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Date :     14-04-2016

Sujets :
LECTURE : Tertullien (vers 150/160 - vers 220 ap. J.-C.) , un des premiers Pères de l'église latine, se montre particulièrement sévère et hostile à l'égard de la femme (Ève) : Tu es la porte de l'enfer ! ; LECTURE : Le continuateur de la Chronique de Guillaume de Nangis (mort en 1300) à propos de la Bataille des éperons d'or (11 juillet 1302) ; LECTURE : Ravisius Textor (Jean Tixier de Ravisi ; vers 1480-1524), Des femmes mémorables et illustres, à propos des Troyennes ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Erasme ; Pierre de Vaulx-Cernay, Erasme, Guillaume de Nangis ;

Notice :

1. LECTURE : Tertullien (vers 150/160 - vers 220 ap. J.-C.) , un des premiers Pères de l'église latine, se montre particulièrement sévère et hostile à l'égard de la femme (Ève) : Tu es la porte de l'enfer ! :

Tertullien, De l'ornement des femmes, livre I, 1 :

... Viuit sententia Dei super sexum istum in hoc saeculo: uiuat et reatus necesse est. Tu es diaboli ianua; tu es arboris illius resignatrix; tu es diuinae legis prima desertrix; tu es quae eum suasisti, quem diabolus aggredi non ualuit; tu imaginem Dei, hominem, tam facile elisisti; propter tuum meritum, id est mortem, etiam filius Dei mori habuit: et adornari tibi in mente est super pelliceas tuas tunicas? ...

... La sentence de Dieu sur ce sexe {féminin}vit encore de nos jours. Eh bien, oui, qu'elle vive ; il faut que ce crime demeure comme un opprobre éternel. O femme ! tu es la porte par où le démon est entré dans le monde ; tu as découvert l'arbre la première ; tu as enfreint la loi divine; c'est toi qui as séduit celui que le démon n'eut pas le courage d'attaquer en face ; tu as brisé sans efforts l'homme, cette image de Dieu; c'est enfin pour effacer la peine que tu as encourue, c'est-à-dire la mort, que le fils de Dieu lui-même dut mourir ; et tu songes encore à charger d'ornements tes tuniques de peau ! ...

Environnement hypertexte (ITINERA ELECTRONICA) :
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/tertullien_fem_01/lecture/1.htm


2. LECTURE : Le continuateur de la Chronique de Guillaume de Nangis (mort en 1300) à propos de la Bataille des éperons d'or (11 juillet 1302) :

Guillaume de Nangis (continuateur), Chronique, VI, 1301-1312 :

... ecce Robertus egregius Attrebati comes, a rege missus in Flandrias cum ualida robustorum militia ac pedestri multitudine copiosa, conflicturus cum ipsis inter Brugas et Corteriacum castra fixit. Porro, dum quadam die iulii mensis ex utriusque partis condicto forent in praelio congressuri, Brugenses robusto animo et uolenti resistere, prompti pariter, adunati et densati, ualde dispositi uenerunt, pedites fere omnes. Milites uero nostri praesumptuose nimium in suis uiribus confidentes, ipsosque ut hominesr usticanos habentes despectui, mox pedites suos, qui belli cuneum praecedebant, ex ordine retrahere compellentes, ne peditibus ipsis uictoria , quam statim obtinere putabant, et non equitibus uideretur adscribi, in eos pompatice et incaute absque belli ordine irruerunt. Quos Brugenses cum lanceis adiunctis et exquisiti generis, quod "gothendar" uulgo appellant, uiriliter impetentes, in mortem deiiciunt quotquot illo impetu obuiam habuerunt. ...

... Voilà que l'illustre Robert, comte d'Artois, envoyé par le roi {de France} en Flandre avec une nombreuse multitude de chevaliers forts et vaillants et d'hommes de pied, campa entre Bruges et Courtrai pour livrer bataille aux gens de Bruges. Un jour du mois de juillet, comme les deux partis étaient sur le point d'en venir aux mains dans un combat à jour fixé d'avance, les gens de Bruges, dans un esprit d'énergique résistance, se rassemblèrent en bataillons serrés, et vinrent presque tous à pied et en très bon ordre. Nos chevaliers ayant en leur force une présomptueuse et excessive confiance, et regardant leurs ennemis comme de méprisables paysans, forcèrent bientôt les hommes de pied qui marchaient à la tête de l'armée de reculer de leur rang, de peur qu'on n'attribuât à ces hommes de pied et non aux chevaliers la victoire qu'ils s'imaginaient devoir remporter aussitôt. Remplis d'orgueil, ils se précipitèrent donc sur les ennemis sans observer de précaution ni aucun ordre de guerre; mais les gens de Bruges les attaquant vigoureusement avec des lances d'une excellente qualité, et qu'ils appellent vulgairement "gothendar", tuèrent tout ce qui s'opposa à leur impétuosité. ...


3. LECTURE : Ravisius Textor (Jean Tixier de Ravisi ; vers 1480-1524), Des femmes mémorables et illustres, à propos des Troyennes :

AUTEUR (tiré de WIKIPEDIA) :
"Né vers 1480 à Saint-Saulge dans le Nivernais, il fait ses humanités au collège de Navarre sous la conduite de son compatriote Jean Boluacus, alors recteur dans cette école, et où son oncle, nommé Victor, était sous-maître des grammairiens. Il suscite alors l'enthousiasme de ses maîtres puis se voit confier la chaire de rhétorique du collège, alors le plus célèbre de Paris. Il perfectionne l'enseignement des humanistes et jouit d'une réputation bien établie en sa qualité de professeur au collège de Navarre. Il compte parmi ses élèves de nombreux disciples, puis devient en 1520 recteur de l'Université de Paris. Il est un des premiers compilateurs ayant composé des Cornucopiae et mémoires encyclopédiques, ancêtres de nos dictionnaires".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ravisius_Textor

TEXTE (extrait) : De memorabilibus et claris mulieribus ; traduction latine du traité Les vertus des femmes de Plutarque de Chéronée (vers 46 - vers 125), ch. 1 : Troades ; édition suivie ici : Paris, 1521. Texte latin encodé par nos soins.

Capta atque euersa iam Troia, cum plurimi hostiles manus atque urbis incendium euasissent, plerique aduersa tempestate iactari, ex imperitia nauigandi compulsi, eam Italiae partem qua Tyberius fluuius mare ingreditur tenuere. Inde fluminis ostia nauibus ingressi, repente ad commeatus, quorum penuria laborabant, comparandos passim discurrere. Interea mulieribus apud naues relictis, cogitatio primum, deinde etiam sermo exoritur, fore ut bene recteque sibi ac suis uiris consulant si quem aliquando longis erroribus nauigationique finem posuerint et patriam sibi tandem aliquam constiterint, quandoquidem propriam semel amissam, non iam amplius ualeant recuperare. His inter se non longe admodum pertractatis, una omnes conspiratione facta, nauigia cuncta incenderunt, principio ab earum una exorto, cui Romae nomen fuisse perhibetur. His peractis, cum uiri auxilii ferendi causa, citato cursu ad naues contenderent, mulieres uenientibus obuiam processere, atque illorum formidantes iracundiam, aliae parentes, aliae uiros osculabantur. Itaque nouo ac insueto humanitatis more, facile uirorum iracundiam placuerunt, atque inde ad hodiernum usque diem, apud Romanas mulieres permanet consuetudo, ut osculando salutent eos qui sibi aliquo affinitatis gradu coniuncti sunt. Nam Troiani manendi necessitatem conspicati et simul indigenarum erga se beniuolentia commoti, libenti animo, quod a mulieribus gestum fuerat, acceperunt ibique errandi fine constituto, una cum latinis habitauere.

TEXTE original : PLUTARQUE, Les vertus des femmes, I :

[1] ΤΡΩΙΑΔΕΣ. Τῶν ἀπ´ Ἰλίου περὶ τὴν ἅλωσιν ἐκφυγόντων οἱ πλεῖστοι χειμῶνι χρησάμενοι καὶ δι´ ἀπειρίαν τοῦ πλοῦ καὶ ἄγνοιαν τῆς θαλάττης ἀπενεχθέντες εἰς τὴν Ἰταλίαν καὶ περὶ τὸν Θύμβριν ποταμὸν ὅρμοις καὶ ναυλόχοις ἀναγκαίοις μόλις ὑποδραμόντες, αὐτοὶ μὲν ἐπλανῶντο περὶ τὴν χώραν φραστήρων δεόμενοι, ταῖς δὲ γυναιξὶν ἐμπίπτει λογισμός, ὡς ἡτισοῦν ἵδρυσις ἐν γῇ πάσης πλάνης καὶ ναυτιλίας εὖ τε καὶ καλῶς πράττουσιν ἀνθρώποις ἀμείνων ἐστί, καὶ πατρίδα δεῖ ποιεῖν αὑτοῖς τοὺς ἀπολαβεῖν ἣν ἀπολωλέκασι μὴ δυναμένους. ἐκ δὲ τούτου συμφρονήσασαι κατέφλεξαν τὰ πλοῖα, μιᾶς καταρξαμένης ὥς φασι Ῥώμης. πράξασαι δὲ ταῦτα τοῖς ἀνδράσιν ἀπήντων βοηθοῦσι πρὸς τὴν θάλασσαν, καὶ φοβούμεναι τὴν ὀργὴν αἱ μὲν ἀνδρῶν αἱ δ´ οἰκείων ἀντιλαμβανόμεναι καὶ καταφιλοῦσαι λιπαρῶς, ἐξεπράυναν τῷ τρόπῳ τῆς φιλοφροσύνης. διὸ καὶ γέγονε καὶ παραμένει ταῖς Ῥωμαίων γυναιξὶν ἔτι νῦν ἔθος ἀσπάζεσθαι μετὰ τοῦ καταφιλεῖν τοὺς κατὰ γένος προσήκοντας αὐταῖς. συνιδόντες γὰρ ὡς ἔοικε τὴν ἀνάγκην οἱ Τρῶες καὶ ἅμα πειρώμενοι τῶν ἐγχωρίων, εὐμενῶς καὶ φιλανθρώπως προσδεχομένων, ἠγάπησαν τὸ πραχθὲν ὑπὸ τῶν γυναικῶν καὶ συγκατῴκησαν αὐτόθι τοῖς Λατίνοις.

TRADUCTION française :

[1] TROYENNES. La plupart de ceux qui s'enfuirent de Troie à la prise de cette ville, après avoir été battus de la tempête, furent, par suite de leur inexpérience de la navigation et de leur ignorance de la mer, jetés sur la côte d'Italie. De rade en rade, de mouillage en mouillage, ils arrivèrent forcément et à grand'peine à l'embouchure du Tibre, d'où ils se répandirent dans le pays, cherchant à qui parler. Mais leurs femmes vinrent à réfléchir que, tout heureuse que pût être leur navigation, un établissement sur une terre quelconque valait mieux qu'une vie errante sur les flots, et que l'on devait se constituer une patrie, ne pouvant recouvrer celle qu'on avait perdue. A la suite de ces réflexions, elles s'accordèrent unanimement pour brûler les vaisseaux; et l'initiative fut prise par une d'entre elles, qui s'appelait, dit-on, Roma. Après cette exécution les hommes courant vers la mer pour sauver leur flotte, elles s'élancent au-devant d'eux ; et comme elles redoutaient les unes la colère de leurs maris, les autres celle de leurs proches, elles s'attachent à eux, leur donnent de tendres baisers, et finissent par les adoucir à force de caresses. De là est venu pour les femmes romaines l'usage, qui subsiste encore aujourd'hui, de saluer ainsi leurs parents en leur donnant un baiser. Les Troyens ayant compris, comme cela devait être, la nécessité de la situation, et ayant d'ailleurs reçu des habitants du pays un accueil plein de bienveillance et d'humanité, se résignèrent à ce que leurs femmes avaient fait. Ils s'établirent dans cette contrée, et s'incorporèrent aux Latins.

TRADUCTION :
Victor BÉTOLAUD, Oeuvres complètes de Plutarque - Oeuvres morales, t. II , Paris, Hachette, 1870.

ENVIRONNEMENT hypertexte (HODOI ELEKTRONIKAI) :
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/plutarque_vertus_femmes/lecture/1.htm


3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Érasme (1469-1536), Les Colloques familiers, Colloque XXIII : Le menteur et le véridique, texte complet
    Traduction française numérisée par nos soins.
    Traduction française :
    Victor DEVELAY, Érasme. Les Colloques. Tome premier. Paris, 1875
    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Pierre de Vaulx-Cernay (XIIIe s.), Histoire de la guerre des Albigeois, chap. 31 à 45
    Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
    http://remacle.org/bloodwolf/historiens/vaulx/albigeois3.htm
    Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France. Paris, Brière, 1824
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Pierre_de_Vaulx/histoire_albigeois_ch31a45.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Pierre_de_Vaulx/histoire_albigeois_ch31a45_fr.txt

  • Érasme (1469-1536), Les Colloques familiers, Colloque XXVIII : L'inquisition de la foi
    Traduction française numérisée par nos soins.
    Traduction française : Victor DEVELAY, Érasme. Les Colloques. Tome premier. Paris, 1875
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/colloquia_inquisitio.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/colloquia_inquisitio_fr.txt

  • Le continuateur de Guillaume de Nangis (mort en 1300), Chronique, années 1301-1312
    Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
    http://remacle.org/bloodwolf/historiens/guillaumenangis/chronique6.htm
    Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France. Chronique de Guillaume de Nangis. Paris, Brière, 1825,
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Guillaume_Nangis/chronique_06.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Guillaume_Nangis/chronique_06_fr.txt


Jean Schumacher
15 avril 2016


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002