Parcours :  9

Commentaires, Textes témoins et Prolongements



Conclusion

a) Conclusion "stricto sensu"

-Nous avons travaillé sur 5 textes latins de plaute à pline le jeune, d'époques différentes
(à situer sur une ligne du temps)

et de sensibilités différentes.

-A travers des commentaires spécifiques aux textes et grâce aux realia, nous avons essayé de comprendre cette problématique et de percevoir le message des auteurs respectifs;

-Ces textes nous ont certainement fait prendre conscience de la réalité de l'esclavage dans l'Antiquité romaine;pourtant déjà, à cette époque, percevons- nous une faible évolution de mentalité grâce aux propos des philosophes stoïciens.

Cicéron d'ailleurs nous dit aussi : "la nature prescrit à l'homme de faire du bien à son semblable quel qu'il soit , pour cette seule raison qu'il est homme." Mais sans doute, pour beaucoup, cette réfexion ,à l'époque de Cicéron était-elle restée un voeu tout platonique.

b) Conclusion générale à la première partie : la question de l'esclavage.

1)Essai de définition :
esclavage : institution sociale établie par la coutume ou la loi , la plus contraignante des formes de servitude humaine.

Principales caractéristiques :

*travail et services par la force.
*la personne physique est considérée comme la propriété d'une autre personne, son propriétaire , à la volonté duquel elle est entièremnt assujettie. Les esclaves sont donc rangés dans la catégories des biens matériels.

A) L'exploitation de l'homme par l'homme est-elle propre à l'Antiquité? Certes non.
  • L'on pourrait donc étudier la question ou la faire étudier par les élèves en abordant l'évolution historique de cette situation d'esclavage.

  • D'autre part, encore aujourd'hui, dans différents endroits de la planète, des hommes s'enfoncent toujours et encore dans la spirale infernale de l'exploitation de l'homme par l'homme: l'on pourrait demander ici aussi demander aux élèves un travail d'actualisation de ce problème.
B) Dans cette perspective le document suivant pourrait être travaillé en classe:
Extrait de Frédéric DOUGLASS, Mémoires d'un esclave américain, Paris, Maspéro, 1980
(souvenir d'un ancien esclave , employé dans une plantation de coton)

... Le colonel Lloyd possédait trois ou quatre cents esclaves sur sa plantation principale, plus un bon nombre dans les fermes voisines qui lui appartenaient. Si un esclave était jugé coupable d'un grave écart de conduite, s'il devenait intenable ou s'il manifestait l'intention de s'enfuir, il était immédiatement amené à la plantation, sévèrement fouetté, embarqué sur le sloop, transporté à Baltimore et vendu à Austin Woolfok, ou à quelque autre marchand d'esclaves, à titre d'avertissement pour les autres esclaves.

Les hommes et les femmes esclaves recevaient chaque mois huit livres de porc, ou l'équivalent en poisson, et un boisseau de farine de maïs. L'habillement annuel se composait de deux chemises, une veste, un pantalon d'hiver en gros drap, une paire de chaussettes et une paire de chaussures. L'allocation des enfants esclaves était remise à leur mère ou à la vieille femme qui s'occupait d'eux. Les enfants incapables de travailler aux champs ne recevaient ni chaussures, ni chaussettes, ni veste, ni pantalon; leur habillement se composait de deux chemises de grosse toile par an. Quand ils n'en avaient plus, ils restaient nus jusqu'à la prochaine distribution .

On ne donnait pas de lit aux esclaves, à moins qu'une couverture grossière ne soit considérée comme un lit, et seuls les hommes et les femmes en recevaient une. Ce n'est cependant pas considéré comme une très grande privation: les esclaves souffrent moins du manque de lit que du manque de temps pour dormir; car lorsque leur journée de travail aux champs est terminée, comme la plupart ont leur lessive, leur raccomodage et leur cuisine à faire et qu'ils n'ont pour cela presqu'aucune des commodités ordinaires, ils passent plusieurs de leurs heures de sommeil à se préparer pour aller aux champs le lendemain; et quand tout est fait, jeunes et vieux, hommes et femmes, couples et célibataires se laissent tomber côte à côte sur le même lit - le sol froid et humide - et chacun se couvre avec sa misérable couverture; ils dorment ainsi jusqu'à ce que la trompe du surveillant les appelle.

Lorsque celle-ci retentit, ils doivent se lever et partir aux champs. Il ne doit y avoir aucun retard; chacun, homme ou femme, doit être à son poste; et malheur à ceux qui n'entendent pas cet appel matinal aux champs, car s'ils ne sont pas réveillés par le sens de l'ouïe, ils le sont par le sens du toucher: aucune distinction ni d'âge, ni de sexe. M. Severe, le régisseur, se tient à la porte, armé d'un grand bâton de noyer et d'un lourd nerf de boeuf, prêt à fouetter quiconque a le malheur de ne pas entendre ou ne pas être prêt à partir aux champs au son de la trompe.

Responsable académique : Alain Meurant     Analyse : Jean Schumacher     Design & réalisation inf. : Boris Maroutaeff
Dernière mise à jour : 29/10/1999