Langue |
Grec |
Auteur |
Basile de Césarée |
Références |
Homélie VIII sur l'Hexaëméron, 4 |
Sujet |
Des abeilles et de leur roi (reine) |
Descripteurs |
abeilles; roi; reine; gouvernement; communauté; peuple; principauté; hérédité; flatterie; délices; nature; grandeur; caractère; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Basile |
Extrait Grec |
Ἔστι δέ τινα καὶ πολιτικὰ τῶν ἀλόγων, εἴπερ πολιτείας ἴδιον, τὸ πρὸς ἓν πέρας
κοινὸν συννεύειν τὴν ἐνέργειαν τῶν καθ´ ἕκαστον, ὡς ἐπὶ τῶν μελισσῶν ἄν τις
ἴδοι. Καὶ γὰρ ἐκείνων κοινὴ μὲν ἡ οἴκησις, κοινὴ δὲ ἡ πτῆσις, ἐργασία δὲ πάντων
μία· καὶ τὸ μέγιστον, ὅτι ὑπὸ βασιλεῖ καὶ ταξιάρχῳ τινὶ τῶν ἔργων ἅπτονται, οὐ
πρότερον καταδεχόμεναι ἐπὶ τοὺς λειμῶνας ἐλθεῖν, πρὶν ἂν ἴδωσι κατάρξαντα
τὸν βασιλέα τῆς πτήσεως. Καὶ ἔστιν αὐταῖς οὐ χειροτονητὸς ὁ βασιλεὺς
(πολλάκις γὰρ ἀκρισία δήμου τὸν χείριστον εἰς ἀρχὴν προεστήσατο), οὐδὲ
κληρωτὴν ἔχων τὴν ἐξουσίαν (ἄλογοι γὰρ αἱ συντυχίαι τῶν κλήρων ἐπὶ τὸν
πάντων ἔσχατον πολλάκις τὸ κράτος φέρουσαι), οὐδὲ ἐκ πατρικῆς διαδοχῆς τοῖς
βασιλείοις ἐγκαθεζόμενος (καὶ γὰρ καὶ οὗτοι ἀπαίδευτοι καὶ ἀμαθεῖς πάσης
ἀρετῆς, διὰ τρυφὴν καὶ κολακείαν, ὡς τὰ πολλὰ, γίνονται), ἀλλ´ ἐκ φύσεως ἔχων
τὸ κατὰ πάντων πρωτεῖον, καὶ μεγέθει διαφέρων καὶ σχήματι καὶ τῇ τοῦ ἤθους
πραότητι.
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Traduction française |
Quelques-uns de ces animaux ont un véritable gouvernement, puisque le caractère
propre d'une administration est que tous les individus réunissent leurs forces pour
un intérêt commun. C'est ce qu'on voit dans les abeilles. Leur habitation est
commune, elles sortent en commun pour le même objet ; l'occupation de toutes est
la même ; et ce qu'il y a de principal, c'est que travaillant sous un roi et sous un chef,
elles n'osent point partir pour les prés avant qu'elles voient le roi leur en donner
l'exemple. Leur roi n'est pas élu par les suffrages du peuple, parce que l'ignorance du
peuple élève souvent à la principauté le plus méchant homme ; il ne reçoit pas son
autorité du sort, parce que le caprice du sort confère souvent l'empire au dernier de
tous ; il n'est pas assis sur le trône par une succession héréditaire, parce que, trop
ordinairement, les enfants des rois, gâtés par la flatterie et corrompus par les délices,
sont destitués de lumières et de vertus : c'est la nature qui lui donne le droit de
commander à tous, étant distingué entre tous par sa grandeur, par sa figure, par la
douceur de son caractère.
Trad. : Abbé Auger, Basile le Grand, Homélies, discours et lettres choisies. Lyon, Guyot, 1827 |
Date : |
02-06-2009 |
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