Langue |
Grec |
Auteur |
Basile de Césarée |
Références |
Homélie VIII sur l'Hexaëméron, 5 |
Sujet |
De l'ingéniosité des abeilles dans la construction de leur ruche |
Descripteurs |
abeille; art; ruche; cillules; miel; liquide; cire; membrane; mur mitoyen; étages; inventions géométriques; exagone; poids; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Basile |
Extrait Grec |
οὕτω μὲν φιλοπόνως τὴν τροφὴν συναγείρουσα (Ἧς τοὺς πόνους, φησὶ, βασιλεῖς
καὶ ἰδιῶται πρὸς ὑγείαν προσφέρονται), οὕτω δὲ σοφῶς φιλοτεχνοῦσα τὰς
ἀποθήκας τοῦ μέλιτος (εἰς λεπτὸν γὰρ ὑμένα τὸν κηρὸν διατείνασα, πυκνὰς καὶ
συνεχεῖς ἀλλήλαις συνοικοδομεῖ τὰς κοιλότητας), ὡς τὸ πυκνὸν τῆς τῶν
μικροτάτων πρὸς ἄλληλα δέσεως, ἔρεισμα γίνεσθαι τῷ παντί. Ἑκάστη γὰρ
φρεατία τῆς ἑτέρας ἔχεται, λεπτῷ πρὸς αὐτὴν διειργομένη τε ὁμοῦ καὶ
συναπτομένη τῷ διαφράγματι. Ἔπειτα διώροφοι καὶ τριώροφοι αἱ σύριγγες αὗται
ἀλλήλαις ἐπῳκοδόμηνται. Ἐφυλάξατο γὰρ μίαν ποιῆσαι διαμπερὲς τὴν
κοιλότητα, ἵνα μὴ τῷ βάρει τὸ ὑγρὸν πρὸς τὸ ἐκτὸς διεκπίπτῃ. Κατάμαθε
πῶς τὰ τῆς γεωμετρίας εὑρέματα πάρεργά ἐστι τῆς σοφωτάτης μελίσσης.
Ἑξάγωνοι γὰρ πᾶσαι καὶ ἰσόπλευροι τῶν κηρίων αἱ σύριγγες, οὐκ ἐπ´ εὐθείας
ἀλλήλαις κατεπικείμεναι, ἵνα μὴ κάμνωσιν οἱ πυθμένες τοῖς διακένοις
ἐφηρμοσμένοι· ἀλλ´ αἱ γωνίαι τῶν κάτωθεν ἑξαγώνων, βάθρον καὶ ἔρεισμα τῶν
ὑπερκειμένων εἰσὶν, ὡς ἀσφαλῶς ὑπὲρ ἑαυτῶν μετεωρίζειν τὰ βάρη, καὶ
ἰδιαζόντως ἑκάστῃ κοιλότητι τὸ ὑγρὸν ἐγκατέχεσθαι.
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Traduction française |
Autant elle annonce d'activité en ramassant de toutes parts sa nourriture, activité
dont les princes et les particuliers recueillent les fruits salutaires ; autant elles
montrent d'art pour façonner et disposer les cellules de son miel. Ces cellules,
multipliées et contiguës les unes aux autres, sont faites d'une cire étendue en
membrane déliée. Elles sont faibles par elles-mêmes ; mais liées ensemble, elles se
soutiennent mutuellement. Chacune tient à une autre par un petit mur mitoyen qui
l'unit à elle et qui l'en sépare. Placées les unes au-dessus des autres, elles forment
plusieurs étages. Ce petit animal se donne bien de garde de ne construire qu'un seul
magasin dans tout l’espace de peur que la liqueur précieuse ne le rompe par son
poids et ne se répande au-dehors. Voyez comment les inventions géométriques ne
sont que la copie du travail de l’industrieuse abeille. Les cellules des rayons, toutes
exagones et a côtes égaux, ne portent pas les unes sur les autres en ligne droite, parce
qu'alors les côtés non soutenus se trouveraient fatigués ; mais les angles des exagones
inférieurs sont le fondement et la base des exagones supérieurs ; ils les aident à
supporter le poids qui est au-dessus d'eux, et à garder le trésor liquide contenu dans
leur enceinte.
Trad. : Abbé Auger, Basile le Grand, Homélies, discours et lettres choisies. Lyon, Guyot, 1827 |
Date : |
02-06-2009 |
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