Notice : 1. Statistiques de consultation - juin 2005 :
- Site ITINERA ELECTRONICA:
- sessions de travail ouvertes: 20.559
- pages visitées: 46.686
- pages les plus fréquemment demandées: Cours GLOR 2330 (Auteurs latins - P.-A. Deproost; 10.936 pages), Actualités : 4.718 pages ;
- Site AGORACLASS - Environnements hypertextes (hors Corpora) :
- sessions de travail ouvertes: 74.355
- pages visitées : 282.615
- pages les plus visitées : César, Guerre civile, livre I : 29.745 pages; Érasme, Éloge de la folie: 4.888
pages; Ovide, Métamorphoses, livre I : 3.598 pages; Virgile, Bucoliques : 3.220 pages;
- Site AGORACLASS (CORPORA):
- sessions de travail ouvertes: 4.831
- pages visitées: 139.183
- Site BCS (Bibliotheca Classica Selecta):
- sessions de travail ouvertes: 73.018
- pages visitées: 177.638
- pages les plus fréquemment demandées: Folia Electronica Classica (18.679 pages); César (8.999 pages); Suétone (24.294 pages); Virgile (14.957 pages)
- Site LCE (Lupa Capitolina Electronica):
- sessions de travail ouvertes: 5.495
- pages visitées: 8.340
- Site COLLATINVS-UCL (lemmatisation - dictionnaire latin-français) :
- sessions de travail ouvertes: 4.335
- pages visitées: 5.773
- Site HODOI ELEKTRONIKAI (Environnements hypertextes grecs) :
- sessions de travail ouvertes: 16.225
- pages visitées: 140.826
- pages les plus fréquemment demandées: Sophocle, Oedipe-Roi : 29.393 pages; Plutarque, Vie d'Alexandre : 3.599 pages
- Site HELIOS (Coopération Grenoble (LOG) - UCL-LLN (FLTR/GLOR) : Langues anciennes) :
- sessions de travail ouvertes: 1.787
- pages visitées: 4.550
- pages les plus fréquemment demandées: S. v. Esch, Platon : 1.872 pages;
2. Lecture : François RACHLINE, Persée, le favori des Dieux :
La revue LE POINT a ouvert, dans son numéro 1716, daté du 4 août 2005, un Dossier : Les philosophes grecs.
Dossier auquel la revue consacre le n° 3 des "LE POINT hors série" : Aristote, Epicure, Platon, ... Les textes fondamentaux de la pensée antique.
Dans le numéro 1716, 3 articles concernent ce sujet :
- Roger-Pol DROIT , Les philosophes grecs : Ils envahissent de nouveau cinémas et librairies. Mais qui sont-ils? Des modèles éternels ou bien la version 2005 d'une fable identitaire?
- Roger-Pol DROIT : Rencontre avec Jacqueline de Romilly et propos recueillis par R-P D;
- A la question : "Dans l'héritage des Grecs, quel est à vos yeux l'élément le plus pertinent pour nous ahourd'hui?", huit spécialistes répondent (Jean BOLLACK, Rémi BRAGUE, Luc BRISSON, Jacques BRUNSCHWIG, Barbara CASSIN, François HARTOG, Marie-Odile GOULET-CAZÉ) [à première vue, ils ne sont que 7, ndlr]
Au début de son premier article, R.-P. D. signale la publication en France du livre de François RACHLINE consacré à Persée, le favori des Dieux (troisième et dernier volet d'une saga inspirée de la mythologie grecque). Édition : Paris, Albin Michel, 2005, 357 pp.
Nous vous présentons ci-dessous, outre le "Quatrième de couverture", un extrait relatif à la visite de Cnossos (Crète) par Persée lors de son périple à la recherche de la Gorgone.
- Quatrième de couverture :
"La Grèce des premiers temps. La vie quotidienne exige des
hommes au caractère bien trempé. Certains ressemblent à des
dieux. Persée est de ceux-là.
Dès sa naissance, il est exilé d'Argos par son grand-père avec
sa mère, Danaé. Après avoir longuement dérivé en mer, tous
deux sont recueillis à Sériphos par le marin Dictys. Pour mettre
fin aux persécutions qu'inflige à tous les trois le tyran de cette île,
Persée relève un défi et se lance à la poursuite de Méduse,
l'effroyable gorgone dont le regard pétrifie ceux qui osent la
contempler.
Commence alors pour ce prince un extraordinaire périple :
Crète, Libye, mont Atlas, delta du Nil, Égypte, Jérusalem,
Xanthos, chez Bellérophon, Argos, Corinthe, où il croise
Sisyphe, et Tirynthe où il règne enfin avec, à ses côtés, la sublime
Andromède aux yeux d'émeraude qu'il a sauvée en Éthiopie.
Au coeur des mythes antiques, François Rachline nous entraîne
dans une fabuleuse épopée où le héros triomphe de la mort,
découvre l'amour, et s'affranchit des dieux pour conquérir sa
liberté et sa véritable dimension d'homme."
- Extrait pp. 145-147 :
"Au sortir d'Amnisos, la plaine se resserrait peu à peu
pour mieux se faufiler entre deux chaînes de montagnes.
Jusque-là, elle s'élevait en pente douce, telle une voie percée
par les dieux pour accéder à leur antre. Des groupes
de cèdres et des bosquets de pins décoraient un paysage
parsemé d'arroches aux épis jaune pâle, de chénopodes et
de céraistes aux fleurs blanches déjà défraîchies. Un grand
silence enveloppait la campagne. Des essaims d'étourneaux
voletaient soudain en formation compacte avant de se
poser presque aussitôt et de recommencer leur manège.
Devant la carcasse d'un char tordu et abandonné sur le
bord de la route, Garoustios signala qu'il s'agissait d'un
des nombreux débris qui jonchaient l'île depuis une catastrophe remontant à des années, bien avant sa naissance.
Une vague gigantesque avait submergé la quasi-totalité des
villes proches de la côte.
Le gamin demanda si elle dépassait la hauteur des montagnes, entre lesquelles la route se frayait un passage.
— Cela s'est déroulé il y a fort longtemps. Pour ruiner
une grande partie de l'île, le raz de marée devait être considérable. Mon grand-père m'a raconté qu'une formidable
explosion avait ébranlé le ciel, et assombri les jours pendant
des mois. Après que la foudre de Zeus se fut abattue sur
Théra, Poséidon, joignant ses forces à celles de son frère
tout-puissant, avait lancé une muraille liquide à l'assaut de
la mer Egée. Plus impénétrable que les fortifications de la
plus sûre des citadelles, elle avait déferlé sur nous à une
vitesse vertigineuse. Quand elle buta sur les premiers escarpements de l'île, elle les enjamba dans un vacarme assourdissant, et se déchira en deux ailes titanesques ressoudées
après leur passage. Une pluie de mer s'abattit sur la Crète,
tuant hommes et bêtes, balayant masures et villas, emportant moellons et blocs, brisant colonnes et toitures, descellant dallages et soutènements, dévastant tout.
A peine Garoustios achevait-il sa phrase qu'une apparition fournit la preuve de ce qu'il avançait. Il pointa un
index.
— Tenez ! Voilà Cnossos. Enfin, ce qu'il en reste.
Les ruines d'une immense acropole bâtie au confluent
de deux vallées, dominée par de hautes collines blanches
et nues, se dessinaient comme un voile mortuaire jeté sur
la nature.
Malgré l'impression lugubre qui émanait du site, une
sorte de grandeur l'habitait. Un cataclysme venu de nulle
part s'était repu de la ville, certes, mais une force étrange
s'exhalait encore des lambeaux de sa splendeur passée. Malgré sa difformité, la cité détruite continuait d'irradier le
paysage de sa gloire. Quelque chose d'indéfinissable perpétuait la magnificence des Minos, en dépit de la destruction
du palais dynastique.
Dans leur fureur, les dieux avaient épargné certaines
zones et ravagé des pans entiers du palais. Persée songea
que ni la colère de Zeus ni l'assistance ô combien efficace
de Poséidon n'avaient eu entièrement raison de Cnossos.
Pour ainsi s'opposer à la volonté des dieux, il fallait que la
puissance royale fût considérable.
Il restait quelques stades à parcourir. Le chemin se rétrécit pour épouser l'étroite vallée du Kairatos avant de s'élargir et de déboucher sur Cnossos.
Des façades exposées au nord, que longeait ou traversait
la chaussée empruntée depuis Amnisos, il ne demeurait
presque rien. Des murs éventrés, des solives rompues, des
amas de pierres, des dalles de gypse éparpillées alentour,
des blocs de calcaire cassés, et même des bouts de fresques
gris clair avec des dessins de couleur ocre, enfoncées dans
le sol, à moitié recouvertes de terre. De ce qui avait dû
être une salle à piliers ne restait qu'un embrouillamini de
poutres en bois partiellement calcinées. Quant à la grande
cour centrale dont seul subsistait l'autel, majestueux,
décoré d'une ceinture de cornes de taureaux, elle paraissait
une esplanade de jeux maintenant qu'elle ne remplissait
plus sa fonction de lieu de rassemblement et de culte. Son
côté sud tenait encore debout.
Après avoir dépassé les salles royales, obstruées par des
madriers provenant de la toiture, Persée reconnut sur sa
gauche des magasins d'huile, fort semblables à ceux de
Glyphias à Sériphos, quoique beaucoup plus imposants, et,
moins d'un demi-stade plus loin, il se trouva face aux ateliers du rez-de-chaussée, presque parfaitement conservés,
avec des rangées de récipients et de marmites scellés, bien
entendu vides.
Le prince contempla ces bâtiments déserts, pivota et
observa longuement les décombres d'un palais dont il fallait parfaitement connaître la configuration pour s'y
retrouver. La disposition des pièces évoquait un parcours
dont nul, hormis l'architecte, n'aurait pu déchiffrer la
structure. Garoustios le lui confirma.
— On raconte que Minos confia la construction de cette
merveille au plus grand des architectes vivant alors,
Dédale. Je n'en sais pas plus. Mais si tu veux vraiment aller
à Gournia, ne tardons pas trop. ..."
3. Cinéma : The Last Legion :
Au printemps 2006 sortira dans les salles obscures un autre film épique consacré à l'Empire Romain : The Last Legion :
Scénario (repris au site ci-dessus) :
"The Last Legion" se déroule en l'an 476, année qui marque officiellement la fin de l'Empire romain. Mais il y a longtemps déjà que Vandales, Huns et Wisigoths ravagent et occupent la Gaule et l'Italie. Alaric a pris Rome et Constantin a choisi Byzance pour capitale. En détrônant l'enfant Romulus Augustule, le chef goth Odoacre met à mort l'Empire disloqué. Le Barbare épargne néanmoins la vie du dernier des Césars adolescents âgé de 12 ans. C'est l'exil, et la fuite vers les confins septentrionaux, sous la protection d'Aurélius (Kingsley), commandant d'une légion décimée, et du professeur Abrosinus (Firth).
Une extraordinaire découverte, une épée à l'inscription mystérieuse, oriente alors le voyage : cette arme légendaire semble leur indiquer les brumes du pays breton... Une prodigieuse rencontre entre deux civilisations menacées, entre le légionnaire romain et le chevalier celte, entre les survivants du Capitole et la cour du roi Arthur. Notre civilisation occidentale a peut-être commencé à cet instant-là."
Producteur : Dino de Laurentiis; réalisateur : Doug Lefler. Signalons, parmi les acteurs, la présence de Aishwarya RAI, ex-Miss Monde.
Jean Schumacher
23 août 2005
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