Extrait Grec |
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Traduction française |
Sans doute nos lois ne condamnent point les secondes noces, elles les autorisent
même; et néanmoins celui qui se les permet, devient pour ses amis et pour le public
le sujet d'une amère raillerie. On le regarde comme un parjure et on l'évite comme un
ami déloyal, on hésite à lui confier un dépôt, et l'on craint de contracter avec lui un
engagement quelconque. En effet, quand on le voit rejeter si facilement de son coeur
le souvenir d'un noeud aussi fort, d'une liaison aussi intime, d'une communauté
aussi étroite que le mariage, peut-on ne pas s'indigner de sa conduite, et ne point
le considérer comme un homme léger et versatile ! Mais parlerai-je de l'indécence qui
accompagne les secondes noces? Voici que soudain la joie bruyante et les apprêts de
l'hymen succèdent aux larmes, aux soupirs, aux gémissements, aux habits de deuil, et
à tout l'appareil de la douleur; on croirait presque assister à une de ces eprésentations
théâtrales, où le même acteur est tantôt un roi opulent, et tantôt un malheureux
esclave. N'est-ce pas ainsi que cet homme, qui hier, dans sa douleur, se roulait sur un
tombeau, s'avance aujourd'hui en grande pompe vers l'autel. Hier, il s'arrachait les
cheveux, et aujourd'hui il se couronne de fleurs. Hier, triste et abattu, il répétait à
tous l'éloge d'une épouse chérie, refusait de lui survivre, et repoussait même avec
indignation toute parole de consolation; mais voilà qu'aujourd'hui il paraît au milieu
de ces mêmes amis tout rayonnant de plaisir et de joie. Ses yeux, naguère
pleins de larmes, brillent du feu de la gaieté, et ses lèvres qui tout à l'heure juraient
de ne plus s'ouvrir qu'à la plainte et à la douleur, sourient gracieusement à tous, et ne
savent plus articuler que l'expression de la joie et du bonheur. Mais si cet homme a
des enfants de sa première épouse, la présence d'une seconde introduit fatalement la
guerre et la discorde au sein de la famille. Qu'est-ce qu'une belle-mère pour des filles
d'un premier lit? une tigresse. Ce sont en effet chaque jour contre la première
épouse des critiques nouvelles et des récriminations nouvelles. La jalousie qui nous
divise pendant la vie, s'apaise ordinairement en face d'un tombeau, mais une seconde
épouse s'acharne contre une froide poussière et une cendre inanimée, en sorte que sa
haine, ses outrages et ses calomnies poursuivent sa rivale jusque sous la pierre
sépulcrale : comment caractériser une conduite si insensée et si barbare ? Cette
nouvelle épouse ne peut pas se plaindre que la première lui ait causé aucun tort, ni
aucun mal : que dis-je ? elle jouit de ses biens et du fruit de ses travaux; n'importe,
elle s'acharne sur une ombre, et, cent fois le jour, maudit celle dont elle n'a reçu
aucune offense, et que peut-être elle n'a jamais connue. Enfin elle fait retomber sur
les enfants une vengeance qui ne peut atteindre leur mère, et elle force un époux trop
complaisant à servir ses cruels ressentiments.
Trad. : SAINT JEAN CHRYSOSTOME, OEUVRES COMPLÈTES, TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864. Tome I. Trad. par l'abbé J. DUCHASSAING.
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