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Date :     19-10-2007

Sujets :
Dossier : L'âge d'or, une contribution (M. Mund-Dopchie) & un auteur (Aratus de Soles); HODOI ELEKTRONIKAI : 7 nouveaux environnements hypertextes : Aratus, Diogène Laërce, Dion Chrysostome, Flavius Josèphe, Plutarque (x 3);

Notice :

1. Dossier : L'âge d'or :

Dans le cadre du cours Typologie et permanences des imaginaires mythiques dont le focus, en 2007, porte sur L'âge d'or, Monique MUND-DOPCHIE met à la disposition de tous, sous la forme d'un diaporama et d'un texte suivi, la contribution qu'elle y a présentée sous le titre

L'âge d'or et Prométhée.
Destins croisés de deux mythes fondateurs chez les Grecs.
(Diaporama)

.

Le texte de l'exposé, dont le diaporama est l'illustration, est disponible, depuis ce vendredi matin 19 octobre 2007, dans le fascicule 14 des FEC.

Nous ne pouvons que remercier M. MUND-DOPCHIE de mettre en vitrine sur la Toile, en accès libre et au bénéfice de tous les intéressés, le contenu même d'un enseignement pratiqué.
... Et rappeler l'extraordinaire dynamisme d'une publcation électronique en ligne puisque, moins de 10 jours après la tenue de l'exposé, le contenu de la conférence est déjà présent sur la Toile sous la forme d'un article en bonne et due forme. C'est de l'actualité en direct.

Une des sources citées dans le diaporama est Aratus de Soles :

"Aratus ou Aratos de Soles fut un poète et astronome grec du IIIe siècle av. J.-C.
Né à Soles en Cilicie, vers -315, il était contemporain de Théocrite et mourut à Pella (Macédoine) vers -245.
Il vécut à la cour d'Antigone Gonatas, roi de Macédoine, et a composé sur l'astronomie un poème intitulé Les Phénomènes et les Pronostics, que Cicéron, Germanicus et Avienus ont traduit en vers latins, et qui a été commenté par Hipparque, Ératosthène et Théon d'Alexandrie. ..."
[Tiré de : WIKIPEDIA]

Nous ne résistons pas au plaisir de donner ci-dessous la description de l'âge d'or mise en vers par Aratus (vers 96 à 136) :

(96) Ἀμφοτέροισι δὲ ποσσὶν ὕπο σκέπτοιο Βοώτεω
Παρθένον, ἥ ῥ´ ἐν χειρὶ φέρει Στάχυν αἰγλήεντα.
Εἴτ´ οὖν Ἀστραίου κείνη γένος, ὅν ῥά τέ φασιν
ἄστρων ἀρχαῖοι πατέρ´ ἔμμεναι, εἴτε τευ ἄλλου,

[100] εὔκηλος φορέοιτο. Λόγος γε μὲν ἐντρέχει ἄλλος
ἀνθρώποις, ὡς δῆθεν ἐπιχθονίη πάρος ἦεν,
ἤρχετο δ´ ἀνθρώπων κατεναντίη, οὐδέ ποτ´ ἀνδρῶν
οὐδέ ποτ´ ἀρχαίων ἠνήνατο φῦλα γυναικῶν,
ἀλλ´ ἀναμὶξ ἐκάθητο καὶ ἀθανάτη περ ἐοῦσα.
(105) Καί ἑ Δίκην καλέεσκον· ἀγειρομένη δὲ γέροντας
ἠέ που εἰν ἀγορῇ ἢ εὐρυχόρῳ ἐν ἀγυιῇ,
δημοτέρας ἤειδεν ἐπισπέρχουσα θέμιστας.
Οὔπω λευγαλέου τότε νείκεος ἠπίσταντο,

οὐδὲ διακρίσιος περιμεμφέος, οὐδὲ κυδοιμοῦ·
αὕτως δ´ ἔζωον· χαλεπὴ δ´ ἀπέκειτο θάλασσα,
καὶ βίον οὔπω νῆες ἀπόπροθεν ἠγίνεσκον,
ἀλλὰ βόες καὶ ἄροτρα καὶ αὐτὴ πότνια λαῶν
μυρία πάντα παρεῖχε Δίκη, δώτειρα δικαίων.
(114) Τόφρ´ ἦν ὄφρ´ ἔτι γαῖα γένος χρύσειον ἔφερβεν.
Ἀργυρέῳ δ´ ὀλίγη τε καὶ οὐκέτι πάμπαν ἑτοίμη
ὡμίλει, ποθέουσα παλαιῶν ἤθεα λαῶν.
Ἀλλ´ ἔμπης ἔτι κεῖνο κατ´ ἀργύρεον γένος ἦεν·
ἤρχετο δ´ ἐξ ὀρέων ὑποδείελος ἠχηέντων

μουνάξ, οὐδέ τεῳ ἐπεμίσγετο μειλιχίοισιν·
ἀλλ´ ὁπότ´ ἀνθρώπων μεγάλας πλήσαιτο κολώνας,
ἠπείλει δὴ ἔπειτα καθαπτομένη κακότητος,
οὐδ´ ἔτ´ ἔφη εἰσωπὸς ἐλεύσεσθαι καλέουσιν.
«Οἵην χρύσειοι πατέρες γενεὴν ἐλίποντο
χειροτέρην· ὑμεῖς δὲ κακώτερα τέκνα τεκεῖσθε.
Καὶ δή που πόλεμοι, καὶ δὴ καὶ ἀνάρσιον αἷμα
ἔσσεται ἀνθρώποισι, κακῷ δ´ ἐπικείσεται ἄλγος».
Ὣς εἰποῦς´ ὀρέων ἐπεμαίετο, τοὺς δ´ ἄρα λαοὺς
εἰς αὐτὴν ἔτι πάντας ἐλίμπανε παπταίνοντας.

Ἀλλ´ ὅτε δὴ κἀκεῖνοι ἐτέθνασαν, οἳ δ´ ἐγένοντο,
χαλκείη γενεὴ προτέρων ὀλοώτεροι ἄνδρες,
οἳ πρῶτοι κακοεργὸν ἐχαλκεύσαντο μάχαιραν
εἰνοδίην, πρῶτοι δὲ βοῶν ἐπάσαντ´ ἀροτήρων.
Καὶ τότε μισήσασα Δίκη κείνων γένος ἀνδρῶν
ἔπταθ´ ὑπουρανίη, ταύτην δ´ ἄρα νάσσατο χώρην,
ἧχί περ ἐννυχίη ἔτι φαίνεται ἀνθρώποισι
(136) Παρθένος ἐγγὺς ἐοῦσα πολυσκέπτοιο Βοώτεω.

Voyez sous les deux pieds du Bouvier, la Vierge qui porte dans ses mains l'épi resplendissant, soit qu'elle fût fille d'Astrée, que l'on dit avoir été le père des astres, soit qu'elle ait eu un autre père, [100] nous la laisserions sans en parler davantage ; mais une autre tradition répandue parfois la fait regarder comme ayant autrefois vécu familièrement sur la terre dans la société des hommes et des femmes, quoiqu'elle fût immortelle.

On la nommait Justice ; elle rassemblait les vieillards, ou sur une place publique, ou dans tout autre endroit en plein air, et leur enseignait avec soin les lois de l'équité.

On ne connaissait pas encore les procès ruineux ni les aigres disputes, non plus que les dissensions. On vivait simplement ; on ne se hasardait pas sur la mer, et des navires n'allaient pas au loin chercher des aliments pour les rapporter. Les boeufs et les charrues suffisaient pour la nourriture des hommes, et la Justice qui régnait sur eux leur distribuait avec abondance tous les biens dont ils avaient un véritable besoin.

Elle resta parmi eux aussi longtemps que l'âge d'or dura sur la terre. Elle ne s'y montra plus que rarement dans l'âge d'argent, et encore n'allait-elle pas en tout lieu ; elle ne s'arrêtait qu'où elle retrouvait les moeurs antiques.

Elle ne quitta pas encore la terre pendant tout ce siècle ; mais au coucher du soleil elle descendait seule des montagnes, séjours des échos, et ne s'adressait à personne par des discours flatteurs ; mais dans les populeuses habitations des hommes, elle leur reprochait leur méchanceté :

"Je ne viendrai plus, leur disait-elle, quand vous m'appellerez. Ah ! Combien est corrompue cette génération, que vos pères de l'âge d'or ont laissée après eux ! Vous en laisserez une qui sera pire encore que vous-mêmes. Alors naîtront les guerres, le sang des humains coulera, les peines et les chagrins se joindront à ces maux".

En parlant ainsi, elle retournait à ses montagnes. Cependant en s'éloignant, elle attirait encore les regards des peuples qu'elle quittait.

A ceux-ci après leur mort succédèrent ceux de l'âge d'airain, plus méchants que leurs devanciers. Ils furent les premiers qui forgèrent l'épée meurtrière, et qui mangèrent les boeufs laboureurs. La Justice indignée contre les hommes de cette race, s'envola au ciel, où elle fixa son séjour, et on l'y voit encore toutes les nuits, proche du Bouvier éclatant.


2. HODOI ELEKTRONIKAI : nouveaux environnements hypertextes :

Qu'il pleuve ou qu'il vente, Christian Ruell nous enchante : 7 nouveaux environnements sont sortis cette semaine-ci de sa forge :

Les textes bruts de ces oeuvres sont disponibles dans le Dépôt HODOI ELEKTRONIKAI.


Jean Schumacher
19 octobre 2007


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002