Langue |
Grec |
Auteur |
Jean Chrysostome |
Références |
Discours contre les juifs, IV, 1 |
Sujet |
A propos des travaux préparatoires des cultivateurs, des soldats, des matelots et des moissonneurs |
Descripteurs |
travaux préparatoires; torrent; cultivateurs; soldats; matelots; moisonneurs; champs; hiver; saison; fossés; digues; défenses; cuirasses; boucliers; chevaux; faux; boeufs, char; préparatifs; |
Hypertexte |
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm |
Extrait Grec |
ἐπεὶ καὶ τῶν γεωργῶν οἱ φιλόπονοι, ἐπειδὰν ἔχωσι γείτονα χείμαῤῥον
παρασύροντα τὰς γεωργίας, οὐκ ἐν τῷ (p. 872) καιρῷ τοῦ χειμῶνος, ἀλλὰ πρὸ τῆς
ὥρας ἐκείνης, καὶ ὄχθας περιφράττουσι, καὶ χώματα ἐγείρουσι, καὶ τάφρους
ἐλαύνουσι, καὶ παντὶ πρὸς αὐτὸν παρασκευάζονται τρόπῳ. Ἡσυχάζοντι μὲν γὰρ
καὶ κατεσταλμένῳ ῥᾴδιον ἐπιθέσθαι, αὐξομένῳ δὲ καὶ μετὰ πολλῆς φερομένῳ
τῆς τῶν ὑδάτων ῥύμης, οὐκέθ´ ὁμοίως εὔκολον ἀπαντᾷν. Διὰ τοῦτο φθάνουσιν
αὐτοῦ τὰς ἐπιβολὰς πρὸ πολλοῦ τοῦ χρόνου, πᾶσαν πανταχόθεν ἐπινοοῦντες
ἀσφάλειαν. Οὕτω καὶ στρατιῶται καὶ ναῦται καὶ γεωργοὶ καὶ θερισταὶ ποιεῖν
εἰώθασι. Καὶ γὰρ ἐκεῖνοι πρὸ τοῦ καιροῦ τῆς μάχης καὶ θώρακα ἀποσμήχουσι,
καὶ ἀσπίδα περισκοποῦσι, καὶ χαλινοὺς παρασκευάζουσι, καὶ ἵππους τρέφουσι
μετὰ πολλῆς τῆς ἐπιμελείας, καὶ τὰ ἄλλα πάντα εὖ διατίθενται. Καὶ ναῦται, πρὶν
ἢ τὸ σκάφος εἰς λιμένα καθελκύσαι, καὶ τρόπιν ἐπισκευάζουσι, καὶ τοίχους
ἀνανεοῦσι, καὶ κώπας ἀποξέουσι, καὶ ἱστία ῥάπτουσι, καὶ τὴν ἄλλην ἅπασαν τοῦ
πλοίου κατασκευὴν εὐτρεπίζουσιν. Καὶ θερισταὶ δὲ ὁμοίως πρὸ πολλῶν τῶν
ἡμερῶν καὶ δρεπάνην θήγουσι, καὶ ἅλωνα παρασκευάζουσι καὶ βοῦς καὶ
ἅμαξαν, καὶ ὅσα ἂν ἄλλα πρὸς τὸν ἄμητον αὐτοῖς συντελῇ. Καὶ πάντας
ἀνθρώπους ἴδοι τις ἂν πρὸ τοῦ καιροῦ τὰς τῶν πραγμάτων ποιουμένους
παρασκευὰς, ὥστε τοῦ καιροῦ τῶν πραγμάτων ἐπιστάντος εὔκολον αὐτοῖς
γενέσθαι τὴν τῶν ἔργων ἐκπλήρωσιν.
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Traduction française |
Lorsqu'un torrent voisin menace d'emporter les terres de leurs champs, les
cultivateurs n'attendent pas le temps de l'hiver pour se mettre en garde; longtemps
avant cette saison ils consolident les bords, élèvent des digues, creusent des fossés, et
se mettent en défense par tous les moyens possibles. Il est aisé de se rendre maître du
torrent tant qu'il est tranquille dans son lit resserré ; mais quand il aura crû, et qu'il
roulera ses eaux avec une grande impétuosité, il ne sera plus aussi facile de le
dompter. On en prévient donc les ravages longtemps d'avance, en préservant par de
sûres défenses tout ce qui redoute ses attaques. Ainsi ont coutume de faire les
soldats, les matelots et les moissonneurs. Les soldats fourbissent leurs cuirasses avant
le combat, inspectent avec soin leurs boucliers, préparent les rênes, donnent une
meilleure nourriture aux chevaux, en un mot mettent tout en ordre. Les matelots,
avant de traîner le navire au port, en radoubent et réparent la carène et les flancs,
polissent les rames, raccommodent les voiles et disposent tout le reste de l'armement.
Les moissonneurs également, bien des jours à l'avance, aiguisent la faux et préparent
l'aire, les boeufs, le char, et tous les instruments qui doivent leur servir à faire la
moisson. Enfin, il n'y a pas d'affaire qui ne demande à être précédée de certains
préparatifs qui en facilitent l'exécution.
Trad. : SAINT JEAN CHRYSOSTOME, OEUVRES COMPLÈTES, TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864. Tome IV. |
Date : |
16-04-2009 |
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