Extrait Grec |
Ὀδυσσεὺς τὸ μετὰ τοῦτο δῆθεν μεμηνώς, ἅτε συστρατεύειν τοῖς Ἀτρείδαις μὴ
θέλων· πάρεισι δὲ οἱ πρέσβεις ἤδη καλοῦντες. καὶ τὰ μὲν τῆς ὑποκρίσεως πιθανὰ
πάντα, ἡ ἀπήνη, τὸ τῶν ὑπεζευγμένων ἀσύμφωνον, ἡ ἄνοια τῶν δρωμένων·
ἐλέγχεται δὲ ὅμως τῷ βρέφει· Παλαμήδης γὰρ ὁ τοῦ Ναυπλίου συνεὶς τὸ
γιγνόμενον, ἁρπάσας τὸν Τηλέμαχον ἀπειλεῖ φονεύσειν πρόκωπον ἔχων τὸ
ξίφος, καὶ πρὸς τὴν τῆς μανίας ὑπόκρισιν ὀργὴν καὶ οὗτος ἀνθυποκρίνεται. ὁ δὲ
Ὀδυσσεὺς πρὸς τὸν φόβον τοῦτον σωφρονεῖ καὶ πατὴρ γίγνεται καὶ λύει τὴν
ὑπόκρισιν.
|
Traduction française |
Plus loin, Ulysse contrefait l'insensé pour ne pas accompagner les Atrides dans leur
expédition. Les ambassadeurs l'invitent à partir. Tous les détails de cette folie
simulée sont parfaits, la charrue, la bizarrerie de l'attelage, l'ignorance de ce qui se
passe. Il est trahi par sa tendresse pour son petit enfant. Palamède, fils de Nauplias,
soupçonnant la vérité, saisit Télémaque et menace de le tuer : il tient son épée nue, et
oppose une fureur feinte à cette folie prétendue. Le péril de son fils rappelle Ulysse
au bon sens, il redevient père et laisse de côté toute dissimulation.
Trad. : Lucien de Samosate. Oeuvres complètes de Lucien de Samosate. Trad. nouvelle avec une introd. et des notes par Eugène Talbot. Paris : Hachette, 1912 |