Extrait Grec |
«Τὰς τῶν μονομάχων θέας οὐ μόνον ἐν πανηγύρεσι καὶ θεάτροις
ἐποιοῦντο Ῥωμαῖοι, παρὰ Τυρρηνῶν παραλαβόντες τὸ ἔθος, ἀλλὰ κἀν ταῖς
ἑστιάσεσιν. Ἐκάλουν γοῦν τινες πολλάκις ἐπὶ δεῖπνον τοὺς φίλους ἐπί τε
ἄλλοις καὶ ὅπως ἂν δύο ἢ τρία ζεύγη ἴδοιεν μονομάχων, ὅτε καὶ κορεσθέντες
δείπνου καὶ μέθης εἰσεκάλουν τοὺς μονομάχους. Καὶ ὃ μὲν ἅμα ἐσφάττετο,
αὐτοὶ δ´ ἐκρότουν ἐπὶ τούτῳ ἡδόμενοι.
[4,154] (154) Ἤδη δέ τις κἀν ταῖς διαθήκαις γέγραφεν γυναῖκας εὐπρεπεστάτας
μονομαχῆσαι ἃς ἐκέκτητο, ἕτερος δὲ παῖδας ἀνήβους ἐρωμένους ἑαυτοῦ. Ἀλλὰ
γὰρ οὐκ ἠνέσχετο ὁ δῆμος τὴν παρανομίαν ταύτην, ἀλλ´ ἄκυρον τὴν διαθήκην
ἐποίησεν.»
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Traduction française |
«Les Romains, qui ont pris des Toscans l'usage de faire battre des gladiateurs
en duel, donnaient ces spectacles, non seulement dans les assemblées générales
du peuple et aux représentations théâtrales, mais même à leurs festins.
Plusieurs invitaient leurs amis à souper, pour leur faire voir deux ou trois
combats particuliers, outre les autres plaisirs de la table. Lorsqu'on avait
bien soupé et bu outre mesure, on appelait ces gladiateurs et l'on
applaudissait avec transport lorsqu'un des deux était tué.
[4,154] (154) On a même vu un Romain ordonner, par testament, de faire combattre
ainsi, deux à deux, des femmes des plus belles qu'il avait achetées; un autre, de
jeunes esclaves qu'il avait aimés; mais le peuple ne souffrit pas ces dispositions
illégales, et cassa le testament.»
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Tome II, Paris, Lamy, 1789
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