Extrait Grec |
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Traduction française |
Cependant, peut-être n'est-ce pas assez de donner aux jeunes gens une bonne
éducation, et de les surveiller avec attention; mais, puisqu'il faut qu'ils s'exercent
eux-mêmes, et qu'ils s'accoutument, quand ils seront devenus hommes (à pratiquer
ce qu'on leur aura enseigné), on peut encore avoir besoin, pour cela, du secours des
lois, et, en général, pour tout le temps de la vie : car le grand nombre se soumet
plutôt à la nécessité qu'à la raison, et aux punitions qu'à l'honneur. Voilà pourquoi
plusieurs sont persuadés que les législateurs doivent sans doute exhorter les hommes
à la vertu, et les y exciter par des motifs d'honneur, parce que ceux qui y sont
préparés par de bonnes habitudes, sauront entendre un pareil langage; mais il faut
aussi imposer des peines et des châtiments à ceux qui sont rebelles à la loi, et qui ont
des dispositions naturelles moins heureuses. Quant aux hommes d'une incurable
perversité, il n'y a d'autre moyen que de les bannir entièrement. En effet, celui qui vit
en honnête homme et qui a des sentiments vertueux, saura se montrer docile à la
voix de la raison : mais l'homme vicieux, adonné aux voluptés, doit être châtié
comme un vil animal; et c'est pour cela, dit-on, que l'on doit employer de préférence
les peines qui sont le plus opposées aux plaisirs que recherche le coupable.
Trad. : M. THUROT, La Morale et la Politique d'Aristote. Paris, Didier, 1824 |