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Date :     16-01-2015

Sujets :
LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) conclut par un plaidoyer pro domo les 9 livres sur la dignité et l'accroissement des sciences ; LECTURE : Helmold von Bosau (vers 1120 - après 1177) à propos de l'hospitalité slave ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Francis Bacon (x 4), Helmold von Bosau ; PALAMÈDE : le numéro 25 (janvier 2015) est disponible ;

Notice :

1. LECTURE : Francis BACON (1561 - 1626) conclut par un plaidoyer pro domo les 9 livres sur la dignité et l'accroissement des sciences :

Francis Bacon, De la dignité et de l'accroissement des sciences, IX, 1 :

... Quo in opere, sicubi a sententia ueterum recesserim, intelligatur hoc factum esse animo proficiendi in melius, non innouandi aut migrandi in aliud. Neque enim mihimetipsi, aut argumento quod in manibus habeo, constare potui, nisi plane decretum mihi fuisset aliorum inuentis quantum in me fuerit addere ; cum tamen non minus optauerim etiam inuenta mea ab aliis in posterum superari. Quam autem in hac re aequus fuerim, uel ex hoc apparet; quod opiniones meas proposuerim ubique nudas et inermes, neque alienae libertati per confutationes pugnaces praeiudicare contenderim. Nam in iis quae recte a me posita sunt, subest spes id futurum, ut si in prima lectione emergat scrupulus aut obiectio, at in lectione iterata responsum se ultro ait exhibiturum ; in iis uero in quibus mihi errare contigit, certus sum nullam a me illatam esse uim ueritati per argumenta contentiosa ; quorum ea fere est natura, ut erroribus authoritatem concilient, recte inuentis derogent. Siquidem ex dubitatione error honorem acquirit ; ueritaa patitur repulsam. Interim in mentem mihi uenit responsum illud Themistoclis, qui cum ex oppido paruo legatus quidam magna nonnulla perorasset, hominem perstrinxit ; "Amice, uerba tua ciuitatem desiderant." Certe obiici mihi rectissime posse existimo, quod uerba mea saeculum desiderent ; saeculum forte integrum ad probandum ; complura autem saecula ad perficiendum. Attamen, quoniam etiam res quaeque maximae initiis suis debentur, mihi satis fuerit seuisse Posteris et Deo Immortali ; cuius numen supplex precor, per Filium suum et Seruatorem nostrum, ut has et hiscesimiles Intellectus Humani Victimas, Religione tanquam sale respersas, et Gloriae suae immolatas, propitius accipere dignetur.

Que si, dans cet ouvrage, je me suis quelquefois écarté du sentiment des anciens, on doit penser que je ne l'ai fait qu'en vue d'un mieux, et point du tout dans l'intention d'innover et de suivre une route différente. Et je n'aurais pu être d'accord avec moi-même et avec le sujet que j'avais dans les mains, si je n'eusse eu la ferme résolution d'ajouter, autant qu'il était en moi, aux inventions des autres; ce qui ne m'empêchera pas de souhaiter que par la suite mes inventions soient surpassées par celles des autres. Et pour s'assurer de l'équité avec laquelle je me suis conduit à cet égard, il suffit de considérer que partout, en exprimant mes propres opinions, je les présente toutes nues, et que je ne m'efforce point d'attenter à la liberté d'autrui par des réfutations contentieuses : car, dans les points où j'ai saisi la vérité, j'ai quelqu'espoir que si, à une première lecture, il se présente quelque doute, quelqu'objection ; à une seconde lecture, la réponse se présentera d'elle-même. Mais, dans les points mêmes où j'ai pu me tromper, je suis bien certain de n'avoir pas fait violence à la vérité, par des arguments contentieux, lesquels sont presque toujours de nature à donner à l'erreur une sorte d'autorité qu'ils ôtent aux véritables découvertes; l'effet du doute étant de donner du relief à l'erreur, et de faire rebuter la vérité. Au reste, je me suis rappellé cette réponse de Thémistocle, qui, entendant le député d'une très petite ville, pérorer magnifiquement, lui lança ce trait : "Mon ami, à tous ces beaux discours il manque une cité". {Plutarque, Apophthegmes des Lacédémoniens, p. 229c} Certes, on pourrait m'objecter de même, qu'à mes paroles il manque un siècle; un siècle peut etre tout entier pour ébaucher, et une infinité de siècles pour achever. Cependant, comme on a obligation des meilleures choses à ceux qui ont eu le mérite de les commencer, que ce soit assez pour nous d'avoir eu le courage de frayer la route et de semer pour la postérité {...}.


2. LECTURE : Helmold von Bosau (vers 1120 - après 1177) à propos de l'hospitalité slave :

Helmold von Bosau, Chronica Slavorum, I, 83 :

... Mensam nobis appositam uiginti fercula cumularunt. Illic experimento didici, quod ante fama uulgante cognoui, quia nulla gens honestior Slauis in hospitalitatis gratia. In colligendis enim hospitibus omnes quasi ex sententia alacres sunt, ut nec hospicium quenquam postulare necesse sit. Quidquid enim in agricultura, piscacionibus seu uenacione conquirunt, totum in largitatis opus conferunt, eo fortiorem quemquam quo profusiorem iactitantes. Cuius ostentacionis affectacio multos eorum ad furta uel latrocinia propellit. Quae utique uiciorum [genera] apud eos quidem uenialia sunt, excusantur enim hospitalitatis palliacione. Slauorum enim legibus accedens, quod nocte furatus fueris, crastina hospitibus disperties. Si quis uero, quod rarissimum est, peregrinum hospicio remouisse deprehensus fuerit, huius domum uel facultates incendio consumere licitum est, atque in id omnium uota pariter conspirant, illum inglorium, illum uilem et ab omnibus exsibilandum dicentes, qui hospiti panem negare non timuisset.

... L'on apporta une table couverte de vingt plats différents, là je sus par expérience ce que la renommée m'avait déjà appris longtemps auparavant, c'est que nulle nation n'est plus honnête que les Slaves à l'égard de l'hospitalité. Lorsqu'ils doivent recevoir des hôtes, ils prennent comme à dessein un visage gai, et il ne faut seulement pas même leur demander l'hospitalité, tout ce qu'ils tirent de l'agriculture, de la chasse ou de la pêche, ils l’emploient en largesses, car plus un homme est prodigue et plus ils le croient vaillant, et l'affectation de cette somptuosité fait que beaucoup d'entre eux sont obligés pour y suffire, d'avoir recours au vol et aux brigandages, qui ne passent point chez eux pour des vices, mais pour des défauts véniels, et ils les excusent par l'hospitalité à laquelle ils sont obligés. D'après les lois des Slaves, ce que vous avez volé pendant la nuit vous le donnez le matin à vos hôtes. Mais si quelqu'un, ce qui arrive très rarement, est convaincu d'avoir renvoyé un étranger et de lui avoir refusé l'hospitalité, il est permis de brûler sa maison et ses biens, et tous d'un commun accord l'appellent infâme vil et digne d'être repoussé par tout le monde.


3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Francis BACON (1561 – 1626), De la dignité et de l'accroissement des sciences, livre IX (complet)
    Traduction française : A. LASALLE, Oeuvres de François Bacon. Dijon, L.-N. Frantin. XV volumes (1799-1802). Vol. II.

    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

  • Francis BACON (1561 – 1626), La Nouvelle Atlantide, complet
    Traduction française : A. LASALLE, Oeuvres de François Bacon. Dijon, L.-N. Frantin. XV volumes (1799-1802). Vol. XI.

    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Francis BACON (1561 - 1626), La Nouvelle Atlantide, ch. 51 à 60
    [Traduction française numérisée par nos soins.
    Traduction française : A. LASALLE, Oeuvres de François Bacon. Dijon, L.-N. Frantin. XV volumes (1799-1802). Vol. XI.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/nova_atlantis_ch51a60.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/nova_atlantis_ch51a60_fr.txt

  • Francis BACON (1561 - 1626), De la dignité et de l'accroissement des sciences, Livre IX
    [Texte latin et traduction française numérisés par nos soins.]
    Traduction française : A. LASALLE, Oeuvres de François Bacon. Dijon, L.-N. Frantin. XV volumes (1799-1802). Vol. II.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_dign_augm_sc_lv09_ch01.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_dign_augm_sc_lv09_ch01_fr.txt

  • Francis BACON (1561 - 1626), Pensées sur la nature des choses, Pensée 2 : De l'égalité et de l'inégalité des atomes ou particules élémentaires
    [Texte latin et traduction française numérisés par nos soins.]
    Traduction française : A. LASALLE, Oeuvres de François Bacon. Dijon, L.-N. Frantin. XV volumes (1799-1802). Vol.XII.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/cogitationes_02.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/cogitationes_02_fr.txt


4. PALAMÈDE : le numéro 25 (janvier 2015) est disponible :

Le numéro 25 de ce Bulletin d'informations et d'échanges pédagogiques en Langues Anciennes est disponible :

ici :

http://admin.segec.be/Documents/7329.pdf

et ici :

http://itinera.fltr.ucl.ac.be/palamede/numeros/

Parmi les suggestions pédagogiques nous avons retenu la contribution de Céline DEZEST et de Catherine Jenard : Le latin ... en CAPITALES (p. 5 à 10)

Autre contribution remarquée : Carine LEBEDELLE, La représentation de la catabase d'Enée (p. 19 à 22).


Jean Schumacher
16 janvier 2015


 
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Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002