Extrait Grec |
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Traduction française |
Ce Médius était en quelque sorte le coryphée de la troupe des flatteurs qui entouraient Alexandre.
Passé maître en ce genre de tromperies, il était toujours en campagne contre les plus honnêtes gens. Il
enjoignait aux siens d'employer hardiment la calomnie et de déchirer, parce que, disait-il, si celui qui a
été mordu parvient à guérir la blessure il en restera toujours une cicatrice. Or c'étaient ces cicatrices,
ou plutôt ces ulcères gangrénés, ces chancres, qui avaient rongé Alexandre quand il fit périr
Callisthène, Parménion et Philotas; quand il se livra complètement aux Agnon, aux Bagoas, aux
Agésias, aux Démétrios, qui le jouaient par dessous jambe; quand il se laissa adorer et charger
d'ornements par eux comme une idole barbare : tant est forte la puissance du flatteur qui veut
complaire ! Et il semble qu'elle ne le soit jamais plus que quand elle s'adresse à ceux que l'on estime les
plus grands. C'est parce qu'ils sont persuadés qu'avec le pouvoir souverain ils possèdent toutes les
perfections, que le flatteur se rassure, s'enhardit, et procède si résolument. En effet les lieux les plus
élevés sont d'un accès et d'une occupation moins facile pour ceux qui procèdent par embûche; mais au
contraire les âmes que le bonheur ou leur mérite naturel a élevées et rendues fières se laissent, si le
bon sens leur manque, très facilement approcher par les êtres les plus bas et les plus méprisables.
Trad. : Victor BÉTOLAUD, Oeuvres complètes de Plutarque - Oeuvres morales, t. I , Paris, Hachette, 1870
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