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Date :     20-03-2015

Sujets :
LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) à propos d'hommes vains et futiles qui, dans le passé, ont pratiqué la physique expérimentale ; LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) lance une nouvelle charge contre ceux qui, jadis, ont pratiqué la philosophie naturelle (physique expérimentale) ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Augustin (saint) ; Prudence, Francis Bacon, Ratramne de Corbie, Helgaud de Fleury ;

Notice :

1. LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) à propos d'hommes vains et futiles qui, dans le passé, ont pratiqué la physique expérimentale

Francis Bacon, Pensées et vues sur l'interprétation de la nature, ch. 13 :

... Non paruam enim existimationis iacturam et fidei fecisse, per quosdam procuratores suos leues et uanos ; qui partim ex credulitate partim ex impostura, humanum genus promissis onerarunt ; uitae prolongationem, senectutis retardationem, dolorum leuationem, naturalium defectuum reparationem, sensuum deceptiones, affectuum ligationes et incitationes, intellectualium facultatum illuminationes, exaltationes, substantiarum transmutationes, motuum ad libitum multiplicationes, aeris impressiones et alterationes, rerum futurarum diuinationes, remotarum repraesentationes, occultarum reuelationes, et alia complura pollicitando : uerum de istis largitoribus, opinari, non multum aberraturum qui istiusmodi iudicium fecerit: "Tantum nimirum interesse inter horum uanitates et ueras artes, in philosophia, quantum intersit inter res gestas Iul. Caesaris aut Alexandri, et rursus Amadisii ex Gallia aut Arthuri ex Britannia, in historia"; ...

... Car quelques-uns de ses praticiens en ont grandement affaibli le crédit et la confiance; ces hommes, vains et futiles, les uns par crédulité, les autres par imposture, ont accablé le genre humain de promesses; ils ont été jusqu'à avancer qu'ils pouvaient prolonger la vie, retarder la vieillesse, soulager les douleurs, corriger les défauts naturels, tromper les sens, arrêter et exciter les maladies, verser les lumières et même le génie dans les facultés intellectuelles, transmuter les substances, multiplier à l'infini les mouvements, empreindre l'air et en changer l'état, prédire l'avenir, représenter l'image du passé, révéler les secrets, et beaucoup d'autres frivolités semblables. Je pense que celui qui a exprimé le jugement suivant sur ces charlatans a beaucoup approché de la vérité : "Il y a", dit-il, "autant de différence entre les hableries de ces hommes et les arts véritables de la philosophie qu'il y en a entre les combats de Jules César et d'Alexandre et ceux d'Amadis de Gaule ou d'Arthur de Bretagne dans l'histoire.»
(Cfr. Francis Bacon, Novum organum, aphorisme LXXXVII).


2. LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) lance une nouvelle charge contre ceux qui, jadis, ont pratiqué la philosophie naturelle (physique expérimentale)

Francis Bacon, Pensées et vues sur l'interprétation de la nature, ch. XIII :

... unam enim eandemque omnium rationem haberi. Esse nimirum homines secundum pauca pronuntiantes, et naturam leuiter attingentes, nec ita se illi immiscentes ut aut contemplationum ueritatem aut operum utilitatem assequi possint. Credere enim ex tot Philosophiis per tot annorum spatia laboratis et cultis, ne unum quidem experimentum adduci posse, quod ad hominum statum leuandum aut locupletandum spectet, et huiusmodi speculationibus uere acceptum referri possit. Quin contra Aristotelis de quatuor elementis commentum, cui ipse potius authoritatem quam principium dedit (quod auide a Medicis acceptum, quatuor complexionum, quatuor humorum, et quatuor primarum qualitatum coniugationes post se traxit) tanquam malignum aliquod et infaustum sidus, infinitam et Medicinae necnon compluribus Mechanicis rebus sterilitatem attulisse ; dum homines per huiusmodi concinnitates et compendiosas ineptias sibi satisfieri patientes, nil amplius curant. Quaestionum interim et controuersiarum turbas circa huiusmodi Philosophias undique sonare et uolitare ; adeo ut fabula illa de Scylla in eas ad uiuum competere uideatur ; quae uirginis os et uultum extulit ; ad uterum uero monstra latrantia succingebantur et adhaerebant : ita habere et istas doctrinas quaedam primo aspectu speciosa, sed cum ad partes generationis uentum sit, ut fructum ex se edant, tum nil praeter lites et inquietas disputationes inueniri, quae partus uicem obtineant. ...

... C'est toujours de leur part {philosophes de la nature (physique expérimentale)} l'unique et même façon de procéder, c'est-à-dire que ce sont toujours des hommes qui prononcent sur un petit nombre de données, qui ne font d'habitude qu'effleurer la nature, et qui, lorsqu'il leur arrive de pénétrer un peu dans son sein, ne s'y décident nullement pour la vérité des contemplations ou l'utilité des applications. En effet, de tant de philosophies élaborées et pratiquées pendant l'espace de tant d'années, on serait embarrassé de citer une seule expérience qui tende au soulagement de l'humanité ou à l'accroissement de ses ressources, et qu'on puisse à juste titre rattacher aux spéculations de ce genre. Que dis-je? la conception d'Aristote sur les quatre éléments, à laquelle il a donné plutôt de l'autorité que de la base, et qui, avidement adoptée par les médecins, a entraîné après soi les doctrines liées entre elles des quatre tempéraments, des quatre humeurs et des quatre propriétés essentielles, est apparue comme une mauvaise et fatale étoile dont l'influence a profondément stérilisé le champ de la médecine ainsi que celui de plusieurs parties de la physique, vu que les esprits, se laissant facilement séduire par tout ce qu'il y a de bien arrangé et pondéré en de telles inepties, s'arrêtent là et ne songent à rien de mieux. En attendant, la multitude des questions et controverses qui se sont élevées au sujet des philosophies de ce genre, flotte et bourdonne de tous côtés, au point que ces philosophies me paraissent une vivante reproduction de cette fable de Scylla, dont le corps, commençant par le buste d'une vierge, se terminait, à partir de la ceinture, par des monstres aboyants qui s'y cramponnaient. C'est ainsi que ces doctrines présentent au premier aspect des parties nobles et belles ; mais lorsqu'on en vient aux parties de la génération et qu'il s'agit pour elles de produire, dès lors, à la place d'un fruit sain et robuste, on ne trouve plus que chicanes et inquiètes controverses. ...


3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Augustin (saint), Contre Adimante, texte complet.
    Traduction française reprise au site de l’Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/polemiques/manicheens/adimantus.htm
    Traduction française :
    "Oeuvres complètes de Saint Augustin". Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869 Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Prudence (Aurelius Prudentius Clemens ; 348 - 405/410), Cathemerinon, Prologue
    Traduction française reprise au site de Philippe Remacle :
    http://remacle.org/bloodwolf/eglise/prudence/cathemerinon.htm
    Traduction française : abbé A. BAYLE, Étude sur Prudence, suivie du Carhemerinon, Paris, Bray, 1860. .
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Prudence/cathemerinon_praef.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Prudence/cathemerinon_praef_fr.txt

  • Francis BACON (1561 - 1626), Réfutation des systèmes philosophiques, ch. 36 à 40
    [Texte latin et Traduction française numérisés par nos soins].
    Traduction française : J. A. C. B UCHON, Oeuvres philosophiques, morales et politiques de François Bacon, Paris, Auguste Desrez, 1840].
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/refutation_ch36a40.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/refutation_ch36a40_fr.txt

  • Ratramne de Corbie (mort vers 868), Traité du corps et du sang de notre seigneur Jésus-Christ, chap. I à VIII
    [Textelatin et traduction française encodés par nos soins.
    Traduction française : Traité de Bertram, prestre à Charles le Chauve, roy de France, du corps et du sang de nostre seigneur Iesus Christ. Génève, Gabriel Cartier, 1600 . Éditeur : Augustin Marlorat].
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Ratramne_Corbie/corps_sang_ch01a08.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Ratramne_Corbie/corps_sang_ch01a08_fr.txt

  • Helgaud de Fleury (XIe s. - mort en 1048), Vie de Robert le Pieux (996 - 1031), chap.21 à 30
    [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/helgaud/robert.htm
    Traduction française : M. Guizot, Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France. Paris, Brière, 1824]
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Helgaud_Fleury/vita_roberti_ch21a30.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Helgaud_Fleury/vita_roberti_ch21a30_fr.txt


Jean Schumacher
20 mars 2015


 
UCL | FLTR | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002