Notice : 1. LECTURE : Ps.-Cicéron : Comment faut-il parler de ses adversaires ? :
Ps.-Cicéron, La Rhétorique à Herennius, I, 5 :
... Ab aduersariorum persona beniuolentia captabitur, si eos in odium, in inuidiam, in contemptionem adducemus. In odium rapiemus, si quid eorum spurce, superbe, perfidiose, crudeliter, confidenter, malitiose, flagitiose factum proferemus. In inuidiam trahemus, si uim, si potentiam, si factionem, diuitias, incontinentiam, nobilitatem, clientelas, hospitium, sodalitatem, adfinitates aduersariorum proferemus, et his adiumentis magis quam ueritati eos confidere aperiemus. In contemptionem adducemus, si inertiam ignauiam, desidiam luxuriam aduersariorum proferemus ...
... Nous obtiendrons la bienveillance en parlant de nos adversaires, lorsque nous en ferons des objets de haine, d'envie ou de mépris : de haine, en signalant dans leur conduite quelque trait d'infamie, d'orgueil, de perfidie, de cruauté, de présomption, de malice, de perversité, d'envie; en produisant au grand jour leur violence, leur tyrannie, leurs intrigues, leur opulence, leurs déréglements, l'abus qu'ils font de leur noblesse, le nombre de leurs clients, de leurs hôtes, leurs liaisons, leurs alliances, et en prouvant qu'ils mettent plus de confiance dans ces avantages que dans la justice de leur cause; enfin, de mépris, en dévoilant leur ignorance, leur lâcheté, leur mollesse, leurs excès. ...
Environnement hypertexte (ITINERA ELECTRONICA) :
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/ps_cicero_ad_Herennium_01/lecture/1.htm
2. LECTURE : Marc-Aurèle (121 - 180 ap. J.-Chr. ; empereur romain de 161 à sa mort) : Les dieux s'occupent-ils de nous ? :
Marc-Auréle, Pensées, VI, 44 :
... Εἰ δ ἄρα περὶ μηδενὸς βουλεύονται (πιστεύειν μὲν οὐχ ὅσιον ἢ μηδὲ θύωμεν μηδὲ εὐχώμεθα μηδὲ ὀμνύωμεν μηδὲ τὰ ἄλλα πράσσωμεν ἃ παῤ ἕκαστα ὡς πρὸς παρόντας καὶ συμβιοῦντας τοὺς θεοὺς πράσσομεν), εἰ δ ἄρα περὶ μηδενὸς τῶν καθ ἡμᾶς βουλεύονται, ἐμοὶ μὲν ἔξεστι περὶ ἐμαυτοῦ βουλεύεσθαι, ἐμοὶ δέ ἐστι σκέψις περὶ τοῦ συμφέροντος. Συμφέρει δὲ ἑκάστῳ τὸ κατὰ τὴν ἑαυτοῦ κατασκευὴν καὶ
φύσιν, ἡ δὲ ἐμὴ φύσις λογικὴ καὶ πολιτική. Πόλις καὶ πατρὶς ὡς μὲν Ἀντωνίνῳ
μοι ἡ Ῥώμη, ὡς δὲ ἀνθρώπῳ ὁ κόσμος. Τὰ ταῖς πόλεσιν οὖν ταύταις ὠφέλιμα
μόνα ἐστί μοι ἀγαθά.
... Croire que les Dieux ne s'occupent en rien de nous, c'est une impiété ; car alors nous n'avons plus à leur offrir ni sacrifices, ni prières, ni serments ; il n'y a plus aucun sens à tant
d'autres actes que nous faisons, et qui supposent toujours que les Dieux sont présents
et qu'ils partagent notre vie. Mais, que si à toute force les Dieux ne soccupent en rien
de ce qui nous regarde, il m'est du moins permis de m'occuper de moi-même ; je puis
réfléchir à ce qui importe à chacun de nous. Or ce qui importe à chacun de nous, cest
de se conduire selon son organisation et sa nature. Mais ma nature est essentiellement raisonnable et sociable. La cité, la patrie, pour moi comme pour Antonin, c'est Rome ; mais en tant que je suis un être humain, ma patrie, c'est le monde ; il n'y a de choses bonnes pour moi que celles qui sont utiles aux cités diverses dont je fais partie.
Environnement hypertexte (HODOI ELEKTRONIKAI) :
http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/marc_aurele_pensees_06/lecture/5.htm
3. LECTURE : Érasme (1469-1536) se demande s'il est indiqué d'aller en pélérinage à Jérusalem, comme cela se pratiquait à son époque :
Érasme, De l'utilité des Colloques, par. 3 :
... Vt enim omittam tot serias sententias mediis iocis admixtas, tot fabulas,
tot historias, tot rerum naturas dignas cognitu, in colloquio "De uisendo loca"
sacra cohibetur superstitiosus et immodicus quorumdam affectus, qui summam
pietatem esse ducunt uidisse Hierosolymam; et huc per tanta terrarum marisque
spatia currunt senes episcopi, relicto grege, qui curandus erat, huc uiri principes
relicta familia ac ditione, huc mariti relictis domi liberis et uxore, quorum moribus
ac pudicitiae necessarius erat custos, huc adolescentes et foeminae, non sine
graui discrimine morum et integritatis. Quidam etiam iterum atque iterum recurrunt,
nec aliud faciunt per omnum uitam, et interim superstitioni, inconstantiae,
stultitiae, temeritati praetexitur religionis titulus, ac desertor suorum
contra doctrinam Pauli sanctimoniae laudem aufert, ac sibi quoque pietatis
omnes numeros explesse uidetur. ...
... En effet, sans parler de tant de pensées sérieuses mêlées à des plaisanteries, de tant d'anecdotes, de tant d'histoires, de tant de merveilles de la nature, dignes d'être connues, dans le colloque : "Le voyage aux lieux saints" {Les voeux imprudents}, je réprime le zêle superstitieux et outré de certaines gens, qui regardent comme le comble de la piété d'avoir
vu Jérusalem. On voit y courir, à travers l'immensité des mers et des continents, de vieux évêques, qui abandonnent le troupeau qui leur était confié; des princes, qui laissent leur famille et leur gouvernement; des maris, qui plantent là leurs enfants et leur épouse, dont la conduite et l'honneur exigeaient un gardien; des jeunes gens et des femmes, au grand préjudice de la pureté des moeurs. Quelques-uns y retournent plusieurs fois et ne font que
cela toute leur vie. On couvre ainsi du nom de la religion la superstition, l'inconstance, la folie, la témérité, et, contrairement à la doctrine de saint Paul, le déserteur des siens gagne la palme de la sainteté et se flatte d'avoir satisfait à tous les devoirs de la piété. .
4. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :
A) Environnements hypertextes :
- Augustin (saint ; 354 - 430), Correspondance, Lettre LXXVIII : A l'église d'Hippone, texte complet
Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/lettres/s002/l078.htm
Traduction française :
"Oeuvres complètes de Saint Augustin".
Traduites pour la première fois,
sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe
B) Textes préparés :
-
Augustin (saint ; 354 - 430), De la trinité, Livre I
Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/trinite/livre1.htm
Traduction française :
"Oeuvres complètes de Saint Augustin".
Traduites pour la première fois,
sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/de_trinitate_01.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/de_trinitate_01_fr.txt
-
Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre II, chap. 21
Traduction française encodée par nos soins en adaptant lorthographie.
Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_21.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_21_fr.txt
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Érasme (1469-1536), Colloque VII : La confession du soldat
Traduction française numérisée par nos soins.
Traduction française :
Victor DEVELAY, Érasme. Les Colloques. Tome premier. Paris, 1875
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/colloquia_militis_confessio.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/colloquia_militis_confessio_fr.txt
Jean Schumacher
11mars 2016
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