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Présentations d'auteurs : Diodore de Sicile


 

Alfred CROISET, Histoire de la littérature grecque
tome V : Période alexandrine.
Paris, Boccard, 1928, pp. 340-349

 

Le premier écrivain qui se présente à nous, moins pour raison de chronologie que parce qu'il tient très étroitement à la période antérieure, c'est Diodore de Sicile. Abréviateur des historiens qui l'avaient précédé, ce n'est pas assez de dire qu'il dépend d'eux, car en réalité son oeuvre n'existe que par la leur, dont elle n'est, à proprement parler, qu'une appropriation. Mais, d'autre part, cette oeuvre est née à Rome, et, dans une certaine mesure, elle est marquée de l'empreinte romaine. Par là, elle se prête à être regardée comme la première où se révèle le caractère, médiocrement original d'ailleurs, du premier siècle de l'Empire.

vers l'an 90 à Agyrium en Sicile, Diodore, grec d'origine, y apprit de bonne heure le latin (Hist. I, 4). Dès qu'il eut conçu le projet de sa grande oeuvre historique, il s'y prépara par de longs et pénibles voyages à travers l'Europe et l'Asie'. Cela laisse supposer qu'il jouissait d'une assez large fortune pour être libre de son temps et ne pas regarder à la dépense. Un de ses voyages le conduisit en Égypte dans la 180e Olympiade (60-57 av. J.-C.). Il fit aussi de nombreux et longs séjours à Rome, où il trouva, nous dit-il, les ressources de travail nécessaires à sa grande entreprise (I, 1).

Celle-ci lui demanda trente années de préparation. Elle semble avoir été achevée et publiée vers le début du règne d'Auguste, car il y est fait allusion à l'apothéose de César (I, 4, 7); on s'explique que l'auteur d'où Suidas a tiré sa notice ait fait vivre Diodore sous Auguste, si c'est alors en effet qu'il se fit connaître. D'autre part, il est peu probable que l'ouvrage ait été publié plus tard, car il n'y est fait aucune allusion aux événements postérieurs à l'an 30; d'ailleurs, Diodore ne devait plus être jeune, lorsque l'empire fut établi.

Le titre authentique de l'ouvrage paraît avoir été Bibliothèque historique (probablement g-Historiohn g-bibliothehkeh). Persuadé de l'utilité de l'histoire, surtout de l'histoire universelle, qu'il vante dans sa préface, et, sans doute aussi, ambitieux d'attacher son nom â une grande oeuvre, Diodore se proposa de réunir en un exposé synthétique, sous une forme claire, la masse de faits que ses contemporains étaient obligés de chercher dans des ouvrages divers, et dont ils avaient peine par suite à saisir la concordance. L'idée première de cette oeuvre lui avait été certainement inspirée par les histoires universelles déjà tentées, en particulier par celles d'Ephore et de Polybe. Mais la sienne devait dépasser toutes les autres en étendue; car il se proposait d'y faire figurer tous les siècles, depuis les origines fabuleuses jusqu'à son temps, tous les peuples, aussi bien les barbares que les Grecs et les Romains, et enfin toutes les parties de la connaissance historique, géographie, histoire des institutions et des moeurs, des arts et des lettres. C'était une véritable encyclopédie historique qu'il avait en vue, et on ne peut nier qu'il n'y eût dans ce projet même une certaine grandeur et un sentiment juste des besoins du temps.

Pour constituer le plan de cet immense exposé, Diodore, pénétré de l'importance d'une bonne composition, voulut avec raison associer l'ordonnance chronologique à une combinaison raisonnée qui grouperait les choses de manière à en faciliter l'intelligence. Attentif à suivre d'une manière générale l'ordre des temps, et soigneux de fixer dans le détail les dates précises en établissant la concordance entre les divers systèmes de chronologie usités jusque-là, il se refusait pourtant à morceler son récit par années, et il entendait le diviser en périodes assez larges, dans lesquelles il exposerait, l'une après l'autre, les diverses séries d'événements parallèles. Telle était du moins, son intention; il l'avait conçue et mûrie à la lecture d'Éphore ; et elle était excellente en elle-même. Voici comment il la réalisa.

Lui-même nous donne, dans sa préface, comme la table sommaire de sa bibliothèque divisée en quarante livres, elle embrassait une période de onze cent trente-huit ans, sans compter les temps antérieurs à la chronologie, laquelle commençait pour Diodore à la guerre de Troie. Ces livres étaient répartis en trois groupes :

De cette série, nous ne possédons plus que les livres XVIII, XIX et XX, qui vont de 323 à 302, contenant par conséquent l'histoire complète des successeurs d'Alexandre, celle d'Agathocle et la suite des guerres du Samnium. Les vingt autres livres sont perdus, à l'exception d'un assez grand nombre de fragments.

En somme, sur un total de quarante livres, quinze seulement subsistent, c'est-à-dire un peu plus du tiers de l'ouvrage.

Lorsqu'on embrasse du regard ce vaste ensemble, si justement dénommé « bibliothèque », il est difficile de ne pas éprouver quelque admiration pour la force de travail de celui qui l'a exécuté et quelque reconnaissance pour le service qu'il nous a rendu par là. Son ouvrage a été dès son apparition, et il est devenu de plus en plus, à mesure que d'autres disparaissaient, la plus abondante source d'informations pour l'histoire des peuples anciens. Beaucoup lu sous l'empire, il valut à son auteur une renommée méritée. Cette renommée s'est perpétuée jusqu'aux temps modernes; mais elle y a été vivement contestée. Dès l'époque de la Renaissance, Diodore a rencontré à la fois des admirateurs et des critiques. Et, mieux on s'est rendu compte des vraies conditions du travail historique, plus, il faut l'avouer, on s'est montré sévère à son égard. Juste au fond, cette sévérité a été quelquefois exagérée, et nous devons essayer de la ramener ici à la vraie mesure.

Il est certain d'abord qu'une entreprise comme celle de Diodore offrait des difficultés de plusieurs sortes, dont il ne paraît pas s'être douté, et dont, en tout cas, il était hors d'état de se tirer. La première était celle de la chronologie. Diodore ne semble avoir eu aucune pratique raisonnée du calcul des temps ; il a cru qu'il suffirait, pour ce qu'il voulait faire, de mettre à profit les travaux antérieurs. La chronique d'Apollodore lui servit, pour ainsi dire, de canevas chronologique pour toute la première partie de son histoire, et sans doute même au delà ; mais, en outre, il emprunta tout simplement à chacun des historiens qu'il dépouillait sa manière propre de compter le temps, bien que les uns comptassent par années solaires, d'autres par saisons, d'autres encore par olympiades ou par années attiques ; et il le fit, sans se préoccuper de les concilier ; de là, malgré son exactitude apparente, quantité de divergences gênantes dans le détail des faits. De plus, il a voulu superposer la chronologie romaine à la chronologie grecque, sans se rendre compte des obscurités de la première et sans remarquer que l'année grecque ne coïncidait pas avec l'année romaine.

Cela toutefois, n'aurait donné lieu qu'à un défaut accessoire. Une autre difficulté, bien plus grave parce qu'elle touchait au fond même des choses, était de faire la critique de témoignages multiples et parfois contradictoires, soit pour les concilier; soit pour choisir les meilleurs en connaissance de cause. Cette critique, Diodore ne parait pas avoir cherché sérieusement à l'exercer. L'étude de ses sources a permis peu à peu de discerner sa méthode et de constater à quel point elle est loin d'être scientifique. Pour chaque partie de son exposé, il suit un auteur principal, qu'il ne nomme pas, mais que l'on peut ordinairement reconnaître. Il le choisit le plus souvent, moins pour son renom de véracité, que pour certains caractères de son récit : il aime la multiplicité des détails, la variété, les tableaux éloquents, plus encore les histoires d'ensemble toutes faites, qui simplifiaient sa tâche : c'est ainsi qu'il a négligé Thucydide et Xénophon, pour se servir d'Ephore, parce que celui--ci avait simplifié les récits de ses prédécesseurs et que d'ailleurs sa nature d'esprit convenait mieux à celle de Diodore.

Ses principales sources semblent avoir été : pour l'histoire primitive de l'Égypte, Décalée d'Abdère (I, 37, et 46); pour celle de la Perse, Ctésias (II, 32 et XVI, 46); pour la période mythologique de la Grèce, Denys le Cyclographe (III, 52 et 66); pour l'histoire grecque jusqu''à Alexandre, Hérodote (II, 15 et 32; XI, 37), Ephore et Théopompe, qu'il cite fréquemment, Anaximène de Lampsaque (XV, 76 et 89), Callisthène (XIV, 117) ; pour celle d'Alexandre, Clitarque (II, 7, 3); pour la période des Diadoques, Douris de Samos (XV, 60). L'histoire de la Sicile, qui tient une grande place dans son récit, est écrite surtout d'après Philistos (X III, 103 et XV, 89) et Timée (citations fréquentes). Pour celle de Rome, il dépend de Ménodote de Périnthe et de Sosylos d'Ilium (XXVI, 4), de Polybe et de Posidonios. Beaucoup de ces auteurs semblent avoir été suivis par lui pas à pas, le plus souvent abrégés, quelquefois copiés, ou peu s'en faut.

Jamais, il ne s'est avisé de remonter au delà, de les contrôler par les monuments, les archives, les inscriptions, ou simplement par un sens ferme de la probabilité. D'un bout à l'autre, sa bibliothèque est donc, non seulement un ouvrage de seconde main, mais presque une série d'extraits, légèrement arrangés. Il est vrai que ce manque même d'originalité lui donne en un certain sens une valeur spéciale, puisqu'elle nous a ainsi conservé une sorte de reproduction de beaucoup d'ouvrages perdus.

Cette manière de faire suffit à dénoter une médiocrité d'esprit, qui apparaît plus vivement encore dans le travail proprement littéraire. Enchaîné à ses auteurs, Diodore n'a pas même su suivre le plan qu'il s'était tracé à lui-même. Après avoir répudié, comme on l'a vu, la méthode annalistique, qui morcelle le récit par années, il y revient dans une grande partie de son exposé. Comment en serait-il autrement? Les vues générales qui lui auraient seules permis de constituer dans l'histoire universelle des groupes de faits vraiment homogènes, il ne les a pas. Nulle idée du progrès ou de la décadence des peuples, des causes qui les ont mis en contact les uns avec les autres, des emprunts qu'ils ont pu se faire mutuellement, ni de la marche de la civilisation. La constitution des grands empires, le développement de la puissance romaine, en un mot les faits dominants qui englobaient tous les autres, ne semblent pas l'avoir frappé. Il n'a point de philosophie. Il est vrai qu'il voit partout l'action de la providence ; mais cette action, telle qu'il la conçoit, se réduit à une puérile distribution de récompenses et de peines. Du reste, il n'est ni homme d'État, ni homme de guerre. Même l'histoire des lettres et des arts, à laquelle il a eu la bonne idée de faire une place çà et là, est étrangement traitée par lui, selon le hasard de ses informations : il parle de Philoxène et de Timothée (XIV, 46), et il a raison; mais il no nomme pas Euripide, et il ne mentionne Eschyle qu'à propos de son frère.

Comme écrivain, son principal mérite est d'être clair. Il écrit avec une facilité banale, dans une langue sans couleur. Sans cesse, il se sert des mots abstraits et vagues qui remplaçaient alors dans l'usage les manières de dire précises et vivantes d'autrefois. Dans l'exposé des faits, il est plutôt sec ; dans ses préfaces, lorsqu'il énonce des considérations générales, il n'est pas exempt d'emphase. Louons-le du moins de n'avoir pas abusé des harangues (XX, 1).

En somme, Diodore nous fait sentir très vivement à quel point la littérature grecque avait alors besoin de se relever par le sentiment de l'art. Ce sentiment est chez lui aussi faible que possible; il n'était pas plus fort chez la grande majorité de ses compatriotes. Mais une réaction commençait à se dessiner; et nous avons maintenant à en suivre le développement, d'abord lent et obscur, puis rapide et décisif.


 

Jean SIRINELLI, Les enfants d'Alexandre
La littérature et la pensée grecques (334 av. J.-Ch. - 519 ap. J.-Ch.)
Paris, Fayard, 1993, pp. 165-1675

 

En revanche nous pouvons nous arrêter sur Diodore de Sicile dont nous avons, en partie, conservé l'oeuvre. Il est né vers 90 av. J.-C. et mort peu après 30 av. J.-C. car, s'il fait une allusion au triomphe d'Auguste, il n'en fait aucune à des événements postérieurs. Il a voyagé puisqu'on le retrouve en Égypte dans les années 60-57 et il a séjourné à Rome pour y parfaire sa documentation'. Il a travaillé trente ans à une entreprise ambitieuse qui porte le nom de Bibliothèque historique et qui consistait à réunir depuis les origines jusqu'à l'époque contemporaine toutes les informations utiles sur les peuples grec, romain et barbares, dans les domaines les plus divers touchant non seulement à l'histoire proprement dite mais aussi à la géographie, aux moeurs et à la civilisation. Il reprenait, en l'étendant, le projet d'Ephore et de Polybe d'une histoire universelle et il se réfèrait expressément au premier. Il nous explique longuement, comme aurait fait Polybe, combien l'histoire universelle est supérieure aux histoires particulières. Il veut même aller plus loin qu'Ephore en explorant la période mythique qui précède la guerre de Troie. C'est pourquoi nous lui devons une foule d'informations importantes sur la manière dont un Grec de ce siècle se représentait les premiers âges de l'humanité.

Le matériel ainsi réuni, il l'a organisé du mieux qu'il a pu. Il avait des idées saines sur la composition d'un ouvrage historique. Au début de son livre V, il déclare : «Ceux qui composent des histoires doivent être attentifs à ce qui rend pratiques leurs exposés mais particulièrement à l'organisation de détail. L'organisation, dans la vie privée de chacun, est très profitable pour le maintien et le développement de sa fortune, mais dans les travaux historiques elle n'apporte pas une mince supériorité aux auteurs.» Il critique Timée qui, certes, soigne la partie chronologique mais se perd en digressions critiques, et il vante Éphore qui s'est préoccupé de la composition et s'est arrangé pour que chaque livre embrasse les événements de la même sorte (V, 1). Il faut lui reconnaître qu'il a en effet cherché à donner de l'unité à son récit en le rendant continu. Il n'apparaît pas qu'il ait vraiment réussi car trop souvent il ne fait qu'insérer dans une narration des événements qui n'ont d'autre raison d'y figurer qu'une pure concomitance. Il faut donc noter qu'il a eu le pressentiment de l'histoire universelle que son public appelait de ses voeux, mais qu'il a difficilement dominé une matière du reste disparate, et qu'il lui manquait probablement les instruments intellectuels requis pour y parvenir et surtout le fil conducteur qui avait admirablement servi Polybe. Les incertitudes environnantes n'y sont probablement pas étrangères.

Son ouvrage commence donc aux origines et pousse jusqu'à la conquête de la Gaule par César et il regroupe en les entrelaçant les histoires des Grecs, des Romains, des Egyptiens et des Babyloniens. Il comprenait quarante livres dont les six premiers traitaient de la période mythique antérieure à la guerre de Troie (trois pour les Barbares et trois pour les Grecs). Du VIIe au XVIIe il décrivait l'histoire du monde habité de la guerre de Troie à la mort d'Alexandre. Les vingt-trois derniers livres relataient l'histoire de la période hellénistique jusqu'à la conquête des Gaules. Nous avons conservé les cinq premiers livres, les livres XI à XVII et les livres XVIII à XX soit une quinzaine de livres. Des autres il ne nous reste que des fragments.

Ce que nous avons gardé est extrêmement précieux et pour certaines époques nous fournit des informations irremplaçables. Mais la réalisation a appelé des critiques. Tout d'abord en ce qui concerne la composition. On s'est étonné que, bénéficiant d'une tradition déjà solide en matière de chronologie, il n'ait pas réussi à unifier vraiment celle de son ouvrage. Bien que les chroniques d'Apollodore et d'Eratosthène, les efforts de Timée et de Polybe aient ouvert le chemin, il n'arrive pas à ajuster avec exactitude les chronologies les unes aux autres : olympiades, années attiques et années romaines; et il conserve souvent le calendrier de ses sources. Il n'a pas non plus réussi à organiser de façon convaincante le fil de la narration qui n'est ni strictement asservie à la chronologie ni véritablement subordonnée à des enchaînements dont on perçoive la logique et les unités.

Mais ce qui est le plus couramment reproché à Diodore, c'est d'être asservi à ses sources, c'est-à-dire d'en choisir une au lieu de les confronter et de les discuter, et de la reproduire avec docilité sans même que l'on sache toujours à quel moment il la quitte. Ces reproches sont assez largement fondés. Mais il faut d'abord observer qu'il ne s'en cache pas. Il annonce sa méthode quand il fait remarquer qu'on avait surnommé Timée Epitimée (le détracteur) et qu'il se gardera bien d'encombrer comme son prédécesseur son récit de développements critiques. Son but est tout autre : il choisit les relations qui lui paraissent les plus vraisemblables et les coud les unes aux autres pour former un récit continu. Il veut donner au lecteur une sorte de savoir plausible. Le traiter de compilateur est injuste. Disons plutôt qu'il tire un genre historique auquel Thucydide, Xénophon et Polybe avaient, à des titres divers, imprimé le caractère d'une rationalité exigeante, vers une sorte de connaissance encyclopédique exempte de problèmes mais aussi d'intentions polémiques, apologétiques ou autres.

C'est peut-être à son propos qu'il faut introduire une distinction entre savoir et science qui sera de plus en plus utile dans cette société. Avec lui nous quittons sans doute une histoire citoyenne et orientée pour entrer dans l'atelier d'une histoire artisane, celle qui offrira ses services à Rome dans la génération suivante et qui marquera d'un certain sceau toute une tradition historique impériale de langue grecque.

Peut-être convient-il aussi d'ajouter que l'on a tendance à réhabiliter Diodore de nos jours pour deux raisons au moins. D'abord il nous a conservé grâce à cette méthode d'inestimables témoins qui sans lui auraient sombré : le philosophe Posidonios par exemple auquel il emprunte les passages célèbres sur la guerre servile de Sicile ou l'opposition de Nasica à la destruction de Carthage. En second lieu nous pouvons connaître à travers lui la culture historique d'un homme de bien dans cette fin de la période hellénistique, comment il se représentait le monde qui l'entourait et qui se modifiait de manière si sensible. Pour l'historien des idées c'est sans doute un témoignage plein de significations : le contenu du savoir d'une époque et la possibilité d'analyser ce qui fait l'unité de ce savoir dans un esprit sans doute peu profond mais actif et curieux.


 

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Dernière mise à jour : 01/09/2005