LE BÛCHER Quand je m'éveille les trois jeunes filles sont là, affreusement présentes pour cette journée de malheur. J'ai faim, j'ai soif mais je refuse ce qu'elles veulent me faire prendre, elles me pres- sent de boire au moins un peu, je ne réponds pas et je renverse le verre. A ce moment entre Ismène qui apporte un plateau, elle dit aux trois filles "Laissez-nous, nous mangerons ensemble, ensuite vous pourrez l'habiller pour la céré- monie." Elles sont contrariées, elles font semblant de partir mais nous entendons qu'elles demeurent de l'autre côté de la porte. Ismène est très pâle, elle dit : "C'est intolé- rable", puis elle hausse les épaules, impuissante. Il n'y a plus que nous deux, Thésée et Clios sont trop loin, Hémon peut encore nous proté- ger mais pour lui Polynice est un traître. Nous sommes seules, à ne pas choisir entre nos frères et à les aimer ensemble, malgré leurs crimes. Ismène se lève : "Il faut nous préparer, il faut être belles pour honorer Etéocle." Elle soupire et s'en va. Les jeunes filles entrent immédiatement, elles me soignent, elles me coiffent, elles m'habillent avec leur douceur inflexible. Elles m'entourent de leurs mains agiles, nous sommes quatre jeunes filles, c'est moi la plus âgée, celle qui devrait depuis longtemps être une femme et une mère. Je suis la plus grande, la plus forte, celle qui a connu la route, mais elles sont plus jolies, plus fines et savent tou- jours, comme Ismène, où se trouve le pouvoir. J'aime, c'est vrai, sentir leurs mains qui me soignent et en même temps je les déteste car je suis leur prisonnière. "Pourquoi ce garde armé devant ma porte ?" Elles sourient, elles l'ignorent, c'est le roi qui le veut. Le roi, le roi Créon, celui qui depuis longtemps souhaite ma mort à cause de son fils, mais qui avait peur d'Etéocle. Ismène me l'a dit: "A cause de lui Créon filait doux, main- tenant il filera serré, très serré." Peut-être, mais il ne me prendra pas dans ses serres. Je partirai bientôt avec Hémon. Une maison loin de Thèbes, des champs, des enfants. Comment le croire ? J'ai l'esprit encore embrumé par les drogues que les trois souriantes m'ont fait avaler hier. Elles entourent ma taille d'une large ceinture du rouge indomptable de Thèbes, me mettent un collier et des bracelets, elles disent avec res- pect : les bijoux de la couronne. Je les arrache, je les jette sur le sol, ils me font horreur. Est-ce qu'elles me prennent pour une vraie princesse ? Est-ce qu'elles n'ont pas vu mes mains, est-ce que seules entre toutes les Thébaines elles n'ont pas entendu mes cris de mendiante? Nous sortons, je suis encore un peu vacillante, avec quelle gentillesse, quelles attentions elles me guident, me soutiennent, car il ne faut pas que je m'échappe. Je ne veux pas m'échapper, je veux rendre les honneurs funèbres à Etéocle et partir ensuite à Argos avec Ismène pour honorer la mémoire de Polynice. L'air frais, la marche me rendent les force qu'elles ont tenté d'endormir. Ismène est là pâle, un peu fardée, éblouissante de beauté sou son voile, portant comme moi les couleurs san glantes de notre cité. Je veux la rejoindre prendre son bras. Les trois souriantes ont peur se figurent que je veux fuir, se cramponnent: moi. Elles croient, ces mauviettes, que j'ai marché dix ans à travers la Grèce brûlante ou glacée sans développer mes forces. Elles ignorent que j'ai sculpté dans sa falaise l'Aveugle de la mer, e que mes mains ont forcé Polynice à crier grâce Nous entrons dans un couloir plus étroit, je repousse les deux souriantes, je les plaque de chaque côté contre les murs et j'appuie un peu Elles ne rient plus, elles ont mal, si je voulais je les ferais crier mais, comme Jocaste, je dédaigne de le faire et pour elles c'est pire. Je les lâche, je me retourne et mon regard suffit à faire recule de plusieurs pas celle qui me suivait. Je dis "Assez, ne me touchez plus, plus jamais !' Elles ont peur, elles ont compris et Ismène qu a tout vu est heureuse. Du fond de sa détresse elle me fait une sorte de sourire auquel je réponds comme je peux. Je prends son bras, nous sommes deux, encore deux de la lignée d'Œdipe et de Jocaste. Prends garde, malheur, nous nous battrons! Nous avançons nous soutenant l'une l'autre ei je sens la démarche un peu dansante d'Ismène s'imposer doucement à la mienne. Nous arrivons sur la place, la foule est là qui s'ouvre devant nous avec un murmure puis une houle de compassion. Au-dessus des marches qui mènent à l'assem- blée, Créon est assis sur un trône, les conseil- lers debout à ses côtés. Beau, calme, majestueux, il se lève à notre arrivée et nous salue de son sceptre avec sa dangereuse courtoisie qui nous force, bien à contrecoeur, à lui répondre. De l'autre côté de la place, debout, adossé à une haute pierre, le corps d'Etéocle est entouré de bandelettes rouges et noires aux couleurs de Thèbes, le visage recouvert d'un masque d'argent d'où s'échappe sa toison fauve. Surélevé par le bûcher qui bientôt va le con- sumer, le corps d'Etéocle est énorme, domi- nateur. Ismène le ressent aussi et nous nous arrêtons ensemble, étreintes par cette présence royale de la mort qui fait sentir la vanité de la puissance terrestre de Créon. Le corps d'Etéocle adossé à la pierre, au pied d'un vaste mur, nous surplombe comme la vague que j'ai sculptée jadis dans la falaise avec Œdipe et Clios. Ce souvenir me submerge, m'envahit tout entière avec le tumulte d'une tempête. J'ai dû prononcer le mot naufrage car Ismène se tourne vers moi et me souffle "Ce n'est pas vrai, Etéocle, comme Œdipe, est toujours sur la route." je pense : Sur la route des passions. Elles sont là, toujours là, dans la puissante torsion du grand corps, sous la sérénité du masque d'ar- gent où apparaît encore avec une sorte d'énergie, de survie farouche, l'ombre du sourire disparu. Quand nous parvenons à la place qu'Hémon, qui se tient au pied du bûcher, nous assigne, les trompettes sonnent. Créon se lève et dit "Que les femmes et les prêtres accomplis- sent les rites qui conviennent au roi mort et au héros de Thèbes." Les femmes c'est nous : les deux sueurs. je dis tout bas à Ismène "Accomplissons les rites pour nos deux frères et au nom de toutes les femmes." Elle m'approuve d'un signe Quand ils sont terminés, que nous avons déposé du sel sur les lèvres d'argént d'Etéocle et fait brûler de l'encens autour de son corps nous reprenons nos places près d'Hémon. Il est très ému et semble attendre quelque chose qui n'a pas été prévu par le cérémonial. L'événement se produit et Vasco pénètre sur la place, tenant Jour, l'étalon blanc d'Etéocle. Magnifiquement nu sous le soleil, jour semble danser en traversant la foule et son rayonnement d'aurore sauvage rap- pelle irrésistiblement celui de Polynice. Un mur- mure d'admiration s'élève de la foule, Créon, impassible, ne laisse pas voir qu'il est surpris. Hémon présente le cheval au peuple comme si c'était un dernier hommage à son roi mort. Nous sommes transpercées, Ismène et moi, par la splendeur de l'étalon, par la présence en lui de nos deux frères et par le contraste de son corps blanc avec le corps noir et rouge et le masque d'argent d'Etéocle. Vasco se trouve un instant près de moi, il murmure "je t'ai menti, je voulais... je voulais... Trop tard..." Je lui réponds: "Tu avais le droit. Tu peux." Qu'ai-je dit, je l'ignore. Je l'ai dit, impossible maintenant de reprendre cette parole. Le visage désespéré de Vasco s'éclaire un instant. Il s'éloi- gne, il saisit près du mors la rêne gauche de jour, Hémon la droite. Le cheval effrayé tente de se cabrer. Hémon et Vasco ont soudain des couteaux dans les mains, ils sacrifient jour qui, avec des hennissements, vacille et s'abat sur le bûcher. Ismène crie, je crie aussi et mes oreilles s'em- plissent et débordent du gémissement oppressé de la foule. En face de nous la pesante immobi- lité de Créon m'écrase et m'aveugle. Je ne veux plus la voir, un autre regard m'appelle. Au mo- ment où ils ont poignardé l'étalon, où ils ont poignardé le jour, Hémon s'est écarté d'un bond pour éviter le sang. Vasco n'a pas fait de même, c'est avec un visage couvert de sang qu'il me regarde et tente de capter mon regard. Je ne lui refuse pas le mien, je vois qu'il est décidé à prendre le droit que, sans savoir ce que je faisais, je lui ai accordé. Son regard, dans un échange très intense, me dit l'amour qu'il avait pour Etéocle et l'impossibilité de vivre sans lui. Je crie, je crie son nom qui est tout ce que je sais de lui. Hémon, aidé par les gardes, a étendu le corps de jour sur le bûcher d'Etéocle. Vasco lève son bras, le couteau brille un instant, et le coup est mortel. Il tombe sur le corps ensanglanté de jour avec lequel il semble se confondre. Ismène a tout vu, je sens ses jambes fléchir et nous tombons un instant à genoux devant ces deux formes glorieuses de la mort. Hémon nous relève avec une grande dou- ceur puis bondit vers Créon. Dans le silence, coupé de sanglots sourds, qui s'est étendu sur la foule nous l'entendons demander à son père le droit de ne pas séparer dans la mort le corps du roi de ceux qu'il aimait et qui l'ont si bien servi. Créon est saisi par la grandeur de l'évé- nement, il se lève et approuve en abaissant son sceptre. Avec l'aide des prêtres, Hémon pose des bûches sur les corps de Vasco et de jour, puis il étend au-dessus d'eux la dépouille d'Etéocle. Il prend une torche, allume le bûcher à l'orient, puis à l'occident. Ses gestes conviennent à notre douleur. Je pense qu'hier à cette heure-ci Polynice, Etéocle, Vasco et jour étaient encore vivants. Hémon, avec ses gestes de feu, prophétise des morts prochaines. Ismène le sent aussi, elle est sur le point de défaillir à côté de moi. Elle est la fille de Jocaste la reine, elle se redresse, elle fait face, elle regarde sans faiblir le feu du destin et jamais son visage ardent et tendre ne m'a paru plus beau. Avec un fracas terrifiant, le feu grandit, bien- tôt il atteindra le corps de jour, puis il réduira en cendres ceux de Vasco et d'Etéocle. Hémon se tourne vers nous, il voit que nous sommes à bout de forces et nous fait de la tête un signe grave qui veut dire : Vous, ses sueurs, vous ne devez pas voir ce qui va suivre. J'acquiesce, Ismène aussi, il appelle les femmes qui nous attendent. Nous voulons rester ensemble mais Ismène s'évanouit, épuisée, je ne puis la secourir et, en la transportant, elles nous sépa- rent. Au moment où nous sortons de la place des funérailles une odeur de chair brûlée assaille mes narines. Une odeur qui évoque les viandes, les repas et suscite en moi un affreux désir de nourriture. Il me rappelle le festin des chevaux capturés qui a décidé les Nomades à donner l'assaut à la ville et nous a fait remporter sur eux une abominable victoire. On a amené une civière pour Ismène et les trois souriantes l'ont emportée. D'autres femmes, plus maternelles, plus dangereuses sans doute m'entraînent loin d'elle. Je voudrais résister, la rejoindre mais je suis si ébranlée par la douleur et par l'émotion que je n'y parviens pas. J'élève une protestation larmoyante qu'elles apaisent avec une inaccessible douceur. Au terme de leurs paroles, de leurs exhortations j'entends toujours ces mots : "le roi". Quel roi ? Celui dont elles ont peur, et tandis qu'elles me pous- sent, me traînent, me soulèvent le long d'un interminable couloir je commence à le craindre, moi aussi. Elles disent enfin avec soulagement: "Nous y sommes !" J'ouvre les yeux et je vois une grande chambre blanche, sévère, avec un lit, deux bancs et pas de fenêtre. Je n'ai plus qu'un désir : me coucher, le lit m'attire, je parviens pourtant à dire "Où sommes-nous ?" Elles répondent mes douces, mes solides, mes irrésistibles mamans "Vous êtes chez vous." Je ne suis pas chez moi, cette chambre est une prison mais il faut d'abord que je dorme, que je reprenne des forces. Elles me déshabillent et je me laisse faire, elles emportent mes vêtements, elles veulent me faire boire, je refuse. Alors elles me forcent très doucement et très doucement aussi je crache. Elles semblent déconcertées, elles ont peur, elles voudraient me forcer, mais elles ont peur. De qui ? Elles ont peur d'Hémon. Hémon existe encore, il me défendra, je m'en- dors avec le sentiment de tomber très lentement du rempart de Thèbes, enlacée à Etéocle et Polynice et attendant avec horreur le cri qui va signifier notre mort. J'entends ce cri, mon cri, à demi étouffé, à demi submergé par l'angoisse. La plus grande, la plus vigoureuse des Parques, s'approche de mon lit avec une lampe très faible et une coupe. Elle dit "Vous avez de la fièvre, beaucoup de fièvre, il faut boire." S'engage alors une lutte ténébreuse avec elles et la soif ardente qui me tenaille. C'est la lutte la plus longue et la plus malheureuse de ma vie, elles parviennent à me faire boire car elles sont trois, pleines de force et de bonté mais, comme je l'ai tout. promisPendantà Ismènecomb ce jeatcrache toutou presque je vois l'étalon blanc, cabré face au corps d'Etéocle, qui perd goutte à goutte le sang superbe qui finira par me tuer. Je crie: "Hémon, mets sur mon visage le masque d'argent de mon frère pour qu'elles ne puis- sent plus me faire boire." Et tandis que je chute lentement dans l'abîme, Hémon me crie: "Il faut que tu vives et nous aurons des petits enfants." Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à le croire ? Il faut que je vive, il le faut absolument, mais ce ne sera pas pour le bonheur. Les Parques qui veillent sur moi ont déjà tranché trois fils Polynice, Etéocle, Vasco. Le prochain sera le mien, mais d'abord... D'abord quoi? Je cherche à m'échapper, à m'élancer loin du sommeil, à être encore Antigone sur la route, celle qui marchait toujours, pas sans peine, pas sans amour, ni sans des instants de bonheur. Celle qui ne mendiait que pour la vie, la vie d'Œdipe et ma chère vie que j'aimais tant. Qu'il faut que j'aime encore bien que je ne sache plus pourquoi. Ils m'ont séparée d'Ismène, il ne me reste qu'Hémon, qui est là, miraculeusement, qui m'arrache à mes terreurs, m'aide à m'asseoir, me montre une urne "Ce sont les cendres d'Etéocle, dans deux jours je reviendrai et nous irons les jeter dans la mer comme il le voulait. - Avec celles de Polynice ? - Ceux d'Argos ont emmené son corps. - Nous irons à Argos avec Ismène pour la cérémonie ? - Oui, mais tu es malade, Antigone, tu as la fièvre, il faut dormir. - Dormir? Ce sont elles qui me forcent, il y a une drogue dans l'eau mais je crache." Les Parques s'avancent ensemble, blanches, fortes, souriantes "Elle a beaucoup de fièvre, elle délire." Hémon les croit, alors je me lève, je marche vers elles, je les chasse, elles reculent. Je dis à Hémon très vite "Ce sont les femmes du palais qui m'ont rendue malade." Il doute, je me colle à lui, je lui dis dans l'oreille "Dis-leur d'avaler ce qu'elles veulent me faire boire, tu verras !" Il le leur demande, elles hésitent, la colère d'Hémon jaillit et c'est de sa voix de comman- dement qu'il ordonne "Buvez, toutes les trois, tout de suite!" Elles boivent sous son regard, elles ont peur et déjà elles sont obligées de s'asseoir. Hémon va lui-même me chercher de l'eau, il m'aide à me recoucher, il doit partir surveiller la retraite des troupes d'Argos, il reviendra très vite et nous quitterons Thèbes. Il part, je suis triste, le sommeil me prend. Je fais des rêves douloureux, je dois partir, mais mon corps est enlisé et je ne parviens pas à me lever. Des heures passent et l'urgence grandit. Enfin je m'éveille, à la lumière de la lampe les trois Parques sont endormies, l'une près de l'autre, sur le banc. Elles ont emporté mes affaires, je n'ai qu'un vêtement de nuit. Au cou de la plus grande, je trouve la clé de la porte. Je la prends, je lui enlève sa robe et ses sandales sans qu'elle s'éveille. Elles me vont, j'ouvre la porte, personne dans le couloir. Je referme soigneusement la porté, je garde la clé, les trois Parques blanches devront attendre avant d'être délivrées et la pire se réveillera nue. Je trouve l'accès du jardin, le soleil va se lever bientôt. Je parviens à marcher sans courir jus- qu'au mur d'enceinte que je franchis, comme dans mon enfance, à l'aide d'un arbre dont je retrouve avec joie le parfum et l'écorce rugueuse. Il n'y a encore personne dans les rues et l'air vif chasse les maux de tête et la nausée qui m'accablaient. Le ciel commence à bleuir, la ville fauve est déserte et respire calmement, ses odeurs, ses bruits, le vent qui se lève, tout me parle comme quand j'y habitais jadis mais cette fois avec un accent de mort. Je marche, je marche ainsi qu'au temps d'Œdipe, sans savoir où je vais, comme si son vaste dos me précédait toujours et que son pas rythmait encore le cours vacillant de mes pensées. Je m'aperçois soudain que ma fuite sans but m'a ramenée tout près de la maison de bois. La chère maison que l'affection de K. et celle, si souvent masquée, d'Etéocle ont choisie avec tant de justesse pour moi et pour les pauvres. je suis étonnée, la grille est fermée, elle ne l'est jamais à cette heure pour que les premiers ma- lades puissent entrer. J'appelle et Dirkos survient, peut-être craint-il que je ne sois poursuivie car il se livre à toute sa mimique de faux aveugle. Il gronde et grogne comme d'habitude mais je sens dans sa voix une angoisse. Il m'ouvre, il n'y a personne, le jardin est vide, où sont celles qui devraient être en train de préparer la soupe et le pain pour les pauvres et de ranger les médicaments pour les malades ? Dirkos gronde : "Partis, vidés tous par les soldats, ta maison fermée, les provisions et les médicaments emportés. Ordre du roi. Il n'y a que moi qui reste, comme gardien, mais bientôt je serai chassé moi aussi." je suis atterrée, il faut que je trouve un lieu où me cacher et que je sache si on s'est aperçu de ma fuite au palais. Dirkos alors s'affaire, il me fait monter par une échelle dans le grenier de la seconde mai- son, que les soldats n'ont pas vue. Il se hâte ensuite vers le marché pour tenter d'apprendre les nouvelles qui circulent.