Extrait Grec |
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Traduction française |
§ 5. Par suite encore, comme le bonheur est le bien final et la fin de la vie, il est bon de
remarquer qu'il ne peut se trouver que dans un être complet et parfaitement fini.- Je
m'explique, et je dis, par exemple, que le bonheur ne sera pas dans l'enfant ; l'enfant
n'est pas heureux ; mais le bonheur sera exclusivement dans l'homme fait, qui seul
est un être complet. J'ajoute qu'il ne se trouvera pas non plus dans un temps
incomplet et inachevé, mais bien dans un temps complet et consommé ; et par temps
complet, je comprends celui qu'embrasse la vie entière de l'homme. A mon avis, on a
bien raison de dire qu'il ne faut juger du bonheur des gens que sur le temps le plus
long de leur vie ; et le vulgaire, en répétant ce propos, semble penser que tout ce qui
est complet doit être et dans un temps complètement révolu, et dans un homme
complet.
Trad. : M. THUROT, La morale et la politique d'Aristote. Paris, Didot, 1824 |