[5,3] CHAPITRE III. Division de l'invention des arguments en provision oratoire et en topique. Division de la topique en générale et particulière. Exemple de la topique particulière dans la recherche sur la pesanteur et la légèreté. L'intention des arguments n'est pas proprement une invention ; car inventer, c'est découvrir les choses inconnues et non recevoir, ou rappeler seulement ce qui est connu. Or la destination èt l'office de ce genre d'invention, n'est autre, ce me semble, que d'extraire, avec une certaine dextérité, de cette masse de science qu'on a ramassée, et, pour ainsi dire, serrée dans son esprit, tout ce qui peut être utile à la question, ou à l'affaire dont il s'agit; car, lorsqu'on n'a que peu ou point de connaissances sur le sujet proposé, les lieux d'invention ne servent de rien ; au lieu que celui qui, de longue main, aura fait toutes ses provisions en ce genre, pourra, sans art, sans lieux communs, mais avec un peu moins de promptitude et de facilité qu'avec ce secours, trouver enfin et produire au dehors des arguments sur le sujet proposé. En sorte que ce genre d'invention, comme nous l'avons dit, n'est point proprement une invention, mais une simple opération de la mémoire qui nous présente et nous suggère ce qu'ensuite nous appliquons. Cependant, comme ce terme est fort en usage, qu'il est reçu, à la bonne heure, appelons cela une invention. Car on peut dire que, poursuivre la bête dans l'enceinte d'un parc, ou d'une remise, ce n'est pas moins la lancer et l'éventer, que si on la poursuivait dans une forêt ouverte. Mais laissant de côté toutes ces délicatesses de langage, il est certain que le but et la fin de cet art-ci est plutôt une certaine promptitude, et une certaine facilité à faire usage de nos connaissances déjà acquises, qu'un art de les étendre et de les augmenter. Or, il est deux méthodes pour trouver aisément la matière de l'invention. D'abord, on peut ou avoir quelque méthode qui indique et montre, pour ainsi dire, du doigt, les lieux vers lesquels on doit tourner ses recherches; et c'est ce que nous appelons la topique; ou rassembler, pour s'en servir au besoin, des arguments composés d'avance sur tous les cas qui peuvent survenir et faire le sujet d'une discussion, et c'est ce que nous appelions la provision. Or, cette dernière partie mérite à peine le nom de science; c'est plutôt une sorte d'activité prévoyante, qu'une science vraiment méthodique. Néanmoins c'est sur ce sujet même qu'Aristote, avec assez d'esprit sans doute, mais non sans quelque danger, tournant en ridicule les sophistes de son temps, dit qu'ils ressemblaient à un cordonnier qui, se donnant pour tel, n'enseignerait pas la manière de faire un soulier, et qui se contenterait d'étaler des chaussures de toute forme et de toute grandeur. On aurait pu toutefois lui répliquer, que, si ce cordonnier n'avait point, dans sa boutique, de souliers tout faits, et qu'il n'en fit qu'à mesure qu'on lui en commanderait, cette boutique sentirait la misère, et qu'il trouverait peu d'acheteurs. Mais notre Sauveur, dans un esprit bien opposé, parlant de la science divine, s'exprime ainsi : "Tout scribe vraiment savant dans le royaume des cieux, est semblable à un père de famille qui tire de son trésor et le neuf et le vieux". Nous voyons aussi que les anciens rhéteurs recommandaient aux orateurs d'avoir toujours sous leur main, des lieux communs de toute espèce, composés depuis longtemps, tout élaborés et tout ornés, à l'aide desquels ils pussent au besoin défendre le pour et le contre : par exemple, pour l'esprit de la loi, contre la lettre de la loi; pour les preuves de raisonnement, contre les preuves par témoins; et au contraire, Cicéron lui-même, instruit par une longue expérience, n'a pas craint d'avancer qu'un orateur diligent et assidu, pouvait avoir, sur quelque sujet que ce fût, des discours tout prémédités et tout travaillés, en sorte qu'au moment de défendre une cause, il n'y aurait plus rien de nouveau et d'extraordinaire à insérer dans le plaidoyer, si ce n'est de nouveaux noms et quelques circonstances particulières et propres à l'affaire. {Cicéron, De l'orateur, II, 32} Mais la prévoyance et la sollicitude de Démosthène fut poussée à tel point, que ce grand orateur, qui savait trop combien l'exorde et le préambule, dans une cause, a de force et de puissance pour préparer les auditeurs, pensait qu'il était nécessaire de composer d'avance des exordes qui pussent s'ajuster à toutes sortes de discours et de harangues, et de les tenir tout prêts. Ces exemples et ces autorités suffisent sans doute pour balancer l'opinion d'Aristote, qui nous conseillerait volontiers de "troquer notre garde robe contre une paire de ciseaux". Ainsi, nous n'avons pas dû passer sous silence cette partie de la doctrine, qui a pour objet la provision oratoire ; mais ce que nous en disons ici, doit suffire pour le moment. Cette partie étant commune à la logique et à la rhétorique, nous n'avons dû, dans la logique, la toucher qu'en passant, nous réservant à la traiter plus amplement dans la rhétorique. Quant à l'autre partie de l'invention, savoir: la topique, nous la diviserons en générale et particulière : la générale est celle qu'on a traitée avec autant d'étendue que d'exactitude dans la logique ; en sorte qu'il n'est pas besoin de nous arrêter à l'expliquer. Il paraît toutefois nécessaire d'avertir en passant que cette topique n'est pas seulement utile, lorsqu'il s'agit d'argumenter, et pour ainsi dire d'en venir aux mains avec les autres ; mais encore dans les méditations, lorsque nous pensons aux mêmes choses étant seuls, et en discourons avec nous-mêmes. Je dirai plus : son avantage ne se réduit pas à nous suggérer et à nous indiquer ce que nous devons affirmer et soutenir, mais encore à nous diriger dans nos questions et nos interrogations; car, savoir interroger avec dextérité, est presque la moitié de la science; et c'est avec raison que Platon a dit : "celui qui cherche une chose, saisit déjà par une certaine notion générale, cette chose méme qu'il cherche; autrement, comment pourrait-il, après l'avoir trouvée, la reconnaître" ? D'où il suit que plus cette notion anticipée aura d'étendue et de certitude, plus la recherche sera directe et expéditive. Ainsi, ces mêmes lieux qui nous serviront à fouiller dans les trésors de notre entendement, et à en tirer la science que nous y avons amassée, nous serviront aussi à tirer la science de dehors. En sorte que, si nous avons à notre portée un homme habile et suffisamment versé, guidés par ces lieux, nous saurons l'interroger avec autant de dextérité que de prudence, et nous saurons de plus choisir et consulter les auteurs, les livres, et parties de livres qui pourront nous instruire et nous donner des connaissances sur ce que nous cherchons. Mais la topique particulière mène plus sûrement aux différents buts que nous venons d'indiquer, et doit être regardée comme la plus utile. Nous ne pouvons disconvenir que certains écrivains n'en aient fait quelque légère mention. Mais parlons-nous de la traiter complètement et d'une manière qui réponde à son importance, c'est ce que certainement ils n'ont pas fait. Mais laissons de côté ce vice et ce faste qui ont si longtemps régné dans les écoles ; je veux dire que ce que tout le monde sait, ils sont fort ingénieux à l'expliquer; mais que ce qui est un peu moins à la portée des esprits, ils n'y touchent même pas. Quant à nous, adoptons la topique particulière comme une partie éminemment utile, c'est-à-dire les lieux de recherche et d'invention appropriés aux sujets divers et aux sciences particulières. Ces lieux ne sont autre chose qu'un certain mélange tiré de la logique et de la matière même propre à chaque science. Car il n'est qu'un esprit étroit et superficiel qui puisse s'imaginer qu'il est possible de découvrir un art d'inventer les sciences qui, dès le commencement, atteigne à sa perfection, et tel qu'ensuite il ne reste plus qu'à le mettre en oeuvre et à l'exercer. Mais que les hommes, au contraire, tiennent pour certain qu'un solide et véritable art d'inventer va grandissant et croissant avec les inventions mêmes. En sorte qu'au moment où l'on commence à approfondir une science, on peut bien se faire un certain nombre de préceptes d'invention assez utiles. Mais y a-t-on fait de plus grands progrès, on peut et l'on doit imaginer de nouveaux préceptes pour faciliter les découvertes ultérieures. Il en est de cet art de l'invention comme du chemin qu'on fait dans un pays de plaines. Car, lorsqu'on a parcouru un certain espace, ce qu'alors on a gagné, ce n'est pas seulement d'être plus près du terme du voyage, mais aussi de voir plus nettement l'espace qui reste à parcourir. Il en est de même dans les sciences : y a-t-on fait un peu de chemin, non seulement on a l'avantage de laisser derrière soi ce chemin déjà fait, mais encore celui de voir de plus près le chemin qui reste à faire. Or, comme nous avons rangé cet art parmi les choses à suppléer, nous allons en donner un exemple. Topique particulière, ou articles de la recherche qui a pour objet la pesanteur et la légèreté. 1°. Cherchez, d'un côté, quels sont les corps les plus susceptibles du mouvement de gravité; et, de l'autre, les plus susceptibles du mouvement de légèreté. Voyez de plus s'il en est qui tiennent le milieu, et qui soient d'une nature indifférente à cet égard. 2°. Après la recherche simple sur la gravité et la légèreté, il faut procéder à la recherche comparée, c'est-à-dire, chercher quels sont, parmi les graves, ceux qui pèsent plus ou moins sous le même volume; et de même parmi les corps légers, ceux qui se portent vers le haut avec plus ou moins de vitesse. 3°. Cherchez quelle peut être et quelle est en effet l'influence de la quantité de matière du corps sur le mouvement de la pesanteur. Or, cette recherche-là, au premier coup d'oeil, paraîtra superflue ; et il semble que les mouvements doivent croître précisément en raison de la quantité de matière. Mais il s'en faut de beaucoup que cette proportion soit la véritable. Car, quoique, dans les bassins d'une balance, la quantité de matière compense la gravité du corps, les forces de ce corps se réunissant de toutes parts en vertu de la réaction, ou de la résistance des bassins et du fléau ; néanmoins, lorsque la résistance est très petite, comme dans la chute des corps à travers l'air, la quantité de matière influe peu sur la vitesse de la descente : vingt livres de plomb et une livre emploient à peu près le même temps à tomber. 4°. Cherchez si la quantité de matière du corps ne pourrait pas être augmentée à tel point, que le mouvement de gravité cessât tout-à-fait; ce qui a lieu dans le globe terrestre qui demeure suspendu et ne tombe point. Voyez donc s'il n'y aurait pas d'autres masses assez grandes pour se soutenir elles-mêmes. Car ce prétendu mouvement de transport vers le centre de la terre, n'est qu'une supposition chimérique: Or, une masse un peu grande a horreur de toute espèce de mouvement de translation, à moins que cette disposition ne soit surmontée par une autre tendance plus forte. 5°. Cherchez quelle peut être et quelle est en effet, sur la loi du mouvement de gravité, l'influence de la résistance du milieu, c'est-à-dire, du corps qui se trouve à la rencontre de celui qui tombe. Or, ou le corps qui tombe, pénètre et divise le corps qui se trouve à sa rencontre, ou celui-ci l'arrête : s'il le pénètre, cette pénétration est accompagnée, ou d'une faible résistance, comme dans l'air; ou d'une forte, comme dans l'eau. S'il est arrêté, ou la résistance qu'il éprouve étant plus faible que son mouvement, il l'emporte par l'excès de sa pesanteur, comme lorsqu'on met du bois sur de la cire; ou les résistances sont égales de part et d'autre, comme lorsqu'on met de l'eau sur d'autre eau, ou du bois sur d'autre bois de même espèce; et c'est ce que l'école, en s'appuyant sur une vaine supposition, exprime en disant : qu'un corps ne pèse point, si ce n'est hors de son lieu. Or, toutes ces circonstances varient le mouvement de gravité. Car autre est le mouvement des graves dans les bassins d'une balance, autre, quand ils tombent. Il y a plus (et c'est ce qui pourra paraître étonnant) : ce mouvement n'est pas le même dans des bassins suspendus dans l'air, que dans ces mêmes bassins plongés dans l'eau ; ni le même dans les corps qui tombent i travers l'eau, que dans ceux qui surnagent, ou qui sont portés sur l'eau. 6°. Qu'on cherche ce que peut et fait la figure du corps qui tombe, pour modifier le mouvement de gravité : par exemple, une grande surface avec peu d'épaisseur; sa figure cubique, oblongue, ronde, pyramidale, ce qui arrive lorsque les corps se retournent en tombant, et quand ils gardent la situation qu'ils avaient au moment où on les a lâchés. 7°. Cherchez ce que peut et ce que fait la continuation et le progrès de la chute même, pour augmenter l'élan ou la vitesse des corps tombants. Cherchez aussi dans quelle proportion et jusqu'à quel point croît cette vitesse. Car les anciens, qui avaient peu approfondi ce sujet, s'imaginaient que ce mouvement, qu'ils qualifiaient de naturel, devait croître sans fin et sans terme. 8'. Cherchez ce que peut et ce que fait la distance ou la proximité, où le corps tombant est de la terre, pour le faire tomber plus rapidement, ou plus lentement, ou même pour l'arrêter tout-à-fait; en supposant qu'il se trouve hors de la sphère d'activité de la terre, ce qui est l'opinion de Gilbert. Cherchez aussi ce qui arrive au corps, lorsqu'il est plongé plus avant dans la profondeur de la terre; ou lorsqu'il est placé plus près de la surface; car cette circonstance varie aussi le mouvement, comme ceux qui travaillent aux mines s'en sont bien aperçus. 9°. Cherchez ce que peut et ce que fait la différence des corps par le moyen desquels le mouvement de la gravité se répand et se communique; s'il se communique aussi bien à l'aide des corps mous et poreux, qu'à l'aide des corps durs et compacts : par exemple, en supposant que le fléau d'une balance, d'un côté de la languette, soit d'argent, et que, de l'autre côté, il soit de bois, les deux bras étant aussi supposés de même poids, voyez si cela même ne produit pas quelque variation dans les bassins. Voyez encore si un morceau de métal, posé sur de la laine, ou sur une vessie enflée, pèse autant que lorsqu'il porte sur le fond même du bassin de la balance. 10°. Cherchez ce que peut et ce que fait, dans la communication du mouvement de la gravité, la distance où le corps est du contrepoids, c'est-à- dire avec quelle promptitude ou quelle lenteur la dépression, ou l'effet du poids qui s'appuie, se fait sentir. Par exemple : voyez si, dans les balances, où l'un des bras du fléau est plus long que l'autre, ces bras toutefois pesant également, cela même fait pencher la balance ? comme dans les tubes recourbés ou siphons, tubes où l'on sait que la branche la plus longue attire l'eau, quoique la branche la plus courte, supposée même d'une capacité beaucoup plus grande, contienne, par cette raison, une quantité d'eau qui pèse beaucoup plus. 11°. Cherchez ce que peut le mélange et l'accouplement des corps légers avec les corps graves, pour diminuer la gravité dans les animaux, soit vivants, soit morts. 12°. Observez les secrètes ascensions et descensions des parties graves et des parties légères, dans les limites d'un même corps pris en entier, d'où résultent souvent des séparations très délicates : ce dont on voit des exemples dans ce petit appareil où le vin se sépare d'avec l'eau; dans l'ascension de la fleur du lait, et autres faits semblables. 13°. Cherchez quelle est la ligne et la direction du mouvement de la gravité; et jusqu'à quel point elle se rapporte au centre de la terre, ou au centre du corps même, c'est-à-dire à la force de cohésion de ses parties; car ces centres, dont la supposition est assez commode dans les démonstrations, ne valent rien dans l'étude de la nature. 14°. Faites une autre recherche qui ait pour objet la comparaison du mouvement de gravité avec les autres mouvements, pour connaître ceux qu'il surmonte et ceux auxquels il cède. Par exemple, dans ce mouvement, auquel on donne le nom de violent, le mouvement de gravité est arrêté pendant un certain temps: on même lorsqu'un petit aimant attire un morceau de fer beaucoup plus pesant, le mouvement de gravité cède au mouvement de sympathie. 15°. Cherchez, par rapport au mouvement de l'air, s'il se porte naturellement vers le haut, ou s'il est comme indifférent à cet égard; point difficile à décider, et qui ne peut l'être qu'à l'aide des expériences les plus délicates. Car, si l'on voit l'air s'élever du fond de l'eau, c'est plutôt l'effet du choc de l'eau, que celui du mouvement naturel de l'air; vu que le bois présente le même phénomène or, l'air mêlé à d'autre air, ne bouge point; quoique l'air placé dans l'air, ne donne pas moins de signe de légèreté, que l'eau placée dans l'eau, n'en donne de gravité. Or, dans une bulle, où ce fluide est enveloppé d'une pellicule il demeure quelque temps immobile. 16°. Montrez quel est le terme de la légèreté. Car je ne puis m'imaginer que, de même qu'ils ont supposé que le centre de la terre est le centre des graves, ils supposent aussi que la convexité des cieux est le terme des corps légers; et voyez si plutôt il ne faut pas dire que les corps graves semblent tendre à cette convexité, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un lieu où ils soient appuyés, c'est-à-dire tendre, en quelque manière, au repos; de même aussi les corps légers tendent à se mouvoir, jusqu'à ce qu'ils puissent circuler, et tendent, pour ainsi dire, au mouvement sans terme. 17°. Cherchez pourquoi les vapeurs et les exhalaisons s'élèvent jusqu'à ce qu'elles soient arrivées à cette hauteur qu'on appelle la moyenne région de l'air; quoiqu'elles soient d'une matière quelque peu grossière, et que l'action des rayons solaires cesse périodiquement, savoir toutes les nuits. 18°. Faites une recherche sur la détermination du mouvement de la flamme vers le haut; recherche d'autant plus difficile, que la flamme périt à chaque instant; si ce n'est peut-être lorsqu'elle se trouve placée dans le milieu d'une flamme beaucoup plus grande. En effet, toute flamme dont la continuité est interrompue, dure peu. 19°. Faites aussi une recherche sur le mouvement de bas en haut de l'activité même de la chaleur, comme on en voit un exemple dans le fer en incandescence, où la chaleur se porte plus vite vers le haut, que vers le bas. Voilà donc un exemple de la topique particulière. Au reste, cet avertissement que nous avons déjà commencé à donner, nous le réitérons ici; je veux dire que les hommes doivent changer de temps en temps leurs topiques; de manière qu'après avoir fait des progrès notables dans une recherche, ils doivent s'en faire une autre, et après de plus grands progrès, une autre encore, si toutefois ils sont jaloux de s'élever au faîte des sciences. Quant à nous, nous attachons un tel prix à ces topiques particulières, que notre dessein est de composer, en ce genre, un ouvrage ex-professo, où nous choisirons pour exemples les sujets les plus importants et les plus obscurs. Car nous sommes maîtres des questions, et non des choses mêmes. Nous terminerons ici ce que nous avions à dire sur l'inventive.