Extrait Grec |
561 σοι δ᾽ οὐ θέσφατόν ἐστι, διοτρεφὲς ὦ Μενέλαε,
Ἄργει ἐν ἱπποβότῳ θανέειν καὶ πότμον ἐπισπεῖν,
ἀλλά σ᾽ ἐς Ἠλύσιον πεδίον καὶ πείρατα γαίης
ἀθάνατοι πέμψουσιν, ὅθι ξανθὸς ῾Ραδάμανθυς,
565 τῇ περ ῥηίστη βιοτὴ πέλει ἀνθρώποισιν·
οὐ νιφετός, οὔτ᾽ ἂρ χειμὼν πολὺς οὔτε ποτ᾽ ὄμβρος,
ἀλλ᾽ αἰεὶ Ζεφύροιο λιγὺ πνείοντος ἀήτας
Ὠκεανὸς ἀνίησιν ἀναψύχειν ἀνθρώπους·
569 οὕνεκ᾽ ἔχεις Ἑλένην καί σφιν γαμβρὸς Διός ἐσσι᾽.
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Traduction française |
Quant à toi, ô Ménélas, favori des dieux, veux-tu savoir ta destinée ? La Grèce n'aura
point à pleurer ta mort. Les immortels te conduiront vivant aux bornes de la terre,
dans les champs élyséens où règne le blond Rhadamanthe, où les humains, sans
interruption, coulent des jours fortunés : là on ne connaît ni la neige ni les frimas ; la
pluie n'y souille jamais la clarté des cieux; les douces haleines des zéphyrs qu'envoie
l'océan y apportent éternellement, avec un joli murmure, une délicieuse fraîcheur. Tu
jouiras de ce bienfait comme époux d'Hélène et gendre de Zeus.
Trad. : Homère, L'Odyssée. Paris, E. Flammarion, 1937
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