[0] PARTIE III : Réfutation du Cicéronianisme. [p46,360] Bulephorus : C’est vrai Nosopon, j’admire ton projet et je regarde avec respect ta persévérance, j’irais même jusqu’à te porter envie si dans ce genre d’études (ou, plus simplement, entre des amis et des camarades aussi soudés que nous) une telle peste pouvait s’insinuer. {361} D’un autre côté, ce que nous recherchons est d’un accès difficile, et la voie n’en est pas seulement longue et rude : elle est aussi dangereuse. Même si tu étais le seul à vouloir courir ce danger, j’estimerais pourtant que notre relation, qui n’est ni banale ni récente, me ferait un devoir de veiller sur mon ami par la franchise de mes conseils. Elle m’obligerait à lui éviter de se charger inutilement de tous ces tracas, d’entreprendre toutes ces veilles avec leur cortège d’ennuis de santé ou d’argent ; je veillerais aussi à ce qu’il ne s’y obstine pas s’il s’y est engagé, de peur qu’il ne trouve en fin de compte, comme cela arrive trop souvent dans les affaires humaines, nous le savons bien, du charbon au lieu du trésor tant recherché et si longtemps espéré. [p48,362] Mais de toute façon, puisque nous sommes tous trois conduits par la même passion et possédés par l’amour de la même nymphe, (Hypologus aussi est dans ce même état d’âme), ton amicale bienveillance te fera un devoir, à toi aussi, de prendre la chose du bon côté chaque fois que nous t’adresserons un conseil, et inversement si tu trouves quelque chose de mieux elle t’amènera à le faire partager à tes amis en toute franchise. {363} Nosoponus : Ta demande est on ne peut plus juste Buléphore. Aussi t’écouterai-je sans mauvaise humeur, et si j’ai un conseil à donner, je le mettrai en commun sans ironie. {364} Bulephorus : Tout d’abord il me semble que nous sommes d’accord sur ce point : celui qui recherche la gloire de l’écrivain ou de l’orateur, une fois qu’il a appris et parfaitement acquis les principes de l’art, doit se choisir parmi les auteurs reconnus, le meilleur d’entre eux de manière à l’imiter et à se modeler sur lui pour bien en reproduire les traits. {365} Nosoponus : Tout à fait ! {366} Bulephorus : Nous sommes encore d’accord sur ce fait : il n’y a personne, du moins chez les Romains, qui se distingue par plus de qualités oratoires que Cicéron. C’est même à fort juste titre qu’on disait de lui ce qu’on disait du peintre Apelle : lui ont été insufflés tous les dons exceptionnels qui n’ont été accordés aux autres peintres que séparément. {367} Nosoponus : Qui nierait cela ? {368} Bulephorus : Tu me pardonneras Nosopon, si j’argumente sans finesse ni raffinement, je ne suis pas expert en dialectique. {369} Nosoponus : entre amis il faut tout prendre du bon côté. {370} Et puis d’ailleurs, à mes yeux, celui qui raisonne vraiment, raisonne déjà bien assez finement. {371} Bulephorus : Allons dis moi : que penses-tu donc de Zeuxis d’Héraclée ? {372} Nosoponus : Que veux-tu que je dise ? Il s’élève au niveau des plus extraordinaires maîtres de la peinture. {373} Bulephorus : Penses tu qu’il se distinguait aussi par son intelligence et son jugement ? {374} Nosoponus : Comment un art si élevé pourrait-il avoir été atteint sans jugement ? [p50,375] Bulephorus : Voilà une réponse sensée ! {376} Mais alors, quand il se préparait à peindre pour les habitants de Crotone un portrait d’Hélène, dans lequel il avait décidé de déployer toutes les ressources de son art pour produire un modèle de beauté féminine — et dieu sait s’il surpassait les autres peintres dans ce domaine—, un portrait donc qui serait parfaitement semblable à une femme vivante, et dans lequel aucune sorte de charme ne laisserait à désirer, qu’est-ce qu’il lui était donc passé par l’esprit pour qu’il ne prenne pas pour modèle la plus belle de toutes, mais qu’il aille choisir parmi toutes celles qu’on lui présentait, quelques unes plus remarquables que les autres afin de recueillir auprès de chacune d’elles ce qu’elle avait de plus harmonieux ? C’est ainsi qu’il réalisa ce chef d’œuvre proprement admirable. {377} Nosoponus : Il s’est acquitté de sa tâche en peintre très scrupuleux ! {378} Bulephorus : Examine un peu maintenant si nous raisonnons juste. Avons-nous raison de penser qu’il ne faut chercher un modèle d’éloquence que chez Cicéron et chez lui seul, fût-il le plus remarquable ? {379} Nosoponus : Si Zeuxis avait trouvé une jeune fille aussi exceptionnelle par sa beauté que Cicéron dans le domaine de l’éloquence, peut-être se serait-il contenté d’un seul corps pour modèle. {380} Bulephorus : Mais comment aurait-il pu juger de cela-même sans avoir examiné beaucoup de corps ? {381} Nosoponus : Admets simplement qu’il en aurait été persuadé ! {382} Bulephorus : Tu soutiens donc qu’il n’y a chez les autres orateurs aucune qualité oratoire, digne d’être imitée, qui ne soit portée à son plus haut degré d’excellence chez Cicéron ? {383} Nosoponus : C’est mon avis. [p52,384] Bulephorus : Et inversement, selon toi, il n’y a pas de défaut chez lui qui ne soit encore plus marqué chez les autres ? {385} Nosoponus : C’est bien cela. {386} Bulephorus : Je n’avancerai pas ici l’exemple de Marcus Brutus, qui condamna en bloc la technique oratoire que Cicéron avait jugé la meilleure : alors que le statut de la cause et le choix des questions à traiter, sont pour ainsi dire les piliers de la plaidoirie, et constituent la partie principale du discours, Brutus condamna le statut de la cause choisi par Cicéron dans les deux étapes du procès de Milon, que tous pourtant regardent avec admiration. A tel point qu’il plaida la même affaire d’une autre façon. {387} Je ne t’objecterai pas Pomponius Atticus, dont Cicéron (il l’écrit lui même) redoutait les coups de griffe et les traits de cire rouge, par lesquels il avait l’habitude de marquer ce qu’il trouvait choquant dans les écrits de Cicéron. Je ne mettrai pas en avant non plus Marcus Caton qui trouvait Cicéron ridicule dans les passages où celui-ci se trouvait des plus spirituels. {388} Jusqu’ici je n’ai cité que des hommes sérieux et des amis de Cicéron. {389} Suppose que j’ajoute maintenant Gallus, Lartius Licinius, Cestius, Calvus, Asinius, et encore Caelius et Sénèque, et beaucoup d’autres, qui n’ont pas eu pleinement conscience du talent de Cicéron, mais qui en outre ont condamné son genre d’éloquence. Les uns le traitaient de sec, de maigre, l’accusaient de manquer de suc et de sang ; [p54,389] d’être sans échine et sans tenue ; d’être mou et peu viril ! Les autres au contraire trouvent son style enflé, asiatique et regorgeant de superfluités. Tu me répondras sans doute que ce sont là les jugements de ses ennemis, ou encore les reproches de gens envieux, qui avaient pour projet de ternir sinon de noircir tout à fait la gloire d’un homme déjà abattu par les proscriptions des triumvirs. {390} Nosoponus : Tes suppositions sont justes. {391} C’est bien cela que je m’apprêtais à répondre, et je pense qu’il faut leur répondre ainsi, et qu’on a d’excellentes raisons pour cela ! {392} Bulephorus : Admettons que ces jugements soient dus à la haine ou à l’envie ! Mais tu reconnaîtras, je crois, avec tous les spécialistes, que la plaisanterie et le rire sont des éléments de l’art oratoire ? {393} Nosoponus Sinon pourquoi les grands orateurs auraient-ils eu besoin de donner tant de recommandations sur ce sujet? {394} Bulephorus : Personne ne nie que Cicéron aimait beaucoup la plaisanterie, trop même, selon certains, qui l’accusent de l’utiliser à tort et à travers, au risque de friser la bouffonnerie. {395} C’est vrai, de l’avis de presque tous les connaisseurs : dans ce domaine il lui a manqué la mesure comme à Démosthène il a manqué le talent. {396} Quintilien ne combat même pas cette opinion, mais il reporte la faute sur Tiron, qui, selon lui, aurait accordé trop d’attention à la quantité des bons mots, et mis plus de zèle à les recueillir que de jugement à les choisir. {397} Cette accusation contre Tiron n’en retombe pas moins sur son « patron ». {398} Mais, quoiqu’il en soit, qui a jamais accordé la palme à Cicéron pour ce genre de mérite ? {399} C’était le priviliège des Lacédémoniens et en second lieu des Athéniens. [p56,400] C’est tellement vrai que les latins n’ont même jamais prétendu aux charmes de la comédie et du poème bucolique (l’idylle), qui se recommandent justement par la légèreté et les facéties. {401} Il y a donc bien un genre de qualité oratoire qu’il serait préférable de demander à d’autres qu’à Cicéron. {402} Nosoponus : Ce sont des Latins que nous discutons, non ? {403} Bulephorus : Bon ! Oserons nous comparer les plaisanteries de Cicéron avec les bons mots de César ou d’Octave ? {404} Nosoponus : C’est à peine si je l’oserais, étant donné que jusque maintenant aucun des spécialistes n’a osé le faire. {405} Bulephorus : Donc si la situation réclamait un peu de verve, je ne serais pas autorisé à imaginer quelque bon mot sur le modèle de ceux d’Auguste ? {406} Nosoponus : Pas si tu voulais être tenu pour un Cicéronien. {407} Bulephorus : Encore une autre question : Est-ce que tu places les sentences parmi les ornements de l’art oratoire ? {408} Nosoponus : Elles en sont les pierreries et les joyaux ! Loin de moi l’idée de les exclure des ressources de l’art. {409} Bulephorus : J’en appelle à ton jugement : est-ce que dans ce genre de mérite Cicéron dépasse vraiment tous les autres ? {410} Nosoponus : Je ne suis pas sans savoir que dans ce domaine Sénèque met Publius le mimographe avant tous les autres. {411} Il ne s’ensuit pas pour autant que tout ce que dit Sénèque ait valeur d’oracle ! Lui-même quand il s’agit de formules manque parfois de modération et s’abandonne à certaines facilités. {412} Hypologus : Et puis, ces jugements de Quintilien et d’Aulu Gelle pourraient être rejetés, parce que tous deux paraissent avoir détesté Sénèque : l’un comme rival, l’autre parce qu’il avait une tournure d’esprit et une forme d’éloquence assez semblable à la sienne. [p58,413] Bulephorus : Mais ce même Aulu Gelle, qui certes n’est pas tout à fait impartial, reconnaît aussi qu’il y a des maximes chez Sénèque que l’on ne pourrait mieux tourner. {414} Il n’est pas possible que tous les auteurs soient également heureux dans toutes leurs formules quand on pense que leur discours tout entier est tissé de sentences. {415} Mais à coup sûr on trouverait chez ceux là plus facilement à imiter que chez d’autres auteurs dont les sentences ne sont ni nombreuses ni remarquables. {416} Allons, passons ! {417} Est-ce que la situation n’exige pas aussi parfois de la brièveté ? {418} Nosoponus : Cela se peut ! {419} Bulephorus : Aurait-on raison d’aller en chercher le modèle chez Cicéron plutôt que chez Salluste ou Brutus ? {420} Nosoponus : Cicéron n’a jamais recherché la brièveté. {421} Bulephorus : On loue chez Démosthène le « sens du discours », c'est-à-dire quelque chose de nerveux et de naturel : auquel des deux orateurs irions-nous le plus justement en demander la formule ? {422} Nosoponus : Nous parlions des Latins ! {423} Bulephorus : Mais ces caractéristiques sont communes à toutes les langues ! {424} Supposons maintenant que la situation exige la gravité. A qui en demanderons-nous le modèle le plus légitimement ? A Cicéron ou à Brutus et Pollion ? {425} Hypologus : Si je peux me permettre de répondre à sa place : à ceux qui ont été remarqués pour cette caractéristique ! {426} Bulephorus : Si une affaire est particulièrement compliquée et doit être expliquée par la division et la distinction des différents problèmes qu’elle pose, allons-nous nous adresser à Cicéron plutôt qu’à Hortensius ou à quelque orateur qui lui ressemble ? {427} Nosoponus Qu’allons nous demander à un orateur dont il ne reste rien si ce n’est la réputation ? {428} Bulephorus : Mais pour le besoin de la discussion, imaginons qu’il reste quelque chose. [p60,429] Nosoponus : Il n’est pas besoin d’imaginer ! Argumentons à partir de choses connues et vraies. {430} Bulephorus : Personne ne niera que la confiance qu’il inspire soit une qualité essentielle de l’orateur. {431} Ce qui la procure c’est la réputation d’honnêteté et de sérieux. Ce qui la diminue c’est le soupçon d’artifice et le manque de retenue. {432} Admettons sans discuter que Cicéron soit un homme de bien, quoique Quintilien, ait beaucoup de mal à l’accorder, alors qu’il lui est pourtant très favorable, mais en tout cas on ne peut dissimuler qu’il fait trop étalage de son art, qu’il rappelle ses exploits plus souvent qu’il ne faut pour s’en glorifier, qu’il dépasse la mesure quand il attaque les autres, beaucoup plus que le font Caton, Brutus ou encore Caelius, que Quintilien trouve irréprochable. {433} Pour cette raison ne ferions-nous pas mieux aller prendre nos exemples de droiture chez Aristide, Phocion, Brutus, plutôt que chez Cicéron ? {434} Nosoponus : On dirait que tu n’es venu ici qu’avec l’intention de critiquer Cicéron. {435} Bulephorus : Pas le moins du monde, Nosopon ! {436} Si tu as la patience d’attendre la fin de notre conversation, tu te rendras compte que je plaide la cause de Cicéron, autant que la nôtre. {437} Je plaide la cause de Cicéron en ce sens qu’il ne faudrait pas que nous obscurcissions sa gloire en l’imitant à tort et à travers, à la manière des peintres peu expérimentés qui exposent à la moquerie du public, ceux qu’ils ont peints autrement qu’il n’aurait fallu. Je plaide notre cause au sens où il ne faudrait pas que nous allions placer notre amour en mauvais lieu. Nous en récolterions le ridicule et une infortune tout aussi malheureuse que celle qui, à en croire la mythologie, frappa Ixion : il n’eut à étreindre qu’une chimère sans chair et faite d’un nuage, au lieu de Junon dont il était amoureux. [p62,437] Nous aurions la même malchance que Pâris qui fit la guerre pendant dix ans pour Hélène, qu’il avait enlevée, et qui pendant tout ce temps ne tint dans ses bras qu’un fantôme qui l’abusait, alors que la véritable Hélène avait été emportée loin de lui, en Egypte, par une ruse des dieux. {438} Que pourrait-il nous arriver de plus malheureux et de plus ridicule que de n’obtenir, au prix de tant d’efforts, qu’une ombre trompeuse de Cicéron et privée de toute réalité ? {439} Nosoponus : Que les Puissances du Ciel détournent de nous cette menace ! {440} Bulephorus : Oui, qu’ils nous en protègent ! Mais ce que j’en dis, c’est que nous faisons justement en sorte qu’une telle chose ne nous n’arrive pas. {441} Nosoponus : Néanmoins le fait que nous ayons la meilleure opinion possible de Cicéron, cela aussi est profitable à l’imitation. {442} Bulephorus : Quelle étrange forme de naïveté que d’aller croire que nous pourrions avoir meilleure opinion de Cicéron qu’il ne l’avait de lui-même ! {443} Mais admettons qu’on attribue à la modestie du personnage le fait qu’il n’ait parlé de lui qu’avec modération : malgré cela, qui parmi les anciens a jamais admiré assez Cicéron pour croire qu’il faille lui demander à lui, et à lui seul, tous les ornements de l’art oratoire ? {444} Nosoponus : Mais aujourd’hui ils sont de plus en plus nombreux à être de cet avis. {445} Bulephorus : Leur nombre ne m’intéresse pas ! Je pense qu’il n’y en a aucun de bien avisé et de vraiment savant ! {446} Y-a-t-il, en effet, eu un seul mortel, jusqu’à nos jours, avec qui la nature se soit montrée assez généreuse, serait-ce même dans un seule discipline, pour qu’il surpasse à lui seul tous les autres dans tous les domaines de cet art ? Se serait-elle montrée si bienveillante qu’elle n’ait rien laissé à désirer en lui, ou au moins, si elle lui a donné quelque imperfection, serait-elle si légère qu’il ne serait quand même pas possible pour d’autres de le surpasser ? {447} Cela ne serait-il pas encore plus incroyable quand il s’agit de l’éloquence, qui est constituée de presque toutes les disciplines et qui réclame encore tellement d’autres connaissances que personne ne saurait réduire en principes ? {448} Imaginons que Cicéron vive encore de nos jours [p64,448] et que que notre siècle connaisse aussi quelque autre orateur dont les qualités soient très proches de celles de Trachalus. Préfèrerais-tu rechercher l’art de moduler ta voix auprès de Cicéron ou auprès de Trachalus ? {449} Je suppose que tu le demanderais à celui qui sur ce point est préféré aux autres. {450} Pour ce qui est de la modestie et de la retenue, en demanderais-tu le modèle à Crassus, s’il était vivant, ou à Cicéron ? {451} Et pour ne pas les énumérer tous, ne prendrais-tu pas à chaque orateur la technique dans laquelle il surpasse tous les autres ? {452} Hypologus : Qui ne choisirait pas le meilleur ? A moins de manquer de jugement, ou de vouloir son propre malheur ? {453} Bulephorus : C’est bien pour cette raison que j’approuve l’exemple de Zeuxis. Pour l’avoir suivi aussi, Quintilien donne ces conseils à ceux qui veulent pratiquer l’imitation : il ne faut pas choisir un auteur unique comme modèle, ni les prendre tous, ni au gré de son caprice ; il faut sélectionner quelques auteurs exceptionnels parmi les principaux. Parmi ceux-ci, Quintilien attribue le premier rang à Cicéron, mais il ne lui accorde pas l’exclusivité. {454} Il veut en effet que Cicéron soit le plus grand parmi les maîtres, mais il n’entend pas qu’il soit le seul à l’exclusion de tous les autres. {455} Nosoponus : Si nous écoutons les conseils de Quintilien, il nous arrivera ce qui lui est arrivé à lui-même ! {456} Bulephorus Quoi donc ? {457} Nosoponus Nous finirions par nous retrouver trop peu cicéroniens ! Or nous nous sommes quand même proposé un autre but ! {459} Bulephorus : Une œuvre ne sera pas suffisamment cicéronienne s’il y entre un élément qu’on n’aura pas pris à Cicéron ? {460} Nosoponus C’est ce qu’on prétend. {461} Bulephorus : Même si ce qu’on a pris chez un autre était meilleur, ou encore ne se trouvait tout simplement pas chez Cicéron ? {462} Nosoponus : Pourquoi pas ?