Langue |
Latin |
Auteur |
Pline l'Ancien |
Références |
Histoire naturelle, III, 5, 38-39 |
Sujet |
L'Italie, l'élue des dieux, ...patrie de tous les peuples de la terre |
Descripteurs |
Italie; patrie; dieux; langue latine; Rome; capitale du monde; |
Hypertexte |
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#pa |
Extrait Latin |
V (38) Italia dehinc primique eius Ligures, mox Etruria, Umbria, Latium, ibi Tiberina
ostia et Roma, terrarum caput, XVI p. interuallo a mari. Volscum postea litus et
Campaniae, Picentinum inde ac Lucanum Bruttiumque, quo longissime in meridiem
ab Alpium paene lunatis iugis in maria excurrit Italia. ab eo Graeciae ora, mox
Sallentini, Poeduculi, Apuli, Paeligni, Frentani, Marrucini, Vestini, Sabini, Picentes,
Galli, Umbri, Tusci, Veneti, Carni, Iapudes, Histri, Liburni.
(39) nec ignoro ingrati ac segnis animi existimari posse merito, si obiter atque in
transcursu ad hunc modum dicatur terra omnium terrarum alumna eadem et parens,
numine deum electa quae caelum ipsum clarius faceret, sparsa congregaret imperia
ritusque molliret et tot populorum discordes ferasque linguas sermonis commercio
contraheret ad conloquia et humanitatem homini daret breuiterque una cunctarum
gentium in toto orbe patria fieret.
|
Traduction française |
Viennent ensuite l'Italie avec la Ligurie, qui en occupe les abords; puis l'Étrurie,
!'Ombrie, le Latium, où sont l'embouchure du Tibre et Rome, capitale du monde,
éloignée de la mer de 16.000 pas; ensuite le rivage des Volsques et de la Campanie, le
Picentin, la Lucanie; et, à la plus grande distance des Alpes, est le Brutium, qui fait
l'extrémité méridionale de l'Italie, et jette sur les deux mers ses montagnes en forme
de croissant. A partir de là commence la côte de la Grande Grèce, les Salentins, les
Pédicules, les Apules, les Pélignes, les Frentans, les Marrucins , les Vestins, les
Sabins, les Picentes, les Gaulois, les Ombriens, les Étrusques, les Vénètes, les Carnes,
les Japides, les Istres, les Liburnes.
Sans doute, on m'accusera à juste titre, je ne l'ignore pas, d'ingratitude et de paresse,
si je parle avec cette brièveté, et pour ainsi dire en passant, de cette terre l'élève et en
même temps la mère de toutes les terres, choisie par la providence des dieux pour
rendre le ciel lui-même plus brillant, réunir les empires dispersés, adoucir les
moeurs, rapprocher par la communauté du langage les idiomes discordants et
sauvages de tant de peuples, donner aux hommes la faculté de s'entendre, les policer,
en un mot, devenir la patrie unique de toutes les nations du globe. Mais que faire?
On est ébloui par la gloire de tant de lieux (qui pourrait même effleurer ce sujet?),
par cette illustration des choses particulières et des peuples.
Trad. : E. LITTRE dans la Collection des auteurs latins de M. NISARD, Paris, 1877 |
Date : |
09-02-2009 |
|