Extrait Grec |
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Traduction française |
C'est ainsi qu'une femme belle et modeste se contente de porter quelques bijoux
propres à relever sa beauté, un collier mince autour du cou, une bague légère au
doigt, des pendants aux oreilles, une agrafe, une bandelette qui arrête ses cheveux
flottants, sans ajouter à ses attraits d'autre parure que ce que la pourpre en ajoute à
un vêtement. Mais les courtisanes, surtout celles qui sont laides, mettent une robe
toute de pourpre, se font le cou tout entier d'or, usent du luxe comme moyen de
séduction, et suppléent par les ornements extérieurs à ce qui leur manque de beauté.
Elles s'imaginent que leurs bras seront plus blancs, quand on y verra briller l'or, que
la forme disgracieuse de leur pied se perdra dans l'or de leurs sandales, que leur
visage deviendra plus admirable, quand il resplendira d'un éclat emprunté. Voilà ce
que font les courtisanes, mais la femme pudique ne porte de l'or qu'autant qu'il
convient, et où il en faut. Je crois même qu'elle ne rougirait pas de montrer sa beauté
toute nue.
Trad. : Lucien de Samosate. Oeuvres complètes de Lucien de Samosate. Trad. nouvelle avec une introd. et des notes par Eugène Talbot. Paris : Hachette, 1912 |