Extrait Grec |
Φησὶ Ξενοφῶν ὅτι Θεοδότῃ τῇ ἑταίρᾳ ἐς λόγους ἀφίκετο Σωκράτης, καλλίστῃ
γυναικὶ οὔσῃ. ἀλλὰ καὶ τῇ Καλλιστοῖ ἦλθεν ἐς λόγους, ἣ ἔλεγεν ’ἐγὼ μέν, ὦ
Σωφρονίσκου, κρείττων εἰμί σου· σὺ μὲν γὰρ οὐδένα τῶν ἐμῶν δύνῃ ἀποσπάσαι·
ἐγὼ δέ, ἐὰν βούλωμαι, τοὺς σοὺς πάντας.‘ ὃ δὲ ’καὶ μάλα γε εἰκότως· σὺ μὲν γὰρ
ἐπὶ τὴν κατάντη αὐτοὺς ἄγεις, ἐγὼ δὲ ἐπὶ τὴν ἀρετὴν ἥκειν βιάζομαι· ὀρθία δὲ ἡ
ἄνοδος ἐστι καὶ ἀήθης τοῖς πολλοῖς.‘
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Traduction française |
XÉNOPHON rapporte que Socrate s'entretenait quelquefois avec Théodote,
courtisane d'une rare beauté. Un jour qu'il conversait de même avec Callisto : "Fils de
Sophronisque, lui dit celle-ci, savez-vous que je suis plus puissante que vous ? car
vous ne pourriez me ravir aucun de mes amants; et moi, si je voulais, je vous
enlèverais tous vos disciples." - "Cela est assez vraisemblable, répondit Socrate: vous
menez les hommes par un chemin dont la pente est douce; et moi, je les force de
suivre le sentier rude, escarpé et peu frayé, qui conduit à la vertu. "
Trad. : Bon-Joseph DACIER, ELIEN, Histoires diverses. Paris, Delalain, 1827 |