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Langue Grec
Auteur Plutarque
Références Vies parallèles - Vie d'Alexandre le Grand, XXXV
Sujet Le poison de Médée pour brûler sa rivale : du naphte ?
Descripteurs Médée, Babylone; naphte; bitume; poison;
Hypertexte http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/intro.htm#plu
Extrait Grec
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Traduction française
 [35] XXXV. Il [Alexandre le Grand] eut bientôt soumis toute la Babylonie ; et en la parcourant, il admira
 surtout dans la province d'Ecbatane un gouffre d'où sortaient continuellement,
comme d'une source inépuisable, des ruisseaux de feu. Il vit avec le même
étonnement une source de naphte si abondante, qu'en se débordant elle formait, non
loin de ce gouffre, un lac considérable. Le naphte ressemble au bitume; il a aussi une
telle analogie avec le feu, qu'avant même de toucher à la flamme, il s'allume à l'éclat
seul qu'elle jette, et embrase l'air qui se trouve entre deux. Les Barbares, pour faire
connaître au roi la nature et la force de cette matière, en arrosèrent la rue qui menait
au palais; et, se plaçant à un des bouts à l'entrée de la nuit, ils approchèrent leurs
flambeaux des gouttes de ce fluide qu'ils y avaient répandues. A peine les premières
gouttes eurent pris feu, que la flamme se communiqua à l'autre bout avec une
rapidité que la pensée pouvait à peine suivre, et la rue parut embrasée dans toute sa
longueur.
…
Ce n'est donc pas sans vraisemblance que quelques auteurs, voulant ramener la fable
à la vérité, prétendent que le naphte est la drogue dont Médée se servit pour frotter
la couronne et le voile dont il est si fort question dans les tragédies; car le feu n'en
sortit pas naturellement et de lui-même; mais dès qu'on en eut approché la flamme,
par une sorte d'attraction elle s'y communiqua avec tant de rapidité, que l'œil
pouvait à peine l'apercevoir.

Trad. : abbé Dominique RICARD, Les Vies des Hommes illustres par Plutarque, t. II, Paris, Firmin-Didot, 1883

Date : 22-05-2006

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002