Notice : 1. LECTURE : Marsile Ficin (1433 – 1499) à propos du lever matinal :
Marsile Ficin, De la triple vie, chap. VIII :
Ex iis quae in superioribus disputata sunt, ferme iam satis constat oppor-
tune nostra nos studia exordiri uel statim oriente sole, uel hora una saltem
uel duabus ad summum ante solis exortum. Sed antequam e lecto surgas,
perfrica parumper suauiterque palmis corpus totum primo, deinde caput
unguibus, sed id paulo leuius. Hac in re te Hippocrates admoneat. Nam
frictione, inquit, si uehemens sit, durari corpus; si leuis, molliri; si multa, minui;
si modica, impleri. Cum e lecto surrexeris, noli subitae lectioni meditationique
prorsus incumbere, sed saltem horae dimidium cuilibet expurgationi
concedito; mox meditationi accingere diligenter, quam ad horam circiter
unam pro uiribus prorogabis. Deinde remittes parumper mentis intentionem,
atque interim eburneo pectine diligenter et moderate pectes caput a fronte
ceruicem uersus quadragies pectine ducto; tum ceruicem panno asperiori
perfrica. Demum reuersus ad meditandum, duas insuper horas aut saltem
horam unam studio dedicato. Produci uero nonnunquam studia possunt, sed
aliquanta interdum intermissione facta ad horam usque meridianam ...
Il demeure presque assez constant par ce qui a été disputé ci-dessus,
que nous pouvons opportunément commencer nos études ou le soleil se levant
ou pour le moins une heure après qu'il est levé, ou pour le plus deux heures avant
soleil levant. Mais avant que vous sortiez du lit, frottez un peu tout doucement avec
la paume de la main premièrement tout le corps, puis des ongles la tête, mais que
cela se fasse un peu plus légèrement. De quoi Hippocrate nous avertira. Car, dit-il,
par le frottement, s'il est véhément le corps s'endurcit, s'ïl est doux, il s'amollit, s'il
est continué, il se diminue, s'il est bref, il se remplit. Quand vous serez sorti
du lit, gardez-vous de vous donner soudain du tout à lire et méditer, mais concédez
pour le moins une demie heure à chaque purgation, puis soudain apprêtez-vous
diligemment à la méditation, laquelle vous prolongerez selon votre puissance environ
l'espace d'une heure. Après vous relâcherez un peu l'intention de l'entendement et,
cependant, diligemment et assez modérément toutefois, vous vous peignerez la tête
avec un peigne d'ivoire tirant quarante coups de peigne depuis le front jusques à la
fossette du col. Après vous frotterez le derrière de la tête et le col de quelque drap ou
linge assez rude, puis, retournant à méditer, vous vous dédirez encore à l'étude deux
heuresou une heure pour le moins. Quelques-fois on peut bien prolonger les études
(pourvu qu'on y fasse parfois quelque intermission et relâche) jusques à l'heure de midi. ...
2. LECTURE : Francis Bacon (1561 - 1626) : Qui inventa l'usage du coche ? :
Francis Bacon, De la sagesse des anciens, XX : Erichthon ou l'imposture :
FABULANTUR poetae Vulcanum pudicitiam Mineruae
solicitasse, atque subinde cupidine incensum, uim adhibuisse,
atque in ipsa lucta semen in terram effudisse, ex quo
Erichthonium natum esse, qui (partes superiores) decora
et grata erat corporis compage, femora autem et tibiae suberant
in anguillae similitudinem, exilia et deformia : cuius
deformitatis cum ipse sibi conscius esset, eum primum
curruum usum inuenisse, ut quod in corpore magnificum
erat, ostentaret, probrum autem tegeret.
Les poètes feignent que Vulcain, embrasé de l'amour de Minerve, la voulut forcer
un jour, et qu'en cette lutte amoureuse de sa semence répandue sur terre naquit le monstre Erichthon, lequel en ses parties d'en haut était grandement bien proportionné, mais si difforme en celles d'en bas que ses flancs et ses jambes allaient toujours en
rétrécissant, comme le corps d'une anguille. Ils disent là dessus que lui-même, ne
sachant que trop cette sienne difformité, fut le premier inventeur de l'usage du coche
afin que par ce moyen il put ensemble faire montrer la plus belle partie de son corps
et cacher la plus laide. ...
3. LECTURE : John LOCKE (1632 - 1704) : L'intolérance est-elle de mise contre les athées ? :
John Locke, Lettre sur la tolérance, par. 53 :
... Ultimo, qui Numen esse negant nullo modo tolerandi
sunt. Athei enim nec fides, nec pactum, nec iusiurandum
aliquod stabile et sanctum esse potest, quae sunt
societatis humanae uincula; adeo ut Deo uel ipsa opinione
sublato haec omnia corruant. Praeterea, nullum sibi
religionis nomine uendicare potest tolerantiae priuilegium,
qui omnem funditus tollit per atheismum religionem.
Reliquas opiniones practicas quod attinet,
etiamsi non omni errore uacuas, si iis nulla dominatio nec
impunitas ciuilis quaeratur, ecclesiae, in quibus docentur,
cur tolerari non debeant nulla dari potest ratio.
... Enfin, ceux qui nient l’existence d’un Dieu, ne doivent pas être tolérés, parce que les promesses, les contrats, les serments et la bonne foi, qui sont les principaux liens de la société civile, ne sauraient engager un athée à tenir sa parole ; et que si l’on bannit du monde la croyance d’une divinité, on ne peut qu’introduire aussitôt le désordre et la confusion générale. D’ailleurs, ceux qui professent l’athéisme n’ont aucun droit à la tolérance sur le chapitre de la religion, puisque leur système les renverse toutes. Pour ce qui est des autres opinions qui regardent la pratique, quoiqu’elles ne soient pas exemptes de toute sorte d’erreurs, si elles ne tendent point à faire dominer un parti, ni à secouer le joug du gouvernement civil, je ne vois pas qu’il y ait aucun lieu de les exclure de la tolérance. ...
Cfr. Robert FAURISSON : Intolérance d’un apôtre de la tolérance :
http://robertfaurisson.blogspot.fr/2014/05/intolerance-dun-apotre-de-la-tolerance.html
4. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :
A) Environnements hypertextes :
- Jean de Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre I, texte complet .
Traduction française encodée par nos soins en adaptant l’orthographie.
Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe
B) Textes préparés :
-
Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre II, chap. 6
Traduction française encodée par nos soins en adaptant l’orthographie.
Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_06.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_06_fr.txt
- Marsile Ficin (1433 – 1499), De la triple vie, Livre I, chap. 8
Traduction française encodée par nos soins avec l’orthographie adaptée
Traduction française : Guy le Fèvre de la Broderie, Marsi!lle Ficin, Les trois livres de la vie. Paris, Abel l’Angelier, 1581
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marsile_Ficin/de_triplici_vita_01_08.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Marsile_Ficin/de_triplici_vita_01_08_fr.txt
- Francis BACON (1561 - 1626), De la sagesse des anciens, XX: Erichthon ou l’imposture
Ttraduction française numérisés par nos soins (orthographie adaptée).
Traduction française : I Baudoin, La sagesse mystérieuse des anciens ombragée du voile des fables par Mr. François Bacon, grand chancelier d’Angleterre. Paris, Michel Bobin, 1641
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_sap_vet_20.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_sap_vet_20_fr.txt
- John Locke (1632 - 1704), Lettre sur la tolérance, paragraphes 50 à 61 (fin)
Traduction française reprise à WIKISOURCE :
https://fr.wikisource.org/wiki/Lettre_sur_la_tol%C3%A9rance
Traduction française : Jean LE CLERC, Lettre sur la tolérance. 1710
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Locke/lettre_tolerance_50a61.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Locke/lettre_tolerance_50a61_fr.txt
Jean Schumacher
09 octobre 2015 |