Extrait Grec |
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Traduction française |
La poésie, les mathématiques, l'éloquence, les opinions des sophistes et toutes les
autres connaissances semblables méritaient sans doute que Socrate s'y appliquât ;
cependant la Divinité lui défendit de rien produire en ce genre. Mais la science que
Socrate regardait seule comme la véritable sagesse, celle qui se propose la
connaissance de Dieu et des choses intelligibles, et qui, selon lui, est l'objet de notre
amour, (1000e) ce ne sont pas les hommes qui la produisent ou qui l'inventent : elle
n'est en eux qu'un ressouvenir. Voilà pourquoi Socrate n'enseignait rien, et qu'il
suggérait seulement aux jeunes gens des commencements de doute qui, étant pour
eux comme les premières douleurs de l'enfantement, réveillaient, excitaient et
mettaient en mouvement les connaissances qu'ils avaient reçues de la nature. C'était
là ce qu'il appelait l'art de faire accoucher les pensées, art qui n'apportait pas du
dehors l'intelligence à ses auditeurs, comme les autres philosophes se vantaient de le
faire, mais qui leur découvrait celle qu'ils avaient naturellement en eux-mêmes,
laquelle, confuse et imparfaite, avait besoin d'être développée par l'instruction.
Trad. : abbé RICARD, Oeuvres morales de Plutarque. Tome IV. Paris, Lefevre, 1844 |