Extrait Grec |
Ἀλλὰ καὶ μάγου τινὸς εἶναι λέγοντος καὶ ἐπῳδὰς ἔχειν ἰσχυράς, ὡς ὑπ´ αὐτῶν
ἅπαντας ἀναπεισθῆναι παρέχειν αὐτῷ ὁπόσα βούλεται, Μὴ θαύμαζε, ἔφη· καὶ
γὰρ αὐτὸς ὁμότεχνός εἰμί σοι, καὶ εἰ βούλει, ἕπου πρὸς τὴν ἀρτόπωλιν καὶ
ὄψει με διὰ μιᾶς ἐπῳδῆς καὶ μικροῦ τοῦ φαρμάκου πείθοντα αὐτὴν δοῦναί μοι
τῶν ἄρτων, αἰνιττόμενος τὸ νόμισμα ὡς τὰ ἴσα τῇ ἐπῳδῇ δυνάμενον.
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Traduction française |
Un homme se disait magicien et se vantait de posséder des enchantements si
puissants, qu'il se faisait obéir de tout le monde et donner tout ce qu'il voulait : "Cela
n'a rien d'étonnant, dit Démonax, je suis aussi fort que toi : suis-moi, s'il te plaît, chez
la première boulangère, et tu verras que, par la vertu d'un seul enchantement et d'un
petit ingrédient, elle m'obéira au point de me donner de son pain." Il faisait allusion à
la monnaie, dont le pouvoir est égal à celui de la magie.
Trad. : Lucien de Samosate. Oeuvres complètes de Lucien de Samosate. Trad. nouvelle avec une introd. et des notes par Eugène Talbot. Paris : Hachette, 1912 |