Extrait Grec |
(155e) Σέλευκος δὲ Θρᾳκῶν φησί τινας ἐν τοῖς συμποσίοις ἀγχόνην παίζειν
βρόχον ἀρτήσαντας ἔκ τινος ὕψους (στρογγύλον), πρὸς ὃν κατὰ κάθετον
ὑποτίθεσθαι λίθον εὐπερίτρεπτον τοῖς ἐπιβαίνουσι. Διαλαγχάνειν οὖν αὐτοὺς
καὶ τὸν λαχόντα ἔχοντα δρεπάνιον ἐπιβαίνειν τῷ λίθῳ καὶ τὸν τράχηλον εἰς τὸν
βρόχον ἐντιθέναι· παρερχόμενον δὲ ἄλλον ἐγείρειν τὸν λίθον· καὶ ὁ κρεμάμενος
ὑποτρέχοντος τοῦ λίθου, ἐὰν μὴ ταχὺ φθάσας ἀποτέμῃ τῷ δρεπάνῳ, τέθνηκε,
καὶ οἱ ἄλλοι γελῶσι παιδιὰν ἔχοντες τὸν ἐκείνου θάνατον.»
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Traduction française |
(155e) Séleucus rapporte que quelques Thraces s'amusent, dans leurs festins,
d'un jeu qu'ils appellent anchonee, ou pendaison. Ils attachent à un endroit
élevé une corde fort ronde, sous l'autre bout de laquelle ils roulent un globe
de pierre que peuvent facilement faire rouler aussi ceux qui montent dessus:
alors ils tirent au sort. Celui qui y est tombé, monte sur la pierre ayant une
serpette à la main, et s'attache la corde au col : un autre vient pousser la
pierre. Si celui qui est attaché au-dessus par le col, n'est pas assez prompt
pour couper la corde avant que la pierre soit déplacée, il meurt pendu, et les
autres éclatent de rire y en se faisant un jeu de sa mort.»
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Tome II, Paris, Lamy, 1789
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