Projets ITINERA ELECTRONICA - HODOI ELEKTRONIKAI - HELIOS

Actu' ITINERA+ (Actualités - Nouvelles)


  Accueil     Liste des actualités     Recherche     Actualité     Administration  

Date :     19-06-2015

Sujets :
LECTURE : Jean de Salisbury (vers 1115 - 1180) : D'où vient le jeu de dés ? ; LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) à propos de la communication du mouvement (violent) ; LECTURE : John BARCLAY (1582 - 1621) à propos des feux Angari en Sicile ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Geoffroi de Clairvaux ; Alvare de Cordoue, Galbert de Bruges, Jean de Salisbury (x 2), John Barclay ;

Notice :

1. LECTURE : Jean de Salisbury (vers 1115 - 1180) : D'où vient le jeu de dés ? :

Jean de Salisbury, Policraticus I, 5 :

... Huius uoluptate certaminis, Ptolomaeum, Alexandrum, Caesarem, Catonem, ipsum quoque Samium grauiores operas legimus temperasse quo etiam inter ludendum id agerent, unde essent philosophicis negotiis aptiores. Alea uero exciso regno Asiae, inter manubias euersae urbis non sub una tantum specie, migrauit ad Graecos. Hinc tessera, calculus, tabula, urio uel dardana pugna, tricolus, senio, monarchus, orbiculi, taliorchus, uulpes, quorum artem utilius est dediscere quam docere. Quis enim non erubescat, si sortis suae gratiam, non uirtuti debeat, sed taxillis? Quis fritilli cautelam suae prudentiae non doleat anteferri? Nonne satis improbata est cuiusque artis exercitatio, qua quanto quisque doctior, tanto nequior? Aleator quidem omnis hic est. Mendaciorum siquidem et periuriorum mater est alea, et ex aliena concupiscentia sua prodigit, et nullam habens patrimonii reuerentiam, cum iliud effuderit, sensim in furta dilabitur et rapinas.

... Nous lisons qu'Alexandre, Ptolémée, Pythagore même ont tempéré la gravité de leurs plus grandes occupations par la douceur de ce divertissement, dans lequel ils gagnaient ce point, qu'ils en devenaient plus propres aux contemplations de Philosophie. Le jeu des dés, multiplié en beaucoup d'espèces, fut emporté en Grèce avec les dépouilles de l'Asie, quand cet Empire fut abattu par Alexandre. De là vint la thessare, le calcul, la table, l'urion ou le combat Dardanien, le senio, le tricolus, le monarque, les orbicoles, les faliorques, le renard, desquels je voudrais plutôt faire oublier l'art que de l'enseigner. Qui ne devrait rougir de honte d'avoir obligation de sa fortune à ses dés, plutôt qu'a sa vertu ? qui ne sera pas en colère de voir que le cornet est plus puissant que sa prudence? Est-ce pas assez pour reprouver entièrement un Art que de dire que ceux qui y sont les plus savants, sont les plus méchants? Les joueurs de hasard sont de cette nature. Le Berlan est la source de tous les parjures et de tous les mensonges ; l'appétit du bien de son prochain lui fait prodiguer le sien, et quand un joueur a consumé tout son propre patrimoine, il le veut maintenir par le vol et par la filouterie. ...


2. LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) à de la communication du mouvement (violent) :

Francis Bacon, Pensées sur la nature des choses, Pensée VIII : Du mouvement violent :

... Atque hoc uidemus fieri in exemplo uitri, sacchari, et huiusmodi rerum fragilium ; quae si mucrone aut ferro acuto secentur aut diuidantur, protinus in aliis partibus, a tracta mucronis remotis, quasi in instanti disrumpuntur. Quod euidenter demonstrat communicationem motus pressurae in partes succedentes. Qui motus cum per omnia moliatur et ubique tentet, ea parte confractionem inducit qua ex praecedente corporis dispositione minus fortis erat compactio. Neque tamen ipse motus, quando per omnia turbat et percurrit, sub aspectum uenit, donec aperta fiat effractio siue continuitatis solutio. Rursus uidemus, si forte filum ferreum, aut bacillum, aut durior pars calami (uel huiusmodi corpora, quae flexibilia quidem sunt, non absque aliqua renitentia) inter pollicem et indicem per extrema sua curuentur et stringantur, ea statim prosilire. Cuius motus causa manifeste deprehenditur non esse in extremis corporis partibus, quae digitis stringuntur, sed in medio, quod uim patitur ; ad cuius releuationem motus ille se expedit. ...

... Nous voyons ce phénomène [de communication du mouvement violent]s'opérer dans le verre, le sucre, et dans les substances fragiles du même genre, qui, lorsqu'on les coupe ou les sépare par un instrument tranchant ou un fer pointu, se brisent aussitôt dans les autres parties éloignées du trajet que parcourt le tranchant. Ce fait démontre d'une manière évidente la communication du mouvement de pression sur les parties subséquentes. Ce mouvement, après s'être communiqué à toutes les parties et en avoir mesuré la force, opère la solution dans la partie qui, d'après la disposition antérieure du corps, était moins compacte. Cependant ce même mouvement, tant qu'il parcourt toutes les parties et y porte le trouble, n'est point perceptible aux yeux, qui ne le perçoivent que lorsque la rupture ou solution de continuité s'est effectuée. Nous avons encore d'autres exemples : qu'on courbe et qu'on saisisse fortement, entre le pouce et l'index, par les extrémités, un fil de fer, une baguette, une partie dure d'une plume, ou tout autre corps, pourvu qu'il soit flexible et qu'il offre quelque résistance, on les verra s'élancer sur-le-champ aussitôt que cessera la pression. La cause de ce mouvement n'est certainement pas dans les extrémités qui sont serrées entre les doigts; mais elle est dans la partie moyenne qui supporte l'effort, et c'est pour s'en délivrer que ce mouvement se produit. ...


3. LECTURE : John BARCLAY (1582 - 1621) à propos des feux Angari en Sicile :

John Barclay, L'Argénis, I, 3, 5 :

... At Timoclea: "Num tu uero in cuiusque collis iugo arborem non uidisti in longitudinem mali defixam, cuius apex, in caueae modum, ferro undique per radios praecingente laxatur?" Annuente Poliarcho, "Hae sunt, inquit, publicae arbores ad id ipsum constitutae, ut ad Regis imperium impositis in uertice facibus negotii signum dent, quod illico oporteat per populum procurari. Et hos ignes Angaros uocant. Qui primi illos conspiciunt statim et ipsi suorum montium iuga pari fulgore illustrant, et ab his porro admonentur qui longius colunt, donec totam insulam flamma mirabili celeritate percurrerit. Populus interim in armis stat, ad obsequium cui destinatur paratus. Et haud mora a Rege nuntius peruadit in proximam urbem, publiceque quid ille fieri uelit enuntiat. Inde ciues recentibus equis deferuntur in proxima oppida, a quibus et in alias urbes eadem celeritatis fides exigitur. Ita continuatis officiis Sicilia ad principis nutum paene momento erecta est. Neque temere hos ignes excitamus. Semel antea illos uidi, cum sicarii solum Regem aggressi hoc modo quaererentur. Dii faxint ne nunc causa tristiori et in peractum scelus accensi sint."

... "N'avez vous point fait attention", reprit Timoclée, "à certains arbres, qui placés sur le haut des montagnes, s'élèvent comme autant de mâts et dont la cime, environnée de cercles de fer, représente une espèce de cage. Le roi, y fait allumer des feux, et par là fait connaître au peuple sa volonté. On les appelle pour cette raison "Angares", ou feux publics. Ceux qui les aperçoivent les premiers, allument ceux des montagnes voisines, la lueur des uns est le signal pour allumer les autres, et cette lumière se communique en un moment par toute l'île. Le peuple pendant ce temps se range sous les armes, et se dispose à suivre les ordres qu'on lui envoie. Un courrier vient dans la première ville qui explique les volontés du roi ; plusieurs montent aussitôt à cheval, vont dans les bourgs les plus proches et préviennent que de là on avertisse les villes voisines. Par ce moyen les Siciliens se trouvent en peu de temps prêts de tout exécuter. Ce n'est jamais sans quelque raison pressante qu'on allume ces feux ; on s'en servit il n'y a pas longtemps au sujet d'une conspiration contre le roi. Que les Dieux nous préservent d'un pareil malheur, et que ce ne soit point ici la suite d'un coup peut-être déjà porté".


4. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Geoffroi de Clairvaux (vers 115-1120 - vers 1188), Vie de Bernard de Clairvaux, Livre III.
    Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
    http://remacle.org/bloodwolf/historiens/geoffroi/bernard3.htm
    Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’Histoire de France, volume X, Paris, Brière, 1825
    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Alvare de Cordoue (IXe s. - mort vers 861), Vie et Passion de Saint Euloge de Tolède, Chap. I et II
    Texte latin et traduction française (personnelle) préparés par Marc Szwajcer.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Alvare_Cordoue/vita_ch01_02.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Alvare_Cordoue/vita_ch01_02_fr.txt

  • Galbert de Bruges (fin XIe s. - début XIIe s.), Vie de Charles le Bon, comte de Flandre, chap. 21 à 22 (fin)
    Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
    http://remacle.org/bloodwolf/historiens/galbert/charleslebon3.htm
    Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France. Paris, Brière, 1824
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Galbert_Bruges/vie_charles_comte_ch21a22.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Galbert_Bruges/vie_charles_comte_ch21a22_fr.txt

  • Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre I, chap. 4
    Traduction française encodée par nos soins en adaptant l’orthographie.
    Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_01_04.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_01_04_fr.txt

  • Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre I, chap. 5
    Traduction française encodée par nos soins en adaptant l’orthographie.
    Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_01_05.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_01_05_fr.txt

  • John BARCLAY (1582 - 1621), L'Argénis, Livre I, chap. 2
    Traduction française numérisée par nos soins (orthographie adaptée).
    Traduction française : abbé Josse, L’Argenis de Barclay. Tome premier. Chartres, N. Besnard, 1732
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Barclay/argenis_01_02.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/John_Barclay/argenis_01_02_fr.txt

  • Francis BACON (1561 - 1626), Pensées sur la nature des choses, Pensée 8 : Du mouvement violent; les corps ne cèdent à l'impulsion ou à la percussion qu'à cause de la pression des molécules, bien que ce phénomène soit invisible
    Texte latin et Traduction française numérisée par nos soins.
    Traduction française : J. A. C. B UCHON, Oeuvres philosophiques, morales et politiques de François Bacon, Paris, Auguste Desrez, 1840
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/cogitationes_08.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/cogitationes_08_fr.txt


Jean Schumacher
19 juin 2015


 
UCL | FLTR | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002