Langue |
Grec |
Auteur |
Lucien |
Références |
L'assemblée des Dieux, 4 |
Sujet |
Portrait de Dionysos (Bacchus) et de la bande qui l'accompagne |
Descripteurs |
Dionysos; dieux; phratrie; Cadmus; mitre; ivrognerie; efféminé; fou; vin; Pan; Silène; Satyres; cornes; chèvre; bouc; âne; Lydien; oreilles pointues; Phrygiens; queue; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Lucien |
Extrait Grec |
ὁ γάρ τοι γενναιότατος οὗτος Διόνυσος ἡμιάνθρωπος ὤν, οὐδὲ Ἕλλην μητρόθεν
ἀλλὰ Συροφοίνικός τινος ἐμπόρου τοῦ Κάδμου θυγατριδοῦς, ἐπείπερ
ἠξιώθη τῆς ἀθανασίας, οἷος μὲν αὐτός ἐστιν οὐ λέγω, οὔτε τὴν μίτραν οὔτε τὴν
μέθην οὔτε τὸ βάδισμα· πάντες γάρ, οἶμαι, ὁρᾶτε ὡς θῆλυς καὶ γυναικεῖος τὴν
φύσιν, ἡμιμανής, ἀκράτου ἕωθεν ἀποπνέων· ὁ δὲ καὶ ὅλην φατρίαν ἐσεποίησεν
ἡμῖν καὶ τὸν χορὸν ἐπαγόμενος πάρεστι καὶ θεοὺς ἀπέφηνε τὸν Πᾶνα καὶ τὸν
Σιληνὸν καὶ Σατύρους, ἀγροίκους τινὰς καὶ αἰπόλους τοὺς πολλούς,
σκιρτητικοὺς ἀνθρώπους καὶ τὰς μορφὰς ἀλλοκότους· ὧν ὁ μὲν κέρατα ἔχων καὶ
ὅσον ἐξ ἡμισείας ἐς τὸ κάτω αἰγὶ ἐοικὼς καὶ γένειον βαθὺ καθειμένος ὀλίγον
τράγου διαφέρων ἐστίν, ὁ δὲ φαλακρὸς γέρων, σιμὸς τὴν ῥῖνα, ἐπὶ ὄνου τὰ
πολλὰ ὀχούμενος, Λυδὸς οὗτος, οἱ δὲ Σάτυροι ὀξεῖς τὰ ὦτα, καὶ αὐτοὶ φαλακροί,
κεράσται, οἷα τοῖς ἄρτι γεννηθεῖσιν ἐρίφοις τὰ κέρατα ὑποφύεται, Φρύγες τινὲς
ὄντες· ἔχουσι δὲ καὶ οὐρὰς ἅπαντες.
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Traduction française |
Eh bien ! ce beau Bacchus, cette moitié d'homme, qui n'est pas même Grec du
côté de sa mère, petite-fille d'un certain Cadmus ; marchand de la Syro-Phénicie, le
voilà dieu, et je m'abstiens de gloser sur sa mitre, son ivrognerie et ses allures. Vous
voyez tous, en effet, je pense, à quel point il est efféminé, toujours à moitié fou, et
sentant le vin dès le point du jour. Mais il a introduit chez nous une phratrie entière,
un chœur complet, et il a fait dieux Pan, Silène et les Satyres, hommes rustiques,
presque tous chevriers et sauteurs d'étranges figures. L'un a des cornes au front ; ses
jambes et ses cuisses sont d'une chèvre, et la longueur de sa barbe le fait ressembler à
un bouc ; l'autre est un vieillard chauve et camus, le plus souvent monté sur un
âne : c'est un Lydien. Quant aux Satyres, ils ont les oreilles pointues, le front chauve
et orné de cornes semblables à celles des chevreaux nouveau-nés. Ils sont Phrygiens.
Ils ont tous une queue.
Trad. : Lucien de Samosate. Oeuvres complètes de Lucien de Samosate. Trad. nouvelle avec une introd. et des notes par Eugène Talbot. Paris : Hachette, 1912
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Date : |
30-04-2009 |
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