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Langue Grec
Auteur Grégoire de Nysse
Références Discours catéchétique, XXXVII
Sujet A propos du volume du corps humain
Descripteurs corps huain, volume; outre; eau; sang; animaux; nourriture; pain; nature; substance; herbe; chair;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm
Extrait Grec
τίς γὰρ οὐκ οἶδεν ὅτι ἡ τοῦ σώματος ἡμῶν φύσις αὐτὴ καθ´ ἑαυτὴν ἐν ἰδίᾳ τινὶ 
ὑποστάσει ζωὴν οὐκ ἔχει, ἀλλὰ διὰ τῆς ἐπιρρεούσης αὐτῇ δυνάμεως συνέχει τε 
ἑαυτὴν καὶ ἐν τῷ εἶναι μένει, ἀπαύστῳ κινήσει τό τε λεῖπον πρὸς ἑαυτὴν 
ἐφελκομένη καὶ τὸ περιττεῦον ἀπωθουμένη; καὶ ὥσπερ τις ἀσκὸς ὑγροῦ
τινὸς πλήρης ὤν, εἰ κατὰ τὸν πυθμένα τὸ ἐγκείμενον ὑπεξίοι, οὐκ ἂν φυλάσσοι 
τὸ περὶ τὸν ὄγκον ἑαυτοῦ σχῆμα, μὴ ἀντεισιόντος ἄνωθεν ἑτέρου πρὸς τὸ 
κενούμενον, ὥστε τὸν ὁρῶντα τὴν ὀγκώδη τοῦ ἀγγείου τούτου περιοχὴν εἰδέναι 
μὴ ἰδίαν εἶναι τοῦ φαινομένου, ἀλλὰ τὸ εἰσρέον ἐν αὐτῷ γινόμενον σχηματίζειν 
τὸ περιέχον τὸν ὄγκον· οὕτω καὶ ἡ τοῦ σώματος ἡμῶν κατασκευὴ ἴδιον 
μὲν πρὸς τὴν ἑαυτῆς σύστασιν οὐδὲν ἡμῖν γνώριμον ἔχει, διὰ δὲ τῆς 
ἐπεισαγομένης δυνάμεως ἐν τῷ εἶναι μένει.ἡ δὲ δύναμις αὕτη τροφὴ καὶ ἔστι καὶ 
λέγεται. ἔστι δὲ οὐχ ἡ αὐτὴ πᾶσι τοῖς τρεφομένοις σώμασιν, ἀλλά τις ἑκάστῳ 
κατάλληλος παρὰ τοῦ τὴν φύσιν οἰκονομοῦντος ἀποκεκλήρωται. τὰ μὲν γὰρ τῶν 
ζῴων ῥιζωρυχοῦντα τρέφεται, ἑτέροις ἐστὶν ἡ πόα τρόφιμος, τινῶν δὲ ἡ τροφὴ
σάρκες εἰσίν, ἀνθρώπῳ δὲ κατὰ τὸ προηγούμενον ἄρτος.καὶ εἰς τὴν τοῦ ὑγροῦ 
διαμονὴν καὶ συντήρησιν πότον γίνεται οὐκ αὐτὸ μόνον τὸ ὕδωρ, ἀλλ´ οἴνῳ 
πολλάκις ἐφηδυνόμενον, πρὸς τὴν τοῦ θερμοῦ τοῦ ἐν ἡμῖν συμμαχίαν.
οὐκοῦν ὁ πρὸς ταῦτα βλέπων δυνάμει πρὸς τὸν ὄγκον τοῦ ἡμετέρου σώματος 
βλέπει· ἐν ἐμοὶ γὰρ ἐκεῖνα γενόμενα αἷμα καὶ σῶμα γίνεται, καταλλήλως διὰ τῆς 
ἀλλοιωτικῆς δυνάμεως πρὸς τὸ τοῦ σώματος εἶδος τῆς τροφῆς μεθισταμένης.
 
Traduction française
Qui ne sait en effet que notre nature physique, prise en soi, ne fonde pas son 
existence sur une substance propre, mais se maintient et subsiste grâce à la force 
qui afflue en elle, attirant par un mouvement incessant ce qui lui manque, et rejetant 
ce qui est inutile ? (6) Supposons une outre pleine de liquide ; si son contenu 
s'échappait par le fond, elle ne conserverait pas sa forme renflée, à moins qu'un autre 
liquide n'y pénétrât par le haut pour combler le vide qui se produit; on se rend 
compte ainsi, devant le pourtour volumineux du récipient, qu'il n'appartient pas en 
propre à l'objet qu'on voit, mais que c'est l'afflux du liquide qui, à l'intérieur du 
récipient, moule les contours du volume. De même, nous ne voyons pas que la 
structure de notre corps ait en propre aucun moyen de se maintenir : c'est la force 
qu'on y introduit qui assure sa permanence.(7) Cette force est la nourriture, et elle en 
porte le nom. Elle n'est pas la même pour tous les corps qui se nourrissent, mais 
chacun a sa nourriture appropriée qui lui a été assignée par l'organisateur de la 
nature. Certains animaux se nourrissent de racines qu'ils déterrent, d'autres vivent 
d'herbes, quelques-uns de chair; quant à l'homme, il se nourrit principalement de 
pain. Pour entretenir en nous et conserver l'élément humide, nous avons pour 
boisson non seulement de l'eau pure, mais souvent de l'eau adoucie avec du vin, afin 
d'accroître notre chaleur interne. Quand on considère ces éléments, on considère 
donc ce qui est, en puissance, le volume de notre corps ; une fois en moi, ils 
deviennent en effet mon sang et mon corps, en vertu de la faculté d'assimilation 
qui, de part et d'autre, fait prendre à la nourriture la forme du corps.

Trad. : Louis MERIDIER, Grégoire de Nysse, Discours catéchétique. 
Paris, Picard, 1908
Date : 27-04-2009

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002