Notice : 1. LECTURE : Jean de Salisbury (vers 1115 - 1180) donne des explications sur sa méthode de travail :
Jean de Salisbury, Policraticus, Prologue, ch. 5 :
... Haec quoque ipsa quibus plerumque utor, aliena sunt, nisi quia quicquid ubique bene dictum est facio meum, et illud nunc meis ad compendium, nunc ad fidem et auctoritatem alienis exprimo uerbis. Et quia semel coepi reuelare mentis archana, arrogantiam meam plenius denudabo. Omnes ergo qui michi in uerbo aut opere philosophantes occurrunt, meos clientes esse arbitror et, quod maius est, michi uendico in seruitutem; adeo quidem ut in traditionibus suis se ipsos pro me linguis obiciant detractorum. Nam et illos laudo auctores. Neque enim Alexandrum uidi uel Caesarem, nec Socratem Zenonem ue, Platonem aut Aristotilem disputantes audiui; de his tamen et aliis aeque ignotis ad utilitatem legentium retuli plurima. Cedo tamen ne uidear contentione gaudere, et me officiosis fateor usum esse mendaciis, et, si aliter aemulus non quiescit (quoniam et ego meum Cornificium habeo et Lanuinum) me mendacii reum esse consentio, qui scriptum noui quia omnis homo mendax; adeo quidem ut nec uastum pectus, turgidus uenter, tumida facies et rubicunda, lingua procax insulsa et paratior mores corrodere alienos quam corrigere suos, nostrum exceperit Lanuuium. Quis ipse sit, nisi ab iniuriis temperet, dicam, et plane cognoscet quia inueteratum esse plenam non confert nec integram seruat auctoritatem. ...
... Je vous avoue encore que je me suis librement servi du travail des anciens et que des biens d'autrui j'en ai fait le mien, m'appropriant ce que j'ai trouvé de meilleur en quelque endroit qu'il fût et le rapportant tantôt par les termes propres de l'auteur pour lui donner plus de croyance et tantôt aussi par les miens pour le rendre plus court. Ce n'est pas tout, puisque j'ai commencé à vous ouvrir mon âme, je vous ferai voir ma témérité tout nue : tous ceux dont les paroles ou les actions tiennent de la philosophie je les estime mes redevables et, qui plus est, je les attache à mon service et les oblige de produire leurs écrits et de s'exposer pour moi aux coups de langue des médisants. Je les fait parler et bien que je n'aie vu jamais ni César ni Alexandre ni entendu les leçons de Zénon, de Socrate, de Platon, d'Aristote et d'autres, qui me sont autant inconnus que ceux-là, j'en ai rapporté plusieurs choses pour le profit de ceux qui liront cet ouvrage. Je vous accorde encore, si vous voulez, pour ne pas contester avec vous que je me suis servi de mensonges officieux et, si mon jaloux n'est pas content (car j'ai mon Cornificius et mon Lanuvius), je suis convaincu de mensonge et n'en ai point de honte, moi qui sais bien que la vérité, qui dit que tout homme est mensonger, est si universelle que ni cette large poitrine ni ce ventre gros outre mesure ni ce visage enluminé de scarlate et semé de boutons ni cette langue impudente mais ridicule et plus prête de ronger les bonnes moeurs de son prochain que de corriger ses mauvaises n'en ont pas excepté mon Lanuvius, il m'échappera de le déclarer s'il ne retient sa médisance et je lui ferai connaître que la vieillesse ne lui peut donner ni conserver une autorité telle qu'il s'imagine. ...
2. LECTURE : Francis Bacon (1561 - 1626) : Réponse de Lucullus à Pompée qui le questionnait à propos de l'excellence de sa demeure :
Francis Bacon, Sermones fidèles, Sermon XLIII : Des bâtiments :
... Atque rursus, si quis domos plures aedificet, ita rem disponat ut quae in una desint commoditates adsint in altera. Responsum Luculli Pompeio bellulum erat, qui cum in palatio Luculli immensas et luminosas porticus et cameras conspexisset, sic infit: "Optime proculdubio hic habitatur aestate, sed quomodo hyemem toleras?" Cui Lucullus, "Quid, numnam me putas auium prudentiam non assequi, quarum nonnullae hyeme ingruente sedes mutant?"
Il est vrai que s'il y a plusieurs demeures, il les faudra disposer de telle sorte que ce qui manquera à l'une se retrouve en l'autre. Je dirai à ce propos que Lucullus répondit fort bien à Pompée, lorsqu'admirant en une sienne maison la magnificence de ses galeries et de ses chambres qui
étaient si amples et si claires qu'on ne pouvait rien voir de plus beau : "Assurément, lui dit-il,
voici un excellent lieu pour l'été, mais que faites-vous en hiver?" En suite de quoi Lucullus fit cette réponse : "Quoi? ne me croyez-vous pas aussi sage que quelques oiseaux, qui changent toujours de demeures quand le sentiment naturel leur apprend que l'hiver s'approche?" ...
3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :
A) Environnements hypertextes :
Semaine de relâche
B) Textes préparés :
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Grégoire le Grand (pape de 590 - 604), Homélies, Homélie XXXIX : Jésus pleure sur Jérusalem
Traduction française reprise au site JesusMarie.com :
http://jesusmarie.free.fr/gregoire_le_grand_homelies_sur_evangiles.html
Traduction et édition papier par les Moines bénédictins de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Gregorius_Magnus/homelie_39.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Gregorius_Magnus/homelie_39_fr.txt
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Grégoire le Grand (pape de 590 - 604), Discours au peuple, texte complet
Texte latin encodé par nos soins.
Traduction française reprise au site JesusMarie.com :
http://jesusmarie.free.fr/gregoire_le_grand_homelies_sur_evangiles.html
Traduction et édition papier par les Moines bénédictins de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Gregorius_Magnus/discours_peuple.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Gregorius_Magnus/discours_peuple_fr.txt
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Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Prologue
Traduction française encodée par nos soins en adaptant l’orthographie.
Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_prol.txt
français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_prol_fr.txt
- Helgaud de Fleury (XIe s. - mort en 1048), Vie de Robert le Pieux (996 - 1031), chapitres 31 à 38 (fin)
Traduction française numérisée par nos soins.
Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/helgaud/robert.htm
Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France. Paris, Brière, 1824
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Helgaud_Fleury/vita_roberti_ch31a38.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Helgaud_Fleury/vita_roberti_ch31a38_fr.txt
- Francis BACON, Sermones fideles siue interiora rerum, Sermo XLIII : Des bâtiments
[Traduction française numérisée par nos soins.
Traduction française : A. LASALLE, Oeuvres de François Bacon. Dijon, L.-N. Frantin. XV volumes (1799-1802). Vol. XII.]
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/serm_fid_43.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/serm_fid_43_fr.txt
- Francis BACON, Pensées et vues sur l'interprétation de la nature, ch. 19
Texte latin et Traduction française numérisée par nos soins.
Traduction française : J. A. C. B UCHON, Oeuvres philosophiques, morales et politiques de François Bacon, Paris, Auguste Desrez, 1840
latin :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/pensees_et_vues_ch19.txt français :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/pensees_et_vues_ch19_fr.txt
Jean Schumacher
22 mai 2015
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