[122,0] DE LA MORT VOLONTAIRE. [122,1] Je te croyais déjà fort sage, et je te vois pourtant dans une furieuse résolution de te tuer de ta propre main. C'est là toute votre constance que de craindre maintenant et de souhaiter après une même chose. Tu appréhendais tantôt la mort par une faiblesse efféminée, à présent tu la recherches par un désespoir inhumain. Quel sujet as-tu de changer si subitement de résolution? Tu me diras que tu es forcé de te faire mourir, mais si tu y es forcé, cet effort de ta main ne sera donc pas volontaire ; car bien qu'on dise qu'une volonté contrainte est toujours volonté, elle n'est pourtant pas libre et par conséquent ce qu'on fait malgré qu'on en ait n'est pas fait par une franche élection. Mais je voudrais bien savoir par qui tu es forcé, car on peut violenter un homme par le dehors, quoiqu'il n'y consente pas, mais tu ne peux porter tes mains avec violence contre toi-même à moins que tu le veuilles bien. [122,2] Tu penses avoir de grands motifs qui te contraignent de vouloir mourir ; il faut à la vérité qu'ils soient bien grands s'ils te contraignent, mais ils ne te contraindraient pas si tu tenais tant soit peu de l'homme. Maintenant il n'y a rien d'impuissant contre la mollesse de votre âme. Mais prends garde si je reconnaîtrai bien les causes de ton désespoir, qui ne sont autres que la colère, l'indignation, l'impatience, une certaine fureur qui se tourne contre soi-même et l'oubli de ta propre condition. Car s'il te souvenait d'être homme, tu supporterais avec une égale constance toutes les choses humaines et tu ne voudrais pas tomber en un mal très grand par l'aversion d'un petit mal et qui n'est même pas mal à le bien prendre. Et ne me dis point que c'est l'extrémité de tes maux qui te contraint de t'en délivrer par la mort. Les maux qui t'oppressent ne sont pas extrêmes, c'est le désespoir qui te presse qu'on doit appeler le plus grand et le plus extrême de tous les maux. Car on peut trouver quelque remède pour les autres, où il n'y en a point pour celui-là seul. [122,3] Mais de grâce quels sont ces maux que tu appelles extrêmes ? Tu entends parler, peut-être du travail et de la pauvreté, car c'est de ceux-là que le poète fait mention en parlant de ceux "qui se sont donnés la mort d'une main innocente et qui ont prodigué leurs vies ayant horreur de la lumière". {Virgile, L'Énéide, VI, 434-436} Il ajoute ensuite leur repentir, quoique trop tardif, disant qu'ils voudraient bien maintenant souffrir en ce monde la pauvreté et les plus pénibles travaux, au lieu d'endurer comme ils font, des tourments éternels en l'autre. Or à ton avis, sont-ce là deux si grands maux? vu que tous les gens de bien ont supporté généreusement le premier, comme nous avons dit, en son lieu, quelques-uns les ont encore choisis tous deux par une libre élection, et sont devenus riches et glorieux à jamais par une disette de peu d'années. Tu peux lire encore chez Salluste que la besace sied bien aux hommes qui ont un cœur véritablement viril, et tu peux voir dans le livre de ce bienheureux vieillard, qui fut si saint et affligé, que l'homme ne naît tout nu que pour montrer qu'il doit être pauvre et travailler toute sa vie. [122,4] Mais comme vous êtes des animaux extrêmement inquiets, vous prenez pour un juste sujet d'une mort volontaire tout ce qui ne va pas au goût de votre avarice et de vos plaisirs. Et votre luxe est si délicat et s'emporte si fort qu'il vous oblige pour des causes de néant de pester non seulement contre la Fortune mais encore contre vous-même, et en regimbant contre Dieu vous ouvrez effrontément vos bouches impies, comme si votre maître semblait vous faire grand tort de ne vous pas obéir en tout. Tu as beau me dire que tu ne choisis la mort que commue un moindre mal qui peut te garantir des plus grands. Mais je crois que ce qui te porte à un choix si fatal c'est le dégoût de la vie, qui est un vice ordinaire à tous les fous. Car toute vie est agréable aux sages, ils la souffrent volontiers quand elle est gaie et constamment quand elle est triste; bref, s'ils ne peuvent se plaire aux choses mêmes ils se satisfont en leur patience. Il n'y a rien de si joyeux ni de si charmant dans le monde que la vertu. C'est elle qui adoucit les sujets fâcheux, qui redresse ce qui a reçu quelque entorse dangereuse, qui ramollit ce qui est dur, qui aplanit ce qui est ou trop haut ou trop raboteux et qui fait cesser les plaintes et les précipices. Enfin il n'est rien de si serein ni de si tranquille que la vie du sage; comme, au contraire, ces regrets et ces cuisantes douleurs des âmes; ces nues et ces tempêtes, qui poussent contre les écueils le frèle vaisseau de la vie humaine, viennent de la seule folie. [122,5] Que si l'impatience qu'une maladie te cause te fait rechercher la mort, ton élection est également extravagante et présomptueuse. Laisse à ton Seigneur la disposition de ton corps, puisque c'est lui qui l'a produit. Quoi ? ce que tu veux t'être licite dans ta maison, où tu n'as crée ni le bois ni les pierres, et où il n'y a rien qui t'appartienne que la structure, tu ne veux pas qu'il soit aussi permis au souverain de toutes choses dans son propre édisice, où il n'a pas seulement tiré du néant la chair et les os, le sang et l'esprit dont tu es composé, mais encore le ciel, la terre et les mers et tout ce qu'ils contiennent dans leur enceinte? Et ne dis point à part toi, mon corps est affligé d'une grave douleur, car tu n'as pas reçu la propriété mais l'usage de ton corps, encore celui-ci ne t'est-il donné que pour un temps. Crois-tu être le maître de ta maison d'argile et de boue? Tu n'en est que l'hôte ou le locataire. Celui qui a tout fait est le seul maître de tout. [122,6] Cette vive douleur qui t'oblige à vouloir mourir, t'est peut-être envoyée pour t'éprouver ; si elle te semble fâcheuse, elle te peut-être utile et si elle te paraît insupportable, elle ne sera pas de longue durée. Attends l'ordre de ton Seigneur qui te rappellera infailliblement, et quand il te parlera réponds-lui mais ne t'en va pas plutôt. Ton jour est arrêté qu'il ne t'est pas possible ni de prévenir, ni de différer. Plusieurs pourtant ont devancé leur terme et pensant éviter une incommodité fort petite et fort courte, ils se sont engagés dans des peines éternelles, d'où il n'y a point de ressource. Je t'avoue encore que cette opinion de se tuer soi-même a eu de grands hommes pour ses partisans aussi bien que pour ses auteurs, et principalement A. Sénèque, lequel l'établit avec tant de fermeté et revient si souvent à en parler qu'il me semble avoir appréhendé qu'elle ne passât pour sienne et me fait quelquefois étonner qu'une maxime si funeste et si extravagante soit entrée dans l'esprit d'un homme si sage. Et pour ne pas ici marquer beaucoup de choses qu'il avance et qu'il serait trop long de rapporter, il dit en une de ses lettres qu'il adresse à son cher Lucilius: "Si le corps est inutile aux ministères de la vie, pourquoi n'en faut-il pas tirer une âme qui s'y porte mal?" Et peu après : "je sortirai, ajoute-t-il, d'une maison ruineuse et qui va tomber". {Sénèque, Lettres à Lucilius, VI, 58, 34 et 35} Vous ne parlez pas bien, Sénèque, et par un mauvais discours vous gâtez tout ce que vous aviez bien dit. Il ne faut pas partir mais attendre. Laissez choir votre maison afin que vous en soyez accablé plutôt que de vous enfuir. [122,7] Maintenant je reconnais que ce qui te fait préférer la mort à la vie ce n'est pas proprement le mal que tu souffres, mais plutôt celui dont tu te vois menacé. Tu crains peut-être qu'un ennemi ne te donne la mort, mais si tu le sais courageusement supporter, elle ne peut être honteuse, comme au contraire la volontaire dont tu parles ne peut ne pas être infâme, étant contre l'exprès commandement d'un Seigneur, duquel quand on choque la volonté, on ne saurait jamais bien faire. Si tu ne peux regarder des malheurs qui sont à venir et que tu aimes mieux ne les pas voir en fermant éternellement les yeux, sache que ce n'est pas le fait d'un homme qui ait vraiment un coeur viril de ne pouvoir envisager d'une vue ferme l'une et l'autre face de la Fortune et qu'il n'appartient qu'aux femmes d'en détourner un regard craintif. Mais qu'est ce qui te trouble et t'épouvante de telle façon que tu n'oses plus implorer que le seul recours de la mort? C'est peut-être ta propre adversité ou celle de tes proches ou de ta patrie qui souffre. Ces deux premières appréhensions me semblent faibles car la Fortune ne peut rien à quoi la vertu ne puisse résister. La troisième est pieuse et charitable, mais c'est une piété oisive et languissante. En effet, la servitude de la patrie et la vue d'un tyran doivent plutôt être repoussées qu'évitées par la mort. L'un est un ouvrage digne d'un homme, où l'autre tient de la femme. [122,8] Je t'avoue en cet endroit que le même Sénèque dans sa prévention ordinaire d'esprit, qui lui est toute particulière, loue merveilleusement la mort de Caton, ainsi que je t'ai dit autrefois. Cicéron au contraire se contentant de l'excuser, s'abstient de lui donner des louanges. Car il dit que Caton étant d'un naturel extrêmement grave et doué d'une constance qui ne se démentait jamais, devait plutôt mourir que de regarder le visage d'un tyran. Brutus le regarda pourtant et jugea qu'il valait mieux s'ôter une vue si funeste par la mort de l'autre que de l'éviter par la sienne. Je ne recherche pas ici s'il fit bien ou mal en cela. Tant y a qu'il le fit. Quant à Cicéron lorsqu'il excuse Sénèque, il semble s'être oublié de sa première opinion, qui est bien la plus raisonnable et qu'il avait proposée plusieurs années auparavant au sixième livre de sa République. En voici la substance. P. L'Africain, ayant introduit Scipion le jeune, qui parle en vision dans le ciel à son père et à son aïeul et qui se montre fort désireux de mourir, après avoir ouï parler de l'immortalité de l'âme et de la félicité de l'autre vie, il nous représente ensuite son père, qui reprend ce désir inutile en ces termes sérieux : "Il n'en va pas de la sorte que tu penses, dit-il, car à moins que ce grand Dieu à qui appartient tout ce beau temple que tu regardes, ne te délivre de ces liens du corps qui t'environnent, tu ne saurais avoir ici d'entrée. En effet les hommes sont produits avec cette condition qu'ils doivent garder ce globe que tu vois au milieu de ce temple et qu'on appelle la terre. C'est pourquoi, mon fils, il te faut, comme à tous les gens de bien, retenir l'âme dans la prion du corps et ne point sortir de la vie sans ordre de celui qui vous l'a donnée, de peur que vous ne sembliez avoir refusé un emploi qui vous a été constitué de Dieu même". {Cicéron, De la République, VI, 10, 15} Ces belles paroles de Cicéron ne blâment-elles pas assez Caton qu'il excusait en un autre lieu ? Et certes si un empereur terrestre t'avait commis la garde de quelque lieu, tu n'oserais t'en retirer sans son ordre, et si tu l'avais fait, il le trouverait mauvais. Que dois-tu donc penser d'un empereur céleste, à qui l'on doit rendre d'autant plus d'obéissance que Dieu est plus grand que l'homme? [122,9] Nous avons connu naguère Dom Stephano Colonna, {Stefano Colonna l'Ancien (1265 - vers 1348 ; son fils, Giacomo Colonna, évêque de Lombez, fut l'ami et le protecteur de Pétrarque} personnage doué d'une antique vertu malgré les vices de ce siècle et dont le nom doit être illustre non seulement en cet âge du monde mais encore en tous ceux qui sont à venir. Se voyant assiégé de ce grand ennemi, qui avait plus de puissance que lui mais qui n'avait pas tant d'adresse ni de courage, il donna à garder à un de ses gens en qui il prenait une entière confiance, une tour où il croyait qu'il eût le plus de danger et comme elle était prête à tomber, tremblant déjà par l'effort caché de la sape et de la mine, ses compagnons commencèrent de s'enfuir et de l'exhorter à descendre pour se sauver, vu principalement qu'un plus long séjour en ce mauvais poste ne pouvait être qu'inutile voire dangereux et funeste à qui voudrait s'opiniâtrer à le tenir. Mais il leur répondit: " Je ne descenderai point à moins que celui qui m'a mis ici ne m'en rappelle et je m'y ensevelirai plutôt que d'en déloger". Cette résolution, étant rapportée à Dom Stephano, comme un si bon chef s'avançait pour rappeller ce brave soldat, dans l'appréhension qu'il avait pour son salut, la tour, croulant sous ses fondements, fut emportée avec un fracas épouvantable. Ce gardien fidèle fut ainsi accablé et enterré solennellement par son maître, qui eut bien de la peine à le trouver parmi les ruines, et qui, lui ayant donné des larmes en abondance, le regretta depuis toute sa vie et dans ses entretiens familiers, fit diverses fois l'éloge de son mérite. Tu vois à peu près ce que je veux dire par ce discours. Tu dois être aussi fidèle à Dieu, pour la garde du corps qu'il t'a donné à conserver, que ce bon serviteur le fut à son maître pour la garde de cette tour qui lui avait été confiée. [122,10] Je n'ignore pas néanmoins que la mort de Caton fût louée de plusieurs de son siècle et qu'au jugement des hommes elle parût glorieuse. On sait encore ce beau mot de César, qui entrant victorieux dans Utique où l'autre s'était tué, dit sur l'avis qu'on lui donna de sa mort: "Caton a envié ma gloire et j'envie la sienne". Il fallait sans doute que ce fût quelque chose de grand qui donnait de l'envie au plus grand et au plus illustre de tous les hommes. Ne pensez pas toutefois conclure par là que rien ne t'empêche d'imiter Caton, et de suivre la mort exemplaire d'un sage qui a été enviée du plus glorieux de tous les héros et justifiée voire excusée des autres sages ; vu principalement que par le secours d'une fin volontaire, tu peux sortir du labyrinthe d'infinies difficultés où la vie t'a engagé et où tu te trouves dans une étrange contrainte. Au contraire, prends garde que tu ne sois trompé par une vaine espérance. Il se trouve d'autres auteurs, qui n'ont pas moins d'éloquence, quoique cela ne fasse rien au sujet, mais qui sans doute ont de plus saines opinions, lesquels bien loin de louer ou d'excuser la mort de Caton, la reprennent avec autant de sévérité que de raison légitime. [122,11] Saint Augustin principalement, cet aigle dont les yeux perçants ont pénétré si vivement les vérités les plus hautes et les plus cachées, dit que le sujet, que Caton eut de se faire mourir, ce n'était pas l'appréhension qu'il avait de vivre sous l'empire de César, ou de se voir à sa discrétion, vu qu'il conseilla lui-même à son fils de se retirer vers ce conquérant et d'espérer tout de sa clémence, comme en effet il ne fut point trompé en son attente, ayant reçu un accueil très favorable de César. Que si le père eût cru que cette conduite eût été honteuse à son fils, ne l'eût-il pas garanti de cette infamie en le faisant mourir avec lui, ou par le poison ou par le fer, ou par quelque autre espèce de mort, vu même qu'on a loué Manlius Torquatus d'avoir tué son propre fils, parce que celui-ci avait combattu et vaincu ses ennemis contre l'ordre de son père ? Car on ne peut dire qu'il soit plus honteux d'être vainqueur d'un ennemi mutin que d'obéir à un superbe vainqueur. Quoi donc ? Il estime César digne de donner la vie à son fils et indigne de la lui donner à lui-même ou plutôt il lui envia cet honneur. Enfin ce docteur conclut que l'envie fut la seule cause de sa mort, comme César ne le dissimule point lui-même, ainsi que nous avons dit. En effet, que Caton pouvait-il craindre autre chose ? ou pourquoi n'aurait-il pas supporté comme prince absolu, celui qui, n'étant que consul, l'avait longtemps avant chassé de la cour du sénat et mis en prison ? et puisqu'il ne se tua point ayant reçu un affront si frais et si sensible, pourquoi fallait-il qu'il se tuait par une vaine crainte ou par une fausse opinion de la superbe ou de la cruauté du même adversaire. [122,12] Et puis, qu'avait de si affreux le visage de César, qu'il fallût en éviter la vue, voire par une mort avancée ? De César, dis- je, l'homme le plus doux et le plus débonnaire, je ne dirai pas seulement d'entre tous les tyrans, mais encore d'entre tous les princes légitimes ? Si Caton en son siècle n'en avait point vu de plus puissant que lui, du moins en avait-il vu plusieurs beaucoup plus farouches, mais il n'en avait point vu de plus enclin à la clémence. Ce n'est donc pas sans raison, qu'un autre excellent auteur et qui n'est pas moins illustre par sa fidélité que par son éloquence, dit qu'à son avis "Caton chercha des prétextes pour mourir non pas tant pour se soustraire au pouvoir et aux commandements de César, que pour obéir aux maximes des stoïciens dont il était sectateur et pour rendre son nom illustre par quelque action éclatante. Autrement je ne vois pas quel mal il eut pu lui arriver quand il aurait plus longtemps vécu. Et véritablement comme César était plein de bonté, il n'avait point de passion plus ardente, même parmi la fureur échauffée des guerres civiles, que de trouver occasion d'obliger la République en sauvant Cicéron et Caton les deux meilleurs de ses citoyens". {Lactance, Des institutions divines, III, 18} Tu vois par là qu'outre l'envie une forte vanité fut la cause de la mort de ce brave Romain ; mais l'une et l'autre est indigne de Caton et ce ne sont pas là des motifs suffisants pour prévenir raisonnablement la mort. Après tout, le désespoir étant le dernier de tous les crimes, ne peut jamais être légitime. [122,13] Tu me dis encore une fois qu'il vaut bien mieux mourir que de vivre de la sorte que tu fais. Mais que sais-tu si cette espèce de vie que tu trouves si misérable, ne paraît point souhaitable à plusieurs et digne d'être enviée ? Mais l'impatience aigrit toutes choses, voire celles qui ont le plus d'agrément. Et puis comme il est difficile d'ôter la crainte de la mort à des personnes timides, il ne l'est pas moins d'ôter l'aversion de la vie à des hommes désespérés. Mais je n'ai qu'à te donner sur la fin un remède général à ces deux inconvénients, c'est qu'il faut supporter constamment la vie et attendre généreusement la mort. Un esprit préoccupé d'une si bonne résolution, demeure inébranlable parmi toutes les émotions qui font chanceler ou tomber ceux qui ont ou trop de crainte ou trop de tristesse. Mais veux-tu périr vertueusement d'une mort volontaire ? reçois-là gaiement quand elle viendra par nécessité. Ainsi tu auras tout le soulagement qu'elle apporte, sans avoir le blâme et la peine qui la suit quand on la prévient.