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Date :     16-05-2014

Sujets :
Lecture : Césaire d'Arles (vers 470 -542) décrit les vicissitudes du siège d'Arles de 507-508 ap. J.-Chr. ; Lecture : Poggio Bracciolini (1380 - 1459) à propos du/de la Bugiale, lieu de recréation ; Lecture : Cornelius Agrippa (Henri Corneille Agrippa de Nettesheim ; 1486-1535) fait l'éloge de la beauté du corps féminin ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes et textes préparés : Ennodius de Pavie ; Césaire d'Arles, Poggio Bracciolini ; PALAMÈDE : le numéro 23 (mai 2014) a paru ;

Notice :

1. Lecture : Césaire d'Arles (vers 470 -542) décrit les vicissitudes du siège d'Arles de 507-508 ap. J.-Chr. :

Césaire d'Arles, Sermons, Sermon XCIII : Sur les adversités temporelles, ch. 2 :

... Magno affectu ista deputarentur, si tantummodo audirentur. At cum oculos nostros dira calamitas et obsidionis percusserit, et nunc tempore mortalitatis affligat; mortuorum hominum sepeliendis corporibus uix illi qui remanere uidebantur, occurrerint. Considerantes etiam illa mala quae iusto Dei iudicio illata sunt, quando totae prouinciae in captiuitatem ductae sunt, sustinuimus matresfamilias abductas, praegnantes abscissas: et nutrices auulsis e manibus paruulis, atque in uias proiectis, nec uiuos ipsos filios retinere, nec mortuos permiserunt sepelire. Cruciatus magnus et dolor, timor et horror tortores cordis pariter insistebant, maxime cum a talibus feminis hoc impia barbarica exigebat potentia, ut quae se sciebat multorum mancipiorum fuisse dominam, barbarorum se subito sine ullo pretio lugeret ancillam. Sic impletum est in nobis illud quod dictum est per prophetam Dauid: "Vendidisti populum tuum sine pretio, et non fuit multitudo in commutationibus eorum". ...

... On serait touché, on serait attendri en écoutant seulement raconter les maleurs que nous venons d'éprouver réellement : qui pourrait donc refuser sa compassion, qui pourrait retenir ses larmes en voyant de ses yeux, comme nous, les renversements et les malheurs que le siège de notre ville {le siège d'Arles de 507-508 ap. J. Chr.} nous a causés et l'affliction, l'angoisse, le serrement de coeur que la mortalité nous cause présentement. A peine en trouve-t-on quelques-uns parmi ceux qui sont restés pour ensevelir les corps de ceux qui sont morts. Qui pourrait oublier les terribles fléaux que nous venons d'essuyer par un juste jugement de dieu ? Toutes nos provinces réduites en servitude, des mères de famille emmenées en captivité, des femmes enceintes coupées en pièces, de petits enfants arrachés impitoyablement des mains de leurs nourrices, jetés cruellement contre terre, étendus morts dans nos rues et sous nos yeux, sans avoir pu ni leur sauver la vie ni même avoir la liberté de les ensevelir après leur mort ; la crainte et la douleur, l'horreur et le saisissement, comme autant de bourreaux, s'empressaient tour à tour d'assiéger sans relâche, de déchirer et d'accabler notre coeur, surtout en voyant ces impies, ces barbares, être assez inhumains pour exiger cruellement que des femmes, accoutumées à être servies par plusieurs esclaves, elles-mêmes réduites à une douloureuse et accablante captivité sans pouvoir se racheter à quelque prix que ce soit, se missent tout-à-coup à servir d'impitoyables soldats : ainsi s'est accompli au milieu de nous ce qu'a dit le roi prophète: "Vous avez vendu votre peuple sans en recevoir de prix et dans l'achat qui s'en est fait ils ont été donnés presque pour rien" {Psaume 43} (n'y ayant personne qui y mît l'enchère). ...


2. Lecture : Poggio Bracciolini (1380 - 1459) à propos du/de la Bugiale, lieu de recréation :

Poggio Bracciolini, Facéties, Conclusion :

Conclusio.
Visum est mihi eum quoque nostris confabulationibus locum adiicere, in quo plures earum, tanquam in scena, recitatae sunt. Is est Bugiale nostrum, hoc est, mendaciorum ueluti officina quaedam, olim a Secretariis institutum, iocandi gratia. Consueuimus enim, Martini Pontificis usque tempore, quemdam eligere in secretiori aula locum, in quo et noua referebantur, et uariis de rebus, tum laxandi ut plurimum animi causa, tum serio quandoque, colloquebamur. Ibi parcebatur nemini, in lacessendo ea quae non probabantur a nobis, ab ipso persaepe Pontifice initio reprehensionis sumpto: quo fiebat ut plures eo conuenirent, ueriti ne ab eis ordiremur. Erat in eo princeps fabulator Razellus Bononiensis, cuius nonnulla in confabulationes coniecimus; Antonius item Luscus, qui saepius inseritur, uir admodum facetus; Cinciusque Romanus, et ipse iocis deditus. Nos quoque plura e nostris addidimus non insulsa. Hodie, cum illi diem suum obierint, desiit Bugiale, tum temporum, tum hominum culpa, omnisque iocandi confabulandique consuetudo sublata. Finis.

Conclusion.
Il me semble bon d'ajouter à ces menus propos quelques indications sur le lieu, sur la scène pour ainsi parler, où ils furent contés. C'est notre Bugiale, véritable officine en mensonges, créée par les secrétaires du Pape pour se distraire entre eux. Jusqu'au pontificat de Martin V, en effet, nous avions l'habitude de nous retirer dans une salle commune de la Cour. On y apportait les nouvelles, on s'entretenait de toutes sortes de sujets, le plus souvent pour se distraire, mais quelquefois aussi pour traiter des choses sérieuses. On n'épargnait personne, nous ne ménagions pas ceux qui nous déplaisaient, en commençant souvent par le Souverain Pontife lui-même. Il arrivait ceci, que plusieurs vinrent dans nos réunions de peur d'être les premiers raillés. Au premier rang des causeurs se trouvait Razello, de Bologne, dont j'ai rapporté certains traits dans ce livre. J'ai parlé plusieurs fois aussi d'Antonio Lusco, esprit vif et pénétrant, et du Romain Cencio, très enclin à la plaisanterie. Enfin, j'ai à mon tour conté quelques bonnes histoires. Actuellement, mes collègues sont morts, la Bugiale n'existe plus; soit par la faute des hommes, soit par celle du temps; la bonne habitude de rire et de causer est aujourd'hui perdue.


3. Lecture : Cornelius Agrippa (Henri Corneille Agrippa de Nettesheim ; 1486-1535) fait l'éloge de la beauté du corps féminin :

Cornelius Agrippa, De l'excellence et de la supériorité de la femme, ch. 6 :

... Hinc mulieris corpusculum omni aspectu tactuque delicatissimum. Caro tenerrimam, color clarus, et candidus, cutis nitida, caput decorum, casaries uenustissima, capilli molles, lucidi et protensi, uultus augustior, prospectusque hilarior, facies omnium formosissima, ceruix lactea, frons expeditus, spatiosus et splendidus, oculos habet uibrantiores, micantioresque, amabili hilaritate, et gratia contemperatos, supra hos supercilia in tenuem gyrum composita, eademque cum decora planitie, decenti distantia diuisa, e quorum medio descendit nasus, aequalis et intra rectum modum cohibitus, sub quo os rutilum, et tenellis labris conformi compositione uenustum intra quae tenui risu, dentes emicant, minutili et aequo ordine locati, eburneo candore nitentes, illorumque quam uiro paucior numerus quod neque edax neque mordax. Circumsurgunt maxillae, genaeque, tenera mollitie roseo fulgore rubentes, uerecundiaeque plenae, ac mentum orbiculare, decenti concauitate iucundum. Sub hoc collum habet gracile, et longiusculum, rotundis ex humeris erectum, gulam delicatam et albicantem, mediocri crassitiae fultam uocem, et orationem suauiorem, pectus amplum, et eminens, aetquali carne uestitum cum mamillarum duritie, illarumque simul ac uentris orbiculari rotunditate, latera mollia, dorsum planum et erectum brachia extensa, manus teretes digitosque concinnis iuncturis, protensos, ilia coxasque habitiores, suras carnosiores, extrema manuum pedumque in orbicularem ductum desinentia, singulaque membra succi plena. ...

... Ainsi le corps de la femme est ce qu'il y a de plus admirable et de mieux disposé. Sa chair est délicate, son teint clair etblanc, sa peau belle, sa tête bien faite, ses cheveux sont disposés avec grâce. Son visage est majestueux, son regard agréable, sa face rayonnante de beauté; elle a le cou blanc comme la neige, le front dégagé : ses yeux étincellants, ménagent leurs regards avec grâce, et inspirent toujours une gaieté douce et aimable : sur ses yeux s'élèvent deux sourcils, qui se courbent agréablement et conservent une certaine distance. Là commence un nez bien proportionné. Au-dessous, est sa bouche vermeille, qui est composée de deux lèvres bien faites, qui s'éloignent agréablement l'une de l'autre, lorqu'elle rit, pour nous laisser voir ses dents blanches comme l'ivoire; elles sont petites et bien arrangées, en moins grand nombre que dans l'homme, parce que la femme mange moins et mord moins. Autour de sa bouche sont ses joues fines et délicates, qui sont fleuries de lis et de roses, et paraissent être le siége de la pudeur. Son menton arrondi est agréablement creusé dans son milieu. Son cou, mince et délié, s'élève sur ses épaules rondes; sa gorge est blanche et délicate. Sa voix et son parler sont plus agréables que dans l'homme. Sa poitrine est surmontée de deux demi-globes fermes et rebondissants. Son ventre est arrondi. Ses côtes sont souples, son dos est plat et relevé. Ses bras sont longs, ses mains bien faites. Elle a des doigts délicats. Ses hanches et ses cuisses sont fermes. Elle a les jambes charnues. Les extrémités des mains et des pieds arrondies, et tous ses membres pleins de sucs. ...


4. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • ENNODIUS de Pavie (474 - 521), Lettres, livre V [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]

    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Césaire d'Arles (saint ; vers 470 - 542), Sermons, Sermon XCIII : Sur les adversités temporelles[Traduction française encodée par nos soins ; Traduction française : Sermons de Saint Césaire, évêque d’Arles traduits en français sur l’édition des RR. PP. Bénédictins. Tome premier. Paris, Savoye, 1760]
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Cesaire_Arles/sermo_95_lat.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Cesaire_Arles/sermo_93_fr.txt

  • Poggio Bracciolini (dit Le Pogge ; 1380- 1459), Les Facéties, facéties CCLXI - CCLXXIII (fin) [Traduction française numérisée par nos soins ; Traduction française: Les Facéties de Pogge, traduites en français avec le texte latin. Tome II. Isidore LISEAUX, Editeur. Paris 1878
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/aclassftp/Textes/Pogge_Le/facetiae_261a273.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/aclassftp/Textes/Pogge_Le/facetiae_261a273_fr.txt


5. PALAMÈDE : le numéro 23 (mai 2014) a paru :

Ce numéro est disponible, en libre accès, entre autres :
ici :
http://admin.segec.be/Documents/7186.pdf
et ici :
http://itinera.fltr.ucl.ac.be/palamede/numeros/

Nous avons particulièrement remarqué :

  • EDITORIAL : la version quelque peu remaniée de l'allocution prononcée par Didier XHARDEZ à l'occasion de la proclamation des résultats de la 29e édition des Rencontres latines, le mercredi 19 mars, à l'Université de Namur ;

  • Suggestions pédagogiques : Le mythe {la fin d'Agamemnon} pour éclairer la question de la justice ;

  • Tâche(s) : Aidez Héraclès à rédiger son CV !



 
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Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002