Extrait Grec |
οὕτως καὶ Διογένης που λέγει μίαν εἶναι μηχανὴν πρὸς ἐλευθερίαν τὸ εὐκόλως
ἀποθνῄσκειν, καὶ τῷ Περσῶν βασιλεῖ γράφει ὅτι ‘τὴν Ἀθηναίων πόλιν
καταδουλώσασθαι οὐ δύνασαι· οὐ μᾶλλον’, φησίν, ‘ἢ τοὺς ἰχθύας’.
‘πῶς; οὐ γὰρ λήψομαι αὐτούς;’ ‘ἂν λάβῃς’, φησίν, ‘εὐθὺς ἀπολιπόντες σε
οἰχήσονται, καθάπερ οἱ ἰχθύες.’ καὶ γὰρ ἐκείνων ὃν ἂν λάβῃς, ἀπέθανεν· καὶ
οὗτοι ληφθέντες ἐὰν ἀποθνῄσκωσιν, τί σοί ἐστι τῆς παρασκευῆς ὄφελος; τοῦτ´
ἔστιν ἐλευθέρου ἀνδρὸς φωνὴ σπουδῇ ἐξητακότος τὸ πρᾶγμα καὶ ὥσπερ εἰκὸς
εὑρηκότος.
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Traduction française |
C'est ainsi que Diogène dit quelque part : « Il n'y a qu'un moyen d'être libre, c'est
d'être toujours disposé à mourir. » C'est ainsi encore qu'il écrit au roi de Perse : « Tu
ne pourras pas plus réduire en servitude les Athéniens, que tu n'y peux réduire les
poissons. »— Comment cela? Ne puis-je pas les prendre? — Si tu les prends, ils
auront bientôt fait de te quitter et de s'en aller, comme les poissons. Si tu prends un
poisson, il meurt; et si eux meurent aussi, quand tu les auras pris, quel profit
tireras-tu de ton expédition? » Voilà le langage d'un homme libre, qui a
soigneusement examiné la question, et qui en a trouvé la solution, comme cela devait
être.
Trad. : V. Courdaveaux, Les Entretiens d'Épictète recueillis par Arrien Paris, Didier, 1862 |