf timide, la fourmi laborieuse, le chien
reconnaissant et sensible à l’amitié. Chaque être, au moment de sa création, a reçu le
caractère qui lui est propre et qui le distingue. A l'instant qu'il a été créé, lafierté a été
donnée au lion, cette inclination à vivre seul, à fuir toute société avec les autres
animaux. Comme s'il était leur prince et leur monarque, son orgueil naturel ne lui
permet point de souffrir d'égal. Il ne recherche point la nourriture qu'il a prise la
veille, et ne retourne point aux restes de sa chasse. La nature lui a donné une voix si
terrible, que beaucoup d'animaux qui l’emportent sur lui par la vitesse, sont souvent
pris par son seul rugissement. La panthère est prompte et violente dans ses désirs; le
corps qu'elle a reçu, par sa légèreté et son agilité, est fort propre à suivre les
mouvements de son âme. L'ours est tardif de sa nature; il a un caractère à part; il est
profondément caché et dissimulé. Le corps dont il est revêtu convient parfaitement à
ces dispositions : lourd, compact, mal formé, il est fait véritablement pour un animal
froid et vivant dans un repaire.
Trad. : Abbé Auger, Basile le Grand, Homélies, discours et lettres choisies. Lyon, Guyot, 1827 |
Date : |
03-06-2009 |
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