Notice : 1. Fiches de lecture :
- Adresse du site : Lectures (site arrêté à la date du 18 mai 2006)
- Base de données : Fiches (depuis le 19 mai 2006)
- Ajouts : consultation des ==> Nouveautés <==
Les Nouveautés concernent :
- ==> LATIN :
- JUVÉNAL, Satires, I à VIII
- ==> GREC :
- ATHÉNÉE de NAUCRATIS, Les Deipnosophistes, livres IV et XI
- MAXIME de TYR, Dissertations, X, XII, XXXIV, XXXV
Nouvelles étincelles glanées :
- Platon a écrit les Lois et la République non pas pour les hommes qui existent mais bien pour les hommes qu'il a imaginés
- Quel avantage pouvons-nous retirer de l'immortalité de l'âme telle que Platon l'a décrite dans ses Dialogues ?
- Platon éprouvait de la jalousie pour Xénophon
- Homère et les songes
- A propos de l'homme injuste et de l'homme qui se venge de l'injustice subie
- Le chemin de la vie est semblable à celui des coureurs de profession
- Homère et les deux tonneaux de Zeus
- Artaxerxès (roi de Perse), le sentiment du bonheur et le plaisir de boire
- A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
A propos d'un échange donnant-donnant entre les hommes
- Pour des repas pantagruéliques : Vivent nos ancêtres !
- Une gastronomie à la Platon
- A propos des aliments et des viandes servis aux repas des rois de Perse
- Un repas celte
- Au(x) repas avec Cléopâtre et Alexandre
- Un combat de gladiateurs comme plaisir de la table
- Chez les Thraces : le jeu de la pendaison
- A propos de femmes intrépides (ou non)
- A propos de la femme Romaine qui fait tout à la Grecque
- La cause de la décadence des moeurs romaines
- A propos des femmes fardées
- A propos des relations entre parents et enseignants
- Comparaison entre Oreste et Néron
2. HODOI ELEKTRONIKAI : environnements hypertextes :
Christian RUELL a de nouveau "mis le turbo" cette semaine-ci : 7 nouveaux environnements hypertextes ont été créés :
- Athénée de Naucratis, Les Deipnosophistes, livre IV [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
- Athénée de Naucratis, Les Deipnosophistes, livre XI [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe
Remacle]
- Euripide, Oreste [Texte grec et traduction française repris au site de Philippe Remacle]
- Maxime de Tyr, Dissertations, X (Si nos connaissances sont des réminiscences) [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
- Maxime de Tyr, Dissertations, XII (Faut-il rendre l'Injustice pour l'Injustice) [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
- Maxime de Tyr, Dissertations, XXXIV (Il est un art de mettre à profit tous les accidents de la vie) [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
- Maxime de Tyr, Dissertations, XXXV (Quelle est la source des sentiments philanthropiques ?) [Traduction française reprise au site de Philippe Remacle]
Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt HODOI ELEKTRONIKAI.
3. Livre : Extraits :
Dans l'actualité du 21 décembre 2007, nous avons présenté le roman policier de John Maddox Roberts, intitulé Saturnalia.
Aujourd'hui, nous livrons ci-dessous trois extraits de ce livre; extraits relatifs aux institutions et/ou la vie à Rome.
- magistrature (proconsul) : pp. 85-86
"... Clodia m'entraîna vers un homme de grande taille, à
l'air martial. Du genre qui n' aime rien tant qu'exécuter
les ordres les plus atroces de son supérieur.
— Je suis toujours heureux de rencontrer un autre
Cécilius Métellus, déclara le tribun.
A Rome, les membres de notre famille avaient la
réputation de jouir du don d'ubiquité.
— C'est le tribun Vatinius qui a obtenu pour César
l'extraordinaire mission qu'on lui a confiée en Gaule,
le complimenta Clodia.
Le pouvoir était la seule chose qu'elle plaçait au-dessus du luxe.
— C'est une façon assez peu banale d'en finir avec
la situation là-bas, remarquai-je.
— Un changement de politique qui se faisait attendre, décréta Vatinius.
— Un changement ? Veux-tu dire que cela se reproduira ?
— Bien sûr. Cessons de faire comme si nous
vivions au temps de nos ancêtres. Notre empire s'étend
dans le monde entier et nous essayons de le gouverner
comme si Rome était restée une petite cité-État italienne.
Renouveler chaque année les magistrats, quelle
absurdité ! A peine s'est-on familiarisé avec ses fonctions
ou avec le territoire qu'on est censé gouverner
qu'il faut se retirer.
— Qui accepterait d'occuper le poste de questeur ou
d'édile plus d'une année ? objectai-je.
Il rit.
— Certes... Non, je parlais des charges qui donnent
droit à l'imperium : préteur et consul. Plus particulièrement,
propréteur et proconsul. Un mandat d'un an
pour gouverner une province se comprenait quand nos
possessions n'étaient qu'à quelques jours de marche de
Rome. C'est aujourd'hui totalement inadapté. Il faut
parfois des semaines, voire des mois, pour rejoindre sa
province. Le temps de prendre la mesure du pays et on
est rappelé.
— En général, il est possible d'obtenir une prorogation d'un an ou deux.
— Mais ce n'est jamais sûr ! s'exclama-t-il, agacé.
Et, à supposer que tu veuilles postuler une autre
charge, tu dois tout quitter et filer à Rome, même si tu
es engagé dans une guerre. Cette nouvelle approche est
meilleure. César se rend en Gaule avec la certitude de
disposer de cinq années pour remettre de l'ordre.
Mieux, il jouit de l'imperium sur les Gaules et l'Illyrie.
Donc, s'il met les Barbares en fuite, ils ne pourront pas
se contenter de traverser la frontière, et lui ne sera pas
obligé de s'entendre avec l'autre proconsul pour agir.
Une des règles voulait qu'un promagistrat* n'exerçât l'imperium
qu'à l'intérieur des frontières de sa province.
S'il en faisait usage ailleurs, il risquait d'être
accusé de trahison.
— C'est une politique bien pensée, admis-je.
— Crois-moi, ce sera la seule, dorénavant, insista-t-il.
Et nous avons besoin d'une nouvelle législation
pour permettre à un promagistrat en service de postuler
une charge in absentia. Si un légat peut gouverner
une province ou commander une armée en l'absence
d'un magistrat, pourquoi n'aurait-il pas le droit de
mener campagne pour les élections une fois de retour
à Rome ?
Cette manière de voir était empreinte d'un grand
bon sens. En vérité, notre ancien système républicain
de gouvernement se révélait pesant et terriblement difficile
à appliquer. Il avait été conçu pour éviter qu'on
ne donne trop de pouvoir à un seul homme. Sensible
au bien-fondé de cette réforme (inspirée par César et
non par Vatinius, je n'en doutais pas), je détestais
pourtant l'idée de confier autant de pouvoir pour une
durée aussi longue à quiconque. Au bout de cinq
années, surtout s'il était victorieux, toutes les légions
de Gaule n'obéiraient plus qu'au seul César. Rien de
nouveau, par ailleurs. Les légions de Pompée n'étaient
pas celles de Rome. ..."
- La fête des Saturnales et l'âge d'or : pp. 131-133
"...Ce soir-là, nous nous préparions à accomplir les
rites au temple de Saturne. Réunis chez moi, dans
leurs plus beaux habits, mes clients étaient d'humeur
joyeuse, car ils avaient commencé à boire quelques
coupes bien avant le début officiel des festivités. Elles
ne commenceraient qu' après le coucher du soleil, mais
c'est au matin qu'elles prendraient tout leur sens,
quand entière licence serait donnée aux esclaves et que
chacun de nous pourrait s'habiller et se comporter à sa
guise. Alors, oui, ce serait le grand jour des Saturnales.
Mes esclaves servaient des boissons destinées à
entretenir l'allégresse générale et se mêlaient à mes
clients ; ils employaient un grand nombre d'expressions
ineptes censées traduire la bonne volonté qui
était de rigueur en de telles occasions. Si la ville semblait
flotter dans un nuage de gaieté, je n'en conservais
pas moins une dague et un ceste sous ma tunique. Des
rues bruyantes, grouillantes d'une foule excitée, sont
bien plus propices à un guet-apens que ces mêmes rues
la nuit et désertes.
Nous quittâmes ma demeure pour gagner d'un pas
tranquille la rue de Subure, puis le Forum. Nous avancions
à une allure d'escargot car quiconque à Rome
n'était pas sur son lit de mort était dehors, saluant ses
amis, dansant, s'agitant d'une manière ou d'une autre.
Les mârchands de vin avaient déjà fait des affaires et
la plupart des joueurs de flûtes manquaient à l'évidence de talent.
Nous parvînmes enfin à nous mêler à la foule qui
descendait la Via Sacra, puis, au-delà des basiliques et
des portiques, nous nous retrouvâmes tous devant le
grand temple de Saturne. Les licteurs et les esclaves du
temple étaient présents en nombre, conduisant les gens
à leurs places. Je me séparai de mes clients et m'installai
avec les autres sénateurs sur les escaliers du temple
où, en vertu de ma jeunesse, j'étais confiné à l'un des
derniers rangs. Cela m'offrait néanmoins un excellent
poste d'observation et j'eus l'occasion d'apercevoir
tous les personnages importants du gouvernement présents à Rome ce jour-là.
Aux places d'honneur, près de l'autel devant
l'entrée, se tenaient les vestales, y compris ma tante
Cécilia, les flamines – nous n'avions pas de Flamen
dialis cette année-là –, les pontifes et les magistrats en
exercice. Parmi les édiles, je distinguai Calpurnius
Bestia et c'est en vain que j'essayai d'imaginer qui
était Muréna, son collègue. Je vis Métellus Scipion, au
milieu des tribuns en poste, et Clodius avec les futurs
tribuns. Le consul Bibulus avait finalement quitté sa
maison, car le rituel exigeait la présence de tous les
officiels bénéficiant de l'imperium. Il ressemblait à un
homme qui se serait gavé de pêches vertes.
Plus bas, sur la gauche, je découvris les familles
patriciennes, debout aux premiers rangs des escaliers.
D'où je les observais, leur faible nombre avait quelque
chose de pathétique. Jadis dépositaires du pouvoir
suprême, les patriciens étaient si peu nombreux désormais
qu'il n'y avait plus aucun avantage à en être, hormis
le prestige. A l'époque dont je vous parle, il restait
à peu près quatorze familles et certaines, comme les
Julii, étaient minuscules. La gens Cornélia était peut-être
plus fournie, sans qu'on puisse parler d'une grande
famille.
Parmi eux je distinguai Clodia, Fausta et Fulvia.
Une fois que j'eus repéré les Julii, il me fut facile de
dénicher Julia. Elle surprit mon regard et m'adressa un
joyeux sourire auquel je répondis. Cela dit, qui ne souriait pas ?
Tout le monde se montre un peu niais le
jour des Saturnales.
Derrière les patriciens se tenaient les equites, beaucoup
plus nombreux et collectivement l'ordre le plus
important, car le titre de chevalier s'acquérait par le
mérite et non par la naissance.
Cette disposition figée était toute symbolique car,
à la fin de la cérémonie, les ordres se mêleraient,
manière de rappeler l'Âge d'or de Saturne que commémorait
notre rite annuel. Au contraire des autres
cérémonies sacrificielles, personne, qu'il fût homme,
femme, esclave ou affranchi, ne pouvait avoir la tête
couverte, car une telle marque de solennité était bannie
de la fête la plus joyeuse de Rome.
Quand tous furent rassemblés, les augures s'avancèrent
près de l'autel et observèrent le ciel en quête de
présages. Parmi eux, Pompée était vêtu comme les
autres, d'une robe rayée, et il tenait dans la main droite
le bâton à tête courbe. Chacun dans la foule retint sa
respiration. La soirée était belle, ni l'orage ni le tonnerre
ne menaçaient et aucun oiseau funeste n'apparut.
Les augures annoncèrent que les dieux étaient favorables
à la poursuite de la cérémonie.
Alors César fit son apparition. Il franchit à grandes
enjambées la porte du temple. Rien ne justifiait qu'un
consul appliquât un tel protocole, mais nous avions
affaire à César, dont le rôle, ce jour-là, était doublement
important : outre son titre de consul, il honorait
celui de pontifex maximus, juge suprême pour tout ce
qui touchait à la religion d'Etat. Il s'arrêta près de l'autel
et effectua un demi-tour sur lui-même, accompagnant
son mouvement d'un geste majestueux, digne de l'acteur
consommé qu'il était. ..."
- Dieux et sacrifices humains : pp. 170-173
"— Marcus Tullius [Cicéron], tu es un des hommes les plus
savants de notre époque. Est-ce que je me trompe si
j'affirme que ta connaissance des dieux est aussi vaste
que ton érudition en matière de législation, d'histoire
ou de philosophie ?
— Permets-moi d'abord une légère nuance : personne
ne peut vraiment connaître les dieux. Il est vrai,
j'ai consacré beaucoup de temps à consulter ce qui a
été écrit ou dit à leur propos.
— C'est de ton érudition en ce domaine que j'ai
besoin. Si je peux poser une question aussi personnelle,
quelles sont tes croyances à ce sujet ?
Il se tut un moment.
— Il y a une vingtaine d'années, j'ai effectué un
long voyage en Grèce. Je voulais étudier, soigner ma
santé chancelante et, en passant, me faire oublier de
Sylla. Il était encore dictateur et ne manquait pas de
raisons de me haïr. J'ai étudié auprès d'Antiochus,
un célèbre érudit. J'ai aussi été initié aux mystères
d'Eleusis. Mon scepticisme était grand, mais pénétrer
les mystères a constitué une expérience très émouvante,
qui m'a énormément apporté. Certes, il est
interdit d'en discuter avec les non-initiés, mais il suffit
de te dire que, depuis, j'ai été convaincu, non seulement
de la possibilité de mener une belle vie, mais
aussi de l'immortalité, ou, du moins, de la pérennité de
l'âme.
Je ne m'attendais pas à une réponse aussi fouillée.
— Je vois. Pourtant, la plupart des gens, quel que
soit le pays, possèdent leurs propres dieux, et sont persuadés
que ce sont eux qui président aux destinées du
monde. Y a-t-il là un semblant de vérité ?
— Ce que les gens ont en commun, pour la plupart,
c'est la peur, me répondit-il. Ils ont peur du monde
dans lequel ils vivent. Ils ont peur de ce qu'ils voient
et de ce qu'ils ne voient pas. Ils ont peur des autres
hommes. Aucune de ces peurs, je m'empresse de le
souligner, n'est sans fondement. Oui, le monde est un
endroit dangereux et hostile. Les humains cherchent à
entrer en relation avec les puissances qui règnent sur
ce monde pour les amadouer.
— Et ces puissances, correspondent-elles à l'idée
que nous nous en faisons ?
— Veux-tu savoir si Jupiter est un homme d'un certain
âge, plein de majesté et servi par des aigles ? Neptune
a-t-il des cheveux bleus et un trident ? Vénus est-elle
bien une femme voluptueuse aux charmes incomparables ?
Il eut un petit rire.
— Cela fait partie de notre héritage grec. Pour nos
ancêtres, les dieux n'avaient pas de forme. C'étaient
des puissances de la nature. On les priait dans les
champs et les bois, et dans des sanctuaires. Mais il est
difficile d'imaginer des dieux dépourvus de forme et,
quand nous avons découvert les représentations qu'en
avaient conçues les Grecs, nous les avons adoptées.
— Est-ce que nous influençons vraiment les dieux
avec nos rituels, nos cérémonies et nos sacrifices ?
— C'est nous-mêmes que nous influençons... Reconnaître
ces pouvoirs ineffables nous remet à notre juste
place, nous rend notre humilité. Nos rituels renforcent
l'ordre sans lequel il n'est pas de société, des cérémonies
quotidiennes dirigées par le chef de famille
jusqu'aux rites organisés par l'État. Tous ont pour
fonction de rassembler, et tous mettent en valeur la
stricte hiérarchie d'un Etat subordonné aux dieux qu'il
reconnaît. Quant aux sacrifices, il n'est pas un homme
qui ne comprenne le principe de l'échange. On donne
quelque chose de valeur en échange d'autre chose. Pour
le commun, le sacrifice n'est rien de plus – l'échange
d'objets matériels contre des bénéfices plus spirituels,
mais néanmoins tangibles, accordés par les dieux. Les
gens éduqués voient dans le sacrifice un acte symbolique
qui relie nos êtres mortels aux pouvoirs supérieurs
dont nous admettons la suprématie.
— Et les sacrifices humains ?
Il me lança un regard pénétrant, quelque peu exaspéré.
— Décius [Metellus], tu m'as parlé d'une enquête. Pourrais-je
savoir où tout cela va nous mener ?
— Je t'en prie, sois patient, Marcus Tullius. Je voudrais
connaître ton état d'esprit sur le sujet avant d'entrer
dans les détails. Tout s'expliquera, pour autant que je
parvienne à y voir clair...
— A ta guise. La plupart des peuples, nous y compris,
ont pratiqué les sacrifices humains. Ce fut toujours
considéré comme un geste suprême. Certaines
sociétés furent célèbres à cause de cette pratique, les
Carthaginois notamment. Depuis longtemps nous les
avons interdits, à Rome mais aussi sur les territoires
que nous gouvernons. Si j'étais cynique, je dirais que
c'est parce qu'il y a peu de choses auxquelles nous
attachons moins d'importance que la vie humaine,
aussi ne pouvons-nous concevoir que nos dieux exigeraient
un sacrifice d'aussi peu de prix.
« Il arrive pourtant que la vérité soit différente. Lors
d'un sacrifice humain, nous offrons aux dieux ce qui
nous ressemble le plus. Dans le domaine religieux ou
magique, l'identité est le facteur essentiel. Nous pouvons
mépriser des hommes que nous considérons
d'une importance moindre, économiquement parlant,
que celle des animaux domestiques, mais nous reconnaissons
en eux des créatures qui nous sont semblables.
Pour être juste envers ces Carthaginois sanguinaires,
je dois admettre qu'ils estimaient au plus haut la
valeur et l'identité de l'homme, car dans leurs plus terribles
cérémonies, ils sacrifiaient leurs propres enfants.
Vers la fin de notre dernière guerre contre eux, ils en
immolèrent des centaines à leurs dieux, en pure perte
d'ailleurs.
« Chacun de nous reconnaît confusément une force
de vie que tous partagent, et c'est l'offrande de cette
force, espérons-nous, qui satisfera les dieux. A un
détail près : la cérémonie doit se tenir au bon endroit et
au bon moment, avec un rituel adéquat. Si l'on négligeait
ces contraintes, les abattoirs, les champs de bataille
et les arènes seraient les lieux les plus sacrés du
monde. Bien. Dis-moi maintenant pourquoi tu m'interroges
sur les sacrifices humains. ..."
Jean Schumacher
11 janvier 2008
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