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Date :     05-02-2016

Sujets :
LECTURE : Pierre Chrysologue (saint ; vers 380 - 450/451) à propos de l'effet bénéfique de la chanson ; LECTURE : John Barclay (1582 - 1621) à propos de la noblesse (de coeur) et des moeurs qui prévalaient autrefois ; LECTURE : Érasme (1469-1536) ? - Ulrich von Hutten (1488-1523) ?, Jules exclu des cieux : Le pape Jules II (pape de 1503 à 1513), décédé et arrivé aux portes du paradis, fait connaître à saint Pierre les intentions prêtées (par lui) aux pères conciliaires du concile Latran V tenu en 1513 ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Pierre Chrysologue, Erasme, John Barclay ;

Notice :

1. LECTURE : Pierre Chrysologue (saint ; vers 380 - 450/451) à propos de l'effet bénéfique de la chanson :

Pierre Chrysologue (saint ; vers 380 - 450/451), Sermon X :

... Omnes qui arduas operum subleuant, et solantur angustias, probant ad solatium laboris datam nobis naturaliter cantilenam. Hinc nautae cantu superant marina discrimina; hinc immensa pondera adducunt leuamine canticorum; hinc uiantes colles arduos facit transcendere uox sonora, hinc praeliatores ipsos praecedens cantus subire concitat amara bellorum. Ac ne multis, omne quod duri est operis, quod laboris, dulcis uincit et efficit cantilena.

... Tous ceux qui sont stimulés par les difficultés d'une entreprise et que les angoisses soulagent peuvent témoigner qu'en consolation de notre labeur, nous est naturellement donnée une chanson. Ces gens-là franchissent les détroits au son du chant du matelot. Ils transportent des fardeaux gigantesques avec l'allègement des cantiques, la voix sonore fait gravir aux voyageurs des montagnes abruptes, le chant qui précède les guerriers les stimule à supporter l'amertume des combats. Et pour ne pas être prolixe, la douceur de la sérénade vient à bout de tout travail difficile et en triomphe


. 2. LECTURE : John Barclay (1582 - 1621) à propos de la noblesse (de coeur) et des moeurs qui prévalaient autrefois :

John Barclay, La satyre d'Euphormion, Première partie, ch. 6 :

... Ferunt olim nobilitatem a plebe non aliter quam uirtutis nota discriminatam. Hinc Magnates constituti, hinc honores et cultus in ipsos delati ab iis qui ad tam sanctum splendorem obstupescebant. Hoc priscis temporibus unicum remedium erat emergendi e latebris uulgi, cum omnes initio pares esse natura iussisset. Si quis ingenio et prudentia pacauerat incitatae multitudinis uiolentiam, si quis exteris gentibus suasisset aut societatem si integrae, aut seruitutem si nonnihil attritis rebus affligebantur, illi statim meritae nobilitatis insignia publici consensus deferebant. Illum disciplina militaris, illum machinarum peritia, uirtus omnes prouehebat. Inde etiam filiis nobilium honor habitus, primum a patemis clientibus, deinde ab omnibus qui inesse in iis semina patemae claritudinis arbitrabantur. Sed iam Homericis temporibus non erat nouum filios degenerare a patemis institutis. Cum abundarent opes in illustribus familiis et luxuriantes copias auita industria peperisset obstupuerunt paulatim uirtutis stimuli et aliquid remiserunt nepotes de patema contentione ad gloriam : donec uertentibus aliquot seculis, uix aliud ad commendationem habuerunt quam inanem prope fugitiuam auctorum suorum memoriam. ...

... Autrefois la noblesse ne différait point du peuple que par la vertu; de là prirent origine les grands d'une ville et les honneurs que ceux qui les admiraient leur déférèrent. Il n'y avait que ce seul moyen pour se faire considérer des autres. La nature, en toute autre chose, n'y avait apporté aucune différence. S'il arrivait que quelque homme d'esprit eût apaisé une sédition, s'il s'était acquitté d'une légation au gré de ceux qui l'y employaient, soit pour les entretenir en bonne paix avec leurs égaux, ou pour les mettre à la raison quand ils étaient les plus faibles, il était anobli incontinent du contentement de tous. L'un s'avançait par les armes et l'autre par les lettres et par les arts. Personne ne faisait fortune, si la vertu ne contribuait à son avancement. De là procéda l'honneur que l'on fit aux enfants des hommes de condition. Ceux qui s'étaient mis en la protection de leurs pères, s'en acquittèrent premièrement par devoir; le reste du monde fit le même à cause qu'ils s'imaginaient que les semences de la vertu et de la noblesse de leurs pères étaient en eux. Toutefois on se plaignait déjà du temps d'Homère que les enfants ne ressemblaient pas en tout à leurs pères. Aussitôt que les illustres familles se sont enrichies et que le luxe s'y est glissé, les pointes de la vertu se sont insensiblement émoussées, les enfants ont beaucoup rabattu de cette ardeur, qui les poussait à la gloire que leurs pères avaient acquise si noblement et si généreusement. Enfin, après quelques siècles, il ne leur est resté autre chose que la souvenance d'avoir eu pour pères des gens d'honneur. ...


3. LECTURE : Érasme ? - Ulrich von Hutten ?, Jules exclu des cieux : Le pape Jules II (pape de 1503 à 1513), décédé et arrivé aux portes du paradis, fait connaître à saint Pierre les intentions prêtées (par lui) aux pères conciliaires du concile Latran V tenu en 1513 :

Érasme ? - Ulrich von Hutten ?, Jules exclu des cieux, pp. 90-91 :

{IULIUS} Ah horresco referens! Id agebant scelesti, ut Ecclesiam tot opibus ac tanta ditione florentem ad ueteres illas sordes ac miseram frugalitatem reuocarent; ut cardinales, qui nunc uitae strepitu quosuis antecellunt tyrannos, ad paupertatem redigerentur; ut episcopi multo contractius uiuerent, minus satellitum, minus alerent equorum. Decreuerant, ne passim cardinales absorberent episcopatus, abbatias, sacerdotia; ne quis unus plures episcopatus complecteretur, istos qui per fas, ut aiebant, nefasque sexcenta, si possint, cumulant sacerdotia coercendos censebant, ut his essent contenti censibus qui frugali sacerdoti satis essent; ne quisquam crearetur summus Pontifex aut episcopus aut sacerdos interuentu nummorum aut respectu fauoris aut turpis obsequii, sed dumtaxat ex uitae meritis, quod si compertum esset, ilico submoueretur; ut liceret Romanum Pontificem palam facinorosum ab honore depellere; ut episcopi scortatores ac temulenti priuarentur administratione; ut sacerdotes palam facinorosi non solum sacerdotio, uerum membro corporis mutilarentur; aliaque id genus permulta, nam omnia referre piget, quae prorsus eo tendebant, uti nos onerarent sanctimonia, diuitiis et imperio spoliarent.

{JULES} Ah ! je frémis de les {intentions} dire. Leur but, à ces scélérats {considérés par Jules II comme "cardinaux schismatiques"} était de ramener l'Église, si florissante par ses immenses richesses et par sa puissance souveraine, à l'état sordide et à la misérable sobriété des temps anciens. Ils voulaient que les cardinaux, dont le train de vie surpasse en éclat celui de n'importe quel tyran, fussent ramenés à la pauvreté. Ils voulaient voir les évêques vivre plus économiquement, et entretenir moins de satellites et moins de chevaux. Ils avaient décrété que les cardinaux n'absorberaient plus de tous côtés les évêchés, les abbayes et les sacerdoces. Ils voulaient empêcher un seul homme de posséder plusieurs épiscopats ; mettre à la raison ces gens qui par tous les moyens, per fas et nefas, comme ils disaient, cumulent, s'ils le peuvent, les sacerdoces par centaines, et les contraindre à se contenter des revenus qui suffisent à un prêtre sobre. Selon eux, Souverain Pontife, évêque, prêtre, ne devraient plus leur élévation ni à l'usage des pots-de-vin, ni à la considération de la faveur, ni à une complaisance honteuse, mais aux seuls mérites de leur vie. Quiconque en serait convaincu serait destitué illico. Tout Pontife Romain reconnu criminel serait déchu de sa dignité ; les évêques paillards et ivrognes seraient privés de leur charge ; les prêtres convaincus de crimes seraient non seulement dépossédés de leur sacerdoce, mais mutilés d'un membre de leur corps ; et beaucoup d'autres réformes de ce genre, car j'aurais trop à faire de les rapporter toutes, tendant à nous imposer le fardeau de la piété et à nous dépouiller de nos richesses et de notre puissance.


4. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

Semaine de relâche

B) Textes préparés :

  • Pierre Chrysologue (vers 380 - 450/451), Sermons, Sermon X
    Traduction française reprise au site JESUS_MARIE.com :
    http://jesusmarie.free.fr/pierre_chrysologue_sermons_01_a_35.html
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Pierre_Chrysologue/sermo_10.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Pierre_Chrysologue/sermo_10_fr.txt

  • Érasme (1469-1536) ? - Ulrich von Hutten (1488-1523) ?, Dialogue : Jules exclu des cieux, pp. 52 à 101
    Texte latin et traduction française numérisés par nos soins
    Traduction française :
    Edmond THION, Jules. Dialogue entre Saint Pierre et le pape Jules II à la porte du paradis (1513),Paris, Lisieux, 1875
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/iulius_exclusus_pp52a101.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/erasme/iulius_exclusus_pp52a101_fr.txt

  • John BARCLAY (1582 - 1621),La satyre d'Euphormion, Première partie, chapitre VI.
    Texte latin et traduction française numérisés par nos soins
    Traduction française : La satyre dEuphormion composée par Jean Barclay et mise nouvellement en français. Paris, Jean Guigbard, 1640
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Barclay/euphormion_premiere_partie_01_06.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Barclay/euphormion_premiere_partie_01_06_fr.txt


Jean Schumacher
05 février 2016


 
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Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002