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Langue Grec
Auteur Plutarque
Références Vies parallèles des hommes illustres - Vie de Caton, 27
Sujet Faut-il détruire Carthage ? CATON : Oui ! - NASICA : Non !
Descripteurs Caton; Carthage; détruire; 3e guerre punique; Nasica;
Hypertexte [à venir]
Extrait Grec
[27] Πρὸς τούτοις φασὶ τὸν Κάτωνα καὶ σῦκα τῶν Λιβυκῶν ἐπίτηδες ἐκβαλεῖν ἐν 
τῇ βουλῇ, τὴν τήβεννον ἀναβαλόμενον, εἶτα θαυμασάντων τὸ μέγεθος καὶ τὸ 
κάλλος, εἰπεῖν ὡς ἡ ταῦτα φέρουσα χώρα τριῶν ἡμερῶν πλοῦν ἀπέχει τῆς 
Ῥώμης. ἐκεῖνο δ´ ἤδη καὶ βιαιότερον, τὸ περὶ παντὸς οὗ δήποτε πράγματος 
γνώμην ἀποφαινόμενον προσεπιφωνεῖν οὕτως· ‘δοκεῖ δέ μοι καὶ Καρχηδόνα
 μὴ εἶναι’. τοὐναντίον δὲ Πόπλιος Σκιπίων ὁ Νασικᾶς ἐπικαλούμενος ἀεὶ διετέλει 
λέγων καὶ ἀποφαινόμενος· ‘δοκεῖ μοι Καρχηδόνα εἶναι’. πολλὰ γὰρ ὡς ἔοικεν
 ἤδη τὸν δῆμον ὁρῶν ὕβρει πλημμελοῦντα, καὶ δι´ εὐτυχίαν καὶ φρόνημα τῇ 
βουλῇ δυσκάθεκτον ὄντα, καὶ τὴν πόλιν ὅλην ὑπὸ δυνάμεως ὅπῃ ῥέψειε ταῖς 
ὁρμαῖς βίᾳ συνεφελκόμενον, ἐβούλετο τοῦτον γοῦν τὸν φόβον ὥσπερ χαλινὸν 
ἐπικεῖσθαι σωφρονιστῆρα τῇ θρασύτητι τῶν πολλῶν, ἔλαττον μὲν ἡγούμενος 
ἰσχύειν Καρχηδονίους τοῦ περιγενέσθαι Ῥωμαίων, μεῖζον δὲ τοῦ αταφρονεῖσθαι.
 τῷ δὲ Κάτωνι τοῦτ´ αὐτὸ δεινὸν ἐφαίνετο, βακχεύοντι τῷ δήμῳ καὶ σφαλλομένῳ 
τὰ πολλὰ δι´ ἐξουσίαν πόλιν ἀεὶ μεγάλην, νῦν δὲ καὶ νήφουσαν ὑπὸ συμφορῶν 
καὶ κεκολασμένην, ἐπικρέμασθαι, καὶ μὴ παντάπασι τοὺς ἔξωθεν ἀνελεῖν τῆς 
ἡγεμονίας φόβους, ἀναφορὰς αὑτοῖς πρὸς τὰς οἴκοθεν ἁμαρτίας ἀπολιπόντας. 
οὕτω μὲν ἐξεργάσασθαι λέγεται τὸν τρίτον καὶ τελευταῖον ὁ Κάτων ἐπὶ
 Καρχηδονίους πόλεμον, …
Traduction française
[27] XXVII. Outre cela, dit-on, il [Caton] fit tomber exprès dans le Sénat une figue de Libye, 
en secouant sa toge; puis, comme on en admirait la grosseur et la beauté, il dit : 
«Le pays qui produit ces fruits est à trois jours de navigation de Rome.» Ce qui fut 
encore plus violent, c'est que jamais, sur aucune affaire, il ne donna son avis sans 
ajouter : «Et, de plus, je suis d'avis que Carthage cesse d'exister.» 
Au contraire, P. Scipion Nasica ne cessait de dire et d'opiner : «Je suis d'avis que 
Carthage continue d'exister.» Nasica, semble-t-il, voyait déjà le peuple se 
porter, dans son insolence, à beaucoup d'excès, et, enivré de ses succès, se laisser 
difficilement contenir par le Sénat. La ville tout entière, en raison de sa puissance,
était entraînée avec force par ses passions du côté où elle penchait. Il voulait donc 
que, du moins, la crainte de Carthage fût comme un frein qui modérerait l'audace 
du grand nombre; car, dans sa pensée, les Carthaginois avaient trop peu de force 
pour vaincre les Romains, et trop pour en être méprisés. 
Au contraire, le péril que Caton jugeait imminent, c'était que, sur la tête de ce peuple 
enorgueilli et égaré, la plupart du temps, par sa puissance, restât suspendue la 
menace d'une ville toujours grande, mais maintenant mise en éveil et corrigée 
de sa présomption par le malheur. Il fallait ôter absolument aux Romains toute 
crainte de subir une domination extérieure, dès lors qu'on tolérait toutes leurs 
fautes au dedans. Ainsi, paraît-il, Caton causa la troisième et dernière guerre contre 
les Carthaginois; …

Bernard LATZARUS, PLUTARQUE. Vies parallèles 
Tome premier. Classiques Garnier, 1950
Date : 10-08-2006

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002