Extrait Grec |
(117) Περὶ δὲ τῶν ἐν τοῖς διαλόγοις αὐτοῦ κεκλεμμένων τί ἂν καὶ λέγοι τις; ἡ μὲν
γὰρ ψυχὴ ἡ διαπλαττομένη ἀθάνατος ὑπ´ αὐτοῦ καὶ κατὰ τὴν ἀπόλυσιν
χωριζομένη τοῦ σώματος παρὰ προτέρῳ εἴρηται Ὁμήρῳ. Οὗτος γὰρ εἶπεν ὡς ἡ
τοῦ Πατρόκλου ψυχὴ «Ἄιδόσδε κατῆλθεν ὃν πότμον γοόωσα, λιποῦς´ ἀνδροτῆτα
καὶ ἥβην.»
Εἰ δ´ οὖν καὶ Πλάτωνος φήσειέν τις εἶναι τὸν λόγον, οὐχ ὁρῶ τίν´ ἐσχήκαμεν ἀπ´
αὐτοῦ ὠφέλειαν. (507f) Ἐὰν γὰρ καὶ συγχωρήσῃ τις μεθίστασθαι τὰς τῶν
τετελευτηκότων ψυχὰς εἰς ἄλλας φύσεις ἢ πρὸς τὸν μετεωρότερον καὶ
καθαρώτερον ἀνέρχεσθαι τόπον, ἅτε κουφότητος μετεχούσας, τί πλέον ἡμῖν; ὧν
γὰρ μήτ´ ἀνάμνησίς ἐστιν οὗ ποτε ἦμεν μήτ´ αἴσθησις, εἰ καὶ τὸ σύνολον ἦμεν,
τίς χάρις ταύτης τῆς ἀθανασίας;
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Traduction française |
(117) Mais que dira-t-on des réflexions qu'il produit dans ses Dialogues,
particulièrement sur l'âme qu'il représente comme immortelle, après sa séparation du
corps? D'abord il n'est pas le premier qui ait pensé ainsi. Homère n'a-t-il pas dit que
l'âme de Patrocle
«Était descendue dans l'Hadès, pleurant sa destinée, en ce qu'elle abandonnait la
jeunesse de son corps, et sa vigueur.»
Quand d'ailleurs Platon aurait eu le premier cette idée, je ne vois pas quelle utilité il
nous en résulterait. (507f) Ainsi, en accordant que les âmes des morts prennent alors
une autre nature, et s'élèvent à des régions plus hautes et plus pures, vu l'extrême
légèreté qu'elles peuvent avoir, qu'en avons-nous de plus? En effet, si nous n'avons
aucun souvenir de ce que nous étions précédemment, et si nous ne sentons plus que
nous ayons jamais existé, de quel avantage est pour nous cette immortalité ?
Trad. : Lefebvre de Villebrune, Banquet des savans par Athénée. Tome IV, Paris, Lamy, 1789
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