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Langue Latin
Auteur Justin
Références Epitomé Historiarum Philippicarum de Trogue Pompée, XXXI, 7
Sujet Scipion l'Africain : Les devoirs de père doivent céder le pas aux devoirs de la patrie
Descripteurs Scipion l'Africain; Scipion l'Asiatique; père; patrie; Asie; Antiochus; Hannibal;
Hypertexte http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm#ju
Extrait Latin
Sed aduersus Hannibalem ducem quis melius quam Africani frater crearetur, cum 
uincere Poenos opus Scipionum esset? 2 Creatur igitur consul Lucius Scipio, eique 
datur legatus frater Africanus, ut intellegeret Antiochus non maiorem fiduciam se in 
Hannibale uicto quam Romanos in uictore Scipione habere. 3 Traicientibus in Asiam 
Scipionibus exercitum iam utrubique profligatum bellum nuntiatum est, uictumque 
Antiochum terrestri, Hannibalem nauali bello inuenerunt. 4 Primo igitur aduentu 
eorum legatos pacem petentes Antiochus ad eos mittit peculiare donum Africano 
ferentes filium ipsius, quem rex paruo nauigio traicientem ceperat. 5 Sed Africanus 
priuata beneficia a rebus publicis secreta dixit, aliaque esse patris officia, alia patriae 
iura, quae non liberis tantum, uerum etiam uitae ipsi praeponantur. 6 Proinde 
gratum se munus accipere priuatoque inpendio munificentiae regis responsurum. 
Quod ad bellum pacemque pertineat, nihil neque gratiae dari neque de iure patriae 
decidi posse respondit. 7 Nam neque de redimendo filio umquam tractauit nec 
senatum de eo agere permisit, sed, ut dignum maiestate eius erat, armis se 
recepturum dixerat.
Traduction française
Mais quel autre méritait mieux, que le frère de l'Africain, d'être nommé pour 
combattre Annibal ? Vaincre les Carthaginois, n'était-ce pas le destin des Scipions ? 
Lucius Scipion fut donc proclamé consul (en 190 av. J.-Chr.) : on lui donna pour 
lieutenant l'Africain, son frère, afin de montrer à Antiochus que les talents d'Annibal 
vaincu ne devaient pas lui inspirer plus d'espoir, que n'en donnaient aux Romains 
ceux de Scipion, son vainqueur. Les Scipions faisaient passer leur armée en Asie, 
quand ils apprirent que la guerre était terminée sur tous les points, et en effet, ils 
trouvèrent Antiochus battue sur terre, et Annibal sur mer. Ils reçurent, dès leur 
arrivée, des députés d'Antiochus qui venaient demander la paix, en offrant à 
l'Africain, en don particulier, la liberté de son fils, qui, traversant la mer sur un petit 
navire, état tombé entre les mains du roi. Mais Scipion répondit que les services 
privés étaient bien distincts des intérêts publics ; que les devoirs de père cédaient aux 
droits de la patrie, à laquelle tout citoyen doit immoler ses enfants et sa vie ; que, 
plein de reconnaissance pour le présent qu'il recevait du roi, il saurait, comme 
particulier, répondre à cette générosité ; mais que, pour la paix et la guerre, il ne 
pouvait rien donner à la faveur, rien sacrifier des droits de sa patrie. Jamais il n'avait 
traité de la rançon de son fils, jamais il n'avait voulu que le sénat en délibérât ; il 
s'était borné à dire, avec une fierté digne de son nom, que les armes lui rendraient 
son fils.

Trad. : Histoire universelle de Justin  EXTRAITE DE TROGUE POMPÉE,  
TRADUCTION NOUVELLE, PAR JULES PIERROT, ET PAR E. BOITARD.
PARIS, C. L. F. PANCKOUCKE, M DCCC XXXIII .
Date : 26-02-2008

 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002