Horace, Ode III, 13

 


 

O fontaine de Bandusie, plus claire que le cristal,
digne d'un vin doux accompagné de fleurs,
demain tu recevras l'offrande d'un chevreau
à qui son front gonflé de cornes

naissantes promet et Vénus et ses combats.
En vain, car il tachera
de son sang rouge tes eaux glacées,
ce rejeton d'un troupeau volage.

Toi, l’impitoyable saison de la Canicule ardente
ne peut pas t'atteindre, toi, tu offres une aimable fraîcheur
aux taureaux fatigués par le soc
et au bétail errant.

Tu seras, toi aussi, au nombre des fontaines célèbres,
puisque je dis l’yeuse dressée sur les rochers creux
d'où jaillissent en bondissant
tes eaux babillardes.

 

Responsable académique : Paul-Augustin Deproost     Analyse : Jean Schumacher     Design & réalisation inf. : Boris Maroutaeff

Dernière mise à jour : 13 décembre 2001