Itinera Electronica - Hodoi Elektronikai

base de données : Fiches de lecture


  Accueil     Liste des fiches     Recherche     Fiche de lecture     Administration  

Langue Grec
Auteur Maxme de Tyr
Références Dissertations, XLI, 5
Sujet Si Dieu est l'auteur des biens, d'où viennent les maux ?
Descripteurs Dieu; hommes; biens; maux; corps; âme; char; cocher; coursier; immortalité; mort; animaux; raison; intelligence; lois; justice; sociabilité; condition humaine; rênes; luxure; ivrognerie; incontinence;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#Maxime_de_tyr
Extrait Grec
?pe? ??? ?de? ??? ?e??s?a? µ?? ???a?p??, ?a? ???t??f??, ?a? p??????µµ??a, 
??e?? d? ?? ?a?t? ?a?? ??d?? ?a?e???µ??a ??e???aµ??a t?? ???a???, e?? t??
de?te??? t?p?? ?µ???. Te?? d? p????? ?a? pa?t?dap?? ???? ????????a?, d??a 
a?t?? t?? p??t?? f?s?? d?e??µe???, t?? µ?? e??a? pa?t?dap?? ?? t??? ß????, ?a? 
p??????? t??? s?µas??, ??????, ?f???a, ??????f?????, ????t?? ?e??, ??et?? 
?µ?????, ?p´ a?s??se?? ?f?µ???? ß?s??µ???? ?a? d?µa?????µ????, ?s????? 
µ?? t? s?µat?, ?µ??a??? d? t? ????sµ??t?? d? ?t??a? a? t?? ?????p???? 
?µpa??? ?µ??e?? ?a? ?????µ?? ?a? µ?a?, ?s?e?? µ?? t? s?µat?, ?????t?? 
d? t? ????, s??et?? ?e??, p???te?a? µ?t????, ???????a? ???sa?, d???? ?a? 
??µ?? ?a? f???a? ?e?e?µ????. ?de? d? ??a t? ????? t??t? ??e?tt?? µ?? e??a? t?? 
?? ?? p?s?? ??????, ??att?? d?, ??µa?, ?e??. ??? d? ???tt?s?? a?t?? ??d? 
???at?? ??a pa???es?a? ?µe??e?? ?? ??? ?a???s?? ?? p????? ???at??, a?t? 
t??t? ?? ??a?as?a? ????, ?a? ???es?? µ?????t?? ß???, t?? µ?? s?µ?t?? t? 
a?t?? ??µ? ?a? ????? f?e???µ????, t?? d? ????? ?p? t?? a?t?? t?p?? ?a? ß??? 
??a?a???µ????. ???t?? d? t?? ?????p???? ??de?a? p??? t? ?e??? ??e??e? ?e?? 
t??p??.?p??e?? t?? ????? ????? s?µat?, ?? ??????? ??µat?, pa?ad??? t?? ???a? 
t? ??????, ?f??e? ?e??, ????sa? µ?? pa?´ a?t?? ??µ?? t?????, ????sa? d? ?a? 
?te???a? ????s?a?. ? d? ?pe?d?? ?p?ß? ??µ?t?? ?a? ??ß?ta? t?? ?????, ? µ?? 
e?da?µ?? ?a? µa?a??a ???? ?a? µeµ??µ??? t?? ?p? t? ???µa ta?t?? 
?µß?ßasaµ???? ?e?? ?a? ?????e?? p??st??a?t??, ??eta? t?? ?????, ?a? ???e? 
t?? ??µat??, ?a? ?????e? t?? t?? ?pp?? ??µ??? ?? d? e?s?? ?te???? pa?t?dap??, 
????? ???a??? ?e?? d???µ?µ????, ? µ?? a?t?? ????ast?? ?a? ?d?f???? ?a? 
?ß??st??, ? d? ??µ?d?? ?a? ?t?t???? ?a? ?µp???t??, ? d? ????? ?a? ???e??µ????, 
? d? ??e?e??e??? ?a? sµ????f??? ?a? tape????. ??t?? d? ??µa ?stas?asµ???? 
ta??tte? t?? ???????? ??ta ?? µ?? ??at?s? a?t??, ?at? t?? t?? d??aste???t?? 
?pp?? ??µ?? ??a? f??eta?? ??? µ?? t? ?????st? ?pp? p?? t? ??µa 
??µfe??µe??? a?t? ?????? ?p? ?ß?e?? ?a? pa?????a? ?a? ?a??e?a?, ?a? ???a? 
??te e?s??µ??a? ??te e???????e?? ?d????? ??? d? t? ??µ??? ?p? ?a??se?? 
pa?t?dap??.
 
Traduction française
Car, puisqu'il fallait que la terre fût créée susceptible de produire des fruits, de 
nourrir des animaux, et de fournir à la subsistance des nombreuses espèces d'êtres 
qui la peuplent, et que, d'un autre côté, elle recelât dans son sein le germe des maux, 
il fallut que ces germes, expulsés du ciel, subissent ici-bas des combinaisons avec les 
choses terrestres. Après avoir donné l'existence aux nombreuses et diverses espèces 
d'animaux, Dieu les distribua d'abord en deux classes principales, dont la première 
fut destinée à offrir beaucoup de variétés dans la manière de s'alimenter et de vivre, 
dans sa structure corporelle, à être destituée d'intelligence et de raison, à s'entre-
dévorer, à n'avoir aucune notion de Dieu, à n'être point susceptible de vertu, à ne 
connaître d'autre besoin que celui d'une pâture éphémère, à ne vivre sous d'autres 
lois que sous l'empire des sensations, à posséder une certaine mesure de forces 
physiques, mais incapable de toute fonction rationnelle : et la seconde, celle de 
l'espèce humaine, fut destinée à être homogène, susceptible d'identité de lois et 
d'unité, faible en ce qui concerne le corps, d'une force à toute épreuve, sous le 
rapport des facultés intellectuelles, capable de la connaissance de Dieu, des formes 
politiques, appropriée aux douceurs de la sociabilité, amie de la justice, des lois, et 
sensible à l'amitié. Il fallait donc que cette espèce fût supérieure à toutes les autres. 
Mais, en même temps, elle devait être, je pense, inférieure à Dieu, sans néanmoins 
que cette infériorité fût fondée sur ce qu'elle était sujette à la mort. Car ce que le 
vulgaire des hommes appelle mort, cela même est le commencement de l'immortalité 
; c'est la naissance dans la vie à venir, après que les corps ont été dissous par le temps 
et par l'effet des lois physiques auxquelles ils sont soumis ; et lorsque l'âme retourne 
au même lieu, et à la même existence, qu'elle avait auparavant. Le moyen que Dieu 
imagina de rendre la condition de l'homme inférieure à la sienne, fut d'attacher l'âme 
à un corps de terre, comme un cocher à un char ; et après avoir abandonné les rênes 
aux mains du cocher, il le laissa se diriger dans la carrière, muni de sa part de la force 
nécessaire pour se bien conduire, mais revêtu, en même temps, du pouvoir de se 
perdre. Lorsque l'âme est montée sur le char, et qu'elle s'est emparée des rênes, si elle 
est destinée à la félicité et au bonheur, elle n'oublie point que c'est Dieu qui l'a placée 
sur ce char, que c'est lui qui lui en confie la conduite ; aussi elle tient les rênes avec 
attention; elle conserve la direction du char; elle réprime les écarts des coursiers. Or, 
ceux-ci ont des affections différentes. Ils veulent aller, l'un d'un côté, l'autre de 
l'autre. L'un est enclin à l'intempérance, à la gourmandise, à la lubricité. L'autre est 
fougueux, emporté, téméraire. Celui-ci est sans vigueur et sans énergie. Celui-là 
est servile, bas et rampant. Le char, ainsi livré à des impulsions contraires, met le 
cocher dans l'embarras. Si les chevaux lui forcent la main, et qu'ils se rendent maîtres 
de lui, l'essieu est emporté dans la direction que lui donne celui des chevaux qui 
prend le dessus. Tantôt entraîné par celui que les passions brutales dominent, le char 
se précipite, avec le cocher, dans la luxure, dans l'ivrognerie, dans l'incontinence, et 
autres infâmes et impures jouissances de cette nature. Tantôt entraîné par celui 
qu'emporte une aveugle fougue, il est jeté au travers de tous les genres de maux.

Trad. : J. J. COMBES-DOUNOUS, Dissertations de Maxime de Tyr. Paris, Bossange, 1802      
Date : 24-07-2008

 
UCL | FLTR | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002