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Date :     16-04-2010

Sujets :
Fiches de lecture : 7 ajouts; Lecture : Les (fêtes) Lupercalia & mola salsa (C. McCULLOUGH) ; HODOI ELEKTRONIKAI : 10 nouveaux environnements hypertxtes : Aristote (x 3), Plotin (x 3), Proclus, La Septante, Xénophon d'Éphèse (x 2) ;

Notice :

1. Fiches de lecture :

  • Adresse du site : Lectures (site arrêté à la date du 18 mai 2006)
  • Base de données : Fiches (depuis le 19 mai 2006)

  • Ajouts : consultation des ==> Nouveautés <==

Les Nouveautés concernent :

  • ==> GREC :

  • ARISTOTE, Histoire des animaux, livre IX
  • ATHÉNÉE de Naucratis, Les Deipnosophistes, livre XV

  • Aristote et les différences entre l'homme et la femme
  • Proverbe : C'est là que les cerfs perdent leur bois
  • La tortue et l'origan
  • Les hérissons et la prévision du temps à venir
  • Pourquoi le pic frappe-t-il les chènes ?
  • A propos du coucou
  • Pourquoi utilise-t-on, entre autres, des parfums ?


2. Lecture : Les (fêtes) Lupercalia & mola salsa :

Livre : Colleen McCULLOUGH, César et Cléopâtre
Titre original : The October Horse (2002)
Traduit de l'anglais par Martine C. Desoille
Paris, Presses de la Cité, 2004, 1347 pp.

Extrait : pp. 771-773 :

" ...Les Lupercalia étaient une des fêtes les plus anciennes et les plus populaires de Rome. Leurs rituels fortement imprégnés de connotations sexuelles étaient boudés par la frange la plus pudibonde de la classe patricienne.

Sur le versant du mont Palatin faisant face au Circus Maximus et au Forum Boarium se trouvait une petite grotte appelée Lupercal. C'est là, à côté du sanctuaire du Genius Loci, sous un très vieux chêne (bien qu'à l'époque il se fût agi d'un figuier), que la louve avait, dit-on, allaité les deux jumeaux abandonnés Romulus et Remus. Romulus avait plus tard fondé la cité de Rome, sur le mont Palatin, et exécuté son frère accusé de l'avoir trahi en « franchissant les limites ». L'une des huttes au toit de chaume de l'époque avait été conservée, de même que le peuple de Rome continuait de révérer la grotte de Lupercal et de prier l'esprit de Rome, le Genius Loci.

Les hommes formant les trois collèges de luperci se rassemblaient devant la grotte et là, nus comme des vers, tranchaient la gorge d'un nombre conséquent de boucs et d'un chien de sexe mâle. Les trois préfets des luperci Julii, Fabii et Quictilii veillaient au bon déroulement des opérations, puis, tandis que les sacrificateurs essuyaient leur couteau sanglant sur leur front, éclataient d'un rire bruyant et forcé. Mais aucun des préfets présents ne rit aussi fort ni aussi éperdument que Marc Antoine lorsque les membres de son collège essuyèrent le sang qui lui ruisselait dans les yeux au moyen de poignées de laine trempées dans du lait. Les boucs et le chien étaient ensuite écorchés puis leurs peaux sanguinolentes débitées en lanières dont les luperci ceignaient leurs reins, en ayant soin de laisser pendre un morceau assez long de ce répugnant accoutrement pour pouvoir s'en servir comme d'un fléau.

Parmi les milliers de curieux, rares étaient ceux qui pouvaient voir cette partie de la cérémonie : la place manquait sur le Palatin, où les piliers des maisons en amont, et les toits des temples et des sanctuaires en aval bouchaient la vue. Une fois rhabillés, les luperci offraient des gâteaux salés appelés mola salsa aux divinités sans visage qui veillaient sur le Peuple de Rome. Les gâteaux, confectionnés par les vestales avec les premiers épis de la dernière récolte du Latium, constituaient le véritable sacrifice, les boucs et le chien n'étant immolés que pour fournir leur accoutrement aux protagonistes. Après le sacrifice, trois douzaines d'athlètes se couchaient à même le sol pour savourer un « banquet » arrosé de vin coupé d'eau - un repas léger en réalité, car aussitôt qu'ils l'avaient achevé, les luperci devaient entamer une course de deux milles. ..."

Témoignages (tirés de Pline l'Ancien) :

  • Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, XII, 41, 83 :

    Periti rerum adseverant non ferre tantum annuo fetu, quantum Nero princeps novissimo Poppaeae suae die concremaverit. aestimentur post ea toto orbe singulis annis tot funera acervatimque congesta honori cadaverum quae dis per singulas micas dantur. nec minus propitii erant mola salsa supplicantibus, immo vero, ut palam est, placatiores.

    Les gens du métier assurent que ce pays ne donne pas en une année autant de parfums que Néron en brûla lors de la mort de son épouse Poppée. Qu'on fasse maintenant le calcul de toutes les funérailles, par an, dans l'univers entier, et des masses d'encens consacrées à honorer des cadavres, d'un encens qu'on n'accorde aux dieux que par miettes. Certes les dieux n'étaient pas moins propices quand on les suppliait en leur offrant un gâteau salé; et ils l'étaient bien davantage, les faits le prouvent.

  • Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, XVIII, 2, 7 : Numa instituit deos fruge colere et mola salsa supplicare atque, ut auctor est Hemina, far torrere, quoniam tostum cibo salubrius esset, id uno modo consecutus, statuendo non esse purum ad rem diuinam nisi tostum.

    Numa établit l'usage d'honorer les dieux avec des grains, de les supplier en leur offrant une pâte salée, et, d'après Hémina, de rôtir le blé, attendu que, rôti, il donne une nourriture plus saine. Il n'eut qu'un moyen d'obtenir ce dernier point : ce fut en statuant que le blé n'était pas une offrande pure, à moins de passer par le feu.

  • Pline l'Ancien, L'Histoire naturelle, XXXI, 41, 89 : Honoribus etiam militaeque interponitur salariis inde dictis, magna apud antiquos et auctoritate, sicut apparet ex nomine Salariae viae, quoniam illa salem in Sabinos portari convenerat. Ancus Marcius rex salis modios VI in congiario dedit populis et salinas primus instituit. Varro etiam pulmentarii vice usos veteres auctor est, salem cum pane esitasse eos proverbio apparet. maxime tamen in sacris intellegitur auctoritas, quando nulla conficiuntur sine mola salsa.

    Il [le sel] entre aussi pour quelque chose dans les honneurs et les rétributions militaires, puisque c'est de là que vient le mot de salaire. Le sel était en grande estime chez les anciens, comme on le voit par le nom de la voie Salaria, ainsi nommée parce que, en vertu d'une convention, les Sabins faisaient venir leur sel par cette voie. Le roi Ancus Mucius donna au peuple, dans un congiaire, six mille boisseaux de sel, et il fut le premier qui établit des salines. Varron rapporte que les anciens faisaient du sel un plat; et le proverbe nous montre qu'ils le mangeaient avec du pain. Mais c'est surtout dans les sacrifices que l'on voit l'importance du sel : il ne s'en fait aucun où l'on n'offre des gâteaux salés.

Dictionnaire Latin-Français (COLLATINVS) :

mola, ae, f. : - 1 - meule, meule de de moulin. - 2 - moulin. - 3 - une môle (masse de chair inorganisée, t. de méd.). - 4 - (dent) molaire; mâchoire.

- molae (plur.) : moulin. - mola salsa : farine sacrée (farine de blé torréfié, mêlée de sel, qu'on répandait sur la tête des victimes)


3. HODOI ELEKTRONIKAI & environnements hypertextes :

Cette semaine-ci, Christian RUELL a "frappé" fort : 10 nouveaux environnements hypertextes ont vu le jour :

  • Aristote, Histoire des animaux, livre VI [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Aristote, Histoire des animaux, livre VII [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Aristote, Histoire des animaux, livre IX [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Plotin, Les Ennéades, II, livre II [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Plotin, Les Ennéades, II, livre III [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Plotin, Les Ennéades, II, livre IV [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
  • Proclus, Commentaire sur le Parménide, livre III [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
  • La Septante, Esdras [Texte grec et traduction française repris au site THE UNBOUND BIBLE]
  • Xénophon d'Éphèse, Les amours d'Abrocome et d'Anthia, livre IV
  • Xénophon d'Éphèse, Les amours d'Abrocome et d'Anthia, livre V

Les textes brutes de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt HODOI ELEKTRONIKAI.


Jean Schumacher
16 avril 2010


 
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Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/02/2002