Extrait Grec |
?µ???µata d' a?t?? ?a? ???? pa?ade??µata ??ß?? t?? ?? ?a? ?? ta?? ????a??. ?
µ?? ??? pat??? p??? ??e?? ???????a ßas??e?a? (25) ??e? s??µa? t?? t????? ???
t? pat?? µ??e?? ??te??e? d? ?a? ?µ???? t?? ??a pat??a p??sa???e?e?? pat????
??? ???? ß???eta? ? ßas??e?a e??a?. ?? ???sa?? d' ? t?? pat??? t??a??????
????ta? ??? ?? d?????? t??? ???s??. ???a????? d? ?a? ? desp?t?? p???
d??????? t? ??? (30) t?? desp?t?? s?µf???? ?? a?t? p??tteta?. ??t? µ?? ???
???? fa??eta?, ? ?e?s??? d' ?µa?t?µ???? t?? d?afe???t?? ??? a? ???a?
d??f????. ??d??? d? ?a? ???a???? ???st???at??? fa??eta?? ?at' ???a? ??? ?
???? ???e?, ?a? pe?? ta?ta ? de? t?? ??d?a? ?sa d? ???a??? ??µ??e?, (35)
??e??? ?p?d?d?s??. ?p??t?? d? ????e??? ? ???? e?? ????a???a? µe??st?s???
pa?? t?? ???a? ??? a?t? p??e?, ?a? ??? ? ?µe????.
[8,1161] (1161a)
(1) ????te d? ?????s?? a? ???a??e? ?p??????? ??sa?? ?? d? ?????ta? ?at' ??et??
a? ???a?, ???? d?? p???t?? ?a? d??aµ??, ?a??pe? ?? ta?? ????a???a??.
??µ???at??? d' ????e? ? t?? ?de?f??? ?s?? ???, p??? ?f' ?s?? (5) ta?? ?????a??
d?a???tt??s??? d??pe? ?? p??? ta?? ?????a?? d?af???s??, ????t? ?de?f???
???eta? ? f???a. ??µ???at?a d? µ???sta µ?? ?? ta?? ?desp?t??? t?? ????se??
(??ta??a ??? p??te? ?? ?s??), ?a? ?? a?? ?s?e??? ? ????? ?a? ???st? ????s?a.
|
Traduction française |
On pourrait trouver des images et comme des exemples de ces formes dans le
mode d'existence des familles : car les relations d'un père avec ses enfants offrent, en
quelque sorte, une image de la royauté ; c'est pour cela qu'Homère donne à Jupiter le
nom de père : et l'autorité paternelle ressemble, en effet, à la puissance royale. Mais,
chez les Perses, cette autorité du père est tyrannique; car ils disposent de leurs
enfants comme d'esclaves. Le pouvoir d'un maître sur ses esclaves est également
tyrannique; car l'intérêt du maître est tout ce que l'on considère. Dans ce cas,
néanmoins, l'autorité est ce qu'elle doit être ;mais l'autorité paternelle, en Perse, est
vicieuse et dépravée ; car le pouvoir doit différer comme les personnes qui l'exercent.
Mais les rapports du mari avec la femme constituent une sorte de gouvernement
aristocratique: car le mari y exerce une autorité proportionnée au mérite ou à la
dignité, dans les choses où il convient que l'homme commande; mais il abandonne à
la femme tous les soins qui conviennent à son sexe. Au contraire, s'il veut décider de
tout en maître, l'aristocratie alors dégénère en oligarchie; car ce n'est plus en vertu de
sa supériorité réelle et naturelle qu'il agit, mais il usurpe un pouvoir supérieur à son
mérite.
[8,1161] (1161a) Quelquefois, cependant, les femmes exercent l'autorité, quand ce
sont de riches héritières. Dans ce cas encore, l'autorité n'est pas donnée à la vertu,
mais au crédit et à la richesse , comme cela arrive dans les gouvernements
oligarchiques.L'administration d'une famille régie par des frères a quelque
ressemblance avec le gouvernement timocratique; car l'égalité a lieu entre les
membres de la famille, du moins autant que la différence d'age peut le permettre :
aussi, quand cette différence est très considérable, l'amitié fraternelle
ne peut-elle plus avoir lieu.Enfin, la forme démocratique semble se retrouver surtout
dans les familles qui n'ont pas de chef; car alors tous les membres y sont égaux; et,
lorsque celui qui a l'autorité est sans force (pour la faire respecter), chacun y vit dans
la licence et au gré de son caprice.
Trad. : M. THUROT, La Morale et la Politique d'Aristote. Paris, Didier, 1824
|