Extrait Grec |
µet? d? ta?ta ?pe??µ?se? ?pe? p?? ?e? ???et?, t?? te p???? ???? ?a? t??
ßas??e?a? ??? ??a??sa?? t?? ???? ???aµ?? ?a? a?t?? ?a?µast?? ?µa?????e?
?t? ?a? t?? pat??da ?µa ?a? t?? ????? ?p???µ??a? e?de?. ????? ??? t??a? ??
?a? µe????ta? ? ?a? ?a????????t?? t? ????? d?ap?µp??, t? µ?? p??t?? ?? p??
?a? d?? ?a? p?e???a ???a ?????? ?pep?µp?a, ?ste t??? ?????p??? ?? pa?t?
?p???a? ?e??s?a?, µ?t´ ????? t?? ?a??? ??e??e?? µ?te t???? ?pa?a?e??
d??aµ????? ???? p???? µ?? ????ta? p???? d? ??????ta? ?t?pa. ??te ???
?e?sas?a? ???? t? ?? ? p??? p???? ?spe? ?? st?at?p?d?, ??te ????sa?
?e???t?? t???? ? ?t? t? ?a? t? ?a?eta?? p??; p??; ?p? t????; ß???e?te. ????ß??
te ??? ??a?s??? pa?ta??? p??ta? ?ate??µßa?e, ?a? d??t?e??? ?? µ?? t? ?? d? t?
?spe? ?µp???t??. ?a? ?????? t???? ?paµ????te? ?p???????t? t? ?????
?a??µe?a? ?a? ?te??? p??? ?a? ????sa? ?t? t?? sfet???? t? ?µp?p??sta?,
?µ???a??? ?t? ?p????e?. ?? te ?? t?? ?????? ?? t??? ste??p??? ???t?e??? ??
?a? ????e? a?ta?? ß????s??te?, ?a? ?? ?? t?? ?d?? e?s? ?s??e?? ?? ?a? ??d?? t?
???s??te?. ?a? ?? ? te ??a??? ?a? ??????? pa?d?? ?µ?? ???a???? ??d???
?e???t?? ?p?et??, ?ste µ?te s???de?? µ?te s??e??a? t? ?p? t?? ?ap??? ?a? t??
??a???? d??as?a?? ?a? d?? ta??´ ???? ?? t??a? ?f????? ?st?ta? ?spe? ??e???
??ta?. ??? t??t? p????? µ?? ?a? t? sf?te?a ????µ???µe???, p????? d? ?a? t?
????t??a ??p????te? ???????? te ??ep?????t? ?a? pe?? t??? s?e?es??
?sf?????t?, ?a? ??te p?????a? p?? ???´ ?st??a? e????, ???´ ????? ?????t?,
???t?ep?? ??et??p??t?. ?a? s????? µ?? ?pep?????t? s????? d? s??et??ß??t?,
?ste sf?s? µ?d?? ? t? t?? d??aµ???? ?????p??? ?? t? t????t? p??e? ?a???
s?µß??a? µ? s??e?e????a?. ??d? ??? ??d´ ?p?f??e?? p?? ??d??? ?d??a?t?? ???
?? t?? pa???t?? t?? pe??es???, ?? ?te??? ?µpes?? ?f?e??et?.
|
Traduction française |
A la suite de cela, il [Néron] eut le désir d'exécuter un dessein qui avait toujours été
l'objet de ses vux, celui de ruiner de son vivant Rome tout entière et l'empire ; car il
enviait à Priam le rare bonheur d'avoir assisté à la destruction de sa patrie et de son
royaume. Il envoya sous main quelques hommes qui, comme s'ils eussent été ivres
ou dans l'intention de faire un mauvais coup quelconque, mirent d'abord, les uns ici,
les autres là, le feu en un, en deux endroits et plus ; de sorte que les habitants se
trouvèrent dans la dernière perplexité, sans pouvoir découvrir la cause première de
ce malheur ni y mettre fin, voyant et entendant une foule de choses étranges. On
n'avait d'autre spectacle que celui d'un immense brasier, comme dans un camp; on
n'entendait répéter que ces mots : « Le feu est ici, le feu est là ; où ? comment ? quel
est l'auteur ? Au secours ! » Tout le monde était partout en proie à un trouble
inexprimable ; les uns couraient d'un côté, les autres d'un autre, comme des hébétés.
Quelques-uns, occupés à porter secours à d'autres, recevaient la nouvelle que leur
maison brûlait; d'autres, avant même d'avoir entendu dire que quelque chose chez
eux avait été attaqué par l'incendie, en apprenaient la perte. Les uns s'échappaient, en
courant de leurs maisons dans les rues, pour tâcher de les sauver par dehors ; les
autres s'élançaient de la voie publique au dedans, pour mieux réussir dans l'intérieur.
C'étaient des clameurs et des hurlements incessants d'enfants, de femmes, d'hommes,
de vieillards, au point que la fumée et les cris empêchaient de rien distinguer et de
rien comprendre ; aussi pouvait-on voir des personnes demeurées immobiles, sans
voix, comme frappées de stupeur. Pendant ce temps, beaucoup qui emportaient leurs
meubles, beaucoup qui enlevaient ceux des autres, s' entre-heurtaient et se
trompaient de mobilier; ils ne pouvaient ni rester en place ni avancer, ils poussaient
et étaient poussés, ils renversaient et étaient renversés. Plusieurs étaient asphyxiés,
plusieurs étaient écrasés, en sorte qu'il ne manquait aucun des malheurs qui peuvent
survenir à l'homme dans une pareille calamité. En effet, on ne parvenait pas
facilement à trouver un refuge ; et, si quelqu'un avait la chance d'échapper sur le
moment, il tombait dans un autre embarras où il périssait.
Trad. : E. Gros - V. Boissée, Histoire romaine de Dion Cassius. Tome neuvième. Paris, Firmin Didot, 1865
|