| Notice :  1. Lecture : Poggio BRACCIOLINI (1380 - 1459) à propos d'un cardinal et d'un enfant précoce  :
 
Poggio Bracciolini, Facéties, facétie CCXI :  
[CCXI] Cuiusdam Pueri Miranda Responsio In Angelottum Cardinalem.
Angelotto, Cardinali Romano, homini mordaci et ad iurgandum prompto, uerborum satis, prudentiae parum erat. Ad eum, cum Pontifex Eugenius esset Florentiae, accessit uisitandi gratia puer decennis, admodum scitus, usus paucis uerbis, oratione satis luculenta. Admiratus Angelottus pueri grauitatem suauitatemque dicendi, ac nonnulla percunctatus ad quae puer scite respondit, uersus ad astantes: 'Simili ingenio et ita docti a pueritia,' inquit, 'crescentibus annis decrescunt intellectu, et stultiores prouecta aetate euadunt.' Tum puer extemplo: - 'Doctissimus ergo profecto sapientissimusque prae caeteris uos in teneris annis esse debuistis.' Obstipuit subito faceteque responso Cardinalis, stultitiae ab illo reprehensus, quem ferme infantem uiderat.
[CCXI] Spirituelle réponse à un enfant précoce. 
Angelotto, cardinal romain, esprit caustique, prompt à la riposte, parlait beaucoup et la  
prudence n'était pas toujours son fait. Pendant le séjour du pape Eugène, à Florence, un  
enfant de dix ans, charmant, espiègle, lui fut présenté. Fort avisé, il adressa quelques mots  
seulement au cardinal, et des mieux tournés. Angelotto frappé du sérieux et de la tenue de  
cet enfant, lui fit quelques questions auxquelles celui-ci répondit avec à propos; se tournant  alors vers ceux qui l'entouraient, le Cardinal, dit : — « Ceux qui dès l'enfance montrent tant d'esprit et de connaissances, voient, avec les années, leur intelligence décroître et lorsque  vient la maturité, ils ne sont plus que des imbéciles, » Le gamin répartit sur 
le champ : — « S'il en est ainsi, vous avez dû être de bien bonne heure aussi savant que  
spirituel. » Brusque et plaisante réponse qui abasourdit le cardinal honteux d'être repris 
de sa sottise par un enfant.  
 
2. Lecture : Cassiodore (vers 485 - vers 580) à propos de l'art de la médecine  :
 
Cassiodore, Variae, VI, 19 :  
(1) Inter utillimas artes, quas ad sustentandam humanae fragilitatis indigentiam 
diuina tribuerunt, nulla praestare uidetur aliquid simile quam potest 
auxiliatrix medicina conferre. ipsa enim morbo periclitantibus materna gratia 
semper assistit, ipsa contra dolores pro nostra inbecillitate confligit et ibi 
nos nititur subleuare, ubi nullae diuitiae, nulla potest dignitas subuenire. (2) 
Causarum periti palmares habentur, cum negotia defenderint singulorum: sed 
quanto gloriosius expellere quod mortem uidebatur inferre et salutem 
periclitanti reddere, de qua coactus fuerat desperare! ars quae in homine plus 
inuenit quam in se ipse cognoscit, periclitantia confirmat, quassata corroborat 
et futurorum praescia ualitudini non cedit, cum se aeger praesenti debilitate 
turbauerit, amplius intellegens quam uidetur, plus credens lectioni quam oculis, 
ut ab ignorantibus paene praesagium putetur quod ratione colligitur. ...
De tous les arts que la Divinité a donnés à l'homme pour le secourir dans sa faiblesse, il n'en est pas de plus utile et qui lui rende autant de services que l'art de la médecine. C'est la médecine, en effet, qui, avec une sollicitude toute maternelle, nous assiste dans nos maladies; c'est elle qui lutte contre nos souffrances et supplée à nos forces défaillantes, elle encore qui relève notre courage abattu, alors que fortune et honneur seraient impuissants à le faire. Si les avocats méritent qu'on les honore pour leur habileté à faire triompher des intérêts particuliers, n'est-il pas infiniment plus glorieux de triompher de la maladie qui menace de nous conduire au tombeau et de rendre la santé à ceux qui semblaient devoir en désespérer. C'est un art grâce auquel on peut découvrir dans l'homme plus encore que ce que l'homme connaît de lui-même; il raffermit ceux qui sont en péril, fortifie ceux qui sont affaiblis ; comme s'il lui était donné de lire dans l'avenir, il ne cesse de lutter contre la maladie alors même que le malade est en convalescence et, portant la lumière de son savoir au delà des simples apparences, il se fie bien plus à son efficacité qu'au témoignage des yeux. Aussi les ignorants prennent-ils pour une sorte de divination ce qui n'est au fond que le fruit du raisonnement. ... 
 
3. ITINERA ELECTRONICA : environnements hypertextes & textes préparés  :
 
A) Environnements hypertextes  :
B) Textes préparés : 
 
Francis Bacon (1561 - 1626), De la dignité et de l'accroissement des sciences, livre VI, ch. 3b  [Texte latin et traduction française numérisés par nos soins]
latin :
 http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_dign_augm_sc_lv06_ch03b.txt
 français :
 http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Bacon/de_dign_augm_sc_lv06_ch03b_fr.txt
 
Cassiodore (vers 485 - vers 580), Variae, livre VI (incomplet) [Traductions françaises préparées par Marc Szwajcer]latin :
 http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/Cassiodore/variae_06.txt
 français :
 http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/Cassiodore/variae_06_fr.txt
Poggio Bracciolini (1380 - 1459), Facetiae,facéties CCI - CCXX [Traduction française numérisés par nos soins ; Edition :  Les Facéties de Pogge, traduites en français avec le texte latin. Tome II. Isidore Liseaux, Paris 1878]
latin :
 http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/Pogge_Le/facetiae_201a220.txt
 français :
 http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/Aclassftp/textes/Pogge_Le/facetiae_201a220_fr.txt
 
 
Jean Schumacher28 mars 2014
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