A [3] L'incroyable désordre, qui A régné au palais après la mort de Jocaste, s'efface. [4] Créon A rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui A permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. [19] Il fait signe qu'Oedipe n'A pas appelé. [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde A disparu. [33] Ismène lui A donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle A attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [44] Antigone A les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle A préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [48] Elle n'A pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [51] Il A passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [63] Elle est glacée par le ton dont il A dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'A pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'A attendue, quel bonheur ! [81] Il A tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [83] Polynice est désolé, il A commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il A toujours eue. [100] Pourquoi l'A-t-il appelée dans son cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? [110] Elle A faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [110] Elle a faim, elle A soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [113] Cette femme qui habite un endroit écarté n'A pas été prévenue. [121] Malgré le bandeau sur ses yeux, il A toujours son admirable sourire. [133] Il y A longtemps qu'il va ainsi tout seul ? [134] On l'A chassé de Thèbes ce matin. [135] Alors c'est lui, l'ancien tyran qui A tué son père ! [145] Oedipe A le vertige. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il A quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [148] Il A le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui A toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [153] Quand Ilyssa lui A versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il A pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [154] Depuis, il n'y A plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. [155] Comme A fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'A jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [159] Tout son corps, qui n'A plus l'habitude de la marche, lui fait mal. [164] Il ne refuse pas, mange le pain qui est dur, mais A bon goût. [172] Il y A un peu de lune, mais Antigone a peur de l'obscurité. [172] Il y a un peu de lune, mais Antigone A peur de l'obscurité. [174] Il y A une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [179] Il y en A une autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle A fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle A chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [187] Entre les ceps de vigne, on A planté des arbres. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'A toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui A l'air en colère. [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier ce qui A l'air d'être un larcin. [194] A ce moment la haute stature d'Oedipe apparaît derrière elle. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'A imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [217] Elle A marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au puits où elle A rencontré Ilyssa la veille. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'A rien, il est sur la route sans rien". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y A un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui A conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même A irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. [241] A la tombée du jour, elle aperçoit son père de loin. [245] Quelqu'un A dû le lui donner car elle ne le lui a jamais vu. [245] Quelqu'un a dû le lui donner car elle ne le lui A jamais vu. [247] Il A bu toute l'eau de sa gourde et il a marché tout le jour sans manger. [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et il A marché tout le jour sans manger. [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui A donnée Ilyssa. [250] Il A sans doute un début d'insolation, heureusement qu'il a ce chapeau. [250] Il a sans doute un début d'insolation, heureusement qu'il A ce chapeau. [251] Qui le lui A donné ? À [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun À Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. [5] Oedipe met longtemps, près d'un an, À comprendre. [12] Quand il en est proche, il bat des ailes À grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [24] Je partirai demain À l'aube. [25] Tu me conduiras, avec Ismène, À la porte du Nord. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, À cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée À sa ceinture, Antigone, un bâton. [39] Ils arrivent À la porte. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer À petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre À le faire. [49] Le temps presse pourtant car, À sa façon, il abrège les adieux. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas À comprendre et déjà se retourne. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement À ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre À son père d'être un mendiant comme les autres. [59] Elle parvient À rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [67] Elle l'aime et Polynice, À sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit À Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. [82] Elle recule À pas lents, prête à lui résister. [82] Elle recule à pas lents, prête À lui résister. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie À suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt À signaler tout manquement au plan fixé. [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant À détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [87] Elle craint un piège, saisit l'objet À la volée en faisant en arrière un bond de cabri. [90] Il est occupé À fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure À grand bruit. [101] Pourquoi est-il resté si longtemps À Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant À la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent À la fille d'un roi. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'À Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [108] Créon qui aime tellement Ismène À cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles À ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps À autre se reposer à l'ombre. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer À l'ombre. [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant À la main y arrive aussi. [139] Ilyssa est rassurée et se prépare À partir. [140] Antigone ose enfin lui demander quelque chose À manger. [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'À la chute. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser À l'avenir. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde À côté de lui. [167] Il boit À son tour en prenant soin de garder la moitié de l'eau. [168] Lui aussi pense À l'avenir, quelle misère ! [169] Il dit : "Demain, retourne À Thèbes, Antigone, je le veux". [177] Il veut que je retourne À Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [183] Elle pense confusément À toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, À tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [185] Le soleil À l'horizon commence à peine à sortir de la brume. [185] Le soleil à l'horizon commence À peine à sortir de la brume. [185] Le soleil à l'horizon commence à peine À sortir de la brume. [188] Les raisins commencent seulement À mûrir, mais les fruits des arbres sont mangeables. [190] Elle les porte À Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain À l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais À Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [208] Arrivé À une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. [212] Retourne À Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [213] Elle ne peut résister À cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [215] Ils reviennent À la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. [216] Vers Thèbes, la ville aux sept portes interdites À Oedipe. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse À ses interrogations. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas À le faire remonter. [224] Ilyssa lui donne À boire, lui lave le visage et les mains. [228] Elle prend le sac et veut s'en aller en courant À sa poursuite. [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos À Thèbes, s'en va à la poursuite d'Oedipe. [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'en va À la poursuite d'Oedipe. [255] Elle reste près de lui jusqu'À ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. ABORD [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'ABORD, te reposer, laisser passer la grande chaleur". ABRÈGE [49] Le temps presse pourtant car, à sa façon, il ABRÈGE les adieux. ABRI [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'ABRI dans un champ. ABSURDE [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une petite chose ABSURDE et terrifiante. ACCABLE [219] La fatigue l'ACCABLE, son corps ne suit plus et elle ne cesse de ralentir. ACCENTUER [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'ACCENTUER ce mouvement jusqu'à la chute. ACCEPTE [79] C'est leur ordre, celui qu'elle n'ACCEPTE pas, qu'elle n'acceptera jamais. ACCEPTERA [79] C'est leur ordre, celui qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'ACCEPTERA jamais. ACCOMPAGNE [125] Est-ce qu'Antigone ACCOMPAGNE l'aveugle ? [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'ACCOMPAGNE un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. ACCOMPLIR [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait ACCOMPLIR avec beaucoup d'autorité. ADIEU [36] Il pense : "C'est le cadeau d'ADIEU de mes fils". ADIEUX [49] Le temps presse pourtant car, à sa façon, il abrège les ADIEUX. ADMIRABLE [121] Malgré le bandeau sur ses yeux, il a toujours son ADMIRABLE sourire. AFFECTION [86] Un sursaut d'AFFECTION pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! AGENOUILLER [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'AGENOUILLER, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'AGENOUILLER en demandant du pain. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'AGENOUILLER devant elle pour qu'elle consente. AGITENT [6] Si ses fils s'AGITENT et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. AI [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en AI le droit, mais je n'appelle personne". [163] Antigone dit "Je n'AI que ça, j'ai déjà mangé l'autre moitié". [163] Antigone dit "Je n'ai que ça, j'AI déjà mangé l'autre moitié". AIDE [41] Il ouvre seul et manie sans AIDE l'énorme battant renforcé d'airain. AIGLE [10] Un AIGLE plane dans son ciel dont il masque ou dévoile les astres. [13] Il bondit, il échappe aux serres de l'AIGLE. [155] Comme a fait le rêve de l'AIGLE qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. AILES [12] Quand il en est proche, il bat des AILES à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. AILLEURS [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'AILLEURS ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. AIME [67] Elle l'AIME et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'AIME aussi en somme. [108] Créon qui AIME tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". AINSI [133] Il y a longtemps qu'il va AINSI tout seul ? [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est AINSI qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, AINSI qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [204] Il se relève, elle supplie "Pourquoi t'humilies-tu AINSI ? AIR [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand AIR après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'AIR en colère. [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier ce qui a l'AIR d'être un larcin. AIRAIN [41] Il ouvre seul et manie sans aide l'énorme battant renforcé d'AIRAIN. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'AIRAIN qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. AJOUTE [234] Elle AJOUTE: "Prends garde, on dit que Clios le bandit est dans le pays. AJOUTER [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien AJOUTER car déjà le garde a disparu. ALERTE [14] Toutes ses forces en ALERTE, il s'éveille, prêt au combat. ALLAIT [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle ALLAIT connaître la paix et la réponse à ses interrogations. ALLÉ [30] Il est ALLÉ prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. ALLER [26] Pour ALLER où ? [46] Son sac de men- diant pour ALLER nulle part. [127] Il ne faut pas le laisser ALLER seul comme ça, il va tomber et se faire mal. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait ALLER. [228] Elle prend le sac et veut s'en ALLER en courant à sa poursuite. [233] L'aveugle ne peut pas ALLER vite, tu le rattraperas". ALORS [56] Rentrons", ALORS que leur père, aveugle et seul, s'en va nulle part. [135] ALORS c'est lui, l'ancien tyran qui a tué son père ! [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait ALORS son bonheur. [197] Antigone, stupéfaite, voit ALORS Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". AMBITIEUX [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'AMBITIEUX, l'aime aussi en somme. ÂME [177] Il veut que je retourne à Thèbes et moi, de toute mon ÂME, je le veux aussi. AN [5] Oedipe met longtemps, près d'un AN, à comprendre. ANCIEN [135] Alors c'est lui, l'ANCIEN tyran qui a tué son père ! [198] L'homme demande avec crainte : "Tu es Oedipe, l'ANCIEN roi ? ANGOISSÉE [223] Sa voix devait être bien ANGOISSÉE car la voilà qui arrive en courant. ANTIGONE [15] A l'aube, ANTIGONE entre dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, ANTIGONE, un bâton. [37] Il oublie qu'ANTIGONE manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. [44] ANTIGONE a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière ANTIGONE - elle hurle de toutes ses forces. [57] ANTIGONE repousse Polynice qui tente de la retenir. [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, ANTIGONE, personne ne doit venir avec moi ! [91] Le cœur serré, ANTIGONE regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [96] ANTIGONE ne court plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, ANTIGONE, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [123] ANTIGONE s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [125] Est-ce qu'ANTIGONE accompagne l'aveugle ? [131] ANTIGONE est stupéfaite "Le forcer ? [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' ANTIGONE connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [140] ANTIGONE ose enfin lui demander quelque chose à manger. [144] ANTIGONE se baisse et le ramasse. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par ANTIGONE qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [163] ANTIGONE dit "Je n'ai que ça, j'ai déjà mangé l'autre moitié". [169] Il dit : "Demain, retourne à Thèbes, ANTIGONE, je le veux". [172] Il y a un peu de lune, mais ANTIGONE a peur de l'obscurité. [197] ANTIGONE, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [202] ANTIGONE pense qu'il s'enfuit et ne reviendra plus. [209] ANTIGONE va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. [212] Retourne à Thèbes, ANTIGONE, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [227] En le voyant, ANTIGONE pense : "Oedipe n'a rien, il est sur la route sans rien". [230] ANTIGONE sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. [238] Elles s'embrassent et ANTIGONE, tournant le dos à Thèbes, s'en va à la poursuite d'Oedipe. APAISE [29] Il s'APAISE, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'APAISE comme il fait avec ses chevaux. APERCEVOIR [217] Elle a marché longtemps sans s'APERCEVOIR du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. APERÇOIT [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'APERÇOIT qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [176] Elle s'APERÇOIT qu'elle l'ignore. [241] A la tombée du jour, elle APERÇOIT son père de loin. APERÇU [146] Il s'en est APERÇU dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. APPARAÎT [194] A ce moment la haute stature d'Oedipe APPARAÎT derrière elle. APPELAIT [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il APPELAIT alors son bonheur. APPELÉ [19] Il fait signe qu'Oedipe n'a pas APPELÉ. APPELÉE [100] Pourquoi l'a-t-il APPELÉE dans son cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? APPELLE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'APPELLE personne". [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle APPELLE la folle, la risible aventure de leur père. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'APPELLE Ilyssa. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on APPELLE le temps. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle APPELLE Ilyssa. APPELLES [16] Elle dit : "Père, tu m'APPELLES, tu n'en as pas le droit". [21] Elle revient quelques heures plus tard : "Père, tu m'APPELLES. [22] Tu m'APPELLES sans cesse dans ton cœur". APPLICATION [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec APPLICATION, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. APPORTE [231] Elle lui APPORTE du pain et des galettes. [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle lui APPORTE. APPRÉHENSION [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'APPRÉHENSION de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. APPROCHANT [195] L'homme en s'APPROCHANT voit qu'il est aveugle. APPROCHE [142] Elle lui sourit, mais ne s'APPROCHE pas pour le lui donner. [162] Un pas léger s'APPROCHE, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [200] Ne m'APPROCHE pas, mais donne-nous un peu de pain pour ce jour". [248] Il ne résiste pas quand elle APPROCHE de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. APRÈS [3] L'incroyable désordre, qui a régné au palais APRÈS la mort de Jocaste, s'efface. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air APRÈS ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [236] APRÈS il les tue". ARBRE [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un ARBRE. [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un ARBRE. ARBRES [187] Entre les ceps de vigne, on a planté des ARBRES. [188] Les raisins commencent seulement à mûrir, mais les fruits des ARBRES sont mangeables. ARMES [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses ARMES. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en ARMES surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. ARRÊTANT [239] Elle marche lentement, en s'ARRÊTANT, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. ARRÊTE [61] Il s'ARRÊTE, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir avec moi ! [237] Elle s'ARRÊTE car elle ne peut laisser ses enfants seuls. [242] Il marche avec peine, il s'ARRÊTE souvent, il tombe parfois et sa silhouette est changée. ARRÊTER [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'ARRÊTER. ARRIÈRE [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en ARRIÈRE. [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en ARRIÈRE un bond de cabri. ARRIVE [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main y ARRIVE aussi. [223] Sa voix devait être bien angoissée car la voilà qui ARRIVE en courant. ARRIVÉ [208] ARRIVÉ à une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est ARRIVÉ, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. ARRIVENT [39] Ils ARRIVENT à la porte. ARRIVER [150] Il se hâte, non par souci d'ARRIVER quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. AS [16] Elle dit : "Père, tu m'appelles, tu n'en AS pas le droit". [211] Il se lève : "Tu AS vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [225] Elle dit: "Tu AS faim, mange un peu". ASPÉRITÉS [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les ASPÉRITÉS de la route. ASPIRANT [102] Les conséquences sont là, les deux frères ASPIRANT à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. ASSIS [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, ASSIS par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? ASTRES [10] Un aigle plane dans son ciel dont il masque ou dévoile les ASTRES. ATTACHÉE [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a ATTACHÉE à sa ceinture, Antigone, un bâton. ATTEND [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y ATTEND. ATTENDRE [7] Il sait qu'un jour Oedipe n'en pourra plus d'ATTENDRE. [8] D'ATTENDRE quoi ? ATTENDS [58] Elle crie: "ATTENDS-moi !" et s'élance en courant sur la route. ATTENDUE [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a ATTENDUE, quel bonheur ! ATTIRE [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'ATTIRE non pas vers lui mais vers Thèbes. [180] Ce n'importe où qui me fait horreur et qui pourtant m'ATTIRE. ATTRAPÉE [129] Il ne veut pas, il ne veut pas, une entorse est vite ATTRAPÉE. AUBE [15] A l'AUBE, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. [24] Je partirai demain à l'AUBE. AUJOURD [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées AUJOURD'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est AUJOURD'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage AUJOURD'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". AURAIS [136] Je n'AURAIS pas dû lui parler. AURAS [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en AURAS besoin ! AUSSI [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime AUSSI en somme. [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive AUSSI. [137] Il faut que je me purifie, mon garçon AUSSI. [168] Lui AUSSI pense à l'avenir, quelle misère ! [177] Il veut que je retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux AUSSI. AUTORITÉ [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'AUTORITÉ. AUTRE [45] D'une main elle guide son père, de l'AUTRE elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'AUTRE. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à AUTRE se reposer à l'ombre. [163] Antigone dit "Je n'ai que ça, j'ai déjà mangé l'AUTRE moitié". [179] Il y en a une AUTRE qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle met l'AUTRE moitié, avec les fruits, dans le sac. AUTREMENT [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent AUTREMENT sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. AUTRES [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les AUTRES. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les AUTRES, par les événements et par l'oracle. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'AUTRES incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. AUXQUELS [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux AUXQUELS elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. AVAIT [106] Tout ce qui n'AVAIT de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. AVANCE [98] Devant elle la haute silhouette de son père AVANCE avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui AVANCE en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [109] Elle est près d'Oedipe qui AVANCE d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [123] Antigone s'AVANCE jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [158] Il AVANCE de plus en plus lentement. AVANCER [246] Il n'est plus capable d'AVANCER, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. AVANT [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs AVANT de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, AVANT de se trouver une sorte d'abri dans un champ. AVEC [25] Tu me conduiras, AVEC Ismène, à la porte du Nord. [34] Il le soupèse de la main, reconnaît AVEC plaisir un contact familier. [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir AVEC moi ! [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait AVEC ses chevaux. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre AVEC cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours AVEC fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance AVEC peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, AVEC cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance AVEC Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [119] Elle le regarde AVEC pitié, avec respect. [119] Elle le regarde avec pitié, AVEC respect. [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir AVEC beaucoup d'autorité. [141] Ilyssa retourne chez elle et revient AVEC un morceau de pain. [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite AVEC le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [166] Elle boit AVEC mesure, elle pense au lendemain. [179] Il y en a une autre qui, en même temps, me dit : Va AVEC lui, n'importe où. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent AVEC elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage AVEC elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant AVEC application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [198] L'homme demande AVEC crainte : "Tu es Oedipe, l'ancien roi ? [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle met l'autre moitié, AVEC les fruits, dans le sac. [242] Il marche AVEC peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette est changée. AVENIR [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'AVENIR. [168] Lui aussi pense à l'AVENIR, quelle misère ! AVENTURE [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible AVENTURE de leur père. AVEUGLE [56] Rentrons", alors que leur père, AVEUGLE et seul, s'en va nulle part. [114] Elle voit qu'il est AVEUGLE et lui donne de l'eau. [125] Est-ce qu'Antigone accompagne l'AVEUGLE ? [195] L'homme en s'approchant voit qu'il est AVEUGLE. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'AVEUGLE, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [199] Je suis un AVEUGLE, un suppliant. [233] L'AVEUGLE ne peut pas aller vite, tu le rattraperas". BAISSE [144] Antigone se BAISSE et le ramasse. BALBUTIE [55] Ismène est épouvantée, elle BALBUTIE : "Viens ! BANDEAU [121] Malgré le BANDEAU sur ses yeux, il a toujours son admirable sourire. BANDIT [234] Elle ajoute: "Prends garde, on dit que Clios le BANDIT est dans le pays. BASCULÉ [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement BASCULÉ et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. BAT [12] Quand il en est proche, il BAT des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. BÂTON [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un BÂTON. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du BÂTON d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son BÂTON qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son BÂTON et sa gourde à côté de lui. BATTANT [41] Il ouvre seul et manie sans aide l'énorme BATTANT renforcé d'airain. [90] Il est occupé à fermer la porte dont le lourd BATTANT retombe bruyamment derrière lui. BEAU [66] Il est grand, il est fort, il est BEAU comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [88] Elle le regarde, c'est le plus BEAU poignard de Polynice, celui qu'elle désirait tant. [235] Il est si BEAU que les femmes n'ont pas peur de lui. BEAUCOUP [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec BEAUCOUP d'autorité. BEL [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un BEL objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! BELLE [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras BELLE, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très BELLE". BESOIN [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras BESOIN ! BÊTE [103] Lui-même, chassé du palais et de la ville comme une BÊTE. BIEN [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont BIEN fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu BIEN pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, BIEN vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents BIEN pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [223] Sa voix devait être BIEN angoissée car la voilà qui arrive en courant. BLANC [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le BLANC qui survient devient très vite douloureux. BLANCHE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette BLANCHE dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. BLESSURES [1] Les BLESSURES des yeux d'Oedipe, qui ont saigné si longtemps, se cicatrisent. BOIRE [224] Ilyssa lui donne à BOIRE, lui lave le visage et les mains. BOIS [35] C'est le BOIS de sa lance préférée. BOIT [166] Elle BOIT avec mesure, elle pense au lendemain. [167] Il BOIT à son tour en prenant soin de garder la moitié de l'eau. [249] Il BOIT en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. BOIVENT [124] Elle remplit le bol resté sur la margelle et elles BOIVENT toutes les deux. BOL [124] Elle remplit le BOL resté sur la margelle et elles boivent toutes les deux. BON [164] Il ne refuse pas, mange le pain qui est dur, mais a BON goût. BOND [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un BOND de cabri. BONDIT [13] Il BONDIT, il échappe aux serres de l'aigle. BONHEUR [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel BONHEUR ! [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son BONHEUR. BORD [173] Elle n'ose pas se coucher comme Oedipe au BORD de la route. BOUILLONNER [99] Elle sent monter, BOUILLONNER sa colère contre lui. BRAS [65] Il lui ouvre les BRAS, elle s'y jette en pleurant. [71] Il lui prend le BRAS, tente de l'entraîner vers la ville. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les BRAS vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les BRAS d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. BRIÈVEMENT [50] Il les embrasse, il leur dit BRIÈVEMENT quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. BRISÉE [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, BRISÉE par sa nuit sur le sol nu. BROUILLARD [148] Il a le sentiment de traverser un BROUILLARD rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. BROUILLÉ [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui BROUILLÉ et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". BRUIT [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand BRUIT pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le BRUIT de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit BRUIT depuis qu'ils ont quitté le palais. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à grand BRUIT. [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans BRUIT comme un chasseur et est reparti sans rien dire". BRÛLE [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la BRÛLE ni de la longueur du chemin. BRÛLÉE [110] Elle a faim, elle a soif, elle est BRÛLÉE par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. BRUME [185] Le soleil à l'horizon commence à peine à sortir de la BRUME. BRUSQUE [81] Il a tort car, d'un mouvement BRUSQUE, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. BRUSQUEMENT [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir BRUSQUEMENT ? [171] Il s'endort BRUSQUEMENT, comme il fait toujours. BRUYAMMENT [90] Il est occupé à fermer la porte dont le lourd battant retombe BRUYAMMENT derrière lui. BU [247] Il a BU toute l'eau de sa gourde et il a marché tout le jour sans manger. ÇA [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ÇA, tu en auras besoin ! [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ÇA, il va tomber et se faire mal. [163] Antigone dit "Je n'ai que ÇA, j'ai déjà mangé l'autre moitié". CABRI [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de CABRI. CACHÉE [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera CACHÉE entre deux rangées. [240] La part la plus lourde, la plus CACHÉE d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. CADEAU [36] Il pense : "C'est le CADEAU d'adieu de mes fils". CAPABLE [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus CAPABLE de te protéger. [246] Il n'est plus CAPABLE d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. CAR [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter CAR déjà le garde a disparu. [49] Le temps presse pourtant CAR, à sa façon, il abrège les adieux. [81] Il a tort CAR, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend CAR le temps manque et l'ordre est impératif. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, CAR elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [112] Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes CAR c'est la première personne qu'il rencontre. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, CAR il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [223] Sa voix devait être bien angoissée CAR la voilà qui arrive en courant. [237] Elle s'arrête CAR elle ne peut laisser ses enfants seuls. [245] Quelqu'un a dû le lui donner CAR elle ne le lui a jamais vu. CARESSE [68] Il lui CARESSE les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. CAUSE [108] Créon qui aime tellement Ismène à CAUSE de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". CCEUR [97] Elle le suit mais son CCEUR tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. CE [43] Ismène, qui sait toujours CE qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à CE sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, CE n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [72] Elle résiste, c'est de CE côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, CE n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [104] Et moi, ne pouvant supporter CE désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [106] Tout CE qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout CE qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans CE qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et CE visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [125] Est-CE qu'Antigone accompagne l'aveugle ? [134] On l'a chassé de Thèbes CE matin. [138] Comment est-CE qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [147] Est-CE que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer CE mouvement jusqu'à la chute. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de CE qu'on appelle le temps. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et CE qu'il appelait alors son bonheur. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de CE coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [157] CE projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [175] Elle se couche dans un sillon, elle se demande CE qu'elle fera le lendemain matin. [180] CE n'importe où qui me fait horreur et qui pourtant m'attire. [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier CE qui a l'air d'être un larcin. [194] A CE moment la haute stature d'Oedipe apparaît derrière elle. [196] Il dit : "Je ne savais pas, prenez CE que vous voulez ! [200] Ne m'approche pas, mais donne-nous un peu de pain pour CE jour". [203] Elle est terrifiée par CE qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis CE qui est". [211] Il se lève : "Tu as vu CE qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers CE gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. [250] Il a sans doute un début d'insolation, heureusement qu'il a CE chapeau. [255] Elle reste près de lui jusqu'à CE qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. CEINTURE [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa CEINTURE, Antigone, un bâton. [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa CEINTURE : "Prends ça, tu en auras besoin ! CELA [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit CELA, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [156] Il ne peut plus se permettre CELA maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [178] Mais quelle est celle qui désire CELA ? CELLE [178] Mais quelle est CELLE qui désire cela ? [205] La réponse n'est pas CELLE qu'elle craint. CELUI [79] C'est leur ordre, CELUI qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'acceptera jamais. [88] Elle le regarde, c'est le plus beau poignard de Polynice, CELUI qu'elle désirait tant. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et CELUI qui les manoeuvre tous : Créon. CEPENDANT [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse CEPENDANT à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! CEPS [187] Entre les CEPS de vigne, on a planté des arbres. CÉRÉMONIAL [4] Créon a rétabli les usages et le CÉRÉMONIAL mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. CÉRÉMONIES [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les CÉRÉMONIES de purification de la ville. CERTAINE [208] Arrivé à une CERTAINE distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. CES [2] On ne voit plus couler sur ses joues CES larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que CES choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après CES mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? CESSE [22] Tu m'appelles sans CESSE dans ton cœur". [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne CESSE pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [219] La fatigue l'accable, son corps ne suit plus et elle ne CESSE de ralentir. CETTE [9] Oedipe, CETTE nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est CETTE proie. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à CETTE heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec CETTE fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène qui, CETTE fois, pleure à grand bruit. [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec CETTE obstination insensée qu'il a toujours eue. [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans CETTE position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [113] CETTE femme qui habite un endroit écarté n'a pas été prévenue. [213] Elle ne peut résister à CETTE prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. CEUX [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre CEUX qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. CHACUN [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais CHACUN à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont CHACUN de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. CHALEUR [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'abord, te reposer, laisser passer la grande CHALEUR". CHAMP [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un CHAMP. CHAMPS [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les CHAMPS avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. CHANGÉE [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette est CHANGÉE. CHANTÉ [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a CHANTÉ, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. CHAPEAU [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'il porte un CHAPEAU de paille qui le protège. [250] Il a sans doute un début d'insolation, heureusement qu'il a ce CHAPEAU. CHAQUE [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté CHAQUE fois qu'elle revient dans la ville. [149] A CHAQUE pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. CHASSÉ [103] Lui-même, CHASSÉ du palais et de la ville comme une bête. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont CHASSÉ et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [134] On l'a CHASSÉ de Thèbes ce matin. CHASSEUR [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un CHASSEUR et est reparti sans rien dire". CHEMIN [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un CHEMIN semé d'ornières et de trous. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du CHEMIN, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du CHEMIN et se couche de tout son long. [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du CHEMIN. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le CHEMIN, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du CHEMIN et se laisse tomber au pied d'un arbre. CHERCHER [191] Elle part en CHERCHER encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. CHEVAUX [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses CHEVAUX. CHEVEUX [68] Il lui caresse les CHEVEUX et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. CHEZ [141] Ilyssa retourne CHEZ elle et revient avec un morceau de pain. CHOSE [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une petite CHOSE absurde et terrifiante. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque CHOSE qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [140] Antigone ose enfin lui demander quelque CHOSE à manger. CHOSES [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces CHOSES inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. CHUTE [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la CHUTE. CICATRICES [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les CICATRICES de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? CICATRISENT [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ont saigné si longtemps, se CICATRISENT. CIEL [10] Un aigle plane dans son CIEL dont il masque ou dévoile les astres. CITÉ [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la CITÉ, elle ne peut se résoudre à le faire. CLIOS [234] Elle ajoute: "Prends garde, on dit que CLIOS le bandit est dans le pays. CLOS [32] La ville est déserte, toutes les portes et les volets sont CLOS. COIN [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce COIN humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. COLÈRE [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la COLÈRE le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [99] Elle sent monter, bouillonner sa COLÈRE contre lui. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa COLÈRE contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'air en COLÈRE. COLONNE [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la COLONNE de la petite salle du palais ? COMBAT [14] Toutes ses forces en alerte, il s'éveille, prêt au COMBAT. COMME [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi COMME si elles provenaient de votre propre sang. [37] Il oublie qu'Antigone manie, COMME les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant COMME les autres. [66] Il est grand, il est fort, il est beau COMME Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas COMME lui. [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise COMME il fait avec ses chevaux. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas COMME d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [103] Lui-même, chassé du palais et de la ville COMME une bête. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil COMME lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [116] Elle rit : "COMME font les soldats ? [118] COMME je faisais jadis". [127] Il ne faut pas le laisser aller seul COMME ça, il va tomber et se faire mal. [155] COMME a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit COMME une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [171] Il s'endort brusquement, COMME il fait toujours. [173] Elle n'ose pas se coucher COMME Oedipe au bord de la route. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, COMME quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire COMME un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, COMME tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes COMME si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. [230] Antigone sanglote COMME une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, COMME disait ma mère. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, COMME le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit COMME un chasseur et est reparti sans rien dire". COMMENCE [185] Le soleil à l'horizon COMMENCE à peine à sortir de la brume. COMMENCENT [188] Les raisins COMMENCENT seulement à mûrir, mais les fruits des arbres sont mangeables. COMMENT [138] COMMENT est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [193] Elle ne sait que faire ni COMMENT justifier ce qui a l'air d'être un larcin. COMMIS [83] Polynice est désolé, il a COMMIS une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. COMPREND [77] Elle COMPREND soudain. [249] Il boit en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne COMPREND guère. COMPRENDRE [5] Oedipe met longtemps, près d'un an, à COMPRENDRE. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à COMPRENDRE et déjà se retourne. CONDUIRAS [25] Tu me CONDUIRAS, avec Ismène, à la porte du Nord. CONFUS [154] Depuis, il n'y a plus que des faits CONFUS, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. CONFUSÉMENT [183] Elle pense CONFUSÉMENT à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. CONNAÎT [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle CONNAÎT toutes ses armes. [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone CONNAÎT les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. CONNAÎTRE [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait CONNAÎTRE la paix et la réponse à ses interrogations. CONSEILLÉ [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a CONSEILLÉ Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. CONSEILS [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les CONSEILS d'Ilyssa et ménage ses forces. CONSENTE [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle CONSENTE. CONSÉQUENCES [102] Les CONSÉQUENCES sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. CONSOLE [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la CONSOLE et la fait manger sous un arbre. CONTACT [34] Il le soupèse de la main, reconnaît avec plaisir un CONTACT familier. CONTENT [132] Mais oui le forcer et peut-être qu'il sera CONTENT de se laisser faire. CONTIENT [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui CONTIENT un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. CONTRE [99] Elle sent monter, bouillonner sa colère CONTRE lui. [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un CONTRE l'autre. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère CONTRE ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. CONVIENNE [157] Ce projet, le seul qui CONVIENNE au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. CONVIENNENT [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui CONVIENNENT à la fille d'un roi. CORINTHE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de CORINTHE, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [249] Il boit en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de CORINTHE qu'elle ne comprend guère. CORPS [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand CORPS courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [159] Tout son CORPS, qui n'a plus l'habitude de la marche, lui fait mal. [219] La fatigue l'accable, son CORPS ne suit plus et elle ne cesse de ralentir. CÔTÉ [72] Elle résiste, c'est de ce CÔTÉ de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à CÔTÉ de lui. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur CÔTÉ, lui vers le levant et elle vers le couchant. COUCHANT [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le COUCHANT. COUCHE [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se COUCHE de tout son long. [175] Elle se COUCHE dans un sillon, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. COUCHER [173] Elle n'ose pas se COUCHER comme Oedipe au bord de la route. COULER [2] On ne voit plus COULER sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. COUP [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un COUP. COURANT [58] Elle crie: "Attends-moi !" et s'élance en COURANT sur la route. [64] Elle revient en COURANT vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [223] Sa voix devait être bien angoissée car la voilà qui arrive en COURANT. [228] Elle prend le sac et veut s'en aller en COURANT à sa poursuite. COURBÉ [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps COURBÉ qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. COURIR [243] Elle voudrait COURIR pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. COURSE [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la COURSE et par l'émotion. COURT [96] Antigone ne COURT plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. CRAINT [87] Elle CRAINT un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. [205] La réponse n'est pas celle qu'elle CRAINT. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle CRAINT de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. CRAINTE [198] L'homme demande avec CRAINTE : "Tu es Oedipe, l'ancien roi ? CRAMPONNE [53] Elle se tord les mains, elle se CRAMPONNE misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. CRÉON [4] CRÉON a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, CRÉON, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [30] Il est allé prévenir CRÉON ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : CRÉON. [108] CRÉON qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". CRIE [58] Elle CRIE: "Attends-moi !" et s'élance en courant sur la route. CRIER [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend CRIER derrière elle. CROISSANT [182] Elle regarde le mince CROISSANT de lune, au-dessus d'elle, qui est sans doute une déesse. CRUCHE [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite CRUCHE et détale. [209] Antigone va ramasser le pain, prend la CRUCHE qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. CUEILLE [189] Elle en CUEILLE quelques-uns. CUEILLIR [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les CUEILLIR quand elle entend crier derrière elle. DALLES [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les DALLES. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les DALLES de la ville. DANGEREUSE [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une DANGEREUSE et secrète fêlure. DANS [10] Un aigle plane DANS son ciel dont il masque ou dévoile les astres. [15] A l'aube, Antigone entre DANS la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. [22] Tu m'appelles sans cesse DANS ton cœur". [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement DANS la grande salle. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient DANS la ville. [100] Pourquoi l'a-t-il appelée DANS son cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes DANS cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti DANS ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et DANS les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection DANS le vent et les aspérités de la route. [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer DANS des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met DANS la main un morceau de pain. [175] Elle se couche DANS un sillon, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle DANS le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [186] Son père n'est pas reparti, il s'éveille en s'étirant DANS l'herbe. [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse DANS la gourde. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, DANS le sac. [221] Elle descend le seau DANS le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. [230] Antigone sanglote comme une petite fille DANS les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. [234] Elle ajoute: "Prends garde, on dit que Clios le bandit est DANS le pays. [249] Il boit en prononçant des mots sans suite DANS le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri DANS un champ. DANSÉ [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, DANSÉ et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. DÉBUT [250] Il a sans doute un DÉBUT d'insolation, heureusement qu'il a ce chapeau. DÉCHIRÉE [44] Antigone a les yeux secs, elle est DÉCHIRÉE, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. DÉCHUE [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et DÉCHUE si c'était pour en partir brusquement ? DÉESSE [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est sans doute une DÉESSE. DÉESSES [183] Elle pense confusément à toutes les DÉESSES, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. DÉFENSE [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la DÉFENSE de ses frères et l'opposition du garde. DÉFIANT [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le DÉFIANT du regard, lui fait face. DÉGAGE [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se DÉGAGE et, le défiant du regard, lui fait face. DÉJÀ [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car DÉJÀ le garde a disparu. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et DÉJÀ se retourne. [62] Il est DÉJÀ reparti. [78] C'est l'ordre, donné hier soir DÉJÀ, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est DÉJÀ hors de vue. [163] Antigone dit "Je n'ai que ça, j'ai DÉJÀ mangé l'autre moitié". DEMAIN [24] Je partirai DEMAIN à l'aube. [169] Il dit : "DEMAIN, retourne à Thèbes, Antigone, je le veux". DEMANDANT [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en DEMANDANT du pain. DEMANDE [70] Il ne se DEMANDE pas si c'est réellement sa volonté. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui DEMANDE de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [74] Elle DEMANDE pourquoi. [115] Elle remplit sa gourde et il lui DEMANDE de lui verser de l'eau sur la tête. [175] Elle se couche dans un sillon, elle se DEMANDE ce qu'elle fera le lendemain matin. [198] L'homme DEMANDE avec crainte : "Tu es Oedipe, l'ancien roi ? [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je DEMANDE du pain et je dis ce qui est". DEMANDER [140] Antigone ose enfin lui DEMANDER quelque chose à manger. DEMEURE [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa DEMEURE, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. DEMEURER [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut DEMEURER et pleurer, pleurer encore. DÉPART [73] lil patiente mais le temps fixé pour le DÉPART d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. DÉPORTÉ [149] A chaque pas, il est un peu DÉPORTÉ vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. DÉPOSE [208] Arrivé à une certaine distance, il DÉPOSE sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. DEPUIS [17] DEPUIS le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit DEPUIS qu'ils ont quitté le palais. [154] DEPUIS, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. DÉRISOIRE [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac DÉRISOIRE qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. DERNIER [220] D'un DERNIER effort, elle parvient jusqu'au puits où elle a rencontré Ilyssa la veille. DERNIÈRE [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une DERNIÈRE et inadmissible présence de Thèbes. DERRIÈRE [90] Il est occupé à fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment DERRIÈRE lui. [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier DERRIÈRE elle. [194] A ce moment la haute stature d'Oedipe apparaît DERRIÈRE elle. DÈS [146] Il s'en est aperçu DÈS qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. DÉSASTRE [104] Et moi, ne pouvant supporter ce DÉSASTRE, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. DESCEND [221] Elle DESCEND le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. DÉSERTE [32] La ville est DÉSERTE, toutes les portes et les volets sont clos. DÉSIR [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le DÉSIR, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. DÉSIRAIT [88] Elle le regarde, c'est le plus beau poignard de Polynice, celui qu'elle DÉSIRAIT tant. DÉSIRE [178] Mais quelle est celle qui DÉSIRE cela ? DÉSOLÉ [83] Polynice est DÉSOLÉ, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. DÉSORDRE [3] L'incroyable DÉSORDRE, qui a régné au palais après la mort de Jocaste, s'efface. DESSUS [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-DESSUS de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-DESSUS d'elle, qui est sans doute une déesse. DESTIN [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un DESTIN glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. DÉTACHER [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à DÉTACHER un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! DÉTALE [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et DÉTALE. DÉTIENT [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui DÉTIENT le pouvoir, est patient, encore patient. DÉTRESSE [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de DÉTRESSE s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. DEUX [30] Il est allé prévenir Créon ou les DEUX frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [102] Les conséquences sont là, les DEUX frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. [124] Elle remplit le bol resté sur la margelle et elles boivent toutes les DEUX. [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre DEUX rangées. DEVAIT [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui DEVAIT permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [223] Sa voix DEVAIT être bien angoissée car la voilà qui arrive en courant. DEVANT [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est DEVANT la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [98] DEVANT elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol DEVANT lui sans jamais s'arrêter. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller DEVANT elle pour qu'elle consente. DEVIENT [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient DEVIENT très vite douloureux. DÉVOILE [10] Un aigle plane dans son ciel dont il masque ou DÉVOILE les astres. DEVRA [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle DEVRA le suivre. DIALECTE [249] Il boit en prononçant des mots sans suite dans le DIALECTE de Corinthe qu'elle ne comprend guère. DIANT [46] Son sac de men- DIANT pour aller nulle part. DIEUX [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles DIEUX qui la protègent. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les DIEUX auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands DIEUX protecteurs de Thèbes". DIFFICILE [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, DIFFICILE, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. DIRE [60] Elle ne peut lui DIRE un mot ni lui donner le sac. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et DIRE comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien DIRE". DIS [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je DIS ce qui est". DISAIT [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant DISAIT : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme DISAIT ma mère. DISANT [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui DISANT le sien, elle s'appelle Ilyssa. DISPARAÎTRE [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et DISPARAÎTRE tout d'un coup. DISPARU [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a DISPARU. DISTANCE [208] Arrivé à une certaine DISTANCE, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. DIT [16] Elle DIT : "Père, tu m'appelles, tu n'en as pas le droit". [50] Il les embrasse, il leur DIT brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [61] Il s'arrête, il DIT : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir avec moi ! [63] Elle est glacée par le ton dont il a DIT cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [69] Il DIT qu'il faut respecter la volonté d'Oedipe, le laisser faire. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle DIT son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [163] Antigone DIT "Je n'ai que ça, j'ai déjà mangé l'autre moitié". [169] Il DIT : "Demain, retourne à Thèbes, Antigone, je le veux". [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se DIT qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [179] Il y en a une autre qui, en même temps, me DIT : Va avec lui, n'importe où. [196] Il DIT : "Je ne savais pas, prenez ce que vous voulez ! [206] Il ne DIT pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis ce qui est". [214] Elle DIT oui. [225] Elle DIT: "Tu as faim, mange un peu". [234] Elle ajoute: "Prends garde, on DIT que Clios le bandit est dans le pays. [252] Un homme, DIT-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". DOIT [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne DOIT venir avec moi ! [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et DOIT être ménagée. DOIVENT [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes DOIVENT être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. DONC [85] Qu'elle fasse DONC l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. DONNE [114] Elle voit qu'il est aveugle et lui DONNE de l'eau. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "DONNE un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [200] Ne m'approche pas, mais DONNE-nous un peu de pain pour ce jour". [224] Ilyssa lui DONNE à boire, lui lave le visage et les mains. [226] Elle ouvre son sac, lui DONNE le pain du vigneron. DONNÉ [33] Ismène lui a DONNÉ une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [78] C'est l'ordre, DONNÉ hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. [251] Qui le lui a DONNÉ ? DONNÉE [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a DONNÉE Ilyssa. DONNER [48] Elle n'a pu lui DONNER le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [60] Elle ne peut lui dire un mot ni lui DONNER le sac. [142] Elle lui sourit, mais ne s'approche pas pour le lui DONNER. [245] Quelqu'un a dû le lui DONNER car elle ne le lui a jamais vu. DONNERAIS [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le DONNERAIS à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". DONT [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche DONT l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [10] Un aigle plane dans son ciel DONT il masque ou dévoile les astres. [63] Elle est glacée par le ton DONT il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [90] Il est occupé à fermer la porte DONT le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce DONT sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". DOS [52] Elle voit son large DOS, sa taille haute qui s'éloignent. [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le DOS à Thèbes, s'en va à la poursuite d'Oedipe. DOULOUREUX [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite DOULOUREUX. DOUTE [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est sans DOUTE une déesse. [250] Il a sans DOUTE un début d'insolation, heureusement qu'il a ce chapeau. DRAME [17] Depuis le DRAME il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". DRESSÉS [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et DRESSÉS plus que jamais l'un contre l'autre. DROIT [16] Elle dit : "Père, tu m'appelles, tu n'en as pas le DROIT". [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le DROIT, mais je n'appelle personne". DROITE [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la DROITE avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. DÛ [112] Des ordres ont DÛ être envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'il rencontre. [136] Je n'aurais pas DÛ lui parler. [245] Quelqu'un a DÛ le lui donner car elle ne le lui a jamais vu. DUR [164] Il ne refuse pas, mange le pain qui est DUR, mais a bon goût. DURANT [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et DURANT trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. EAU [114] Elle voit qu'il est aveugle et lui donne de l'EAU. [115] Elle remplit sa gourde et il lui demande de lui verser de l'EAU sur la tête. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'EAU sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [167] Il boit à son tour en prenant soin de garder la moitié de l'EAU. [247] Il a bu toute l'EAU de sa gourde et il a marché tout le jour sans manger. [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'EAU que lui a donnée Ilyssa. ÉCARTÉ [113] Cette femme qui habite un endroit ÉCARTÉ n'a pas été prévenue. ÉCARTELÉE [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, ÉCARTELÉE par une petite chose absurde et terrifiante. ÉCHAPPE [13] Il bondit, il ÉCHAPPE aux serres de l'aigle. ÉCLAIRS [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres ÉCLAIRS ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. ÉCLAT [147] Est-ce que c'est l'ÉCLAT du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? ÉCOULÉ [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est ÉCOULÉ, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. ÉCOULEMENT [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable ÉCOULEMENT des heures. ÉCROULER [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'ÉCROULER et disparaître tout d'un coup. EFFACE [3] L'incroyable désordre, qui a régné au palais après la mort de Jocaste, s'EFFACE. EFFET [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'EFFET du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? EFFORT [220] D'un dernier EFFORT, elle parvient jusqu'au puits où elle a rencontré Ilyssa la veille. EFFRAIE [105] Elle s'EFFRAIE, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. EFFROI [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'EFFROI comme si elles provenaient de votre propre sang. ÉLANCE [58] Elle crie: "Attends-moi !" et s'ÉLANCE en courant sur la route. ÉLÈVE [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'ÉLÈVE sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. ELLE [16] ELLE dit : "Père, tu m'appelles, tu n'en as pas le droit". [17] Depuis le drame il ne parle plus, ELLE est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [18] ELLE interroge du regard le garde. [20] ELLE sort. [21] ELLE revient quelques heures plus tard : "Père, tu m'appelles. [23] ELLE ne pleure pas, il pense qu'elle sait se tenir. [23] Elle ne pleure pas, il pense qu'ELLE sait se tenir. [33] Ismène lui a donné une gourde qu'ELLE a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'ELLE connaît toutes ses armes. [44] Antigone a les yeux secs, ELLE est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. [45] D'une main ELLE guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre ELLE tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'ELLE a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [47] ELLE ne peut supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe en train de mendier. [48] ELLE n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, ELLE ne peut se résoudre à le faire. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'ELLE ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [51] Il a passé la porte, ELLE entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [52] ELLE voit son large dos, sa taille haute qui s'éloignent. [53] ELLE se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [53] Elle se tord les mains, ELLE se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [54] ELLE ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [54] Elle ne pleure toujours pas, ELLE sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - ELLE, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - ELLE hurle de toutes ses forces. [55] Ismène est épouvantée, ELLE balbutie : "Viens ! [58] ELLE crie: "Attends-moi !" et s'élance en courant sur la route. [59] ELLE parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais ELLE est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [60] ELLE ne peut lui dire un mot ni lui donner le sac. [63] ELLE est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [64] ELLE revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [65] Il lui ouvre les bras, ELLE s'y jette en pleurant. [67] ELLE l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. [72] ELLE résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'ELLE veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [74] ELLE demande pourquoi. [77] ELLE comprend soudain. [79] C'est leur ordre, celui qu'ELLE n'accepte pas, qu'elle n'acceptera jamais. [79] C'est leur ordre, celui qu'elle n'accepte pas, qu'ELLE n'acceptera jamais. [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, ELLE surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [82] ELLE recule à pas lents, prête à lui résister. [85] Qu'ELLE fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, ELLE reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'ELLE ne s'y attend. [86] Un sursaut d'affection pour ELLE le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [87] ELLE craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. [88] ELLE le regarde, c'est le plus beau poignard de Polynice, celui qu'elle désirait tant. [88] Elle le regarde, c'est le plus beau poignard de Polynice, celui qu'ELLE désirait tant. [89] ELLE le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'ELLE revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'ELLE revient dans la ville. [92] ELLE entend son frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à grand bruit. [93] ELLE se retourne, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. [93] Elle se retourne, ELLE n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. [94] ELLE pense : "C'est moi qui mendierai pour lui". [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, ELLE ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, ELLE se presse, leur père est déjà hors de vue. [96] Antigone ne court plus, ELLE sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [97] ELLE le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [98] Devant ELLE la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [99] ELLE sent monter, bouillonner sa colère contre lui. [105] ELLE s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [105] Elle s'effraie, ELLE s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car ELLE s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'ELLE ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [107] Tandis qu'ELLE se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, ELLE sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'ELLE, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'ELLE tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [109] ELLE est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [110] ELLE a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [110] Elle a faim, ELLE a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [110] Elle a faim, elle a soif, ELLE est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, ELLE peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [114] ELLE voit qu'il est aveugle et lui donne de l'eau. [115] ELLE remplit sa gourde et il lui demande de lui verser de l'eau sur la tête. [116] ELLE rit : "Comme font les soldats ? [119] ELLE le regarde avec pitié, avec respect. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, ELLE dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, ELLE s'appelle Ilyssa. [124] ELLE remplit le bol resté sur la margelle et elles boivent toutes les deux. [126] ELLE répond que oui. [141] Ilyssa retourne chez ELLE et revient avec un morceau de pain. [142] ELLE lui sourit, mais ne s'approche pas pour le lui donner. [143] ELLE le lance sur le sol. [166] ELLE boit avec mesure, elle pense au lendemain. [166] Elle boit avec mesure, ELLE pense au lendemain. [170] ELLE ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [170] Elle ne répond pas, ELLE s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [173] ELLE n'ose pas se coucher comme Oedipe au bord de la route. [174] Il y a une vigne un peu plus loin, ELLE pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'ELLE sera cachée entre deux rangées. [175] ELLE se couche dans un sillon, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. [175] Elle se couche dans un sillon, ELLE se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. [175] Elle se couche dans un sillon, elle se demande ce qu'ELLE fera le lendemain matin. [176] ELLE s'aperçoit qu'elle l'ignore. [176] Elle s'aperçoit qu'ELLE l'ignore. [181] ELLE est épuisée, elle ne peut plus penser. [181] Elle est épuisée, ELLE ne peut plus penser. [182] ELLE regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est sans doute une déesse. [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'ELLE, qui est sans doute une déesse. [183] ELLE pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels ELLE a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels ELLE a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec ELLE dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [184] ELLE s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. [189] ELLE en cueille quelques-uns. [190] ELLE les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec ELLE mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'ELLE l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [191] ELLE part en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. [191] Elle part en chercher encore, ELLE est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand ELLE entend crier derrière elle. [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière ELLE. [192] ELLE se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'air en colère. [193] ELLE ne sait que faire ni comment justifier ce qui a l'air d'être un larcin. [194] A ce moment la haute stature d'Oedipe apparaît derrière ELLE. [203] ELLE est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [203] Elle est terrifiée par ce qu'ELLE vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais ELLE n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [204] Il se relève, ELLE supplie "Pourquoi t'humilies-tu ainsi ? [205] La réponse n'est pas celle qu'ELLE craint. [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'ELLE verse dans la gourde. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, ELLE met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. [213] ELLE ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [213] Elle ne peut résister à cette prière, ELLE pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant ELLE pour qu'elle consente. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'ELLE consente. [214] ELLE dit oui. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et ELLE vers le couchant. [217] ELLE a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'ELLE allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. [219] La fatigue l'accable, son corps ne suit plus et ELLE ne cesse de ralentir. [220] D'un dernier effort, ELLE parvient jusqu'au puits où elle a rencontré Ilyssa la veille. [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au puits où ELLE a rencontré Ilyssa la veille. [221] ELLE descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais ELLE est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'ELLE ne parvient pas à le faire remonter. [222] ELLE est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. [222] Elle est obligée de s'étendre, ELLE craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, ELLE appelle Ilyssa. [225] ELLE dit: "Tu as faim, mange un peu". [226] ELLE ouvre son sac, lui donne le pain du vigneron. [228] ELLE prend le sac et veut s'en aller en courant à sa poursuite. [231] ELLE lui apporte du pain et des galettes. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, ELLE l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [234] ELLE ajoute: "Prends garde, on dit que Clios le bandit est dans le pays. [237] ELLE s'arrête car elle ne peut laisser ses enfants seuls. [237] Elle s'arrête car ELLE ne peut laisser ses enfants seuls. [239] ELLE marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'ELLE-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où ELLE devra le suivre. [241] A la tombée du jour, ELLE aperçoit son père de loin. [243] ELLE voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais ELLE n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. [244] Quand ELLE est près de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. [244] Quand elle est près de lui, ELLE voit qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. [245] Quelqu'un a dû le lui donner car ELLE ne le lui a jamais vu. [248] Il ne résiste pas quand ELLE approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. [249] Il boit en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'ELLE ne comprend guère. [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'ELLE lui apporte. [254] ELLE pense qu'il ne sait plus qui elle est. [254] Elle pense qu'il ne sait plus qui ELLE est. [255] ELLE reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. ELLES [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si ELLES provenaient de votre propre sang. [124] Elle remplit le bol resté sur la margelle et ELLES boivent toutes les deux. [238] ELLES s'embrassent et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'en va à la poursuite d'Oedipe. ÉLOIGNE [170] Elle ne répond pas, elle s'ÉLOIGNE, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. ÉLOIGNENT [52] Elle voit son large dos, sa taille haute qui s'ÉLOIGNENT. ÉLOIGNER [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'ÉLOIGNER, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. EMBRASSE [50] Il les EMBRASSE, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [215] Ils reviennent à la route, il l'EMBRASSE et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. EMBRASSENT [238] Elles s'EMBRASSENT et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'en va à la poursuite d'Oedipe. ÉMOTION [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'ÉMOTION. EMPÊCHE [229] Ilyssa l'en EMPÊCHE : "Il faut manger d'abord, te reposer, laisser passer la grande chaleur". EMPORTE [93] Elle se retourne, elle n'EMPORTE que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. EN [7] Il sait qu'un jour Oedipe n'EN pourra plus d'attendre. [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus EN rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [12] Quand il EN est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [14] Toutes ses forces EN alerte, il s'éveille, prêt au combat. [16] Elle dit : "Père, tu m'appelles, tu n'EN as pas le droit". [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'EN ai le droit, mais je n'appelle personne". [42] EN haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [42] En haut sur le rempart, Etéocle EN armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'EN va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite EN un chemin semé d'ornières et de trous. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille EN même temps que la gourde d'Ismène. [47] Elle ne peut supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe EN train de mendier. [56] Rentrons", alors que leur père, aveugle et seul, s'EN va nulle part. [58] Elle crie: "Attends-moi !" et s'élance EN courant sur la route. [64] Elle revient EN courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [65] Il lui ouvre les bras, elle s'y jette EN pleurant. [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi EN somme. [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour EN arrière. [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu EN auras besoin ! [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée EN faisant en arrière un bond de cabri. [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant EN arrière un bond de cabri. [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour EN partir brusquement ? [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance EN trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond EN lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [146] Il s'EN est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis EN question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [158] Il avance de plus EN plus lentement. [167] Il boit à son tour EN prenant soin de garder la moitié de l'eau. [179] Il y EN a une autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [179] Il y en a une autre qui, EN même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [186] Son père n'est pas reparti, il s'éveille EN s'étirant dans l'herbe. [189] Elle EN cueille quelques-uns. [191] Elle part EN chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. [191] Elle part en chercher encore, elle est EN train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'air EN colère. [195] L'homme EN s'approchant voit qu'il est aveugle. [201] L'homme est épouvanté et s'EN va. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller EN demandant du pain. [210] Ils mangent la moitié du pain EN silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'EN prie". [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'EN vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. [223] Sa voix devait être bien angoissée car la voilà qui arrive EN courant. [227] EN le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il est sur la route sans rien". [228] Elle prend le sac et veut s'EN aller en courant à sa poursuite. [228] Elle prend le sac et veut s'en aller EN courant à sa poursuite. [229] Ilyssa l'EN empêche : "Il faut manger d'abord, te reposer, laisser passer la grande chaleur". [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'EN va à la poursuite d'Oedipe. [239] Elle marche lentement, EN s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [249] Il boit EN prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. ENCHAÎNÉS [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal ENCHAÎNÉS qui surgissent on ne sait d'où. ENCORE [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, ENCORE patient. [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer ENCORE. [191] Elle part en chercher ENCORE, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. ENDORME [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'ENDORME, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. ENDORT [171] Il s'ENDORT brusquement, comme il fait toujours. ENDROIT [113] Cette femme qui habite un ENDROIT écarté n'a pas été prévenue. ENFANT [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un ENFANT à la main y arrive aussi. ENFANTS [237] Elle s'arrête car elle ne peut laisser ses ENFANTS seuls. ENFIN [140] Antigone ose ENFIN lui demander quelque chose à manger. ENFUIT [202] Antigone pense qu'il s'ENFUIT et ne reviendra plus. ENGAGER [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'ENGAGER sans protection dans le vent et les aspérités de la route. ENGLOUTI [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, ENGLOUTI dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. ENGOURDIE [184] Elle s'éveille très tôt, ENGOURDIE par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. ÉNORME [41] Il ouvre seul et manie sans aide l'ÉNORME battant renforcé d'airain. ENSEMBLE [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ENSEMBLE de ce qu'on appelle le temps. ENSUITE [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur si c'était pour la repous- ser ENSUITE ? ENTEND [38] Les rues sont silencieuses, on n'ENTEND que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [51] Il a passé la porte, elle ENTEND son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [92] Elle ENTEND son frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à grand bruit. [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle ENTEND crier derrière elle. ENTENDRE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'ENTENDRE répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". ENTORSE [129] Il ne veut pas, il ne veut pas, une ENTORSE est vite attrapée. ENTRAÎNE [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'ENTRAÎNE vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. ENTRAÎNER [71] Il lui prend le bras, tente de l'ENTRAÎNER vers la ville. [92] Elle entend son frère ENTRAÎNER Ismène qui, cette fois, pleure à grand bruit. ENTRE [15] A l'aube, Antigone ENTRE dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va ENTRE les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée ENTRE deux rangées. [187] ENTRE les ceps de vigne, on a planté des arbres. ENTRER [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'ENTRER dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. ENVOYÉS [112] Des ordres ont dû être ENVOYÉS de Thèbes car c'est la première personne qu'il rencontre. ÉPAULES [68] Il lui caresse les cheveux et les ÉPAULES, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. ÉPOUVANTABLES [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses ÉPOUVANTABLES grimaces. ÉPOUVANTÉ [201] L'homme est ÉPOUVANTÉ et s'en va. ÉPOUVANTÉE [55] Ismène est ÉPOUVANTÉE, elle balbutie : "Viens ! ÉPUISÉE [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, ÉPUISÉE par la course et par l'émotion. [181] Elle est ÉPUISÉE, elle ne peut plus penser. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si ÉPUISÉE qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. ERRANTE [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie ERRANTE et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. ERREUR [83] Polynice est désolé, il a commis une ERREUR, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. ES [198] L'homme demande avec crainte : "Tu ES Oedipe, l'ancien roi ? EST [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, EST patient, encore patient. [12] Quand il en EST proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe EST cette proie. [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle EST surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [30] Il EST allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [32] La ville EST déserte, toutes les portes et les volets sont clos. [35] C'EST le bois de sa lance préférée. [36] Il pense : "C'EST le cadeau d'adieu de mes fils". [44] Antigone a les yeux secs, elle EST déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. [55] Ismène EST épouvantée, elle balbutie : "Viens ! [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle EST hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [62] Il EST déjà reparti. [63] Elle EST glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'EST pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'EST la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice EST devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [66] Il EST grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [66] Il est grand, il EST fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [66] Il est grand, il est fort, il EST beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [70] Il ne se demande pas si c'EST réellement sa volonté. [72] Elle résiste, c'EST de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe EST écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [76] C'EST l'ordre. [78] C'EST l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. [79] C'EST leur ordre, celui qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'acceptera jamais. [83] Polynice EST désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'EST pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre EST impératif. [88] Elle le regarde, c'EST le plus beau poignard de Polynice, celui qu'elle désirait tant. [90] Il EST occupé à fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. [94] Elle pense : "C'EST moi qui mendierai pour lui". [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père EST déjà hors de vue. [101] Pourquoi EST-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur EST aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'EST de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [109] Elle EST près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [110] Elle a faim, elle a soif, elle EST brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [112] Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes car c'EST la première personne qu'il rencontre. [114] Elle voit qu'il EST aveugle et lui donne de l'eau. [125] EST-ce qu'Antigone accompagne l'aveugle ? [129] Il ne veut pas, il ne veut pas, une entorse EST vite attrapée. [131] Antigone EST stupéfaite "Le forcer ? [135] Alors c'EST lui, l'ancien tyran qui a tué son père ! [138] Comment EST-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [139] Ilyssa EST rassurée et se prépare à partir. [146] Il s'en EST aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [147] EST-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [147] Est-ce que c'EST l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [149] A chaque pas, il EST un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [151] Il se hâte parce qu'il EST Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'EST toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'EST ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, EST remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [164] Il ne refuse pas, mange le pain qui EST dur, mais a bon goût. [178] Mais quelle EST celle qui désire cela ? [181] Elle EST épuisée, elle ne peut plus penser. [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui EST sans doute une déesse. [186] Son père n'EST pas reparti, il s'éveille en s'étirant dans l'herbe. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture EST rare et doit être ménagée. [191] Elle part en chercher encore, elle EST en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. [192] Elle se retourne, c'EST le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'air en colère. [195] L'homme en s'approchant voit qu'il EST aveugle. [201] L'homme EST épouvanté et s'en va. [203] Elle EST terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [205] La réponse n'EST pas celle qu'elle craint. [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis ce qui EST". [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui EST arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle EST si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. [222] Elle EST obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il EST sur la route sans rien". [232] Quand le soleil EST moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail EST long, comme disait ma mère. [234] Elle ajoute: "Prends garde, on dit que Clios le bandit EST dans le pays. [235] Il EST si beau que les femmes n'ont pas peur de lui. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe EST penché et où elle devra le suivre. [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette EST changée. [244] Quand elle EST près de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. [246] Il n'EST plus capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. [252] Un homme, dit-il, qui EST venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et EST reparti sans rien dire". [254] Elle pense qu'il ne sait plus qui elle EST. ÉTAIT [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur si c'ÉTAIT pour la repous- ser ensuite ? [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'ÉTAIT pour en partir brusquement ? [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - ÉTAIT Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé ÉTAIT tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'ÉTAIT là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. ÉTÉ [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont ÉTÉ prévenus. [113] Cette femme qui habite un endroit écarté n'a pas ÉTÉ prévenue. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours ÉTÉ pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. ÉTENDRE [222] Elle est obligée de s'ÉTENDRE, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. ETÉOCLE [42] En haut sur le rempart, ETÉOCLE en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [84] ETÉOCLE, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. [95] ETÉOCLE, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'ETÉOCLE appelle la folle, la risible aventure de leur père. ÉTIRANT [186] Son père n'est pas reparti, il s'éveille en s'ÉTIRANT dans l'herbe. ÊTRE [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-ÊTRE, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'ÊTRE un mendiant comme les autres. [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent ÊTRE fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-ÊTRE très belle". [112] Des ordres ont dû ÊTRE envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'il rencontre. [132] Mais oui le forcer et peut-ÊTRE qu'il sera content de se laisser faire. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-ÊTRE l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit ÊTRE ménagée. [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier ce qui a l'air d'ÊTRE un larcin. [223] Sa voix devait ÊTRE bien angoissée car la voilà qui arrive en courant. EUE [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours EUE. ÉVANOUIR [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'ÉVANOUIR et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. ÉVEILLE [14] Toutes ses forces en alerte, il s'ÉVEILLE, prêt au combat. [184] Elle s'ÉVEILLE très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. [186] Son père n'est pas reparti, il s'ÉVEILLE en s'étirant dans l'herbe. ÉVÉNEMENT [152] Sauf lorsque l'ÉVÉNEMENT - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. ÉVÉNEMENTS [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les ÉVÉNEMENTS et par l'oracle. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des ÉVÉNEMENTS mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. EXISTENCE [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur EXISTENCE. EXPÉRIENCE [85] Qu'elle fasse donc l'EXPÉRIENCE de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. FACE [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait FACE. FAÇON [49] Le temps presse pourtant car, à sa FAÇON, il abrège les adieux. FAIM [110] Elle a FAIM, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [225] Elle dit: "Tu as FAIM, mange un peu". FAIRE [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut FAIRE, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le FAIRE. [69] Il dit qu'il faut respecter la volonté d'Oedipe, le laisser FAIRE. [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se FAIRE mal. [132] Mais oui le forcer et peut-être qu'il sera content de se laisser FAIRE. [138] Comment est-ce qu'il faut FAIRE T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu FAIRE, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [193] Elle ne sait que FAIRE ni comment justifier ce qui a l'air d'être un larcin. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le FAIRE remonter. FAISAIS [118] Comme je FAISAIS jadis". FAISAIT [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui FAISAIT sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. FAISANT [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en FAISANT en arrière un bond de cabri. FAIT [19] Il FAIT signe qu'Oedipe n'a pas appelé. [29] Il s'apaise, il lui FAIT signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien FAIT leur travail et que les habitants ont été prévenus. [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il FAIT avec ses chevaux. [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui FAIT face. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui FAIT partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur FAIT accomplir avec beaucoup d'autorité. [155] Comme a FAIT le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [159] Tout son corps, qui n'a plus l'habitude de la marche, lui FAIT mal. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui FAIT retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. [171] Il s'endort brusquement, comme il FAIT toujours. [180] Ce n'importe où qui me FAIT horreur et qui pourtant m'attire. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a FAIT des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la FAIT manger sous un arbre. FAITS [154] Depuis, il n'y a plus que des FAITS confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. FAMILIER [34] Il le soupèse de la main, reconnaît avec plaisir un contact FAMILIER. FASSE [85] Qu'elle FASSE donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. FATIGUE [219] La FATIGUE l'accable, son corps ne suit plus et elle ne cesse de ralentir. FAUT [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il FAUT faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [69] Il dit qu'il FAUT respecter la volonté d'Oedipe, le laisser faire. [127] Il ne FAUT pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se faire mal. [130] Il FAUT le forcer, ma fille ! [137] Il FAUT que je me purifie, mon garçon aussi. [138] Comment est-ce qu'il FAUT faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il FAUT qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [229] Ilyssa l'en empêche : "Il FAUT manger d'abord, te reposer, laisser passer la grande chaleur". FÊLURE [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète FÊLURE. FEMME [113] Cette FEMME qui habite un endroit écarté n'a pas été prévenue. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la FEMME répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. FEMMES [235] Il est si beau que les FEMMES n'ont pas peur de lui. FERA [175] Elle se couche dans un sillon, elle se demande ce qu'elle FERA le lendemain matin. FERMÉES [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être FERMÉES aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. FERMER [90] Il est occupé à FERMER la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. FERMETURE [84] Etéocle, là-haut, surveille la FERMETURE des portes, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. FEUILLES [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de FEUILLES et lui met dans la main un morceau de pain. FIÈRE [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la FIÈRE Antigone - elle hurle de toutes ses forces. FIERTÉ [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec FIERTÉ chaque fois qu'elle revient dans la ville. FILLE [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette FILLE sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la FILLE d'un roi. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une FILLE et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [130] Il faut le forcer, ma FILLE ! [230] Antigone sanglote comme une petite FILLE dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. FILS [6] Si ses FILS s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [36] Il pense : "C'est le cadeau d'adieu de mes FILS". FIXÉ [73] lil patiente mais le temps FIXÉ pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au plan FIXÉ. FLATTE [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la FLATTE et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. FOIS [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque FOIS qu'elle revient dans la ville. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène qui, cette FOIS, pleure à grand bruit. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs FOIS, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. FOLLE [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la FOLLE, la risible aventure de leur père. FONT [116] Elle rit : "Comme FONT les soldats ? FORCER [80] Polynice s'impatiente, il la presse de passer le seuil de la porte, il veut la FORCER. [130] Il faut le FORCER, ma fille ! [131] Antigone est stupéfaite "Le FORCER ? [132] Mais oui le FORCER et peut-être qu'il sera content de se laisser faire. FORCES [14] Toutes ses FORCES en alerte, il s'éveille, prêt au combat. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses FORCES. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les FORCES qui lui restent, elle appelle Ilyssa. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses FORCES. FORT [66] Il est grand, il est FORT, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. FRANCHIR [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et FRANCHIR le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. FRÈRE [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son FRÈRE, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [92] Elle entend son FRÈRE entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à grand bruit. FRÈRES [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de ses FRÈRES et l'opposition du garde. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux FRÈRES qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [102] Les conséquences sont là, les deux FRÈRES aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. FROID [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le FROID du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. FRONT [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son FRONT, il sort du chemin et se couche de tout son long. FRUITS [188] Les raisins commencent seulement à mûrir, mais les FRUITS des arbres sont mangeables. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle met l'autre moitié, avec les FRUITS, dans le sac. GALETTES [231] Elle lui apporte du pain et des GALETTES. GARÇON [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de GARÇON, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. [137] Il faut que je me purifie, mon GARÇON aussi. GARÇONS [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les GARÇONS, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. GARDE [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du GARDE. [18] Elle interroge du regard le GARDE. [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le GARDE a disparu. [234] Elle ajoute: "Prends GARDE, on dit que Clios le bandit est dans le pays. GARDER [167] Il boit à son tour en prenant soin de GARDER la moitié de l'eau. GAUCHE [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la GAUCHE ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. GLACÉ [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin GLACÉ était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. GLACÉE [63] Elle est GLACÉE par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. GLISSE [162] Un pas léger s'approche, une main lui GLISSE sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. GOUFFRE [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce GOUFFRE sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. GOURDE [33] Ismène lui a donné une GOURDE qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la GOURDE d'Ismène. [115] Elle remplit sa GOURDE et il lui demande de lui verser de l'eau sur la tête. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa GOURDE à côté de lui. [165] Il lui tend la GOURDE. [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la GOURDE. [247] Il a bu toute l'eau de sa GOURDE et il a marché tout le jour sans manger. GOÛT [164] Il ne refuse pas, mange le pain qui est dur, mais a bon GOÛT. GRÂCE [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans GRÂCE dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". GRAND [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à GRAND bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [66] Il est GRAND, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à GRAND bruit. [107] Tandis qu'elle se rapproche du GRAND corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du GRAND air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? GRANDE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la GRANDE mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la GRANDE salle. [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'abord, te reposer, laisser passer la GRANDE chaleur". GRANDS [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux GRANDS dieux protecteurs de Thèbes". GRIGNOTER [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et GRIGNOTER un peu de pain. GRIMACES [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables GRIMACES. GUÈRE [249] Il boit en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend GUÈRE. GUIDE [45] D'une main elle GUIDE son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. HABI [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'HABI- tude par une de ses épouvantables grimaces. HABITANTS [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les HABITANTS ont été prévenus. HABITE [113] Cette femme qui HABITE un endroit écarté n'a pas été prévenue. HABITUDE [159] Tout son corps, qui n'a plus l'HABITUDE de la marche, lui fait mal. HALEINE [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'HALEINE, épuisée par la course et par l'émotion. HÂTE [150] Il se HÂTE, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [151] Il se HÂTE parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. HAUT [42] En HAUT sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [84] Etéocle, là-HAUT, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. [95] Etéocle, du HAUT du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [232] Quand le soleil est moins HAUT et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. HAUTE [52] Elle voit son large dos, sa taille HAUTE qui s'éloignent. [98] Devant elle la HAUTE silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop HAUTE pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [194] A ce moment la HAUTE stature d'Oedipe apparaît derrière elle. HÈLE [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la HÈLE plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. HERBE [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'HERBE et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [186] Son père n'est pas reparti, il s'éveille en s'étirant dans l'HERBE. HÉSITANT [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas HÉSITANT, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. HÉSITE [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui HÉSITE sur les dalles. HEURE [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette HEURE, se surveillent sauvagement dans la grande salle. HEURES [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des HEURES. [21] Elle revient quelques HEURES plus tard : "Père, tu m'appelles. HEUREUSEMENT [250] Il a sans doute un début d'insolation, HEUREUSEMENT qu'il a ce chapeau. HIER [78] C'est l'ordre, donné HIER soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. HOMME [195] L'HOMME en s'approchant voit qu'il est aveugle. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'HOMME et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, HOMME, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [198] L'HOMME demande avec crainte : "Tu es Oedipe, l'ancien roi ? [201] L'HOMME est épouvanté et s'en va. [252] Un HOMME, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". HORIZON [185] Le soleil à l'HORIZON commence à peine à sortir de la brume. HORREUR [180] Ce n'importe où qui me fait HORREUR et qui pourtant m'attire. HORS [28] N'importe où, HORS de Thèbes ! [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est HORS d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà HORS de vue. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté HORS de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. HUI [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'HUI et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'HUI perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'HUI brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". HUMILIANTE [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position HUMILIANTE et déchue si c'était pour en partir brusquement ? HUMILIÉ [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin HUMILIÉ du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. HUMILIES [204] Il se relève, elle supplie "Pourquoi t'HUMILIES-tu ainsi ? HURLE [27] Il HURLE d'une voix terrible : "Nulle part ! [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle HURLE de toutes ses forces. ICI [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ICI de supporter l'interminable écoulement des heures. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ICI plus vite qu'elle ne s'y attend. IDÉE [47] Elle ne peut supporter l'IDÉE ni l'image du roi Oedipe en train de mendier. IGNORE [176] Elle s'aperçoit qu'elle l'IGNORE. IL [7] IL sait qu'un jour Oedipe n'en pourra plus d'attendre. [10] Un aigle plane dans son ciel dont IL masque ou dévoile les astres. [11] D'un mouvement superbe, IL plonge vers le sol. [12] Quand IL en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [12] Quand il en est proche, IL bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [13] IL bondit, il échappe aux serres de l'aigle. [13] Il bondit, IL échappe aux serres de l'aigle. [14] Toutes ses forces en alerte, IL s'éveille, prêt au combat. [17] Depuis le drame IL ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [19] IL fait signe qu'Oedipe n'a pas appelé. [23] Elle ne pleure pas, IL pense qu'elle sait se tenir. [27] IL hurle d'une voix terrible : "Nulle part ! [29] IL s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. [29] Il s'apaise, IL lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. [30] IL est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [34] IL le soupèse de la main, reconnaît avec plaisir un contact familier. [36] IL pense : "C'est le cadeau d'adieu de mes fils". [37] IL oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. [41] IL ouvre seul et manie sans aide l'énorme battant renforcé d'airain. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'IL faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'IL va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [49] Le temps presse pourtant car, à sa façon, IL abrège les adieux. [50] IL les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [50] Il les embrasse, IL leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [51] IL a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [61] IL s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir avec moi ! [61] Il s'arrête, IL dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir avec moi ! [62] IL est déjà reparti. [63] Elle est glacée par le ton dont IL a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, IL ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, IL l'a attendue, quel bonheur ! [65] IL lui ouvre les bras, elle s'y jette en pleurant. [66] IL est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [66] Il est grand, IL est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [66] Il est grand, il est fort, IL est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. [68] IL lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, IL la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme IL fait avec ses chevaux. [69] IL dit qu'il faut respecter la volonté d'Oedipe, le laisser faire. [69] Il dit qu'IL faut respecter la volonté d'Oedipe, le laisser faire. [70] IL ne se demande pas si c'est réellement sa volonté. [71] IL lui prend le bras, tente de l'entraîner vers la ville. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, IL lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [75] IL répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [80] Polynice s'impatiente, IL la presse de passer le seuil de la porte, il veut la forcer. [80] Polynice s'impatiente, il la presse de passer le seuil de la porte, IL veut la forcer. [81] IL a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [83] Polynice est désolé, IL a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais IL ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [90] IL est occupé à fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, IL la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'IL lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'IL a toujours eue. [100] Pourquoi l'a-t-IL appelée dans son cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? [101] Pourquoi est-IL resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [112] Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'IL rencontre. [114] Elle voit qu'IL est aveugle et lui donne de l'eau. [115] Elle remplit sa gourde et IL lui demande de lui verser de l'eau sur la tête. [117] IL soupire. [120] IL la remercie. [121] Malgré le bandeau sur ses yeux, IL a toujours son admirable sourire. [122] IL repart. [127] IL ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se faire mal. [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, IL va tomber et se faire mal. [128] IL ne veut pas. [129] IL ne veut pas, il ne veut pas, une entorse est vite attrapée. [129] Il ne veut pas, IL ne veut pas, une entorse est vite attrapée. [130] IL faut le forcer, ma fille ! [132] Mais oui le forcer et peut-être qu'IL sera content de se laisser faire. [133] IL y a longtemps qu'il va ainsi tout seul ? [133] Il y a longtemps qu'IL va ainsi tout seul ? [137] IL faut que je me purifie, mon garçon aussi. [138] Comment est-ce qu'IL faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [146] IL s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [146] Il s'en est aperçu dès qu'IL a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [148] IL a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. [149] A chaque pas, IL est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [150] IL se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car IL ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où IL pourrait aller. [151] IL se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'IL est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, IL a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'IL appelait alors son bonheur. [154] Depuis, IL n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où IL pouvait au moins se refuser à l'avenir. [156] IL ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et IL faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'IL trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [158] IL avance de plus en plus lentement. [160] Lorsqu'IL ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, IL sort du chemin et se couche de tout son long. [164] IL ne refuse pas, mange le pain qui est dur, mais a bon goût. [165] IL lui tend la gourde. [167] IL boit à son tour en prenant soin de garder la moitié de l'eau. [169] IL dit : "Demain, retourne à Thèbes, Antigone, je le veux". [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, IL se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'IL ne peut plus rien pour la protéger. [171] IL s'endort brusquement, comme il fait toujours. [171] Il s'endort brusquement, comme IL fait toujours. [172] IL y a un peu de lune, mais Antigone a peur de l'obscurité. [174] IL y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [177] IL veut que je retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [179] IL y en a une autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [186] Son père n'est pas reparti, IL s'éveille en s'étirant dans l'herbe. [190] Elle les porte à Oedipe, IL ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, IL les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [195] L'homme en s'approchant voit qu'IL est aveugle. [196] IL dit : "Je ne savais pas, prenez ce que vous voulez ! [202] Antigone pense qu'IL s'enfuit et ne reviendra plus. [204] IL se relève, elle supplie "Pourquoi t'humilies-tu ainsi ? [206] IL ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis ce qui est". [208] Arrivé à une certaine distance, IL dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. [211] IL se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'IL pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [215] Ils reviennent à la route, IL l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, IL est sur la route sans rien". [229] Ilyssa l'en empêche : "IL faut manger d'abord, te reposer, laisser passer la grande chaleur". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'IL y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [235] IL est si beau que les femmes n'ont pas peur de lui. [236] Après IL les tue". [242] IL marche avec peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette est changée. [242] Il marche avec peine, IL s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette est changée. [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, IL tombe parfois et sa silhouette est changée. [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'IL porte un chapeau de paille qui le protège. [246] IL n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. [246] Il n'est plus capable d'avancer, IL sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. [247] IL a bu toute l'eau de sa gourde et il a marché tout le jour sans manger. [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et IL a marché tout le jour sans manger. [248] IL ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. [249] IL boit en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. [250] IL a sans doute un début d'insolation, heureusement qu'il a ce chapeau. [250] Il a sans doute un début d'insolation, heureusement qu'IL a ce chapeau. [252] Un homme, dit-IL, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". [254] Elle pense qu'IL ne sait plus qui elle est. [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'IL s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. ILS [39] ILS arrivent à la porte. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ILS ont quitté le palais. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ILS sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. [210] ILS mangent la moitié du pain en silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. [215] ILS reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ILS s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. ILYSSA [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle ILYSSA. [139] ILYSSA est rassurée et se prépare à partir. [141] ILYSSA retourne chez elle et revient avec un morceau de pain. [153] Quand ILYSSA lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au puits où elle a rencontré ILYSSA la veille. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle ILYSSA. [224] ILYSSA lui donne à boire, lui lave le visage et les mains. [229] ILYSSA l'en empêche : "Il faut manger d'abord, te reposer, laisser passer la grande chaleur". [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'ILYSSA qui la console et la fait manger sous un arbre. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé ILYSSA, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'ILYSSA et ménage ses forces. [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée ILYSSA. IMAGE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'IMAGE lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [47] Elle ne peut supporter l'idée ni l'IMAGE du roi Oedipe en train de mendier. IMAGINÉ [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a IMAGINÉ que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. IMPATIENTE [80] Polynice s'IMPATIENTE, il la presse de passer le seuil de la porte, il veut la forcer. IMPÉRATIF [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est IMPÉRATIF. IMPORTE [28] N'IMPORTE où, hors de Thèbes ! [179] Il y en a une autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'IMPORTE où. [180] Ce n'IMPORTE où qui me fait horreur et qui pourtant m'attire. INACTION [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'INACTION, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? INADMISSIBLE [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et INADMISSIBLE présence de Thèbes. INCIDENTS [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres INCIDENTS bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. INCROYABLE [3] L'INCROYABLE désordre, qui a régné au palais après la mort de Jocaste, s'efface. INSENSÉE [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination INSENSÉE qu'il a toujours eue. INSOLATION [250] Il a sans doute un début d'INSOLATION, heureusement qu'il a ce chapeau. INSPIRENT [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui INSPIRENT de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. INTERDIT [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui INTERDIT à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. INTERDITE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, INTERDITE, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". INTERDITES [216] Vers Thèbes, la ville aux sept portes INTERDITES à Oedipe. INTERMINABLE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'INTERMINABLE écoulement des heures. INTERROGATIONS [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses INTERROGATIONS. INTERROGE [18] Elle INTERROGE du regard le garde. INTRIGUES [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des INTRIGUES du palais. INUTILES [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses INUTILES qui conviennent à la fille d'un roi. IRRÉSISTIBLEMENT [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a IRRÉSISTIBLEMENT basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. IRRITE [105] Elle s'effraie, elle s'IRRITE, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. ISMÈNE [25] Tu me conduiras, avec ISMÈNE, à la porte du Nord. [33] ISMÈNE lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [43] ISMÈNE, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'ISMÈNE. [55] ISMÈNE est épouvantée, elle balbutie : "Viens ! [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre ISMÈNE et de le laisser refermer la porte. [92] Elle entend son frère entraîner ISMÈNE qui, cette fois, pleure à grand bruit. [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant ISMÈNE toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [108] Créon qui aime tellement ISMÈNE à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". J [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [163] Antigone dit "Je n'ai que ça, J'ai déjà mangé l'autre moitié". JADIS [118] Comme je faisais JADIS". JAMAIS [79] C'est leur ordre, celui qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'acceptera JAMAIS. [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que JAMAIS l'un contre l'autre. [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans JAMAIS s'arrêter. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, JAMAIS elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [245] Quelqu'un a dû le lui donner car elle ne le lui a JAMAIS vu. JARDINS [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les JARDINS et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. JE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais JE n'appelle personne". [24] JE partirai demain à l'aube. [118] Comme JE faisais jadis". [136] JE n'aurais pas dû lui parler. [137] Il faut que JE me purifie, mon garçon aussi. [163] Antigone dit "JE n'ai que ça, j'ai déjà mangé l'autre moitié". [169] Il dit : "Demain, retourne à Thèbes, Antigone, JE le veux". [177] Il veut que JE retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [177] Il veut que je retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, JE le veux aussi. [196] Il dit : "JE ne savais pas, prenez ce que vous voulez ! [199] JE suis un aveugle, un suppliant. [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "JE demande du pain et je dis ce qui est". [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et JE dis ce qui est". [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et JE ne suis plus capable de te protéger. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, JE ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais JE t'en prie". JETÉ [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a JETÉ hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. JETTE [65] Il lui ouvre les bras, elle s'y JETTE en pleurant. JEUX [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs JEUX rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. JOCASTE [3] L'incroyable désordre, qui a régné au palais après la mort de JOCASTE, s'efface. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec JOCASTE, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était JOCASTE, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. JOUES [2] On ne voit plus couler sur ses JOUES ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. JOUR [7] Il sait qu'un JOUR Oedipe n'en pourra plus d'attendre. [200] Ne m'approche pas, mais donne-nous un peu de pain pour ce JOUR". [241] A la tombée du JOUR, elle aperçoit son père de loin. [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et il a marché tout le JOUR sans manger. JOURS [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois JOURS pour les cérémonies de purification de la ville. JUSQU [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis JUSQU'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [123] Antigone s'avance JUSQU'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement JUSQU'à la chute. [220] D'un dernier effort, elle parvient JUSQU'au puits où elle a rencontré Ilyssa la veille. [255] Elle reste près de lui JUSQU'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. JUSTIFIER [193] Elle ne sait que faire ni comment JUSTIFIER ce qui a l'air d'être un larcin. LÀ [9] Oedipe, cette nuit-LÀ, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [84] Etéocle, LÀ-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. [102] Les conséquences sont LÀ, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était LÀ qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. LAISSANT [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, LAISSANT Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. LAISSE [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et se LAISSE tomber au pied d'un arbre. LAISSER [69] Il dit qu'il faut respecter la volonté d'Oedipe, le LAISSER faire. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le LAISSER refermer la porte. [127] Il ne faut pas le LAISSER aller seul comme ça, il va tomber et se faire mal. [132] Mais oui le forcer et peut-être qu'il sera content de se LAISSER faire. [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'abord, te reposer, LAISSER passer la grande chaleur". [237] Elle s'arrête car elle ne peut LAISSER ses enfants seuls. LANCE [35] C'est le bois de sa LANCE préférée. [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la LANCE et qu'elle connaît toutes ses armes. [143] Elle le LANCE sur le sol. LARCIN [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier ce qui a l'air d'être un LARCIN. LARGE [52] Elle voit son LARGE dos, sa taille haute qui s'éloignent. LARMES [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces LARMES noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans LARMES et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. LAVE [224] Ilyssa lui donne à boire, lui LAVE le visage et les mains. LÉGER [162] Un pas LÉGER s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. LENDEMAIN [31] Le LENDEMAIN, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [166] Elle boit avec mesure, elle pense au LENDEMAIN. [175] Elle se couche dans un sillon, elle se demande ce qu'elle fera le LENDEMAIN matin. LENTEMENT [158] Il avance de plus en plus LENTEMENT. [239] Elle marche LENTEMENT, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. LENTS [82] Elle recule à pas LENTS, prête à lui résister. LEQUEL [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur LEQUEL Oedipe est penché et où elle devra le suivre. LESQUELS [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour LESQUELS elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. LEUR [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait LEUR travail et que les habitants ont été prévenus. [50] Il les embrasse, il LEUR dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [56] Rentrons", alors que LEUR père, aveugle et seul, s'en va nulle part. [79] C'est LEUR ordre, celui qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'acceptera jamais. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, LEUR père est déjà hors de vue. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de LEUR père. [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les LEUR fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de LEUR existence. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de LEUR côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. LEURS [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de LEURS pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de LEURS jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. LEVANT [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le LEVANT et elle vers le couchant. LÈVE [211] Il se LÈVE : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. LÈVRES [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses LÈVRES l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. LIBATIONS [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des LIBATIONS, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. LIEU [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque LIEU bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le LIEU de leur existence. LIL [73] LIL patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. LOIN [174] Il y a une vigne un peu plus LOIN, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si LOIN de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si LOIN de Thèbes - le lieu de leur existence. [241] A la tombée du jour, elle aperçoit son père de LOIN. LONG [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son LONG. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est LONG, comme disait ma mère. LONGTEMPS [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ont saigné si LONGTEMPS, se cicatrisent. [5] Oedipe met LONGTEMPS, près d'un an, à comprendre. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour LONGTEMPS, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [101] Pourquoi est-il resté si LONGTEMPS à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [133] Il y a LONGTEMPS qu'il va ainsi tout seul ? [217] Elle a marché LONGTEMPS sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. LONGUEUR [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la LONGUEUR du chemin. LORSQU [160] LORSQU'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. LORSQUE [152] Sauf LORSQUE l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. LOURD [90] Il est occupé à fermer la porte dont le LOURD battant retombe bruyamment derrière lui. LOURDE [240] La part la plus LOURDE, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. LUI [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image LUI a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [29] Il s'apaise, il LUI fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. [33] Ismène LUI a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [48] Elle n'a pu LUI donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [60] Elle ne peut LUI dire un mot ni lui donner le sac. [60] Elle ne peut lui dire un mot ni LUI donner le sac. [65] Il LUI ouvre les bras, elle s'y jette en pleurant. [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme LUI. [68] Il LUI caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. [71] Il LUI prend le bras, tente de l'entraîner vers la ville. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il LUI demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, LUI fait face. [82] Elle recule à pas lents, prête à LUI résister. [90] Il est occupé à fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière LUI. [94] Elle pense : "C'est moi qui mendierai pour LUI". [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'il LUI suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers LUI mais vers Thèbes. [99] Elle sent monter, bouillonner sa colère contre LUI. [103] LUI-même, chassé du palais et de la ville comme une bête. [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant LUI sans jamais s'arrêter. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme LUI mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [114] Elle voit qu'il est aveugle et LUI donne de l'eau. [115] Elle remplit sa gourde et il LUI demande de lui verser de l'eau sur la tête. [115] Elle remplit sa gourde et il lui demande de LUI verser de l'eau sur la tête. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en LUI disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [135] Alors c'est LUI, l'ancien tyran qui a tué son père ! [136] Je n'aurais pas dû LUI parler. [140] Antigone ose enfin LUI demander quelque chose à manger. [142] Elle LUI sourit, mais ne s'approche pas pour le lui donner. [142] Elle lui sourit, mais ne s'approche pas pour le LUI donner. [153] Quand Ilyssa LUI a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur LUI et ce qu'il appelait alors son bonheur. [159] Tout son corps, qui n'a plus l'habitude de la marche, LUI fait mal. [161] Un réflexe de sa vie de soldat LUI fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de LUI. [162] Un pas léger s'approche, une main LUI glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et LUI met dans la main un morceau de pain. [165] Il LUI tend la gourde. [168] LUI aussi pense à l'avenir, quelle misère ! [179] Il y en a une autre qui, en même temps, me dit : Va avec LUI, n'importe où. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, LUI vers le levant et elle vers le couchant. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui LUI restent, elle appelle Ilyssa. [224] Ilyssa LUI donne à boire, lui lave le visage et les mains. [224] Ilyssa lui donne à boire, LUI lave le visage et les mains. [226] Elle ouvre son sac, LUI donne le pain du vigneron. [231] Elle LUI apporte du pain et des galettes. [235] Il est si beau que les femmes n'ont pas peur de LUI. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le LUI a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [244] Quand elle est près de LUI, elle voit qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. [245] Quelqu'un a dû le LUI donner car elle ne le lui a jamais vu. [245] Quelqu'un a dû le lui donner car elle ne le LUI a jamais vu. [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que LUI a donnée Ilyssa. [251] Qui le LUI a donné ? [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir près de LUI ni de la nourriture qu'elle lui apporte. [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle LUI apporte. [255] Elle reste près de LUI jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. LUNE [172] Il y a un peu de LUNE, mais Antigone a peur de l'obscurité. [182] Elle regarde le mince croissant de LUNE, au-dessus d'elle, qui est sans doute une déesse. LUTTES [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des LUTTES et des intrigues du palais. M [16] Elle dit : "Père, tu M'appelles, tu n'en as pas le droit". [21] Elle revient quelques heures plus tard : "Père, tu M'appelles. [22] Tu M'appelles sans cesse dans ton cœur". [180] Ce n'importe où qui me fait horreur et qui pourtant M'attire. [200] Ne M'approche pas, mais donne-nous un peu de pain pour ce jour". [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus M'obéir, mais je t'en prie". MA [130] Il faut le forcer, MA fille ! [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait MA mère. MÂCHANT [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle MÂCHANT avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. MAIN [34] Il le soupèse de la MAIN, reconnaît avec plaisir un contact familier. [45] D'une MAIN elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la MAIN y arrive aussi. [162] Un pas léger s'approche, une MAIN lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la MAIN un morceau de pain. MAINS [53] Elle se tord les MAINS, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [224] Ilyssa lui donne à boire, lui lave le visage et les MAINS. MAINTENANT [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et MAINTENANT qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [156] Il ne peut plus se permettre cela MAINTENANT et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui MAINTENANT sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. MAIS [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial MAIS chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, MAIS je n'appelle personne". [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, MAIS elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe MAIS ne la rejette pas comme lui. [73] lil patiente MAIS le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, MAIS la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, MAIS il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [97] Elle le suit MAIS son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui MAIS vers Thèbes. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui MAIS, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [132] MAIS oui le forcer et peut-être qu'il sera content de se laisser faire. [142] Elle lui sourit, MAIS ne s'approche pas pour le lui donner. [164] Il ne refuse pas, mange le pain qui est dur, MAIS a bon goût. [172] Il y a un peu de lune, MAIS Antigone a peur de l'obscurité. [178] MAIS quelle est celle qui désire cela ? [188] Les raisins commencent seulement à mûrir, MAIS les fruits des arbres sont mangeables. [200] Ne m'approche pas, MAIS donne-nous un peu de pain pour ce jour". [206] Il ne dit pas : Pour toi, MAIS "Je demande du pain et je dis ce qui est". [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, MAIS je t'en prie". [221] Elle descend le seau dans le puits, MAIS elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, MAIS elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. MAL [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se faire MAL. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements MAL enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. [159] Tout son corps, qui n'a plus l'habitude de la marche, lui fait MAL. MALGRÉ [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, MALGRÉ la défense de ses frères et l'opposition du garde. [121] MALGRÉ le bandeau sur ses yeux, il a toujours son admirable sourire. MANGE [164] Il ne refuse pas, MANGE le pain qui est dur, mais a bon goût. [225] Elle dit: "Tu as faim, MANGE un peu". MANGÉ [163] Antigone dit "Je n'ai que ça, j'ai déjà MANGÉ l'autre moitié". MANGEABLES [188] Les raisins commencent seulement à mûrir, mais les fruits des arbres sont MANGEABLES. MANGENT [210] Ils MANGENT la moitié du pain en silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. MANGER [140] Antigone ose enfin lui demander quelque chose à MANGER. [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut MANGER d'abord, te reposer, laisser passer la grande chaleur". [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait MANGER sous un arbre. [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et il a marché tout le jour sans MANGER. MANIE [37] Il oublie qu'Antigone MANIE, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. [41] Il ouvre seul et MANIE sans aide l'énorme battant renforcé d'airain. MANIÈRE [67] Elle l'aime et Polynice, à sa MANIÈRE de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. MANOEUVRE [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les MANOEUVRE tous : Créon. MANQUE [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps MANQUE et l'ordre est impératif. MANQUEMENT [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout MANQUEMENT au plan fixé. MANTEAU [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans MANTEAU, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. MARCHANT [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, MARCHANT plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. MARCHE [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la MARCHE, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [159] Tout son corps, qui n'a plus l'habitude de la MARCHE, lui fait mal. [239] Elle MARCHE lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de pain. [242] Il MARCHE avec peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette est changée. MARCHÉ [217] Elle a MARCHÉ longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et il a MARCHÉ tout le jour sans manger. MARCHER [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'il lui suffit de MARCHER pour rattraper Oedipe. MARGELLE [124] Elle remplit le bol resté sur la MARGELLE et elles boivent toutes les deux. MASQUE [10] Un aigle plane dans son ciel dont il MASQUE ou dévoile les astres. MATIN [134] On l'a chassé de Thèbes ce MATIN. [175] Elle se couche dans un sillon, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain MATIN. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du MATIN, brisée par sa nuit sur le sol nu. ME [25] Tu ME conduiras, avec Ismène, à la porte du Nord. [137] Il faut que je ME purifie, mon garçon aussi. [179] Il y en a une autre qui, en même temps, ME dit : Va avec lui, n'importe où. [180] Ce n'importe où qui ME fait horreur et qui pourtant m'attire. MÊME [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en MÊME temps que la gourde d'Ismène. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et MÊME - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [103] Lui-MÊME, chassé du palais et de la ville comme une bête. [179] Il y en a une autre qui, en MÊME temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-MÊME a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. MEN [46] Son sac de MEN- diant pour aller nulle part. MÉNAGE [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et MÉNAGE ses forces. MÉNAGÉE [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être MÉNAGÉE. MENDIANT [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un MENDIANT comme les autres. [93] Elle se retourne, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de MENDIANT d'Oedipe. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable MENDIANT : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". MENDICITÉ [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la MENDICITÉ, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. MENDIER [47] Elle ne peut supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe en train de MENDIER. MENDIERAI [94] Elle pense : "C'est moi qui MENDIERAI pour lui". MÈRE [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa MÈRE pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma MÈRE. MES [36] Il pense : "C'est le cadeau d'adieu de MES fils". MESURE [166] Elle boit avec MESURE, elle pense au lendemain. MET [5] Oedipe MET longtemps, près d'un an, à comprendre. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui MET dans la main un morceau de pain. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle MET l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. METTRE [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et METTRE son bâton et sa gourde à côté de lui. MIEUX [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, MIEUX vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. MILIEU [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au MILIEU des luttes et des intrigues du palais. MINCE [182] Elle regarde le MINCE croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est sans doute une déesse. MISÉRABLEMENT [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne MISÉRABLEMENT à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. MISÈRE [168] Lui aussi pense à l'avenir, quelle MISÈRE ! MOI [58] Elle crie: "Attends-MOI !" et s'élance en courant sur la route. [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir avec MOI ! [94] Elle pense : "C'est MOI qui mendierai pour lui". [104] Et MOI, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [177] Il veut que je retourne à Thèbes et MOI, de toute mon âme, je le veux aussi. MOINS [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au MOINS se refuser à l'avenir. [232] Quand le soleil est MOINS haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. MOIS [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces MOIS d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? MOITIÉ [163] Antigone dit "Je n'ai que ça, j'ai déjà mangé l'autre MOITIÉ". [167] Il boit à son tour en prenant soin de garder la MOITIÉ de l'eau. [210] Ils mangent la MOITIÉ du pain en silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle met l'autre MOITIÉ, avec les fruits, dans le sac. MOMENT [194] A ce MOMENT la haute stature d'Oedipe apparaît derrière elle. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un MOMENT: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. MON [137] Il faut que je me purifie, MON garçon aussi. [177] Il veut que je retourne à Thèbes et moi, de toute MON âme, je le veux aussi. MONTER [99] Elle sent MONTER, bouillonner sa colère contre lui. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent MONTER sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. MOQUEUSE [89] Elle le remercie de la petite révérence MOQUEUSE qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. MORCEAU [141] Ilyssa retourne chez elle et revient avec un MORCEAU de pain. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un MORCEAU de pain. [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol un MORCEAU de pain, une petite cruche et détale. MORT [3] L'incroyable désordre, qui a régné au palais après la MORT de Jocaste, s'efface. MOT [60] Elle ne peut lui dire un MOT ni lui donner le sac. MOTS [249] Il boit en prononçant des MOTS sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. MOUETTE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande MOUETTE blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. MOUVEMENT [11] D'un MOUVEMENT superbe, il plonge vers le sol. [81] Il a tort car, d'un MOUVEMENT brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce MOUVEMENT jusqu'à la chute. MÛRIR [188] Les raisins commencent seulement à MÛRIR, mais les fruits des arbres sont mangeables. NE [2] On NE voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [9] Oedipe, cette nuit-là, NE voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [17] Depuis le drame il NE parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [23] Elle NE pleure pas, il pense qu'elle sait se tenir. [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs NE rien ajouter car déjà le garde a disparu. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, NE cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [47] Elle NE peut supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe en train de mendier. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle NE peut se résoudre à le faire. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle NE parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [54] Elle NE pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [60] Elle NE peut lui dire un mot ni lui donner le sac. [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne NE doit venir avec moi ! [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il NE l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais NE la rejette pas comme lui. [70] Il NE se demande pas si c'est réellement sa volonté. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle NE s'y attend. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il NE répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle NE tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [96] Antigone NE court plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [104] Et moi, NE pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle NE sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [127] Il NE faut pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se faire mal. [128] Il NE veut pas. [129] Il NE veut pas, il ne veut pas, une entorse est vite attrapée. [129] Il ne veut pas, il NE veut pas, une entorse est vite attrapée. [142] Elle lui sourit, mais NE s'approche pas pour le lui donner. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il NE sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, NE veut plus savoir où il pourrait aller. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on NE sait d'où. [156] Il NE peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [160] Lorsqu'il NE sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. [164] Il NE refuse pas, mange le pain qui est dur, mais a bon goût. [170] Elle NE répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il NE peut plus rien pour la protéger. [181] Elle est épuisée, elle NE peut plus penser. [190] Elle les porte à Oedipe, il NE refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [193] Elle NE sait que faire ni comment justifier ce qui a l'air d'être un larcin. [196] Il dit : "Je NE savais pas, prenez ce que vous voulez ! [200] NE m'approche pas, mais donne-nous un peu de pain pour ce jour". [202] Antigone pense qu'il s'enfuit et NE reviendra plus. [206] Il NE dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis ce qui est". [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je NE suis plus capable de te protéger. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je NE te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu NE veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [213] Elle NE peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [219] La fatigue l'accable, son corps NE suit plus et elle ne cesse de ralentir. [219] La fatigue l'accable, son corps ne suit plus et elle NE cesse de ralentir. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle NE parvient pas à le faire remonter. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "NE te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [233] L'aveugle NE peut pas aller vite, tu le rattraperas". [237] Elle s'arrête car elle NE peut laisser ses enfants seuls. [245] Quelqu'un a dû le lui donner car elle NE le lui a jamais vu. [248] Il NE résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. [249] Il boit en prononçant des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle NE comprend guère. [253] Oedipe NE semble pas surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. [254] Elle pense qu'il NE sait plus qui elle est. NI [47] Elle ne peut supporter l'idée NI l'image du roi Oedipe en train de mendier. [60] Elle ne peut lui dire un mot NI lui donner le sac. [193] Elle ne sait que faire NI comment justifier ce qui a l'air d'être un larcin. [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle NI de la longueur du chemin. [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir près de lui NI de la nourriture qu'elle lui apporte. NOIRES [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes NOIRES qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. NOM [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son NOM, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. NON [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire NON pas vers lui mais vers Thèbes. [150] Il se hâte, NON par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. NORD [25] Tu me conduiras, avec Ismène, à la porte du NORD. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du NORD qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. NOURRITURE [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la NOURRITURE est rare et doit être ménagée. [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir près de lui ni de la NOURRITURE qu'elle lui apporte. NOUS [200] Ne m'approche pas, mais donne-NOUS un peu de pain pour ce jour". NU [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol NU. NUIT [9] Oedipe, cette NUIT-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa NUIT sur le sol nu. NULLE [27] Il hurle d'une voix terrible : "NULLE part ! [46] Son sac de men- diant pour aller NULLE part. [56] Rentrons", alors que leur père, aveugle et seul, s'en va NULLE part. OBÉIR [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'OBÉIR, mais je t'en prie". OBJET [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel OBJET de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [87] Elle craint un piège, saisit l'OBJET à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. OBLIGÉE [222] Elle est OBLIGÉE de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. OBSCURITÉ [172] Il y a un peu de lune, mais Antigone a peur de l'OBSCURITÉ. OBSTINATION [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette OBSTINATION insensée qu'il a toujours eue. OCCUPÉ [90] Il est OCCUPÉ à fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. OEDIPE [1] Les blessures des yeux d'OEDIPE, qui ont saigné si longtemps, se cicatrisent. [5] OEDIPE met longtemps, près d'un an, à comprendre. [7] Il sait qu'un jour OEDIPE n'en pourra plus d'attendre. [9] OEDIPE, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie OEDIPE est cette proie. [19] Il fait signe qu'OEDIPE n'a pas appelé. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'OEDIPE qui hésite sur les dalles. [47] Elle ne peut supporter l'idée ni l'image du roi OEDIPE en train de mendier. [59] Elle parvient à rattraper OEDIPE, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme OEDIPE mais ne la rejette pas comme lui. [69] Il dit qu'il faut respecter la volonté d'OEDIPE, le laisser faire. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'OEDIPE est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à OEDIPE les portes de la ville et tout retour en arrière. [93] Elle se retourne, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'OEDIPE. [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper OEDIPE. [109] Elle est près d'OEDIPE qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [111] OEDIPE parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. [145] OEDIPE a le vertige. [151] Il se hâte parce qu'il est OEDIPE qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [173] Elle n'ose pas se coucher comme OEDIPE au bord de la route. [190] Elle les porte à OEDIPE, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [194] A ce moment la haute stature d'OEDIPE apparaît derrière elle. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors OEDIPE s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [198] L'homme demande avec crainte : "Tu es OEDIPE, l'ancien roi ? [216] Vers Thèbes, la ville aux sept portes interdites à OEDIPE. [227] En le voyant, Antigone pense : "OEDIPE n'a rien, il est sur la route sans rien". [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'en va à la poursuite d'OEDIPE. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel OEDIPE est penché et où elle devra le suivre. [253] OEDIPE ne semble pas surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. OFFERT [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, OFFERT des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. OMBRE [40] Polynice sort de l'OMBRE. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'OMBRE. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'OMBRE sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. OMBREUSES [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues OMBREUSES de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. ON [2] ON ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [31] Le lendemain, ON peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [38] Les rues sont silencieuses, ON n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [134] ON l'a chassé de Thèbes ce matin. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'ON appelle le temps. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent ON ne sait d'où. [187] Entre les ceps de vigne, ON a planté des arbres. [234] Elle ajoute: "Prends garde, ON dit que Clios le bandit est dans le pays. ONT [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ONT saigné si longtemps, se cicatrisent. [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ONT bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ONT été prévenus. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ONT quitté le palais. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ONT chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [112] Des ordres ONT dû être envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'il rencontre. [235] Il est si beau que les femmes n'ONT pas peur de lui. OPPOSITION [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'OPPOSITION du garde. ORACLE [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'ORACLE. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'ORACLE - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. ORDONNE [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ORDONNE pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". ORDRE [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ORDRE d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [76] C'est l'ORDRE. [78] C'est l'ORDRE, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. [79] C'est leur ORDRE, celui qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'acceptera jamais. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ORDRE est impératif. ORDRES [112] Des ORDRES ont dû être envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'il rencontre. ORNEMENTS [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ORNEMENTS d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. ORNIÈRES [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ORNIÈRES et de trous. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ORNIÈRES du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. OSE [140] Antigone OSE enfin lui demander quelque chose à manger. [173] Elle n'OSE pas se coucher comme Oedipe au bord de la route. OU [10] Un aigle plane dans son ciel dont il masque OU dévoile les astres. [30] Il est allé prévenir Créon OU les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, OU l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs OU d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche OU la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [152] Sauf lorsque l'événement - OU peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. OÙ [26] Pour aller OÙ ? [28] N'importe OÙ, hors de Thèbes ! [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones OÙ le blanc qui survient devient très vite douloureux. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir OÙ il pourrait aller. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'OÙ. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais OÙ il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide OÙ s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [179] Il y en a une autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe OÙ. [180] Ce n'importe OÙ qui me fait horreur et qui pourtant m'attire. [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au puits OÙ elle a rencontré Ilyssa la veille. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et OÙ elle devra le suivre. OUBLIE [37] Il OUBLIE qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'OUBLIE pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. OUI [126] Elle répond que OUI. [132] Mais OUI le forcer et peut-être qu'il sera content de se laisser faire. [214] Elle dit OUI. OUTRE [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'OUTRE d'eau que lui a donnée Ilyssa. OUVRE [41] Il OUVRE seul et manie sans aide l'énorme battant renforcé d'airain. [65] Il lui OUVRE les bras, elle s'y jette en pleurant. [226] Elle OUVRE son sac, lui donne le pain du vigneron. PAILLE [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de PAILLE qui le protège. PAIN [141] Ilyssa retourne chez elle et revient avec un morceau de PAIN. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de PAIN. [164] Il ne refuse pas, mange le PAIN qui est dur, mais a bon goût. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de PAIN à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [200] Ne m'approche pas, mais donne-nous un peu de PAIN pour ce jour". [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du PAIN. [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du PAIN et je dis ce qui est". [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de PAIN, une petite cruche et détale. [209] Antigone va ramasser le PAIN, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. [210] Ils mangent la moitié du PAIN en silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. [226] Elle ouvre son sac, lui donne le PAIN du vigneron. [231] Elle lui apporte du PAIN et des galettes. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un peu de PAIN. PAIX [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la PAIX et la réponse à ses interrogations. PALAIS [3] L'incroyable désordre, qui a régné au PALAIS après la mort de Jocaste, s'efface. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le PALAIS. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au PALAIS et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [103] Lui-même, chassé du PALAIS et de la ville comme une bête. [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du PALAIS. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du PALAIS ? [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du PALAIS où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. PAR [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée PAR une petite chose absurde et terrifiante. [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée PAR la course et par l'émotion. [59] Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et PAR l'émotion. [63] Elle est glacée PAR le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude PAR une de ses épouvantables grimaces. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée PAR le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis PAR terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [150] Il se hâte, non PAR souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé PAR les autres, par les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, PAR les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et PAR l'oracle. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question PAR Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie PAR le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée PAR sa nuit sur le sol nu. [203] Elle est terrifiée PAR ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. PARCE [151] Il se hâte PARCE qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. PARFOIS [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si PARFOIS une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, il tombe PARFOIS et sa silhouette est changée. PARLE [17] Depuis le drame il ne PARLE plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". PARLER [136] Je n'aurais pas dû lui PARLER. PART [27] Il hurle d'une voix terrible : "Nulle PART ! [46] Son sac de men- diant pour aller nulle PART. [56] Rentrons", alors que leur père, aveugle et seul, s'en va nulle PART. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque PART, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [191] Elle PART en chercher encore, elle est en train de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. [240] La PART la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. PARTAGE [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les PARTAGE avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. PARTIE [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait PARTIE de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. PARTIR [29] Il s'apaise, il lui fait signe de PARTIR, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en PARTIR brusquement ? [139] Ilyssa est rassurée et se prépare à PARTIR. PARTIRAI [24] Je PARTIRAI demain à l'aube. PARVIENT [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne PARVIENT pas à comprendre et déjà se retourne. [59] Elle PARVIENT à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [111] Oedipe PARVIENT près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. [220] D'un dernier effort, elle PARVIENT jusqu'au puits où elle a rencontré Ilyssa la veille. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne PARVIENT pas à le faire remonter. PAS [16] Elle dit : "Père, tu m'appelles, tu n'en as PAS le droit". [19] Il fait signe qu'Oedipe n'a PAS appelé. [23] Elle ne pleure PAS, il pense qu'elle sait se tenir. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs PAS et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse PAS de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient PAS à comprendre et déjà se retourne. [51] Il a passé la porte, elle entend son PAS et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [54] Elle ne pleure toujours PAS, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est PAS l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a PAS refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette PAS comme lui. [70] Il ne se demande PAS si c'est réellement sa volonté. [79] C'est leur ordre, celui qu'elle n'accepte PAS, qu'elle n'acceptera jamais. [82] Elle recule à PAS lents, prête à lui résister. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est PAS la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond PAS comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne PAS la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non PAS vers lui mais vers Thèbes. [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un PAS hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [113] Cette femme qui habite un endroit écarté n'a PAS été prévenue. [127] Il ne faut PAS le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se faire mal. [128] Il ne veut PAS. [129] Il ne veut PAS, il ne veut pas, une entorse est vite attrapée. [129] Il ne veut pas, il ne veut PAS, une entorse est vite attrapée. [136] Je n'aurais PAS dû lui parler. [142] Elle lui sourit, mais ne s'approche PAS pour le lui donner. [149] A chaque PAS, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait PAS, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [162] Un PAS léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [164] Il ne refuse PAS, mange le pain qui est dur, mais a bon goût. [170] Elle ne répond PAS, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [173] Elle n'ose PAS se coucher comme Oedipe au bord de la route. [186] Son père n'est PAS reparti, il s'éveille en s'étirant dans l'herbe. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse PAS, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [196] Il dit : "Je ne savais PAS, prenez ce que vous voulez ! [200] Ne m'approche PAS, mais donne-nous un peu de pain pour ce jour". [205] La réponse n'est PAS celle qu'elle craint. [206] Il ne dit PAS : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis ce qui est". [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne PAS puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient PAS à le faire remonter. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse PAS, le travail est long, comme disait ma mère. [233] L'aveugle ne peut PAS aller vite, tu le rattraperas". [235] Il est si beau que les femmes n'ont PAS peur de lui. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie PAS les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. [248] Il ne résiste PAS quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. [253] Oedipe ne semble PAS surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. PASSÉ [51] Il a PASSÉ la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. PASSER [80] Polynice s'impatiente, il la presse de PASSER le seuil de la porte, il veut la forcer. [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'abord, te reposer, laisser PASSER la grande chaleur". PATIENCE [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends PATIENCE, tu seras belle, peut-être très belle". PATIENT [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est PATIENT, encore patient. [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore PATIENT. PATIENTE [73] lil PATIENTE mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. PAUVRE [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien PAUVRE, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. PAVÉS [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les PAVÉS de la route que sur les dalles de la ville. PAYS [234] Elle ajoute: "Prends garde, on dit que Clios le bandit est dans le PAYS. PAYSANNE [111] Oedipe parvient près d'un puits, une PAYSANNE tenant un enfant à la main y arrive aussi. PEINE [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec PEINE, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [185] Le soleil à l'horizon commence à PEINE à sortir de la brume. [242] Il marche avec PEINE, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa silhouette est changée. PENCHÉ [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est PENCHÉ et où elle devra le suivre. PENSE [23] Elle ne pleure pas, il PENSE qu'elle sait se tenir. [36] Il PENSE : "C'est le cadeau d'adieu de mes fils". [94] Elle PENSE : "C'est moi qui mendierai pour lui". [166] Elle boit avec mesure, elle PENSE au lendemain. [168] Lui aussi PENSE à l'avenir, quelle misère ! [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle PENSE qu'elle sera cachée entre deux rangées. [183] Elle PENSE confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [202] Antigone PENSE qu'il s'enfuit et ne reviendra plus. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle PENSE qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [227] En le voyant, Antigone PENSE : "Oedipe n'a rien, il est sur la route sans rien". [254] Elle PENSE qu'il ne sait plus qui elle est. PENSÉ [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a PENSÉ que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. PENSER [181] Elle est épuisée, elle ne peut plus PENSER. PERDU [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui PERDU, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. PÈRE [16] Elle dit : "PÈRE, tu m'appelles, tu n'en as pas le droit". [21] Elle revient quelques heures plus tard : "PÈRE, tu m'appelles. [45] D'une main elle guide son PÈRE, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son PÈRE d'être un mendiant comme les autres. [56] Rentrons", alors que leur PÈRE, aveugle et seul, s'en va nulle part. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un PÈRE, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur PÈRE est déjà hors de vue. [98] Devant elle la haute silhouette de son PÈRE avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur PÈRE. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son PÈRE qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton PÈRE, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [135] Alors c'est lui, l'ancien tyran qui a tué son PÈRE ! [186] Son PÈRE n'est pas reparti, il s'éveille en s'étirant dans l'herbe. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son PÈRE pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [241] A la tombée du jour, elle aperçoit son PÈRE de loin. PERMETTRE [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait PERMETTRE à son père d'être un mendiant comme les autres. [156] Il ne peut plus se PERMETTRE cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. PERMIS [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a PERMIS jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. PERSISTER [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent PERSISTER une dangereuse et secrète fêlure. PERSONNE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle PERSONNE". [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, PERSONNE ne doit venir avec moi ! [112] Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes car c'est la première PERSONNE qu'il rencontre. PÈSE [218] Son cœur PÈSE et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. PETIT [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à PETIT bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. PETITE [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une PETITE chose absurde et terrifiante. [89] Elle le remercie de la PETITE révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la PETITE salle du palais ? [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une PETITE cruche et détale. [230] Antigone sanglote comme une PETITE fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. PEU [149] A chaque pas, il est un PEU déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un PEU d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [172] Il y a un PEU de lune, mais Antigone a peur de l'obscurité. [174] Il y a une vigne un PEU plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un PEU de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [200] Ne m'approche pas, mais donne-nous un PEU de pain pour ce jour". [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un PEU de vin qu'elle verse dans la gourde. [225] Elle dit: "Tu as faim, mange un PEU". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un PEU d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter un PEU de pain. PEUR [172] Il y a un peu de lune, mais Antigone a PEUR de l'obscurité. [235] Il est si beau que les femmes n'ont pas PEUR de lui. PEUT [31] Le lendemain, on PEUT voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [47] Elle ne PEUT supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe en train de mendier. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours PEUT-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne PEUT se résoudre à le faire. [60] Elle ne PEUT lui dire un mot ni lui donner le sac. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, PEUT-être très belle". [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle PEUT de temps à autre se reposer à l'ombre. [132] Mais oui le forcer et PEUT-être qu'il sera content de se laisser faire. [152] Sauf lorsque l'événement - ou PEUT-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. [156] Il ne PEUT plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne PEUT plus rien pour la protéger. [181] Elle est épuisée, elle ne PEUT plus penser. [213] Elle ne PEUT résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. [233] L'aveugle ne PEUT pas aller vite, tu le rattraperas". [237] Elle s'arrête car elle ne PEUT laisser ses enfants seuls. PEUVENT [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires PEUVENT se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. PIED [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au PIED de la colonne de la petite salle du palais ? [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au PIED d'un arbre. PIÈGE [87] Elle craint un PIÈGE, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. PIERRES [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les PIERRES et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. PIQUE [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la PIQUE et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. PIRES [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien PIRES peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. PITIÉ [119] Elle le regarde avec PITIÉ, avec respect. PLAISIR [34] Il le soupèse de la main, reconnaît avec PLAISIR un contact familier. PLAN [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au PLAN fixé. PLANE [10] Un aigle PLANE dans son ciel dont il masque ou dévoile les astres. PLANTÉ [187] Entre les ceps de vigne, on a PLANTÉ des arbres. PLEURANT [65] Il lui ouvre les bras, elle s'y jette en PLEURANT. PLEURE [23] Elle ne PLEURE pas, il pense qu'elle sait se tenir. [54] Elle ne PLEURE toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène qui, cette fois, PLEURE à grand bruit. PLEURER [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de PLEURER à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et PLEURER, pleurer encore. [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, PLEURER encore. PLONGE [11] D'un mouvement superbe, il PLONGE vers le sol. PLUS [2] On ne voit PLUS couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [7] Il sait qu'un jour Oedipe n'en pourra PLUS d'attendre. [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit PLUS en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [17] Depuis le drame il ne parle PLUS, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". [21] Elle revient quelques heures PLUS tard : "Père, tu m'appelles. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici PLUS vite qu'elle ne s'y attend. [88] Elle le regarde, c'est le PLUS beau poignard de Polynice, celui qu'elle désirait tant. [96] Antigone ne court PLUS, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés PLUS que jamais l'un contre l'autre. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant PLUS vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut PLUS savoir où il pourrait aller. [154] Depuis, il n'y a PLUS que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. [156] Il ne peut PLUS se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [158] Il avance de PLUS en plus lentement. [158] Il avance de plus en PLUS lentement. [159] Tout son corps, qui n'a PLUS l'habitude de la marche, lui fait mal. [160] Lorsqu'il ne sent PLUS le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut PLUS rien pour la protéger. [174] Il y a une vigne un peu PLUS loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [181] Elle est épuisée, elle ne peut PLUS penser. [202] Antigone pense qu'il s'enfuit et ne reviendra PLUS. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis PLUS capable de te protéger. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux PLUS m'obéir, mais je t'en prie". [219] La fatigue l'accable, son corps ne suit PLUS et elle ne cesse de ralentir. [240] La part la PLUS lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. [240] La part la plus lourde, la PLUS cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. [246] Il n'est PLUS capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. [254] Elle pense qu'il ne sait PLUS qui elle est. PLUSIEURS [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle PLUSIEURS fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. POIGNARD [88] Elle le regarde, c'est le plus beau POIGNARD de Polynice, celui qu'elle désirait tant. [93] Elle se retourne, elle n'emporte que le POIGNARD de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. POLYNICE [40] POLYNICE sort de l'ombre. [57] Antigone repousse POLYNICE qui tente de la retenir. [64] Elle revient en courant vers Thèbes, POLYNICE est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [67] Elle l'aime et POLYNICE, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. [80] POLYNICE s'impatiente, il la presse de passer le seuil de la porte, il veut la forcer. [83] POLYNICE est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [88] Elle le regarde, c'est le plus beau poignard de POLYNICE, celui qu'elle désirait tant. [93] Elle se retourne, elle n'emporte que le poignard de POLYNICE et le sac de mendiant d'Oedipe. PORTE [25] Tu me conduiras, avec Ismène, à la PORTE du Nord. [39] Ils arrivent à la PORTE. [51] Il a passé la PORTE, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la PORTE, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la PORTE qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la PORTE. [80] Polynice s'impatiente, il la presse de passer le seuil de la PORTE, il veut la forcer. [90] Il est occupé à fermer la PORTE dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. [190] Elle les PORTE à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'il PORTE un chapeau de paille qui le protège. PORTES [32] La ville est déserte, toutes les PORTES et les volets sont clos. [75] Il répond que toutes les PORTES de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les PORTES de la ville et tout retour en arrière. [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des PORTES, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. [216] Vers Thèbes, la ville aux sept PORTES interdites à Oedipe. POSITION [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette POSITION humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? POUR [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit POUR terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [26] POUR aller où ? [46] Son sac de men- diant POUR aller nulle part. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter POUR longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, POUR toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [73] lil patiente mais le temps fixé POUR le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours POUR les cérémonies de purification de la ville. [86] Un sursaut d'affection POUR elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [94] Elle pense : "C'est moi qui mendierai POUR lui". [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher POUR rattraper Oedipe. [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur si c'était POUR la repous- ser ensuite ? [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était POUR en partir brusquement ? [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers POUR la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute POUR une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [142] Elle lui sourit, mais ne s'approche pas POUR le lui donner. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville POUR s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien POUR la protéger. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, POUR lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend POUR une voleuse et qui a l'air en colère. [200] Ne m'approche pas, mais donne-nous un peu de pain POUR ce jour". [206] Il ne dit pas : POUR toi, mais "Je demande du pain et je dis ce qui est". [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle POUR qu'elle consente. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, POUR se reposer et grignoter un peu de pain. [243] Elle voudrait courir POUR le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. POURQUOI [74] Elle demande POURQUOI. [100] POURQUOI l'a-t-il appelée dans son cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? [101] POURQUOI est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [204] Il se relève, elle supplie "POURQUOI t'humilies-tu ainsi ? POURRA [7] Il sait qu'un jour Oedipe n'en POURRA plus d'attendre. POURRAIT [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il POURRAIT aller. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père POURRAIT s'agenouiller en demandant du pain. [213] Elle ne peut résister à cette prière, elle pense qu'il POURRAIT s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. POURSUIT [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le POURSUIT comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. POURSUITE [228] Elle prend le sac et veut s'en aller en courant à sa POURSUITE. [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'en va à la POURSUITE d'Oedipe. POURSUIVRE [149] A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de POURSUIVRE, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. POURTANT [49] Le temps presse POURTANT car, à sa façon, il abrège les adieux. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère POURTANT disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [180] Ce n'importe où qui me fait horreur et qui POURTANT m'attire. POUSSE [86] Un sursaut d'affection pour elle le POUSSE cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! POUVAIT [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il POUVAIT au moins se refuser à l'avenir. POUVANT [104] Et moi, ne POUVANT supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. POUVOIR [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le POUVOIR, est patient, encore patient. PRÉFÉRÉE [35] C'est le bois de sa lance PRÉFÉRÉE. PREMIÈRE [112] Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes car c'est la PREMIÈRE personne qu'il rencontre. PRENANT [167] Il boit à son tour en PRENANT soin de garder la moitié de l'eau. PREND [71] Il lui PREND le bras, tente de l'entraîner vers la ville. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le PREND car le temps manque et l'ordre est impératif. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la PREND pour une voleuse et qui a l'air en colère. [209] Antigone va ramasser le pain, PREND la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. [228] Elle PREND le sac et veut s'en aller en courant à sa poursuite. PRENDS [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "PRENDS ça, tu en auras besoin ! [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, PRENDS patience, tu seras belle, peut-être très belle". [234] Elle ajoute: "PRENDS garde, on dit que Clios le bandit est dans le pays. PRENEZ [196] Il dit : "Je ne savais pas, PRENEZ ce que vous voulez ! PRÉPARE [139] Ilyssa est rassurée et se PRÉPARE à partir. PRÉPARÉ [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a PRÉPARÉ la veille en même temps que la gourde d'Ismène. PRÈS [5] Oedipe met longtemps, PRÈS d'un an, à comprendre. [109] Elle est PRÈS d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [111] Oedipe parvient PRÈS d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. [244] Quand elle est PRÈS de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. [253] Oedipe ne semble pas surpris de la sentir PRÈS de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. [255] Elle reste PRÈS de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. PRÉSENCE [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible PRÉSENCE de Thèbes. PRESSE [49] Le temps PRESSE pourtant car, à sa façon, il abrège les adieux. [80] Polynice s'impatiente, il la PRESSE de passer le seuil de la porte, il veut la forcer. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se PRESSE, leur père est déjà hors de vue. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te PRESSE pas, le travail est long, comme disait ma mère. PRESSÉ [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours PRESSÉ, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été PRESSÉ par les autres, par les événements et par l'oracle. PRÊT [14] Toutes ses forces en alerte, il s'éveille, PRÊT au combat. [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, PRÊT à signaler tout manquement au plan fixé. PRÊTE [82] Elle recule à pas lents, PRÊTE à lui résister. PRÉVENIR [30] Il est allé PRÉVENIR Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. PRÉVENUE [113] Cette femme qui habite un endroit écarté n'a pas été PRÉVENUE. PRÉVENUS [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été PRÉVENUS. PRIE [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en PRIE". PRIÈRE [213] Elle ne peut résister à cette PRIÈRE, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. PRINCE [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de PRINCE, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. PRIX [106] Tout ce qui n'avait de PRIX qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. PROCHE [12] Quand il en est PROCHE, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. PRODUIRE [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se PRODUIRE sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. PROIE [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa PROIE Oedipe est cette proie. [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette PROIE. PROJET [157] Ce PROJET, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. PRONONÇANT [249] Il boit en PRONONÇANT des mots sans suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. PROPRE [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre PROPRE sang. PROTECTEURS [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux PROTECTEURS de Thèbes". PROTECTION [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans PROTECTION dans le vent et les aspérités de la route. PROTÈGE [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de paille qui le PROTÈGE. PROTÈGENT [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la PROTÈGENT. PROTÉGER [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la PROTÉGER. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te PROTÉGER. PROVENAIENT [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles PROVENAIENT de votre propre sang. PU [48] Elle n'a PU lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. PUISQUE [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas PUISQUE tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". PUITS [111] Oedipe parvient près d'un PUITS, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. [123] Antigone s'avance jusqu'au PUITS, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au PUITS où elle a rencontré Ilyssa la veille. [221] Elle descend le seau dans le PUITS, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. PURIFICATION [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de PURIFICATION de la ville. PURIFIE [137] Il faut que je me PURIFIE, mon garçon aussi. QUAND [12] QUAND il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. [153] QUAND Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [191] Elle part en chercher encore, elle est en train de les cueillir QUAND elle entend crier derrière elle. [232] QUAND le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [244] QUAND elle est près de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. [248] Il ne résiste pas QUAND elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. QUE [31] Le lendemain, on peut voir QUE les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et QUE les habitants ont été prévenus. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend QUE le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps QUE la gourde d'Ismène. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route QUE sur les dalles de la ville. [56] Rentrons", alors QUE leur père, aveugle et seul, s'en va nulle part. [75] Il répond QUE toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [93] Elle se retourne, elle n'emporte QUE le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus QUE jamais l'un contre l'autre. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie QUE ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [126] Elle répond QUE oui. [137] Il faut QUE je me purifie, mon garçon aussi. [147] Est-ce QUE c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé QUE c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [154] Depuis, il n'y a plus QUE des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. [163] Antigone dit "Je n'ai QUE ça, j'ai déjà mangé l'autre moitié". [177] Il veut QUE je retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait QUE la nourriture est rare et doit être ménagée. [193] Elle ne sait QUE faire ni comment justifier ce qui a l'air d'être un larcin. [196] Il dit : "Je ne savais pas, prenez ce QUE vous voulez ! [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé QUE son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [234] Elle ajoute: "Prends garde, on dit QUE Clios le bandit est dans le pays. [235] Il est si beau QUE les femmes n'ont pas peur de lui. [248] Il ne résiste pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau QUE lui a donnée Ilyssa. QUEL [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, QUEL bonheur ! QUELLE [168] Lui aussi pense à l'avenir, QUELLE misère ! [178] Mais QUELLE est celle qui désire cela ? QUELQU [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme QUELQU'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [245] QUELQU'un a dû le lui donner car elle ne le lui a jamais vu. QUELQUE [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement QUELQUE chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. [140] Antigone ose enfin lui demander QUELQUE chose à manger. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver QUELQUE part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve QUELQUE lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. QUELQUES [21] Elle revient QUELQUES heures plus tard : "Père, tu m'appelles. [189] Elle en cueille QUELQUES-uns. QUERELLENT [6] Si ses fils s'agitent et se QUERELLENT, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. QUESTION [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en QUESTION par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. QUI [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, QUI ont saigné si longtemps, se cicatrisent. [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires QUI inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [3] L'incroyable désordre, QUI a régné au palais après la mort de Jocaste, s'efface. [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, QUI détient le pouvoir, est patient, encore patient. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères QUI, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe QUI hésite sur les dalles. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord QUI s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [43] Ismène, QUI sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton QUI résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [52] Elle voit son large dos, sa taille haute QUI s'éloignent. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire QUI devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [57] Antigone repousse Polynice QUI tente de la retenir. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux QUI la protègent. [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, QUI interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse QUI fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain QUI la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [92] Elle entend son frère entraîner Ismène QUI, cette fois, pleure à grand bruit. [94] Elle pense : "C'est moi QUI mendierai pour lui". [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, QUI le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles QUI conviennent à la fille d'un roi. [106] Tout ce QUI n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce QUI faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé QUI avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux QUI l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui QUI les manoeuvre tous : Créon. [108] Créon QUI aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [109] Elle est près d'Oedipe QUI avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [113] Cette femme QUI habite un endroit écarté n'a pas été prévenue. [135] Alors c'est lui, l'ancien tyran QUI a tué son père ! [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc QUI survient devient très vite douloureux. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe QUI s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, QUI a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés QUI surgissent on ne sait d'où. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle QUI l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. [157] Ce projet, le seul QUI convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone QUI le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, QUI le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [159] Tout son corps, QUI n'a plus l'habitude de la marche, lui fait mal. [164] Il ne refuse pas, mange le pain QUI est dur, mais a bon goût. [178] Mais quelle est celle QUI désire cela ? [179] Il y en a une autre QUI, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [180] Ce n'importe où QUI me fait horreur et qui pourtant m'attire. [180] Ce n'importe où qui me fait horreur et QUI pourtant m'attire. [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, QUI est sans doute une déesse. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et QUI maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un QUI sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron QUI la prend pour une voleuse et qui a l'air en colère. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et QUI a l'air en colère. [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier ce QUI a l'air d'être un larcin. [206] Il ne dit pas : Pour toi, mais "Je demande du pain et je dis ce QUI est". [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche QUI contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. [211] Il se lève : "Tu as vu ce QUI est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du soleil QUI la brûle ni de la longueur du chemin. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces QUI lui restent, elle appelle Ilyssa. [223] Sa voix devait être bien angoissée car la voilà QUI arrive en courant. [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa QUI la console et la fait manger sous un arbre. [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'il porte un chapeau de paille QUI le protège. [251] QUI le lui a donné ? [252] Un homme, dit-il, QUI est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". [254] Elle pense qu'il ne sait plus QUI elle est. QUITTÉ [43] Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont QUITTÉ le palais. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a QUITTÉ les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. QUITTER [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les QUITTER pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. QUOI [8] D'attendre QUOI ? RAISINS [188] Les RAISINS commencent seulement à mûrir, mais les fruits des arbres sont mangeables. RALENTIR [219] La fatigue l'accable, son corps ne suit plus et elle ne cesse de RALENTIR. RAMASSE [144] Antigone se baisse et le RAMASSE. RAMASSER [209] Antigone va RAMASSER le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. RANGÉES [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux RANGÉES. RAPPROCHE [107] Tandis qu'elle se RAPPROCHE du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. RARE [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est RARE et doit être ménagée. RASSURÉE [139] Ilyssa est RASSURÉE et se prépare à partir. RATTRAPER [59] Elle parvient à RATTRAPER Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour RATTRAPER Oedipe. RATTRAPERAS [233] L'aveugle ne peut pas aller vite, tu le RATTRAPERAS". RECONNAÎT [34] Il le soupèse de la main, RECONNAÎT avec plaisir un contact familier. RECULE [82] Elle RECULE à pas lents, prête à lui résister. REDOUTABLE [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil REDOUTABLE de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. RÉELLEMENT [70] Il ne se demande pas si c'est RÉELLEMENT sa volonté. REFERMÉE [64] Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas REFERMÉE, il l'a attendue, quel bonheur ! REFERMER [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser REFERMER la porte. RÉFLEXE [161] Un RÉFLEXE de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. REFUSE [164] Il ne REFUSE pas, mange le pain qui est dur, mais a bon goût. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne REFUSE pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. REFUSER [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se REFUSER à l'avenir. REGARD [18] Elle interroge du REGARD le garde. [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du REGARD, lui fait face. REGARDE [88] Elle le REGARDE, c'est le plus beau poignard de Polynice, celui qu'elle désirait tant. [91] Le cœur serré, Antigone REGARDE les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [119] Elle le REGARDE avec pitié, avec respect. [182] Elle REGARDE le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est sans doute une déesse. RÉGNÉ [3] L'incroyable désordre, qui a RÉGNÉ au palais après la mort de Jocaste, s'efface. REJETTE [66] Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la REJETTE pas comme lui. REJOINDRE [73] lil patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de REJOINDRE Ismène et de le laisser refermer la porte. [243] Elle voudrait courir pour le REJOINDRE, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. RELÈVE [204] Il se RELÈVE, elle supplie "Pourquoi t'humilies-tu ainsi ? REMERCIE [89] Elle le REMERCIE de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [120] Il la REMERCIE. REMIS [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est REMIS en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. REMONTER [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire REMONTER. REMPART [42] En haut sur le REMPART, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [95] Etéocle, du haut du REMPART, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. REMPLIT [115] Elle REMPLIT sa gourde et il lui demande de lui verser de l'eau sur la tête. [124] Elle REMPLIT le bol resté sur la margelle et elles boivent toutes les deux. RENCONTRE [112] Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'il RENCONTRE. RENCONTRÉ [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au puits où elle a RENCONTRÉ Ilyssa la veille. RENFORCÉ [41] Il ouvre seul et manie sans aide l'énorme battant RENFORCÉ d'airain. RENFORCENT [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la RENFORCENT et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. RENTRONS [56] RENTRONS", alors que leur père, aveugle et seul, s'en va nulle part. REPART [122] Il REPART. REPARTI [62] Il est déjà REPARTI. [186] Son père n'est pas REPARTI, il s'éveille en s'étirant dans l'herbe. [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est REPARTI sans rien dire". RÉPOND [75] Il RÉPOND que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne RÉPOND pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme RÉPOND en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [126] Elle RÉPOND que oui. [170] Elle ne RÉPOND pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. RÉPONDRE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre RÉPONDRE : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". RÉPONSE [205] La RÉPONSE n'est pas celle qu'elle craint. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la RÉPONSE à ses interrogations. REPOSER [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se REPOSER à l'ombre. [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'abord, te REPOSER, laisser passer la grande chaleur". [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se REPOSER et grignoter un peu de pain. REPOUS [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur si c'était pour la REPOUS- ser ensuite ? REPOUSSE [57] Antigone REPOUSSE Polynice qui tente de la retenir. RÉSISTE [72] Elle RÉSISTE, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. [248] Il ne RÉSISTE pas quand elle approche de ses lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. RÉSISTER [82] Elle recule à pas lents, prête à lui RÉSISTER. [213] Elle ne peut RÉSISTER à cette prière, elle pense qu'il pourrait s'agenouiller devant elle pour qu'elle consente. RÉSONNENT [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui RÉSONNENT autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. RÉSOUDRE [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se RÉSOUDRE à le faire. RESPECT [119] Elle le regarde avec pitié, avec RESPECT. RESPECTER [69] Il dit qu'il faut RESPECTER la volonté d'Oedipe, le laisser faire. RESSEMBLANCE [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa RESSEMBLANCE avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". RESSEMBLES [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu RESSEMBLES à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". RESTE [255] Elle RESTE près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans un champ. RESTÉ [101] Pourquoi est-il RESTÉ si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [124] Elle remplit le bol RESTÉ sur la margelle et elles boivent toutes les deux. RESTENT [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de toutes les forces qui lui RESTENT, elle appelle Ilyssa. RÉTABLI [4] Créon a RÉTABLI les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. RETENIR [57] Antigone repousse Polynice qui tente de la RETENIR. RETIRER [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait RETIRER ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. RETOMBE [90] Il est occupé à fermer la porte dont le lourd battant RETOMBE bruyamment derrière lui. RETOUR [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout RETOUR en arrière. RETOURNE [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se RETOURNE. [61] Il s'arrête, il dit : "RETOURNE, Antigone, personne ne doit venir avec moi ! [93] Elle se RETOURNE, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. [141] Ilyssa RETOURNE chez elle et revient avec un morceau de pain. [169] Il dit : "Demain, RETOURNE à Thèbes, Antigone, je le veux". [177] Il veut que je RETOURNE à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [192] Elle se RETOURNE, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'air en colère. [212] RETOURNE à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". RÊVE [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en RÊVE, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [155] Comme a fait le RÊVE de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins se refuser à l'avenir. RÉVÉRENCE [89] Elle le remercie de la petite RÉVÉRENCE moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. REVIENDRA [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle REVIENDRA ici plus vite qu'elle ne s'y attend. [202] Antigone pense qu'il s'enfuit et ne REVIENDRA plus. REVIENNENT [215] Ils REVIENNENT à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. REVIENT [21] Elle REVIENT quelques heures plus tard : "Père, tu m'appelles. [64] Elle REVIENT en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle REVIENT dans la ville. [141] Ilyssa retourne chez elle et REVIENT avec un morceau de pain. [207] Le vigneron REVIENT. REVOIT [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle REVOIT toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. RIEN [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne RIEN ajouter car déjà le garde a disparu. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait RIEN de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il se dit qu'il ne peut plus RIEN pour la protéger. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a RIEN, il est sur la route sans rien". [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il est sur la route sans RIEN". [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans RIEN dire". RISIBLE [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la RISIBLE aventure de leur père. RIT [116] Elle RIT : "Comme font les soldats ? RITES [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les RITES de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. RITUELS [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux RITUELS, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de ses épouvantables grimaces. ROI [47] Elle ne peut supporter l'idée ni l'image du ROI Oedipe en train de mendier. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un ROI. [198] L'homme demande avec crainte : "Tu es Oedipe, l'ancien ROI ? ROUGE [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard ROUGE strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. ROUTE [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la ROUTE du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la ROUTE que sur les dalles de la ville. [58] Elle crie: "Attends-moi !" et s'élance en courant sur la ROUTE. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la ROUTE. [173] Elle n'ose pas se coucher comme Oedipe au bord de la ROUTE. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la ROUTE et je ne suis plus capable de te protéger. [215] Ils reviennent à la ROUTE, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il est sur la ROUTE sans rien". ROYAUTÉ [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la ROYAUTÉ et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. RUES [38] Les RUES sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les RUES ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. RUMEUR [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une RUMEUR de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. SA [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser SA proie Oedipe est cette proie. [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à SA ceinture, Antigone, un bâton. [35] C'est le bois de SA lance préférée. [49] Le temps presse pourtant car, à SA façon, il abrège les adieux. [52] Elle voit son large dos, SA taille haute qui s'éloignent. [67] Elle l'aime et Polynice, à SA manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. [70] Il ne se demande pas si c'est réellement SA volonté. [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de SA ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [99] Elle sent monter, bouillonner SA colère contre lui. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait SA valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter SA colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de SA ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient SA taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont SA mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [115] Elle remplit SA gourde et il lui demande de lui verser de l'eau sur la tête. [161] Un réflexe de SA vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et SA gourde à côté de lui. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de SA demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par SA nuit sur le sol nu. [223] SA voix devait être bien angoissée car la voilà qui arrive en courant. [228] Elle prend le sac et veut s'en aller en courant à SA poursuite. [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et SA silhouette est changée. [247] Il a bu toute l'eau de SA gourde et il a marché tout le jour sans manger. SAC [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le SAC qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [46] Son SAC de men- diant pour aller nulle part. [48] Elle n'a pu lui donner le SAC au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce SAC dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [60] Elle ne peut lui dire un mot ni lui donner le SAC. [93] Elle se retourne, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le SAC de mendiant d'Oedipe. [210] Ils mangent la moitié du pain en silence, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le SAC. [226] Elle ouvre son SAC, lui donne le pain du vigneron. [228] Elle prend le SAC et veut s'en aller en courant à sa poursuite. SACRIFICES [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des SACRIFICES, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. SAIGNÉ [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ont SAIGNÉ si longtemps, se cicatrisent. SAISIT [87] Elle craint un piège, SAISIT l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. SAIT [7] Il SAIT qu'un jour Oedipe n'en pourra plus d'attendre. [23] Elle ne pleure pas, il pense qu'elle SAIT se tenir. [43] Ismène, qui SAIT toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [96] Antigone ne court plus, elle SAIT qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne SAIT rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne SAIT pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne SAIT d'où. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'un qui SAIT que la nourriture est rare et doit être ménagée. [193] Elle ne SAIT que faire ni comment justifier ce qui a l'air d'être un larcin. [254] Elle pense qu'il ne SAIT plus qui elle est. SALLE [15] A l'aube, Antigone entre dans la SALLE, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande SALLE. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite SALLE du palais ? SANDALES [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses SANDALES et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. SANG [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre SANG. SANGLOTE [54] Elle ne pleure toujours pas, elle SANGLOTE sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [230] Antigone SANGLOTE comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. SANS [22] Tu m'appelles SANS cesse dans ton cœur". [41] Il ouvre seul et manie SANS aide l'énorme battant renforcé d'airain. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote SANS larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis SANS manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, SANS souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et SANS grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui SANS jamais s'arrêter. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager SANS protection dans le vent et les aspérités de la route. [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est SANS doute une déesse. [217] Elle a marché longtemps SANS s'apercevoir du vent, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il est sur la route SANS rien". [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et il a marché tout le jour SANS manger. [249] Il boit en prononçant des mots SANS suite dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. [250] Il a SANS doute un début d'insolation, heureusement qu'il a ce chapeau. [252] Un homme, dit-il, qui est venu SANS bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti SANS rien dire". SAUF [152] SAUF lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps. SAUVAGE [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille SAUVAGE, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. SAUVAGEMENT [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent SAUVAGEMENT dans la grande salle. SAVAIS [196] Il dit : "Je ne SAVAIS pas, prenez ce que vous voulez ! SAVOIR [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus SAVOIR où il pourrait aller. SE [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ont saigné si longtemps, SE cicatrisent. [6] Si ses fils s'agitent et SE querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [23] Elle ne pleure pas, il pense qu'elle sait SE tenir. [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, SE surveillent sauvagement dans la grande salle. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de SE transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut SE résoudre à le faire. [50] Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà SE retourne. [53] Elle SE tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [53] Elle se tord les mains, elle SE cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. [70] Il ne SE demande pas si c'est réellement sa volonté. [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, SE dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [93] Elle SE retourne, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle SE presse, leur père est déjà hors de vue. [107] Tandis qu'elle SE rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre SE reposer à l'ombre. [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et SE faire mal. [132] Mais oui le forcer et peut-être qu'il sera content de SE laisser faire. [139] Ilyssa est rassurée et SE prépare à partir. [144] Antigone SE baisse et le ramasse. [150] Il SE hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. [151] Il SE hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [155] Comme a fait le rêve de l'aigle qui l'a jeté hors de ce coin humilié du palais où il pouvait au moins SE refuser à l'avenir. [156] Il ne peut plus SE permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et SE couche de tout son long. [170] Elle ne répond pas, elle s'éloigne, il SE dit qu'il ne peut plus rien pour la protéger. [173] Elle n'ose pas SE coucher comme Oedipe au bord de la route. [175] Elle SE couche dans un sillon, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. [175] Elle se couche dans un sillon, elle SE demande ce qu'elle fera le lendemain matin. [192] Elle SE retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une voleuse et qui a l'air en colère. [204] Il SE relève, elle supplie "Pourquoi t'humilies-tu ainsi ? [211] Il SE lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent SE produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour SE reposer et grignoter un peu de pain. [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et SE laisse tomber au pied d'un arbre. [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de SE trouver une sorte d'abri dans un champ. SEAU [221] Elle descend le SEAU dans le puits, mais elle est si épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. SECRÈTE [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et SECRÈTE fêlure. SECS [44] Antigone a les yeux SECS, elle est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. SEMBLE [253] Oedipe ne SEMBLE pas surpris de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. SEMÉ [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin SEMÉ d'ornières et de trous. SENT [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes SENT persister une dangereuse et secrète fêlure. [99] Elle SENT monter, bouillonner sa colère contre lui. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle SENT monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [160] Lorsqu'il ne SENT plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. SENTENCE [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la SENTENCE de la ville et des terribles dieux qui la protègent. SENTIMENT [148] Il a le SENTIMENT de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. SENTIR [253] Oedipe ne semble pas surpris de la SENTIR près de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. SEPT [216] Vers Thèbes, la ville aux SEPT portes interdites à Oedipe. SER [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur si c'était pour la repous- SER ensuite ? SERA [132] Mais oui le forcer et peut-être qu'il SERA content de se laisser faire. [174] Il y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle SERA cachée entre deux rangées. SERAS [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu SERAS belle, peut-être très belle". SERRÉ [91] Le cœur SERRÉ, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. SERRES [13] Il bondit, il échappe aux SERRES de l'aigle. SES [2] On ne voit plus couler sur SES joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [6] Si SES fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [14] Toutes SES forces en alerte, il s'éveille, prêt au combat. [15] A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de SES frères et l'opposition du garde. [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes SES armes. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes SES forces. [68] Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec SES chevaux. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par une de SES épouvantables grimaces. [121] Malgré le bandeau sur SES yeux, il a toujours son admirable sourire. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de SES yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer SES sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à SES interrogations. [237] Elle s'arrête car elle ne peut laisser SES enfants seuls. [243] Elle voudrait courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage SES forces. [248] Il ne résiste pas quand elle approche de SES lèvres l'outre d'eau que lui a donnée Ilyssa. SEUIL [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le SEUIL redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [80] Polynice s'impatiente, il la presse de passer le SEUIL de la porte, il veut la forcer. SEUL [41] Il ouvre SEUL et manie sans aide l'énorme battant renforcé d'airain. [56] Rentrons", alors que leur père, aveugle et SEUL, s'en va nulle part. [127] Il ne faut pas le laisser aller SEUL comme ça, il va tomber et se faire mal. [133] Il y a longtemps qu'il va ainsi tout SEUL ? [157] Ce projet, le SEUL qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. SEULE [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute SEULE au milieu des luttes et des intrigues du palais. SEULEMENT [188] Les raisins commencent SEULEMENT à mûrir, mais les fruits des arbres sont mangeables. SEULS [237] Elle s'arrête car elle ne peut laisser ses enfants SEULS. SI [1] Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ont saigné SI longtemps, se cicatrisent. [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme SI elles provenaient de votre propre sang. [6] SI ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, SI parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [70] Il ne se demande pas SI c'est réellement sa volonté. [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur SI c'était pour la repous- ser ensuite ? [101] Pourquoi est-il resté SI longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue SI c'était pour en partir brusquement ? [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, SI loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, SI loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme SI c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. [221] Elle descend le seau dans le puits, mais elle est SI épuisée qu'elle ne parvient pas à le faire remonter. [235] Il est SI beau que les femmes n'ont pas peur de lui. SIEN [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le SIEN, elle s'appelle Ilyssa. SIGNALER [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à SIGNALER tout manquement au plan fixé. SIGNE [19] Il fait SIGNE qu'Oedipe n'a pas appelé. [29] Il s'apaise, il lui fait SIGNE de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. SILENCE [210] Ils mangent la moitié du pain en SILENCE, elle met l'autre moitié, avec les fruits, dans le sac. SILENCIEUSES [38] Les rues sont SILENCIEUSES, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. SILHOUETTE [98] Devant elle la haute SILHOUETTE de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, il tombe parfois et sa SILHOUETTE est changée. SILLON [175] Elle se couche dans un SILLON, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. SOIF [110] Elle a faim, elle a SOIF, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. SOIN [167] Il boit à son tour en prenant SOIN de garder la moitié de l'eau. SOIR [78] C'est l'ordre, donné hier SOIR déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. SOL [11] D'un mouvement superbe, il plonge vers le SOL. [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le SOL devant lui sans jamais s'arrêter. [143] Elle le lance sur le SOL. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le SOL nu. [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le SOL un morceau de pain, une petite cruche et détale. SOLDAT [161] Un réflexe de sa vie de SOLDAT lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. SOLDATS [31] Le lendemain, on peut voir que les SOLDATS ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [116] Elle rit : "Comme font les SOLDATS ? SOLEIL [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le SOLEIL comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [147] Est-ce que c'est l'éclat du SOLEIL sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [160] Lorsqu'il ne sent plus le SOLEIL sur son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. [185] Le SOLEIL à l'horizon commence à peine à sortir de la brume. [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du vent, du SOLEIL qui la brûle ni de la longueur du chemin. [232] Quand le SOLEIL est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. SOMBRE [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre SOMBRE sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. SOMBRENT [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant SOMBRENT avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. SOMBRES [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de SOMBRES éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. SOMME [67] Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en SOMME. SOMMEIL [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le SOMMEIL, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. SON [10] Un aigle plane dans SON ciel dont il masque ou dévoile les astres. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le SON du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [45] D'une main elle guide SON père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [46] SON sac de men- diant pour aller nulle part. [51] Il a passé la porte, elle entend SON pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et SON bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [52] Elle voit SON large dos, sa taille haute qui s'éloignent. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à SON père d'être un mendiant comme les autres. [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend SON frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [92] Elle entend SON frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à grand bruit. [97] Elle le suit mais SON cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [97] Elle le suit mais son cceur tire, SON cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [98] Devant elle la haute silhouette de SON père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans SON cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de SON père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [121] Malgré le bandeau sur ses yeux, il a toujours SON admirable sourire. [123] Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit SON nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. [135] Alors c'est lui, l'ancien tyran qui a tué SON père ! [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors SON bonheur. [159] Tout SON corps, qui n'a plus l'habitude de la marche, lui fait mal. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur SON front, il sort du chemin et se couche de tout son long. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de tout SON long. [161] Un réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre SON bâton et sa gourde à côté de lui. [167] Il boit à SON tour en prenant soin de garder la moitié de l'eau. [186] SON père n'est pas reparti, il s'éveille en s'étirant dans l'herbe. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que SON père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. [218] SON cœur pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. [219] La fatigue l'accable, SON corps ne suit plus et elle ne cesse de ralentir. [226] Elle ouvre SON sac, lui donne le pain du vigneron. [241] A la tombée du jour, elle aperçoit SON père de loin. SONT [32] La ville est déserte, toutes les portes et les volets SONT clos. [38] Les rues SONT silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. [102] Les conséquences SONT là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. [188] Les raisins commencent seulement à mûrir, mais les fruits des arbres SONT mangeables. SORT [20] Elle SORT. [40] Polynice SORT de l'ombre. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il SORT du chemin et se couche de tout son long. [246] Il n'est plus capable d'avancer, il SORT du chemin et se laisse tomber au pied d'un arbre. SORTAIENT [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils SORTAIENT ensemble de ce qu'on appelle le temps. SORTE [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une SORTE d'abri dans un champ. SORTIR [185] Le soleil à l'horizon commence à peine à SORTIR de la brume. SOUCI [150] Il se hâte, non par SOUCI d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. SOUDAIN [77] Elle comprend SOUDAIN. SOULIERS [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans SOULIERS pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. SOUPÈSE [34] Il le SOUPÈSE de la main, reconnaît avec plaisir un contact familier. SOUPIRE [117] Il SOUPIRE. SOURDEMENT [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève SOURDEMENT de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. SOURIRE [121] Malgré le bandeau sur ses yeux, il a toujours son admirable SOURIRE. SOURIT [142] Elle lui SOURIT, mais ne s'approche pas pour le lui donner. SOUS [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse SOUS la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger SOUS un arbre. SOUVENT [242] Il marche avec peine, il s'arrête SOUVENT, il tombe parfois et sa silhouette est changée. STATURE [194] A ce moment la haute STATURE d'Oedipe apparaît derrière elle. STRIÉ [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge STRIÉ de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. STUPÉFAITE [131] Antigone est STUPÉFAITE "Le forcer ? [197] Antigone, STUPÉFAITE, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". SUFFIT [96] Antigone ne court plus, elle sait qu'il lui SUFFIT de marcher pour rattraper Oedipe. SUIS [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le SUIS sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [199] Je SUIS un aveugle, un suppliant. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne SUIS plus capable de te protéger. SUIT [97] Elle le SUIT mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le SUIT, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. [219] La fatigue l'accable, son corps ne SUIT plus et elle ne cesse de ralentir. SUITE [249] Il boit en prononçant des mots sans SUITE dans le dialecte de Corinthe qu'elle ne comprend guère. SUIVRE [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à SUIVRE avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le SUIVRE. SUPERBE [11] D'un mouvement SUPERBE, il plonge vers le sol. SUPPLIANT [199] Je suis un aveugle, un SUPPLIANT. SUPPLIE [204] Il se relève, elle SUPPLIE "Pourquoi t'humilies-tu ainsi ? SUPPORTER [9] Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de SUPPORTER l'interminable écoulement des heures. [47] Elle ne peut SUPPORTER l'idée ni l'image du roi Oedipe en train de mendier. [104] Et moi, ne pouvant SUPPORTER ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. SUR [2] On ne voit plus couler SUR ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [38] Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite SUR les dalles. [42] En haut SUR le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement SUR les pavés de la route que sur les dalles de la ville. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que SUR les dalles de la ville. [58] Elle crie: "Attends-moi !" et s'élance en courant SUR la route. [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant SUR les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [115] Elle remplit sa gourde et il lui demande de lui verser de l'eau SUR la tête. [121] Malgré le bandeau SUR ses yeux, il a toujours son admirable sourire. [124] Elle remplit le bol resté SUR la margelle et elles boivent toutes les deux. [143] Elle le lance SUR le sol. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil SUR les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau SUR la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé SUR lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil SUR son front, il sort du chemin et se couche de tout son long. [184] Elle s'éveille très tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit SUR le sol nu. [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose SUR le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire SUR la route et je ne suis plus capable de te protéger. [227] En le voyant, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il est SUR la route sans rien". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre SUR le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne vers ce gouffre sombre SUR lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. SURGISSENT [154] Depuis, il n'y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui SURGISSENT on ne sait d'où. SURPREND [81] Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle SURPREND son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. SURPRIS [253] Oedipe ne semble pas SURPRIS de la sentir près de lui ni de la nourriture qu'elle lui apporte. SURPRISE [17] Depuis le drame il ne parle plus, elle est SURPRISE, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". SURSAUT [86] Un SURSAUT d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! SURVEILLE [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes SURVEILLE la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [84] Etéocle, là-haut, SURVEILLE la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. SURVEILLENT [30] Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se SURVEILLENT sauvagement dans la grande salle. SURVIENT [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui SURVIENT devient très vite douloureux. T [100] Pourquoi l'a-T-il appelée dans son cœur si c'était pour la repous- ser ensuite ? [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [204] Il se relève, elle supplie "Pourquoi T'humilies-tu ainsi ? [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je T'en prie". TAILLE [52] Elle voit son large dos, sa TAILLE haute qui s'éloignent. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa TAILLE trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". TANDIS [107] TANDIS qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, TANDIS qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". TANT [88] Elle le regarde, c'est le plus beau poignard de Polynice, celui qu'elle désirait TANT. TARD [21] Elle revient quelques heures plus TARD : "Père, tu m'appelles. TÂTANT [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, TÂTANT le sol devant lui sans jamais s'arrêter. TE [211] Il se lève : "Tu as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de TE protéger. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne TE l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [229] Ilyssa l'en empêche : "Il faut manger d'abord, TE reposer, laisser passer la grande chaleur". [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne TE presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. TELLEMENT [108] Créon qui aime TELLEMENT Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". TEMPS [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même TEMPS que la gourde d'Ismène. [49] Le TEMPS presse pourtant car, à sa façon, il abrège les adieux. [73] lil patiente mais le TEMPS fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le TEMPS manque et l'ordre est impératif. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de TEMPS à autre se reposer à l'ombre. [152] Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le TEMPS. [179] Il y en a une autre qui, en même TEMPS, me dit : Va avec lui, n'importe où. TENANT [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne TENANT un enfant à la main y arrive aussi. TEND [165] Il lui TEND la gourde. TENDRE [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, TENDRE les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". TENIR [23] Elle ne pleure pas, il pense qu'elle sait se TENIR. TENTE [57] Antigone repousse Polynice qui TENTE de la retenir. [71] Il lui prend le bras, TENTE de l'entraîner vers la ville. TERRE [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par TERRE au pied de la colonne de la petite salle du palais ? TERRIBLE [27] Il hurle d'une voix TERRIBLE : "Nulle part ! TERRIBLES [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des TERRIBLES dieux qui la protègent. TERRIFIANTE [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et TERRIFIANTE. TERRIFIÉE [203] Elle est TERRIFIÉE par ce qu'elle vient de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. TERRORISER [12] Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour TERRORISER sa proie Oedipe est cette proie. TÊTE [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la TÊTE, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [115] Elle remplit sa gourde et il lui demande de lui verser de l'eau sur la TÊTE. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la TÊTE, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la TÊTE un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. THÈBES [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à THÈBES sent persister une dangereuse et secrète fêlure. [28] N'importe où, hors de THÈBES ! [64] Elle revient en courant vers THÈBES, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [75] Il répond que toutes les portes de THÈBES doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers THÈBES. [101] Pourquoi est-il resté si longtemps à THÈBES dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à THÈBES, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [112] Des ordres ont dû être envoyés de THÈBES car c'est la première personne qu'il rencontre. [134] On l'a chassé de THÈBES ce matin. [138] Comment est-ce qu'il faut faire T' Antigone connaît les rites de THÈBES et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de THÈBES. [169] Il dit : "Demain, retourne à THÈBES, Antigone, je le veux". [177] Il veut que je retourne à THÈBES et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de THÈBES - le lieu de leur existence. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de THÈBES". [212] Retourne à THÈBES, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [216] Vers THÈBES, la ville aux sept portes interdites à Oedipe. [218] Son cœur pèse et tire toujours vers THÈBES comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos à THÈBES, s'en va à la poursuite d'Oedipe. TIENT [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle TIENT le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle TIENT sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". TIGE [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- TIGE, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. TIRE [97] Elle le suit mais son cceur TIRE, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [218] Son cœur pèse et TIRE toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. TOI [206] Il ne dit pas : Pour TOI, mais "Je demande du pain et je dis ce qui est". TOMBE [242] Il marche avec peine, il s'arrête souvent, il TOMBE parfois et sa silhouette est changée. TOMBÉ [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était TOMBÉ sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. TOMBÉE [241] A la TOMBÉE du jour, elle aperçoit son père de loin. TOMBER [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il va TOMBER et se faire mal. [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse TOMBER au pied d'un arbre. TON [22] Tu m'appelles sans cesse dans TON cœur". [63] Elle est glacée par le TON dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à TON père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". TORD [53] Elle se TORD les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. TORT [81] Il a TORT car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. TÔT [184] Elle s'éveille très TÔT, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. TOUJOURS [43] Ismène, qui sait TOUJOURS ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour TOUJOURS peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [54] Elle ne pleure TOUJOURS pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit TOUJOURS avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [98] Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a TOUJOURS eue. [121] Malgré le bandeau sur ses yeux, il a TOUJOURS son admirable sourire. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est TOUJOURS pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [151] Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a TOUJOURS été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. [171] Il s'endort brusquement, comme il fait TOUJOURS. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a TOUJOURS vu faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [218] Son cœur pèse et tire TOUJOURS vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. TOUR [167] Il boit à son TOUR en prenant soin de garder la moitié de l'eau. TOURNANT [238] Elles s'embrassent et Antigone, TOURNANT le dos à Thèbes, s'en va à la poursuite d'Oedipe. TOURNE [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne TOURNE pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. TOUS [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre TOUS : Créon. [183] Elle pense confusément à toutes les déesses, à TOUS les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. TOUT [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et TOUT retour en arrière. [84] Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler TOUT manquement au plan fixé. [106] TOUT ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, TOUT ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. [133] Il y a longtemps qu'il va ainsi TOUT seul ? [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître TOUT d'un coup. [159] TOUT son corps, qui n'a plus l'habitude de la marche, lui fait mal. [160] Lorsqu'il ne sent plus le soleil sur son front, il sort du chemin et se couche de TOUT son long. [247] Il a bu toute l'eau de sa gourde et il a marché TOUT le jour sans manger. TOUTE [104] Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène TOUTE seule au milieu des luttes et des intrigues du palais. [177] Il veut que je retourne à Thèbes et moi, de TOUTE mon âme, je le veux aussi. [247] Il a bu TOUTE l'eau de sa gourde et il a marché tout le jour sans manger. TOUTES [14] TOUTES ses forces en alerte, il s'éveille, prêt au combat. [32] La ville est déserte, TOUTES les portes et les volets sont clos. [37] Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît TOUTES ses armes. [54] Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de TOUTES ses forces. [75] Il répond que TOUTES les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. [124] Elle remplit le bol resté sur la margelle et elles boivent TOUTES les deux. [183] Elle pense confusément à TOUTES les déesses, à tous les dieux auxquels elle a fait des libations, offert des sacrifices, pour lesquels elle a chanté, dansé et qui maintenant sombrent avec elle dans le sommeil, si loin de sa demeure, si loin de Thèbes - le lieu de leur existence. [222] Elle est obligée de s'étendre, elle craint de s'évanouir et, de TOUTES les forces qui lui restent, elle appelle Ilyssa. TRAIN [47] Elle ne peut supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe en TRAIN de mendier. [191] Elle part en chercher encore, elle est en TRAIN de les cueillir quand elle entend crier derrière elle. TRANSFORMER [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se TRANSFORMER très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. TRAVAIL [31] Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur TRAVAIL et que les habitants ont été prévenus. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le TRAVAIL est long, comme disait ma mère. TRAVERSER [148] Il a le sentiment de TRAVERSER un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. TRÉBUCHANT [107] Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en TRÉBUCHANT sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manoeuvre tous : Créon. TRÈS [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer TRÈS vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être TRÈS belle". [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient TRÈS vite douloureux. [184] Elle s'éveille TRÈS tôt, engourdie par le froid du matin, brisée par sa nuit sur le sol nu. TROIS [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant TROIS jours pour les cérémonies de purification de la ville. TROP [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille TROP haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". TROUS [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de TROUS. TROUVE [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il TROUVE quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. TROUVER [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se TROUVER une sorte d'abri dans un champ. TU [16] Elle dit : "Père, TU m'appelles, tu n'en as pas le droit". [16] Elle dit : "Père, tu m'appelles, TU n'en as pas le droit". [21] Elle revient quelques heures plus tard : "Père, TU m'appelles. [22] TU m'appelles sans cesse dans ton cœur". [25] TU me conduiras, avec Ismène, à la porte du Nord. [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, TU en auras besoin ! [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "TU ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, TU seras belle, peut-être très belle". [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme TU le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [198] L'homme demande avec crainte : "TU es Oedipe, l'ancien roi ? [204] Il se relève, elle supplie "Pourquoi t'humilies-TU ainsi ? [211] Il se lève : "TU as vu ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque TU ne veux plus m'obéir, mais je t'en prie". [225] Elle dit: "TU as faim, mange un peu". [233] L'aveugle ne peut pas aller vite, TU le rattraperas". TUDE [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- TUDE par une de ses épouvantables grimaces. TUE [236] Après il les TUE". TUÉ [135] Alors c'est lui, l'ancien tyran qui a TUÉ son père ! TYRAN [135] Alors c'est lui, l'ancien TYRAN qui a tué son père ! UN [5] Oedipe met longtemps, près d'UN an, à comprendre. [7] Il sait qu'UN jour Oedipe n'en pourra plus d'attendre. [10] UN aigle plane dans son ciel dont il masque ou dévoile les astres. [11] D'UN mouvement superbe, il plonge vers le sol. [33] Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, UN bâton. [34] Il le soupèse de la main, reconnaît avec plaisir UN contact familier. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en UN chemin semé d'ornières et de trous. [53] Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être UN mendiant comme les autres. [60] Elle ne peut lui dire UN mot ni lui donner le sac. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'UN père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. [81] Il a tort car, d'UN mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. [86] UN sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [86] Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher UN bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin ! [87] Elle craint UN piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière UN bond de cabri. [102] Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'UN contre l'autre. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'UN roi. [109] Elle est près d'Oedipe qui avance d'UN pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. [111] Oedipe parvient près d'UN puits, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant UN enfant à la main y arrive aussi. [113] Cette femme qui habite UN endroit écarté n'a pas été prévenue. [141] Ilyssa retourne chez elle et revient avec UN morceau de pain. [148] Il a le sentiment de traverser UN brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. [149] A chaque pas, il est UN peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [153] Quand Ilyssa lui a versé de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'UN destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien vide où s'écrouler et disparaître tout d'UN coup. [161] UN réflexe de sa vie de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. [162] UN pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête UN peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [162] Un pas léger s'approche, une main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main UN morceau de pain. [172] Il y a UN peu de lune, mais Antigone a peur de l'obscurité. [174] Il y a une vigne UN peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [175] Elle se couche dans UN sillon, elle se demande ce qu'elle fera le lendemain matin. [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours vu faire, comme quelqu'UN qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [193] Elle ne sait que faire ni comment justifier ce qui a l'air d'être UN larcin. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme UN véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne UN peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [199] Je suis UN aveugle, un suppliant. [199] Je suis un aveugle, UN suppliant. [200] Ne m'approche pas, mais donne-nous UN peu de pain pour ce jour". [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol UN morceau de pain, une petite cruche et détale. [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient UN peu de vin qu'elle verse dans la gourde. [220] D'UN dernier effort, elle parvient jusqu'au puits où elle a rencontré Ilyssa la veille. [225] Elle dit: "Tu as faim, mange UN peu". [230] Antigone sanglote comme une petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous UN arbre. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a UN peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne UN moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. [239] Elle marche lentement, en s'arrêtant, comme le lui a conseillé Ilyssa, pour se reposer et grignoter UN peu de pain. [244] Quand elle est près de lui, elle voit qu'il porte UN chapeau de paille qui le protège. [245] Quelqu'UN a dû le lui donner car elle ne le lui a jamais vu. [246] Il n'est plus capable d'avancer, il sort du chemin et se laisse tomber au pied d'UN arbre. [250] Il a sans doute UN début d'insolation, heureusement qu'il a ce chapeau. [252] UN homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". [252] Un homme, dit-il, qui est venu sans bruit comme UN chasseur et est reparti sans rien dire". [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver une sorte d'abri dans UN champ. UNE [4] Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister UNE dangereuse et secrète fêlure. [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois UNE rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [27] Il hurle d'UNE voix terrible : "Nulle part ! [33] Ismène lui a donné UNE gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. [44] Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par UNE petite chose absurde et terrifiante. [45] D'UNE main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. [83] Polynice est désolé, il a commis UNE erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. [89] Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habi- tude par UNE de ses épouvantables grimaces. [103] Lui-même, chassé du palais et de la ville comme UNE bête. [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour UNE fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [111] Oedipe parvient près d'un puits, UNE paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. [129] Il ne veut pas, il ne veut pas, UNE entorse est vite attrapée. [157] Ce projet, le seul qui convienne au ver- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme UNE dernière et inadmissible présence de Thèbes. [162] Un pas léger s'approche, UNE main lui glisse sous la tête un peu d'herbe et de feuilles et lui met dans la main un morceau de pain. [174] Il y a UNE vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [179] Il y en a UNE autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [182] Elle regarde le mince croissant de lune, au-dessus d'elle, qui est sans doute UNE déesse. [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour UNE voleuse et qui a l'air en colère. [208] Arrivé à UNE certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, une petite cruche et détale. [208] Arrivé à une certaine distance, il dépose sur le sol un morceau de pain, UNE petite cruche et détale. [230] Antigone sanglote comme UNE petite fille dans les bras d'Ilyssa qui la console et la fait manger sous un arbre. [255] Elle reste près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, avant de se trouver UNE sorte d'abri dans un champ. UNS [189] Elle en cueille quelques-UNS. UR [22] Tu m'appelles sans cesse dans ton cœUR". [91] Le cœUR serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœUR l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. [100] Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœUR si c'était pour la repous- ser ensuite ? [218] Son cœUR pèse et tire toujours vers Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. USAGES [4] Créon a rétabli les USAGES et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure. VA [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en VA entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [48] Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il VA les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. [56] Rentrons", alors que leur père, aveugle et seul, s'en VA nulle part. [127] Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il VA tomber et se faire mal. [133] Il y a longtemps qu'il VA ainsi tout seul ? [179] Il y en a une autre qui, en même temps, me dit : VA avec lui, n'importe où. [201] L'homme est épouvanté et s'en VA. [209] Antigone VA ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle verse dans la gourde. [238] Elles s'embrassent et Antigone, tournant le dos à Thèbes, s'en VA à la poursuite d'Oedipe. VALEUR [106] Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa VALEUR est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père. VAUT [29] Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux VAUT d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. VEILLE [45] D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la VEILLE en même temps que la gourde d'Ismène. [220] D'un dernier effort, elle parvient jusqu'au puits où elle a rencontré Ilyssa la VEILLE. VENIR [61] Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit VENIR avec moi ! VENT [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le VENT et les aspérités de la route. [217] Elle a marché longtemps sans s'apercevoir du VENT, du soleil qui la brûle ni de la longueur du chemin. VENU [252] Un homme, dit-il, qui est VENU sans bruit comme un chasseur et est reparti sans rien dire". VER [157] Ce projet, le seul qui convienne au VER- tige, est remis en question par Antigone qui le suit, qui le poursuit comme une dernière et inadmissible présence de Thèbes. VÉRITABLE [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un VÉRITABLE mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". VERS [11] D'un mouvement superbe, il plonge VERS le sol. [64] Elle revient en courant VERS Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! [71] Il lui prend le bras, tente de l'entraîner VERS la ville. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas VERS lui mais vers Thèbes. [97] Elle le suit mais son cceur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais VERS Thèbes. [149] A chaque pas, il est un peu déporté VERS la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras VERS l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui VERS le levant et elle vers le couchant. [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en vont chacun de leur côté, lui vers le levant et elle VERS le couchant. [216] VERS Thèbes, la ville aux sept portes interdites à Oedipe. [218] Son cœur pèse et tire toujours VERS Thèbes comme si c'était là qu'elle allait connaître la paix et la réponse à ses interrogations. [240] La part la plus lourde, la plus cachée d'elle-même a irrésistiblement basculé et l'entraîne VERS ce gouffre sombre sur lequel Oedipe est penché et où elle devra le suivre. VERSE [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de vin qu'elle VERSE dans la gourde. VERSÉ [153] Quand Ilyssa lui a VERSÉ de l'eau sur la tête, il a pensé que c'est ainsi qu'un destin glacé était tombé sur lui et ce qu'il appelait alors son bonheur. VERSER [115] Elle remplit sa gourde et il lui demande de lui VERSER de l'eau sur la tête. VERTIGE [145] Oedipe a le VERTIGE. VEUT [72] Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle VEUT demeurer et pleurer, pleurer encore. [80] Polynice s'impatiente, il la presse de passer le seuil de la porte, il VEUT la forcer. [128] Il ne VEUT pas. [129] Il ne VEUT pas, il ne veut pas, une entorse est vite attrapée. [129] Il ne veut pas, il ne VEUT pas, une entorse est vite attrapée. [150] Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne VEUT plus savoir où il pourrait aller. [177] Il VEUT que je retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le veux aussi. [228] Elle prend le sac et VEUT s'en aller en courant à sa poursuite. VEUX [169] Il dit : "Demain, retourne à Thèbes, Antigone, je le VEUX". [177] Il veut que je retourne à Thèbes et moi, de toute mon âme, je le VEUX aussi. [212] Retourne à Thèbes, Antigone, je ne te l'ordonne pas puisque tu ne VEUX plus m'obéir, mais je t'en prie". VIDE [156] Il ne peut plus se permettre cela maintenant et il faut qu'il trouve quelque lieu bien pauvre, bien VIDE où s'écrouler et disparaître tout d'un coup. VIE [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la VIE errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. [105] Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la VIE que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. [161] Un réflexe de sa VIE de soldat lui fait retirer ses sandales et mettre son bâton et sa gourde à côté de lui. VIENS [55] Ismène est épouvantée, elle balbutie : "VIENS ! VIENT [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle VIENT de voir, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. VIGNE [174] Il y a une VIGNE un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [187] Entre les ceps de VIGNE, on a planté des arbres. VIGNERON [192] Elle se retourne, c'est le VIGNERON qui la prend pour une voleuse et qui a l'air en colère. [207] Le VIGNERON revient. [226] Elle ouvre son sac, lui donne le pain du VIGNERON. VILLE [6] Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la VILLE, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. [32] La VILLE est déserte, toutes les portes et les volets sont clos. [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la VILLE et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous. [51] Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la VILLE. [63] Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la VILLE et des terribles dieux qui la protègent. [71] Il lui prend le bras, tente de l'entraîner vers la VILLE. [75] Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la VILLE. [78] C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la VILLE et tout retour en arrière. [91] Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la VILLE. [103] Lui-même, chassé du palais et de la VILLE comme une bête. [146] Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la VILLE pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. [216] Vers Thèbes, la VILLE aux sept portes interdites à Oedipe. VIN [209] Antigone va ramasser le pain, prend la cruche qui contient un peu de VIN qu'elle verse dans la gourde. VISAGE [108] Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce VISAGE aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle". [224] Ilyssa lui donne à boire, lui lave le VISAGE et les mains. VITE [42] En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très VITE en un chemin semé d'ornières et de trous. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus VITE qu'elle ne s'y attend. [110] Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus VITE, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre. [129] Il ne veut pas, il ne veut pas, une entorse est VITE attrapée. [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très VITE douloureux. [233] L'aveugle ne peut pas aller VITE, tu le rattraperas". VOIE [83] Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la VOIE à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. VOILÀ [223] Sa voix devait être bien angoissée car la VOILÀ qui arrive en courant. VOIR [31] Le lendemain, on peut VOIR que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. [203] Elle est terrifiée par ce qu'elle vient de VOIR, jamais elle n'a imaginé que son père pourrait s'agenouiller en demandant du pain. VOIT [2] On ne VOIT plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. [9] Oedipe, cette nuit-là, ne VOIT plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. [52] Elle VOIT son large dos, sa taille haute qui s'éloignent. [95] Etéocle, du haut du rempart, la VOIT s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. [114] Elle VOIT qu'il est aveugle et lui donne de l'eau. [195] L'homme en s'approchant VOIT qu'il est aveugle. [197] Antigone, stupéfaite, VOIT alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à Zeus et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". [244] Quand elle est près de lui, elle VOIT qu'il porte un chapeau de paille qui le protège. VOIX [27] Il hurle d'une VOIX terrible : "Nulle part ! [223] Sa VOIX devait être bien angoissée car la voilà qui arrive en courant. VOLÉE [87] Elle craint un piège, saisit l'objet à la VOLÉE en faisant en arrière un bond de cabri. VOLETS [32] La ville est déserte, toutes les portes et les VOLETS sont clos. VOLEUSE [192] Elle se retourne, c'est le vigneron qui la prend pour une VOLEUSE et qui a l'air en colère. VOLONTÉ [69] Il dit qu'il faut respecter la VOLONTÉ d'Oedipe, le laisser faire. [70] Il ne se demande pas si c'est réellement sa VOLONTÉ. VONT [215] Ils reviennent à la route, il l'embrasse et ils s'en VONT chacun de leur côté, lui vers le levant et elle vers le couchant. VOTRE [2] On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de VOTRE propre sang. VOUDRAIT [243] Elle VOUDRAIT courir pour le rejoindre, mais elle n'oublie pas les conseils d'Ilyssa et ménage ses forces. VOULEZ [196] Il dit : "Je ne savais pas, prenez ce que vous VOULEZ ! VOUS [196] Il dit : "Je ne savais pas, prenez ce que VOUS voulez ! VOYANT [227] En le VOYANT, Antigone pense : "Oedipe n'a rien, il est sur la route sans rien". VU [190] Elle les porte à Oedipe, il ne refuse pas, il les partage avec elle mâchant avec application, ainsi qu'elle l'a toujours VU faire, comme quelqu'un qui sait que la nourriture est rare et doit être ménagée. [211] Il se lève : "Tu as VU ce qui est arrivé, d'autres incidents bien pires peuvent se produire sur la route et je ne suis plus capable de te protéger. [245] Quelqu'un a dû le lui donner car elle ne le lui a jamais VU. VUE [95] Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de VUE. Y [65] Il lui ouvre les bras, elle s'Y jette en pleurant. [85] Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'Y attend. [111] Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main Y arrive aussi. [133] Il Y a longtemps qu'il va ainsi tout seul ? [154] Depuis, il n'Y a plus que des faits confus, des événements mal enchaînés qui surgissent on ne sait d'où. [172] Il Y a un peu de lune, mais Antigone a peur de l'obscurité. [174] Il Y a une vigne un peu plus loin, elle pense qu'elle sera cachée entre deux rangées. [179] Il Y en a une autre qui, en même temps, me dit : Va avec lui, n'importe où. [232] Quand le soleil est moins haut et qu'il Y a un peu d'ombre sur le chemin, elle l'accompagne un moment: "Ne te presse pas, le travail est long, comme disait ma mère. YEUX [1] Les blessures des YEUX d'Oedipe, qui ont saigné si longtemps, se cicatrisent. [44] Antigone a les YEUX secs, elle est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. [121] Malgré le bandeau sur ses YEUX, il a toujours son admirable sourire. [147] Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses YEUX, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? ZEUS [197] Antigone, stupéfaite, voit alors Oedipe s'agenouiller, tendre les bras vers l'homme et dire comme un véritable mendiant : "Donne un peu de pain à l'aveugle, homme, comme tu le donnerais à ZEUS et aux grands dieux protecteurs de Thèbes". ZONES [148] Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des ZONES où le blanc qui survient devient très vite douloureux.