VIRGILE
Didon et Énée
Énéide I, 418-465
Au fil Grammaire et langue texte
corripuere : = corripuerunt (le /e/ de la désinence est long) : 3e pers. plur. ind. pft. A. de corripere.
ascendebant : 3e pers. plur. ind. impft. A. de ascendere ; imparfait de la durée ou de l'action en cours dans le passé qui s'oppose au parfait de l'action ponctuelle (corripuere).
plurimus : n. m. sg., attr. de qui, qui a pour antécédent collem.
urbi : D. f. sg., complément du verbe imminet.
magalia quondam : acc. n. pl., apposition à molem.
ducere, moliri, subuoluere, optare, concludere: inf. pr. historiques de narration.
immanis : = immanes, acc. f. pl. épithète de columnas. Le /i/ de la désinence est long, contrairement au /i/ du nominatif ou du génitif singuliers.
rupibus : abl. f. pl., abl. d'éloignement complément de excidunt.
decora alta : acc. n. pl., apposition à columnas.
qualis : n. m. sg., adj. relatif qui s'accorde avec labor ; corrélatif d'un talis sous-entendu : = [talis labor Tyrios exercet] qualis labor exercet apes.
aestate noua : abl. f. sg., abl. temps : « au retour de l'été ».
adultos : acc. m. pl., attr. de fetus.
ignauom pecus : (= ignauum pecus) acc. n. sg., apposition à fucos.
fortunati : attr. de (ei) quorum.
surgunt : 3e pers. pl. ind. pr. A. de surgere. Base d'une proposition relative déterminative (à l'indicatif) : cette relative « identifie », « définit » les personnes dont on dit qu'elles sont heureuses ; elle ne les « qualifie » pas. Cette phrase a une valeur proverbiale : dans un proverbe, l'antécédent n'est jamais identifié pleinement ; les relatives servent précisément à identifier le groupe ou l'individu général qui est l'objet de la sententia. « Bienheureux ceux dont ». En revanche, dans l'expression fortunati (ei) quorum surgant (au subj.), (ei) devrait se traduire par « eux dont » : il s'agirait alors non plus d'une relative déterminative à l'indicatif, mais d'une relative qualificative au subjonctif ; la relative ne servirait pas à identifier un antécédent bien connu (à savoir les Carthaginois dont on vient de parler), mais à lui donner une qualité particulière en rapport avec le bonheur qu'on leur reconnaît.
dictu : supin à l'ablatif du verbe dicere, complément verbal de l'adjectif mirabile (CLAVIS, 188).
ulli : D. m. sg. de ullus, a, um ; complément d'agent de cernitur. Tournure surtout poétique.
fuit : 3e pers. sg. ind. pft. de esse : se traduit en français par l'imparfait de la durée : « il y avait ».
umbrae : gén. f. sg. complément de l'adjectif laetissimus qui marque l'abondance.
quo : adj. rel., abl. m. sg., détermine loco : quo loco = locus (in) quo : attraction de l'antécédent dans la relative, où le pronom relatif devient un adj. relatif. Cet antécédent est régulièrement inséré dans la relative quand il fonctionne comme apposé : ici, locus serait apposé à lucus. Abl. lieu de situation sans préposition.
effodere : = effoderunt (cfr. corripuere).
monstrarat : = monstrauerat : 3e pers. sg. ind. PQP actif de monstrare.
sic gentem : prop. inf. dans un style indirect « libre » qui se rattache au sens déclaratif contenu dans monstrarat : Junon avait indiqué le présage mais, tout en l'indiquant, elle l'avait expliqué.
uictu : abl. m. sg., complément de l'adjectif facilem, qui marque l'abondance.
donis numine : abl. compléments de l'adj. opulentum, qui marque l'abondance.
v. 448 : vers hypermètre : il compte une syllabe de trop. Cette irrégularité peut être réduite si on élide le -que final sur la première syllabe du vers suivant en hiatus.
cui : D. n. sg. (ant.: templum) : D. complément de phrase qui désigne la personne ou l'objet en vue de qui une action se passe ou pour qui une situation existe.
gradibus : abl. m. pl., abl. lieu situation sans préposition.
nexae : = nexae erant.
foribus : abl. f. pl., abl. lieu situation sans préposition.
ausus : = ausus est.
adflictis rebus : abl. absolu ou D. complément indirect de confidere, le participe isolé ayant une valeur concessive.
lustrat : 3e pers. sg. ind. pr. A. de lustrare : base de la proposition temporelle introduite par dum, « tandis que » + présent historique qui échappe à la concordance (CLAVIS 253).
sit : 3e pers. sg. subj. pr. de esse. Base de la proposition interrogative indirecte introduite par l'adj. interr. quae et complétive de miratur. Zeugma syntaxique : miratur se construit ici avec une double construction : une complétive interr. ind. et deux COD à l'acc. (manus, laborem).
urbi : D. f. sg., datif de « possession » avec esse.
fama : abl. f. sg. Abl. de modalité.
laboris : G. m. sg., complément de l'adj. plena qui marque l'abondance.
sua : déterminant possessif ; nom. n. pl. ; s'accorde avec praemia. Il ne s'agit pas du réfléchi, puisque, par définition, le réfléchi, qui renvoie au sujet, ne peut être au nominatif. Dans cet emploi nominatif, le déterminant suus a une valeur particulière d'insistance, avec la nuance « qui revient en propre », « son propre », et il renvoie à un possesseur qui n'est pas sujet : Trahit sua quemque uoluptas : « chacun est entraîné par son propre plaisir » (buc. II, 65) ; sopor suus occupat artus : « un sommeil bien mérité envahit leurs membres » (georg. IV, 190) (CLAVIS 61).
laudi : D. f. sg. Datif de « possession » avec esse.
tibi : D. « éthique », sans valeur personnelle : Achate n'est que témoin ; Énée pense ici non seulement à Achate, mais à tous ses compagnons et à lui-même (cfr. « On vous le suspendit » ; « Qu'est-ce que vous m'avez fait là ! »)
pictura : abl. f. sg. Abl. de modalité.
multa : acc. n. pl. Acc. adverbial complément de gemens, verbe intransitif.
Responsable académique : Paul-Augustin Deproost Analyse : Jean Schumacher Design & réalisation inf. : Boris MaroutaeffDernière mise à jour : 17 octobre 2019